Le Livre de jade (1867)/L’Automne/Pendant que je chantais la nature
Alphonse Lemerre, éditeur, (p. 67-68).
PENDANT QUE JE CHANTAIS LA NATURE
Selon Thou-Fou.
ssis dans mon pavillon du bord de l’eau,
j’ai regardé la beauté du temps ; le soleil
marchait lentement vers l’occident au travers
du ciel limpide.
Les navires se balançaient sur l’eau, plus légers que des oiseaux sur les branches, et le soleil d’automne versait de l’or dans la mer.
J’ai pris mon pinceau, et, penché sur le papier, j’ai tracé des caractères semblables à des cheveux noirs qu’une femme lisse avec la main ;
Et, sous le soleil d’or, j’ai chanté la beauté du temps.
Au dernier vers, j’ai relevé la tête ; alors j’ai vu que la pluie tombait dans l’eau.