Le Folk-lore de l’Île-Maurice/Sirandanes (Devinettes)

Maisonneuve et Cie, éditeurs (Les Littératures populaires, tome XXVII) ((Texte créole et traduction française)p. 393-422).

DEUXIÈME PARTIE

SIRANDANES[1]

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Dans l’autre hémisphère, nous n’hésiterions pas à trouver aux sirandanes une généalogie illustre. La première naquit en pleine Boétie, le Sphinx en épouvanta les malheureux Thébains, et seul Œdipe eut la gloire insigne d’en trouver le sampèque. La sirandane, en effet, n’est autre chose qu’une courte énigme dont le mot se cache sous une image parfois heureuse, ou sous le voile un peu épais d’une allégorie tirée de loin. Il n’en fallait pas davantage pour défrayer les longues veillées ; vieux et jeunes y trouvaient, dans la juste mesure de leur intelligence, de quoi exercer la sagacité de ceux-ci, la force inventive de ceux-là.

Sirandane ? disait le vieillard. Sampèque, répondaient les petits tout d’une voix, et le jeu commençait. D’abord, une série de questions invariablement les mêmes, et que les réponses suivaient à l’instant : Dileau diboute ? Canne. — Dileau en pendant ? Coco. — Pitit batte manman ? Lacloce, etc.[2].

C’était quelque chose comme le salut de rigueur avant l’assaut dans la salle d’armes. Puis, le vrai jeu s’engageait, on croisait le fer. À la première passe, des coups connus : Quate pattes là haut quate pattes aspére quate pattes ; quate pattes napas vini, quate pattes allé, quate pattes resté[3]. La parade arrivait à l’instant : Çatte làhaut cése aspére lérat, lérat napas vini, çatte allé, cése resté[4]. — Mo guéte li, li guéte moi ? La glace[5]. — Guéle dans guéle, sette lapattes quate zoréyes ? Licien manze dans marmite[6]. Alors des bottes plus savantes : Mo bassin li séc, mo méte éne lapaille, li bordé ? Éne lizié[7], finissait par trouver une mémoire plus heureuse que les autres. Enfin arrivaient les inventions récentes, les trouvailles du jour : Mo batte li, li bâ moi, mo bâ li, li batte moi[8]. On cherchait ; mais, comme de juste, on ne trouvait jamais, et Lindor triomphant et sarcastique disait le mot du Sampèque : Mô femme. Certes, elle ne datait pas de loin la mésaventure qui dictait ceci : Ça qui ti voir li, napas li qui ti prend li ; ça qui ti prend li, napas li qui ti manze li ; ça qui ti manze li, napas li qui ti gagne bâté ; ça qui ti gagne bâté, napas li ti crié ; ça qui ti crié, napas li qui ti ploré[9].

Quelquefois la sirandane prenait la forme de l’interrogation directe : Quifére préte napas capave marié[10]? À ce difficile problème chacun proposait sa solution plus ou moins aventureuse, plus ou moins libertine ; mais l’oracle les repoussait toutes, et donnait du haut de son trépied la seule réponse probante : Acause li ensembe so madame té va paréye, zautes dé té va gagne robe[11].

Avec le progrès des temps la sirandane créole grandit encore, et s’éleva jusqu’à la hauteur du calembour français : Môr condire vivant ? So môr couval[12]. Mais, toujours bonne fille, elle savait encore sourire à la plus modeste ineptie : Qui ti boui prémier bouloire dileau dans péye Maurice ? Difé[13]. Ça qui mo fine trouvé, bondié napas fine trouvé ? Mo mète[14].

Tout cela est bien puéril, pour n’en rien dire de plus ; mais là, mieux que partout ailleurs, nous pouvions montrer le noir créole enfant jusque dans la vieillesse : les plus vites fatigués de sirandanes n’étaient pas toujours les plus âgés.


SIRANDANES (DEVINETTES)

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Dileau diboute ? — Canne.

De l’eau debout ? — Une canne à sucre.

Dileau en pendant ? — Coco.

De l’eau suspendue ? — Un coco.

Pitit batte manman ? — Lacloce.

L’enfant bat la mère ? — Une cloche.

Boisdebéne dans dileau ? — Zauguïe.

Du bois d’ébène dans l’eau ? — Une anguille.

Cinque brances dans dileau ? — Zouritte.

Cinq branches dans l’eau ? — Une houritte.

Dé vannes dérière montagne ? — Zorèyes.

Deux vans derrière une montagne ? — Les oreilles.

Mo lesprit par dérière ? — Navire àcause so gouvernail.

Mon esprit est par derrière ? — Un navire à cause de son gouvernail.

Baïonètte par dérière ? — Mouce jaune.

Baïonnette par derrière ? — Une guêpe.

Pariaca dans dileau ? — Madameséré.

Mouchoir à carreaux dans l’eau ? — Une dame-céré.

