CHAPITRE X


Pondichéry. - Les funérailles d’une bayadère. — Le houkabadar. — Madras. — Départ de Madras.

Les premiers renseignements pris sur le sort du Raimbow nous apprirent que le bâtiment du capitaine Wilson avait mis à la voile le matin même, après un séjour de quarante-huit heures sur rade : mais les grandes brises de nord-est qui battaient la côte nous donnaient toutes les chances de le rejoindre à Madras.

Aussitôt notre arrivée à l’hôtel, où sir John était depuis longtemps connu, me laissant la garde du corps de l’infortunée Goolab-Soohbee, il expédia le houkabadar dans le quartier noir pour avertir un brahmine, et il se rendit chez les autorités anglaises pour leur faire sa déclaration.

Au bout d’une heure, ils étaient de retour, et tout était disposé pour la triste cérémonie du lendemain.

Je passai une partie de la nuit auprès de mon pauvre ami, qui ne voulut jamais aller se reposer. Avec le fidèle serviteur, il assista les femmes qui vinrent, avant le lever du jour, laver le corps de la morte et l’envelopper dans de longues pièces de mousseline.

Aux premiers rayons du soleil, nous nous dirigeâmes vers la pagode, misérable petit monument qui s’élevait à l’extrémité de la ville. Bientôt celle que nous avions connue si jeune, si belle et si aimante, reposait pour toujours sous six pieds de terre, dans le cimetière qui entourait le temple.

Sir John, que le courage avait soutenu jusqu’alors, ne put vaincre sa douleur lorsqu’il lui fallut quitter la pagode. Ce fut avec des pleurs et des sanglots qu’il se jeta à mon cou. Malgré les prières du houkabadar, il n’avait jamais voulu faire brûler le corps de sa maîtresse.

— La séparation serait encore plus complète, avait-il dit ; laissez-moi au moins une tombe à laquelle je puisse demander pardon.

Quant au domestique, ses yeux étaient restés secs, ses lèvres n’avaient point laisse échapper un soupir, mais son calme m’effrayait. Il s’était joint aux brahmines, qui psalmodiaient des prières et recommandaient l’âme de la bayadère à Yama, le juge des morts, et leur avait offert une vache noire, afin que le fleuve de feu n’eût pas de flammes pour sa maitresse[1].

Je distribuai de l’argent aux prêtres en leur recommandant, au nom de sir John, de veiller à ce que le tombeau de la jeune fille fût toujours couvert de fleurs et j’allais l’entraîner hors du cimetière, lorsqu’un cri d’épouvante et d’horreur fut poussé par les assistants. Le houkabadar, avant que personne eût pu deviner son intention, s’était enfoncé dans le cœur un poignard qu’il tenait, depuis longtemps sans doute, caché dans sa ceinture. Il était tombé comme foudroyé sur la tombe de la bayadère en murmurant : Naragana, Naragana[2] !

Nous nous précipitâmes vers lui ; mais le malheureux avait trop bien voulu ne pas survivre à sa maîtresse ; il ne respirait déjà plus ; la mort avait dû être instantanée.

Sir John était anéanti.

— Encore une existence perdue par moi, disait-il, d’une voix sombre et comme ne se parlant qu’à lui-même. L’Hindou est-il donc plus fidèle et plus courageux que son maître ! Vous devez me trouver bien misérable ? ajouta-t-il, en se tournant vers moi et en laissant tomber sa tête sur sa poitrine.

— Je vous trouve malheureux, sir John, répondis-je, et je ne reconnais pas en vous l’homme vaillant et fort que je connaissais.

— C’est vrai ! reprit-il vivement en me serrant la main, c’est vrai ! je ne me reconnais plus moi-même ; mais c’est fini, tenez ! voyez, je ne pleure plus.

Il mordait ses lèvres jusqu’au sang pour étouffer ses sanglots.

— Donnez des ordres, je vous prie, continua-t-il, pour que ce malheureux et fidèle serviteur soit enseveli auprès de sa maîtresse, et partons vite, car je sens que je ne serai calme que lorsque nous serons loin de ces lieux.

Il jeta un regard d’adieu vers la tombe de la bayadère et se dirigea du côté de la ville.

Je me rapprochai des brahmines, desquels, moyennant quelques roupies, j’obtins la promesse que le houkabadar serait inhumé auprès de la bayadère, mais seulement cinq heures après sa mort, ce laps de temps étant nécessaire à l’âme du trépassé pour parcourir l’espace qui sépare la terre du lieu où se tient Yama ; puis, je rejoignis le commandant du Fire-Fly auprès du canal qui sépare la ville noire de la ville blanche, et nous prîmes le chemin de l’hôtel, où il arriva plus calme et plus résigné.

