Le Livre de jade (1867)/Le Vin/Pensées du septième mois
Alphonse Lemerre, éditeur, (p. 109-110).
PENSÉES DU SEPTIÈME MOIS
Selon Li-Taï-Pé.
u milieu des fleurs de mon jardin, je
songe en buvant un vin frais et transparent
comme le jade.
Le vent me caresse doucement les joues et rafraîchit l’air brûlant ; mais, quand l’hiver viendra, comme je ramènerai mon manteau !
La femme, dans la splendeur de sa beauté, est pareille au vent tiède d’août : elle rafraîchit et parfume notre vie ;
Mais, lorsque la soie blanche de l’âge couvre sa tête, nous la fuyons comme le vent d’hiver.