Manze par vente, rende par lédos ? — Rabot.

Qu’est-ce qui mange par le ventre et rend par le dos ? — Un rabot.

Poule ponde dans raquettes ? — Lalangue.

Une poule pond dans les raquettes ? — La langue.

Guèle dans guèle, sette lapattes, quale zorèyes ? — Licien manze dans marmite.

Gueule dans gueule, sept pattes, quatre oreilles ? — C’est un chien qui mange dans une marmite ?

Cabinèts, cabinèts zisqu’à dans fétaze ? — Bambou.

Des cabinets, des cabinets jusqu’au faîtage ? — Un bambou.

Mo coné éne mamzelle li manze so tripes, li boire so disang ? — Lalampe.

Je connais une demoiselle qui mange ses intestins et boit son sang ? — Une lampe.

Ptit bonhome, grand çapeau ? — Çampion.

Petit bonhomme, grand chapeau ? — Un champignon.

Mo éna ène banne ptit bonhome : zour zaute fète zautes tout habille en rouze ? — Piments.

J’ai une bande de petits bonshommes : le jour de leur fête ils sont tous habillés de rouge ? — Les piments.

Qui ti bouir prémier marmite dans péye Maurice ? — Difé.

Qui a fait bouillir la première marmite à Maurice ? — Le feu.

Quate pattes monte làhaut quate pattes ; quate pattes allé, quate pattes resté ? — Licien làhaut cése.

Quatre pattes montent sur quatre pattes ; quatre pattes s’en vont, quatre pattes restent ? — Un chien sur une chaise.

Béf crié dans milié dé montagnes ? — So toussé éne doumounde gros lazoues.

Un bœuf crie entre deux montagnes ? — La toux d’une personne qui a de grosses joues.

Manze noir, rend rouze ? — Fisi.

Qui mange noir et rend rouge ? — Un fusil.

Mo bassin li séc, mette éne la paille libordé ? — Lizié.

Mon bassin est sec, mettez-y une paille, il déborde ? — L’œil.

Tambour lor enbas latére ? — Safran.

Tambour d’or sous la terre ? — Le safran.

Serpent marcé, lésse so dizéfs ? — Ziraumon.

Le serpent marche, il laisse ses œufs ? — Le giraumon.

Mo envôye éne lette, mo coné lhére décacétte li ? — Lhameçon.

J’envoie une lettre, je sais quand on la décachette ? — Un hameçon.

Mo gagne éne çouval, mo beau fréme li dans léquirie so laquée touzours dohors ? — Lafimée.

J’ai un cheval, j’ai beau l’enfermer dans l’écurie, sa queue est toujours dehors ? — La fumée.

Mo lacase endans peintire en zaune, en dohors peintire en blanc ? — Dizéf.

Ma maison à l’intérieur est peinte en jaune, en dehors elle est peinte en blanc ? — Un œuf.

Lacorde marcé, béf dourmi ? — Ziraumon.

La corde marche, le bœuf se couche ? — Giraumon.

Brèdes sonzes dans dileau ? — Gouramié.

Brèdes songes dans l’eau ? — Un gourami.

Mo lacase peintire en zaune, endans mo éna éne banne ptits mazambiques ? — Papaye mîr.

Ma maison est peinte en jaune, à l’intérieur j’ai une bande de petits mozambiques ? — Une papaye mûre.

Mo misire éne latouéle zamés mo trouve so lafin ? — Mo marce dans grand cimin.

Je mesure une toile dont je ne trouve jamais la fin ? — Je marche sur le grand chemin.

Asoir mo trouve éne banne lagrains dans mo lapléne ; lhère mo levé mo naplis trouve zautes ? — Zétoiles.

Le soir je vois une quantité de graines dans ma plaine ; quand je me réveille, je ne les vois plus ? — Les étoiles.

Qui ça Moussié là qui amène so lacase làhaut so lédos ? — Couroupas.

Quel est le monsieur qui porte sa maison sur son dos ? — Le colimaçon.

Nhabit napas quilotte ? — Cancarlat.

Un habit, point de culottes ? — Un cancrelat.

Mo lacase plein lafenêtes, éne laporte ? — Lédé coude.

À ma maison beaucoup de fenêtres, une porte ? — Un dé à coudre.

Mo éna disse ptit bonhomes, tout zautes latète blanc ? — Zongues.

J’ai dix petits bonshommes, ils ont tous la tête blanche ? — Les ongles.

Quate pilé, éne vané ? — Couvai pousse mouces : so lipieds pilé, so laquée vané.

Quatre pilent, un vanne ? — Cheval qui chasse les mouches : ses quatre pieds pilent, sa queue vanne.

Mo noir dans mo bonhère, mo rouze dans mo malhère ? — Cèvrétte.

Je suis noir dans mon bonheur, je suis rouge dans mon malheur ? — Une chevrette.