Le voyant alors dans de moins tristes dispositions et entouré d’amis qui avaient appris son arrivée, je le laissai régler avec nos bahîs que nous ne pouvions garder plus longtemps, car il nous fallait un plus rapide moyen de locomotion pour gagner Madras, et je m’esquivai pour parcourir la ville, que nous devions quitter le lendemain même.

J’ai revu bien souvent Pondichéry après ce premier séjour, mais, chaque fois que j’y ai débarqué, j’ai senti la même émotion s’emparer de moi, émotion pleine de charme, triste et douce tout à la fois.

C’est que ce petit coin de la France, comme échoué sur la côte indienne, est bien la plus charmante et la plus poétique oasis qui se puisse rencontrer. Malgré ce demi-siècle de luttes qui, tour à tour, prirent et rendirent la colonie à la France, comme un arbre aux fortes racines qui courbe la tête sous l’ouragan pour la relever plus fière lorsque sa colère est passée, la civilisation française a résisté, et c’est un délicieux spectacle que le contraste de ces mœurs douces, policées, aristocratiques et des coutumes indiennes. La population indigène elle-même n’est plus là ce qu’elle est dans les autres parties de l’Inde ; elle se sent du frottement français. Quelles délicieuses promenades j’ai faites aux environs de la ville, sur les bords des rizières, dans les champs de cannes à sucre, suivant des yeux les travailleurs, attrapant çà et là au vol quelques lambeaux de phrases françaises qui venaient me rappeler la patrie !

Mais le souvenir du passé, revient à la mémoire, et le cœur se serre à la vue de ce petit fleuron de notre si brillante couronne coloniale dans l’Inde.

Où sont maintenant ces riches possessions si vaillamment défendues par Dupleix, si sagement gouvernées par Dumas et par Labourdonnaye, si honteusement perdues par Lally ?

J’eus bientôt parcouru la ville, dont un seul monument, le palais du gouvernement, est remarquable. Après avoir jeté un coup-d’œil de regret sur la rade, la moins mauvaise de la côte cependant, où trois ou quatre bâtiments à peine se balançaient sous une forte houle de nord-est, je rentrai à l’hôtel.

Sir John avait congédié nos bahîs, et accepté les chevaux et les domestiques d’un de ses amis ; tout était disposé pour le départ.

Le soir, j’entraînai mon ami sur le cours Chabrol, promenade qui longe la mer. Nous y passâmes toute la soirée, parlant aux uns et aux autres de la France, bercés par le grondement des lames qui, chaque jour, empiètent un peu sur le rivage, nous efforçant surtout d’éloigner les tristes souvenirs.

Le lendemain, avant le jour, nous laissâmes derrière nous Pondichéry, ses gracieuses villas et deux tombes à peine fermées, pour suivre la route de Madras, où nous arrivâmes après trois jours de marche sans nous être arrêtés un instant pour visiter les curieuses ruines de Sadras, la ville morte.

Dix minutes après notre arrivée à l’hôtel, nous étions sur l’esplanade qui sépare les deux villes et qui domine la mer.

Le Raimbow était sur rade

Le regard de sir John et le mien se rencontrèrent. Ses yeux étaient humides. La vue du Raimbow lui rappelait peut-être qu’il eût mieux fait de ne jamais le quitter, et les moindres détails de ces scènes sanglantes, dont nous avions été les acteurs pendant notre longue absence du bord, lui revenaient à la mémoire. Afin de chasser ces tristes pensées, je le pressai de retourner à bord, ce que nous aurions fait immédiatement si le capitaine Wilson n’eût pas habité l’hôtel où nous étions descendus. Il était momentanément en rade.

Une heure plus tard, nous lui serrions les mains et il nous apprenait qu’il commençait à être sérieusement inquiet de notre longue absence.

Il y avait près de six semaines que nous l’avions quitté.

Aussitôt, que cela me fut possible, je le pris à part, pour lui recommander de ne pas questionner sir John sur la façon dont nous avions parcouru la route de Tanjore à Madras. Quant au commandant du Fire-Fly, il fit, en vrai gentilhomme, tous ses efforts pour ne rien laisser voir des douloureux souvenirs qu’il ne pouvait aussi rapidement chasser de son esprit.

