Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Abat-jour

Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 1).
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ABAT-JOUR, s. m. — 1. Soupirail de cave. En 1871, l’on boucha tous les abat-jour, crainte que les honnêtes gens de la Commune n’y jetassent du pétrole. Quand nous étions petits, nous n’y jetions pas du pétrole. En ce temps-là, on mettait les boites aux lettres dans les soubassements des devantures des bureaux de tabac. Certain soir, en rue Saint-Jean, l’un de nous se trompa, et prit l’ouverture de la boîte aux lettres pour un soupirail de cave. C’est à propos de cette erreur que parut une ordonnance prescrivant de placer les boites aux lettres au-dessus de la portée des arquebuses des petits gones.

2. Jalousie au devant des croisées. D’abattre et jour. Comp. abat-son, abat-foin, et un tas de nouvelles inventions : abat-fruit, abat-froid, abat-poussière, etc.