Mo rouze dans mon bonhère, mo noir dans mo malhére ? — Lagrain café.

Je suis rouge dans mon bonheur, je suis noir dans mon malheur ? — Un grain de café.

Blanc dans guinée ? — Douriz dans marmite.

Du blanc dans du très noir ? — Le riz dans la marmite.

Manman guinée zouè viélon, tout ptits blancs dansé ? — Marmite douriz làhaut difé.

Maman guinée joue du violon, tous les petits blancs dansent ? — La marmite de riz sur le feu.

Mamzèlle làhaut cimin, tout doumounde qui passé embrasse so labouce ? — Lapompe.

Mademoiselle est sur le chemin, tous ceux qui passent embrassent sa bouche ? — Une fontaine.

Mo éna éne barique av dé qualités dileau ? — Éne dizéf.

J’ai une barrique avec deux espèces d’eau ? — Un œuf.

Courone dans mo latéte, zéprons dans mo lipieds mo léroi dans basse cour, mé mo napas léroi ? — Côq.

Une couronne sur ma tête, des éperons à mes pieds, je suis roi dans la basse-cour, mais je ne suis pas roi ? — Un coq.

Coupe mo vente, ous a gagne mo trésor ? — Éne grénade.

Coupez mon ventre, vous aurez mon trésor ? — Une grenade.

Tapis lareine touzours ouvert, zamès pliés ? — Grand cimin.

Le tapis de la reine toujours ouvert, jamais plié ? — Le grand chemin.

Mo éna lacase, asoir li vide, lazournée li plein ? — Soulié.

J’ai une maison, le soir elle est vide, le jour elle est pleine ? — Un soulier.

So rôbe mô grandmanman azoute azouté boute en boute ? — Létoit bardeaux.

La robe de ma grand’maman est rapiécetée d’un bout à l’autre ? — Un toit de bardeaux.

Mo lacase tout en bardeaux, endans éne banne ptit mazambiques habille en blanc ? — Zatte.

Ma maison est toute en bardeaux, à l’intérieur une bande de petits mozambiques vêtus de blanc ? — Une atte.

Mo zette li blanc, li tombe zaune ? — Dizéf.

Je le jette blanc, il tombe jaune ? — Un œuf.

Rente par laporte, sourti par lafenète ? — Possons dans lasène.

Entrer par la porte, sortir par la fenêtre ? — Les poissons dans la seine.

Metté, lévé, tapé ? — Saye souliers néf.

On met, on se lève, on tape ? — Essayer des souliers neufs.

Ménace doumounde, napas causé ? — Lédoigt.

Je menace, je ne parle pas ? — L’index.

Boidebéne làhaut rempart ? — Moustace.

Du bois d’ébène sur un rempart ? — La moustache.

Pitit crase manman ? — Laroce cari.

L’enfant écrase la mère ? — La pierre à broyer le safran pour le cari.

Pitit pile manman ? — Bâton pilon.

L’enfant pile la mère ? — Le pilon pile le mortier.

Qui lalangue qui zamès té menti ? — Lalangue zanimaux.

Quelle est la langue qui n’a jamais menti ? — La langue des animaux.

Mo grandmanman zamès oulé dourmi làhaut so natte, li quitte so natte li dourmi par tère ? — Ziraumon.

Ma grand’maman jamais ne veut se coucher sur sa natte, elle laisse sa natte et se couche par terre ? — Le giraumon.

Mo zètte ma mouçoir dans dileau, zamès mo capave mouille li ? Feille sonze.

Je jette mon mouchoir dans l’eau, jamais je ne peux le mouiller ? — Une feuille de songe.

Lhére mo encolère, mo vomi difé ? — Canon.

Quand je suis en colère, je vomis du feu ? — Un canon.

Attrappe li mo alle çace l’aute ? — Ça même lamain dire av labouce lhére après manzé.

Attrape-le, je vais en chercher d’autre ? — C’est là ce que la main dit à la bouche quand on mange.

Mo guétte li, li guétte moi ? — Laglace.

Je le regarde, il me regarde ? — Un miroir.

Éne banne sale, éne banne prope ? — Latére av léciél.

Une bande sale, une bande propre ? — La terre et le ciel.

Quaméme fére çaud, mo touzours frés ? — Lézard.

Quand même il fait chaud, je suis toujours froid ? — Un lézard.

Ça banane là, mo beau manzé zamès mo capave fini li ? — Grand cimin.

Cette banane-là, j’ai beau manger, jamais je ne peux la finir ? — Le grand chemin.

Pitit noir batte grand noir ? — Piment.

Le petit noir bat le grand noir ? — Le piment.

Mo alle lavente, mo acéte plein noirs, mo tourne lacase, mo servi zautes néque éne éne ? — Éne paquet gouïes.

