Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Barette, barotte, bariotte

Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 34).
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BARETTE, BAROTTE, BARIOTTE, s. f. — Brouette. C’est lorsque Jean Brunier (prononcez Bruni) avait, parlant par respect, à transporter du fumier, que c’était champêtre ! Au retour on se mettait dans la bariotte vide, et il vous charriait gratis jusqu’au cuchon. On revenait à pied, pour recommencer, parlant par respect, tant qu’il y avait du fumier. Et l’on s’amusait mieux qu’aujourd’hui avec un vélocipède de quinze cents francs.

Dans l’ordonnance de police de 1672 on trouve la forme barotte : « Défenses sont pareillement faites à tous Iardiniers, Iardinières et Revenderesses d’herbage d’occuper les places de sainct Nizier, ni des Changes, avec leurs animaux ou barottes. » De bis-rota, la brouette était primitivement à deux roues.