Le Jardin du Silence et la Ville du Roy/IV/Puisque Dieu l’a voulu…

G. Oudin & Cie (p. 125-126).



II


Puisque Dieu l’a voulu, mon cœur, reprend ta course.
            Va, pauvre et doux ramier !
Prends un peu de clarté, bois un peu d’eau de source,
            Effeuille ton rosier.

Demain tu sais le sort qui t’attend. Fais en sorte
            D’oublier en chemin,
Le plus que tu pourras, cette espérance morte
            Qui te donne la main.


Si, d’être tant de fois rejeté de toi-même,
            Tu pouvais te lasser
De ce courage vain qui te tue et qui t’aime !
            Ne plus recommencer !…