Je vais à la vente, j’achète beaucoup d’esclaves, je retourne à la maison, je ne les emploie qu’un par un ? — Un paquet d’aiguilles.

Mille tourous dans éne tourou ? Lédé coude.

Mille trous dans un trou ? — Un dé à coudre.

Tout mo camrades enbande av moi, mo allé, zautes resté ? — Posson maillé dans lhameçon.

Tous mes amis m’entouraient en foule, je pars, ils restent ? — Le poisson pris à l’hameçon.

Cote mo allé li sivré moi ? — Mo lombe.

Où je vais, elle me suit ? — Mon ombre.

Éna quate frères, dé grand dé pitit ; zautes tout galpé ensembe ; pitit divant, zamès grand capave gagne zautes ? — So quate laroues éne caléce.

Il y a quatre frères, deux grands, deux petits ; tous courent ensemble ; les petits sont toujours devant, jamais les grands ne peuvent les dépasser ? — Les quatre roues d’une voiture.

Dé fours campagne dans milié lapléne ? — Tourous nénez.

Deux fours de campagne au milieu d’une plaine ? — Les narines.

Lapeau mort condire vivant ? — Souliers.

Une peau morte conduit un vivant ? — Des souliers.

Mo alonze li li alonze[15] moi ? — Natte.

Je l’allonge, elle m’allonge ? — Une natte.

Figuire éne zenfant caciette enbas labarbe éne bonhome ? — Coco.

Une figure d’enfant se cache sous la barbe d’un vieillard. — Un coco.

Tout soldats mo réziment nhabits vért bonéts rouze ? — Framboises.

Tous les soldats de mon régiment ont l’habit vert et le bonnet rouge ? — Les framboises.

Éne bande béfs là-haut montagne, zautes manze roces zautes quitte lhérbe ? — Lipoux.

Un troupeau de bœufs sur la montagne, ils mangent les roches ils laissent l’herbe ? — Les poux.

Mo ena cinque ptit bonhomes, dé baingné trois guété ? — Mouce nénez av lédoigts.

J’ai cinq petits bonshommes, deux se baignent, trois regardent ? — Se moucher avec les doigts.

Zamès mo té capave trouvé ça qui gagné dérière mo lacase ? — Mo dérière latéte.

Jamais je n’ai pu voir ce qu’il y a derrière ma maison ? — Le derrière de ma tête.

Mo dé ptit bonhomes marce ensembe, çaquéne so tour divant ? — Mo lipieds.

Mes deux petits bonshommes marchent ensemble, chacun à son tour est devant ? — Mes pieds.

Trois ptits noirs guette vente zaute manman bourlé ? — Lipieds marmite.

Trois petits noirs regardent brûler le ventre de leur maman ? — Les pieds d’une marmite.

Tambour dansé dans milié so la cour ? — Dinde.

Un tambour danse au milieu de sa cour ? — Un dindon.

Quate noirs aporte éne gros noir ; quate noirs napas transpiré, gros noir qui transpiré ? — Boudin làhaut gri.

Quatre noirs portent un gros noir ; les quatre noirs ne transpirent pas, c’est le gros noir qui transpire ? — Un boudin sur un gril.

Mo lacase endans peintire en rose, en dohors peintire en vert av éne banne ptit mazambiques làdans ? — Moulondeau.

Ma maison en dedans est peinte en rose, en dehors elle est peinte en vert avec une bande de petits mozambiques à l’intérieur ? — Un melon d’eau.

Moulin marcé quate fois par zour ? — Labouce.

Le moulin qui marche quatre fois par jour ? — La bouche.

Tambour divant, pavillon dériére ? — Licien : so labouce zapé, so laquée diboute.

Tambour devant, pavillon derrière ? — Un chien : sa gueule aboie, sa queue est dressée.

Enne banne mamzèlles dans bitation, tout zaute in ze dicire diciré ? — Pieds banane : touzours zautes freilles diciré.

Une foule de petites demoiselles dans l’habitation, tous leurs vêtements sont en guenilles ? — Les bananiers : leurs feuilles sont toujours déchirées.

Sicoupe dans dileau ? — Laline.

Une soucoupe dans l’eau ? — La lune.

Mo marcé li marcé, mo arété li marcé ? — Mo monte.

Je marche, elle marche ; je m’arrête, elle marche ? — Ma montre.

Mo bonnefanme à côte li passe lèsse so lacrace ? — Couroupas.

Ma bonne femme où elle passe laisse sa salive ? — Un colimaçon.

Môrs condire vivant ? — So mors couval.

Le mort conduit le vivant ? — Le mors du cheval.

Mo éna éne zarbe, quand li éna feilles li napas racines, quand li éna racines li napas éna feilles ? — Navire.

J’ai un arbre, quand il a des feuilles, il n’a pas de racines ; quand il a des racines, il n’a pas de feuilles ? — Un navire.

Zautes fére éne pitit tourne làhaut vente so manman risquà li vomi ; son vomi nous manzé ? — Moulin maïe.

On fait tourner un petit sur le ventre de sa maman jusqu’à ce qu’elle vomisse ; ce qu’elle vomit, nous le mangeons. — Un moulin à maïs.

Ça qui mo fine trouvé, Bondié napas fine trouvé ? — Mo fine trouve mo méte, Bondié napas fine trouve pour li.

Ce que j’ai trouvé, Dieu ne l’a pas trouvé ? — J’ai trouvé mon maître, Dieu n’a pas trouvé le sien.

Quate pattes làhaut quate pattes aspére quate pattes ; quate pattes napas vini, quate pattes allé, quate pattes resté ? — Çatte làhaut cése aspère lérat ; lérat napas vini, çatte allé, cése resté.

Quatre pattes sur quatre pattes attendent quatre pattes ; quatre pattes ne viennent pas, quatre pattes s’en vont, quatre pattes restent ? — Un chat sur une chaise attend un rat ; le rat ne vient pas, le chat s’en va, la chaise reste.

Éne fou, dé sec, dé mou, quate roule dans laboue ? — Éne vace : so laquée fou, so cornes sec, so zoréyes mou, so lipieds dans laboue.

Un fou, deux secs, deux mous, quatre roulent dans la boue ? — Une vache : sa queue est folle, ses cornes sèches, ses oreilles molles, ses pieds sont dans la boue.

Boutéye endans, divin dohors ? — Zanblongue.

La bouteille en dedans, le vin en dehors ? — Un jamlong.

Casse bancal dans bord canal ? — Gournouïes.

Des boiteux au bord d’un canal ? — Des grenouilles.

Tambour larzent enbas latére ? — Zinzembe.

Tambour d’argent sous la terre ? — Le gingembre.

Tapis mo grandppâ plein pinaises ? — Léciel av zétoiles.

Le tapis de mon grand-père est plein de punaises ? — Le ciel et les étoiles.

Tabaquiére mo grandppâ touzours crié ? — Monte.

La tabatière de mon grand-père crie toujours ? — Une montre.

Mo grandmanmân fére éne pont, li tout sél capave passe làhaut là ? — Zergnée.

Ma grand’maman fait un pont, elle seule peut passer dessus ? — Une araignée.

Quand mo laporte ouvert li fermé, quand li fermé li ouvert ? — So laporte éne cimin qui passe làhaut lérails.

Quand ma porte est ouverte, elle est fermée ; quand elle est fermée, elle est ouverte ? — La porte d’un chemin qui coupe les rails à niveau.

Vivants napas causé, morts causé ? — Barvades.

Les vivants ne parlent pas, les morts parlent ? — Les embrevades.

Mo marce dans éne ptit cimin, zamès mo va posé, zamès mo va tourné ? — Larivière.

Je marche dans un petit chemin, jamais je ne m’arrêterai, jamais je ne reviendrai sur mes pas ? — Une rivière.

Tout so noirs mo papa zautes lipieds torte ? — Liciens fisi.

Tous les noirs de mon papa ont les pieds tordus ? — Les chiens de fusil.

Mo éna éne grand bande marmaille ; soléye lévé zautes caciéte, soléye coucé zautes sourti ? — Zétoiles.

J’ai une grande bande de marmaille ; le soleil se lève, ils se cachent ; le soleil se couche, ils paraissent ? — Les étoiles.

Li èna lédents li napas labouce, li capave manze lanouite lézour sans posé ? — Lascie.

Elle a des dents, elle n’a pas de bouche, elle peut manger jour et nuit sans se reposer ? — Une scie.

Brédes dourmi ? — Ziraumon.

Brèdes couchées ? — Giraumon.

Brédes galpé ? — Yève.

Brèdes qui courent ? — Lièvre.

Touzours li manzé zamès li avalé ? — Moulin cannes.

Il mange toujours, il n’avale jamais ? — Un moulin à cannes.

So lésprit mo ptit noir dans so nénez ? — Licien.

L’esprit de mon petit noir est dans son nez ? — Un chien.

Toujours li marce latète en bas ? — Coulou soulier.

Toujours il marche la tète en bas ? — Un clou de soulier.

Lhère mo alle baingne lariviére mo lésse mo tripes lacase ? — Latoéle matelas.

Quand je vais me baigner à la rivière, je laisse mes entrailles à la maison ? — La toile d’un matelas.

Lhère mo alle lariviére mo çanté, lhère mo tourné mo ploré ? — Barique galère.

Quand je vais à la rivière, je chante ; quand j’en reviens, je pleure ? — Un barillet.

Mo boire dileau àcause napas dileau ! — Navire tombé au séc.

Je bois parce qu’il n’y a pas d’eau ? — Un navire tombé au sec.

Si zautes vini zautes napas va vini, més si zautes napas vini zautes va vini ? — Doumounde plante pitits pois : li père pizons vine manzé.

S’ils viennent, ils ne viendront pas ; mais s’ils ne viennent pas, ils viendront ? — Un homme qui plante des petits pois : il a peur que les pigeons ne viennent les manger.

Tourou sans fond ? — Bague.

Trou sans fond ? — Une bague.

Mo dibouté li alonzé, mo alonzé li dibouté ? — Lipied doumounde.

Je suis debout, il s’allonge ; je m’allonge, il est debout ? — Le pied.

Mo éna éne ptit noir quand pas métte li so langouti li napas travaille ? — Gouïe bisoin difile pour coude.

J’ai un petit noir, quand on ne lui met pas son langouti, il ne travaille pas ? — L’aiguille a besoin de fil pour coudre.

Mo lacase éna belbel couvertire, més éne poteau même qui tini li ? — Parasol.

Ma maison a une belle couverture, mais un seul poteau qui la retienne ? — Un parasol.

Mo lacase longue longue, tout so laçambes rond et partaze en longuère ? — Bambou.

Ma maison est très longue, toutes les chambres sont rondes et distribuées dans la longueur ? — Un bambou.

Mo éna éne qualité comandère qui touzours mort sembe so fouète làhaut so zépole ? — Lérat touzours mort av so laquée.

J’ai une espèce de commandeur qui meurt toujours avec son fouet sur l’épaule ? — Le rat meurt toujours avec sa queue.

Mo éna éne lacase, quand mo fine ouvért li, zamès mo capave fréme li encore ? — Bigorneau.

J’ai une maison, quand je l’ai ouverte, je ne puis jamais plus la refermer ? — Un bigorneau.

Cicot dans milié lapléne ? — Lombri.

Un chicot au milieu d’une plaine ? — Le nombril.

Dans tout lacases so place mo bonne fanme diboute dans coin ? — Balié.

Dans toutes les maisons, la place de ma bonne femme est d’être debout dans un coin ? — Un balai.

Mo zétte laséne, mo lève éne gros posson, més moi tout séle qui a manze li ? — Mo fanme.

Je jette la seine, je relève un gros poisson, mais je serai seul à le manger ? — Ma femme.

Éna éne mamzélle, li sivré moi partout més zamès mo capave embrasse li ? — Mo lombe.

Il y a une demoiselle, elle me suit partout, mais jamais je ne puis l’embrasser ? — Mon ombre.

Blanc napas capave travaille sans noir ? — Plime bisoin lenque.

Le blanc ne peut travailler sans le noir ? — La plume a besoin d’encre.

Mo çaud mo napas transpiré, mo frés mo transpiré ? — Gargoulétte.

J’ai chaud, je ne transpire pas ; j’ai froid, je transpire ? — Une gargoulette.

Mo zétte li en lère li tombe en bas, mo zétte li enbas li monte enlère ? — Boule lastique.

Je la jette en l’air, elle tombe à terre ; je la jette à terre, elle monte en l’air ? — Une balle élastique.

Mo touffe li, li touffe moi ? — Ladoulère.

Je l’étouffe, elle m’étouffe ? — La douleur.

Pavé làhaut, pavé en bas ? — Tourtie.

Pavé en haut, pavé en bas ? — Une tortue.

Latère blanc, lagrains noir ? — Papier sembe lécritire.

La terre est blanche, la semence noire ? — Le papier et l’écriture.

Lamain sémé, liziés récolté ? — Crire av lire.

La main sème, les yeux récoltent ? — Écrire et lire.

Longue labarbe, courte laquée ? — Cévrétte.

Longue barbe, courte queue ? — Une « chevrette », crevette.

Plonzé, lévé, séc ? — Feille sonze.

Je la plonge, je la retire de l’eau, elle est sèche ? — Une feuille de songe.

Mo envôye mo ptit noir comission, zarmès li tourné ? — Couderoce.

J’envoie mon petit noir en commission, il ne revient jamais. — Une pierre.

Asoir li promné partout, grandzour so latéte en bas, so lipieds en lère ? — Soursouris.

Le soir elle se promène partout, pendant le jour elle a la tête en bas, les pieds en l’air ? — Une chauve-souris.

Mo grandmanman li beau fère nattes tout so pitits dourmi partère ? — Ziraumon.

Ma grand’maman a beau faire des nattes, tous ses petits-enfants se couchent par terre ? — Le giraumon.

Mo zoinde éne grande bande doumounde, quand mo loin zautes dire moi bonzour, quand mo proce zautes napas dire narien ? — Gournouïes dans bord dileau.

Je rencontre une grande bande de gens ; quand je suis loin, ils me disent bonjour ; quand je suis proche, ils ne disent rien ? — Les grenouilles au bord de l’eau.

Li éna quatorze pieds dipis so lêcou zisqu’à dans so léreins ; quand vous misire tout so lécorps li iéna néque éne pied dimi ? — Homard[16].

Il a quatorze pieds depuis le cou jusqu’aux reins ; quand vous mesurez tout son corps, il n’a qu’un pied et demi ? — Un homard.

Mo beau léve li enlére, li touzours bas ? — Lébas.

J’ai beau le lever en l’air, il est toujours bas ? — Un bas.

Si vous lavé pas, prête moi li ; si vous lavé, napas prété ? — Battoir.

Si vous ne lavez pas, prêtez-le ; si vous lavez, ne le prêtez pas ? — Un battoir.

Mo éna trois gros noirs qui travaille touzours ensembe, zamès zautes avancé zamès zautes arquilé ? — Cylindes moulin.

J’ai trois gros noirs qui travaillent toujours ensemble, jamais ils n’avancent, jamais ils ne reculent ? — Les cylindres d’un moulin.

Li napas éna laviande, so lézos làhaut so disang ? — Barique divin.

Elle n’a pas de chair, ses os sont sur son sang ? — Une barrique de vin.

Mo louvraze zamès fini ? — Ramasse verres boutéye.

Mon ouvrage ne finit jamais ? — Ramasser des tessons de bouteilles.

Iéfia éne banne bébétes qui travaille dans même lendroit, zautes tende éne à l’aute, mès zamès zautes capave trouve zaute figuire ? — Moutoucs.

Il y a une bande de petites bêtes qui travaillent dans le même endroit, elles s’entendent les unes les autres, mais jamais elles ne peuvent voir leur figure ? — Les moutoucs.

Iéna éne banne mamzélles dans bôrd cimin, zautes tout latète enbas ? — Pieds banane.

Il y a une foule de demoiselles au bord du chemin, toutes ont la tête en bas ? — Les bananiers.

Mo envôyé éne ptit noir comission, sitôt li fine gagne laréponse mo coné ? — Lhamçon.

J’envoie un petit noir en commission, dès qu’il a eu la réponse, je le sais ? — Un hameçon.

Mo éna boucoup lassiètes bien fin, zautes beau tombé, zamès cassé ? — Feilles.

J’ai beaucoup d’assiettes bien fines, elles ont beau tomber, elles ne se cassent jamais ? — Les feuilles.

Mo éna dé zoli bassins, çaquéne éne lilote dans milié, lherbe dans bord ; quand zautes bordé vous trouve so dileau coulé çaquéne so coté, més canal qui fourni dileau dans bassins là vous napas capave trouvé ? — Liziés.

J’ai deux jolis bassins, chacun a un îlot au milieu et de l’herbe au bord ; quand ils débordent, vous voyez couler l’eau de chacun ; mais le canal qui fournit l’eau à ces bassins, vous ne pouvez pas le voir ? — Les yeux.

Pèse mo vente vous a gagne bouillon ? — Fisi.

Pesez mon ventre, vous aurez du bouillon ? — Un fusil.

Mort porte vivant ? — Pirogue.

Le mort porte le vivant ? — Une pirogue.

Mo éna, éne bassin, tout zozos qui vine boire làdans nôyé ? — La lampe av papions.

J’ai un bassin, tous les oiseaux qui viennent y boire se noient ? — La lampe et les papillons de nuit.

Mo beau pitit, mo fort ? — Rotin.

J’ai beau être petit, je suis fort ? — Un rotin.

Bonhome noir latéte rouze ? — Boutéye divin.

Un bonhomme noir à tête rouge ? — Une bouteille de vin.

Mo zozo éna néque ène lizié, et so lizié dans so laquée ? — Poêlon.

Mon oiseau n’a qu’un œil, et son œil est dans sa queue ? — Un poêlon.

Li encore ptit ptit, déza lagale av li ? — Margose.

Il est encore tout petit, il a déjà la gale ? — Une margose.

Mo batte li li bâ moi, mo bâ li li batte moi ? — Mo fanme.

Je bats, on m’embrasse ; j’embrasse, on me bat ? — Ma femme.

Longtemps mo lédoigt té enbas lombe, li comence bourlé dans grand soléye ? — Pouce.

Jadis mon doigt était à l’ombre, il commence à brûler au grand soleil ? — Le Pouce, montagne jadis très boisée.

Ça qui ti voir li, napas li qui ti prend li ; ça qui ti prend li, napas li qui ti manze li ; ça qui ti manze li, napas li qui ti gagne bâté ; ça qui ti gagne bâté, napas li qui ti crié ; ça qui ti crié, napas li qui ti ploré ? — Ptit noir fèque coquin mangue : So liziés qui té voir, napas so liziès qui té prend ; so lamain qui té prend, napas so lamain qui té manzé ; so labouce qui té manzé, napas so labouce qui te gagne bâté ; so léreins qui té gagne hâté, napas so léreins qui té crié ; so labouce qui ti crié, napas so labouce qui ti ploré.

Celui qui l’a vu n’est pas celui qui l’a pris ; celui qui l’a pris n’est pas celui qui l’a mangé ; celui qui l’a mangé n’est pas celui qui a été battu ; celui qui a été battu n’est pas celui qui a crié ; celui qui a crié n’est pas celui qui a pleuré ? — Un petit noir vient de voler une mangue : ses yeux ont vu, mais ses yeux n’ont pas pris ; sa main a pris, mais sa main n’a pas mangé ; sa bouche a mangé, mais sa bouche n’a pas été battue ; ses reins ont été battus, mais ses reins n’ont pas crié ; sa bouche a crié, mais sa bouche n’a pas pleuré.

Grand zoréyes, ptit liziés, lapeau verni ? — Sour-souris.

Grandes oreilles, petits yeux, cuir verni ? — Chauve-souris.

Mo léve so cimise, mo trouve so civés ; mo léve so civés, mo trouve so lédents ; mes napas so lédents qui pour manze moi, moi qui pour manze so lédents ? — Éne maïe.

Je lève sa chemise, je vois ses cheveux ; je lève ses cheveux, je vois ses dents ; mais ce ne sont pas ses dents qui me mangeront, c’est moi qui mangerai ses dents ? — Un épi de maïs.

Mo lasalle tapisse en rouze ; éne banne ptit fautéyes blanc làdans ; doméstique souye zautes av ciffon rouze ? — Labouce, lédents av lalangue.

Mon salon est tapissé de rouge ; dedans, beaucoup de petits fauteuils blancs ; le domestique les essuie avec un chiffon rouge ? — La bouche, les dents et la langue.

Nénez Madame anglés enbas la terre ? — Rave.

Le nez d’une femme anglaise sous la terre ? — Un radis.

Mouce dans dilait ? — Ningresse habille en blanc.

Mouche dans du lait ? — Une négresse vêtue de blanc.

Avant mo prend li, mo tâte so civés, mo misire so trou ? — Ça peau castor.

Avant de le prendre, je tâte son poil, je mesure son trou ? — Un chapeau de soie.

Trois frères, nèque éne lazoue ? — Éne marmite.

Trois frères, une seule joue ? — Une marmite.

Mamzelle dans bord cimin, tout dimounde qui passé tâte so tétés ? — Éne pied papaye.

Une demoiselle au bord du chemin, tous ceux qui passent lui tâtent les seins ? — Un papayer.

Vente làhaut vente, ptit boute dans fente ? — Pitit tette manman.

Ventre sur ventre, le petit bout dans la fente ? — L’enfant qui tête sa mère.

Grandppâ dans lacase, so labarbe touzours dohors ? — Lafimée.

Grand papa est dans la maison, sa barbe est toujours dehors ? — La fumée.



  1. Nous reproduisons ici ce que nous avons dit sur ce sujet dans notre Étude sur le patois créole mauricien.
  2. De l’eau debout ? canne à sucre. — De l’eau suspendue ? Un coco. — L’enfant bat la mère ? Une cloche.
  3. Quatre pattes sur quatre pattes attendent quatre pattes ; quatre pattes ne viennent pas, quatre pattes s’en vont, quatre pattes restent.
  4. Un chat sur une chaise attend un rat, le rat ne vient pas, le chat s’en va, la chaise reste.
  5. Je le regarde, il me regarde. — Une glace.
  6. Gueule dans gueule, sept pattes, quatre oreilles. — Un chien qui mange dans une marmite.
  7. Mon bassin est sec, j’y mets une paille, il déborde. — Un œil.
  8. Je bats, on m’embrasse ; j’embrasse, on me bat.
  9. Celui qui l’a vu n’est pas celui qui l’a pris, celui qui l’a pris n’est pas celui qui l’a mangé, celui qui l’a mangé n’est pas celui qui a été battu, celui qui a été battu n’est pas celui qui a crié, celui qui a crié n’est pas celui qui a pleuré. En effet, ce sont les yeux qui ont vu, la main qui a pris, la bouche qui a mangé, le dos qui a été battu, le lecteur achèvera facilement.
  10. Pourquoi un prêtre ne peut-il pas se marier ?
  11. Parce que sa femme et lui seraient pareils ; tous deux auraient une robe.
  12. Le mort conduit le vivant ? Le mors du cheval.
  13. Qui a fait bouillir la première bouilloire d’eau dans le pays de Maurice ? Le feu.
  14. Ce que j’ai trouvé. Dieu ne l’a pas trouvé ? J’ai trouvé mon maître. On reconnaîtra dans nos sirandanes nombre de niaiseries qui peuvent se vanter d’être françaises d’origine.
  15. Li alonze moi, elle me reçoit tout de mon long.
  16. Cette ineptie et les deux suivantes ne sont rien moins que créoles : c’est par rancune que nous les citons.