Après le repas du soir, qui se prolongea fort tard, nous laissâmes notre ami se rendre, selon son habitude, sur le cours, délicieuse promenade qui s’étend sur la grève le long de l’esplanade et de la mer, et nous prîmes, nous, possession complète alors de notre appartement. J’étais trop pressé de m’étendre sur un bon lit pour songera toute autre chose qu’au repos.

Éveillé dès le jour par les gazouillements des bulbuls qui chantaient sous mes fenêtres, je descendis dans les jardins. La première personne que je rencontrai fut le capitaine Wilson qui, gardant à terre ses bonnes habitudes de marin, se promenait déjà depuis longtemps.

À peine m’eut-il aperçu qu’il se dirigea de mon côté. Il voulait évidemment me demander des explications sur les motifs qui, la veille, m’avaient fait lui recommander la plus grande discrétion dans ses questions à notre ami commun.

J’allumai un cigare et lui pris le bras ; puis, en parcourant un ravissant parterre, émaillé de roses, de géraniums et de myrthes qui embaumaient la fraîcheur du matin, je le mis rapidement au courant des événements qui s’étaient passés depuis Tanjore jusqu’aux rives du Panoor.

— Je suis alors fort heureux, me dit-il, lorsque j’eus terminé mon récit, d’avoir été forcé de vous attendre ici, en rade de Madras.

— Pourquoi donc ? demandai-je.

— Parce que, si vous aviez été obligés de suivre la côte pour vous rendre à Calcutta, vous n’auriez pas eu seulement le temps de gagner la Kistnah sans avoir été rejoints par les thugs. Soyez-en bien certain, les chefs du nord sont déjà prévenus de ce qui s’est passé sur les rives du Panoor. C’est maintenant, entre les étrangleurs et vous, une vendetta à laquelle vous n’échapperez que s’ils perdent vos traces. Même ici, à Madras, je vous trouve si peu en sûreté que je vais hâter encore nos préparatifs de départ.

— Comment ! ici, chez nous, il pourrait se faire que nous fussions attaqués ?

— Mon cher ami, reprit Wilson, vous avez vu quelles ruses emploient ces assassins. Ils sont, quand cela est nécessaire, mendiants ou radjahs, pèlerins ou marchands ; vous pourriez fort bien un beau jour vous retrouver en face d’un thug dans la personne de votre domestique.

J’écoutais, fort peu rassuré par tous ces renseignements que me donnait le commandant du Raimbow.

— Ce qui vous est arrivé, continua-t-il, ne peut m’étonner, mais ce dont je suis surpris, c’est que vous ayez fait la route de Pondichéry à Madras sans avoir été assaillis de nouveau. Aucune portion du territoire n’est aussi infestée de bandits que les environs d’Arcot, malgré les expéditions qui partent d’ici chaque jour pour leur faire la chasse. Il y a, en ce moment, en prison au fort Saint-Georges, deux chefs qu’on ne pend pas parce qu’ils font sur leur secte les plus curieuses révélations. Feringha[3] a mis heureusement sur la voie de la dénonciation ; l’autorité sait aujourd’hui à quoi s’en tenir sur cette effrayante francmaconnerie. Comment Canon, lui qui depuis si longtemps vit dans ces pays, ne s’est-il pas défié davantage de cette course dans cette partie du Carnatic qu’il vous fallait traverser en compagnie d’une femme, d’une bayadère enlevée ? Ah ! il enlève donc les femmes, mon gros ami, je l’aurais cru de mœurs plus sévères. Pareille folie vous eût été pardonnable à vous, mais à lui !

— Oh ! ne riez pas, commandant, repris-je ; sir John a bien souffert ; j’ai craint un instant qu’il ne se brûlât la cervelle de désespoir. Lorsque la plaie sera un peu cicatrisée, je vous le livrerai. Il vous racontera tout lui-même, et vous verrez que sur les bords du Panoor nous avons fait un rude apprentissage de la vie des jungles.

— Allons, allons ! c’est encore heureux que vous soyez revenus tous les deux. Je vais faire en sorte que nous puissions partir demain. Si vous voulez jeter un coup-d’œil sur Madras, profitez de la journée. Je vous quitte pour donner des ordres.

Très-désireux de ne pas m’éloigner de la ville sans l’avoir visitée, je sortis immédiatement de l’hôtel en me dirigeant vers le quartier noir que je tenais surtout à parcourir.

À Madras, ainsi que dans toutes les autres villes de l’Inde, les populations pauvres vivent, pour ainsi dire, en dehors de leurs maisons. Les habitants y passent la nuit en plein air, hommes, femmes et enfants étendus, toute une famille souvent, sur la même natte. Lorsque le moment du lever est venu, les ablutions et la toilette se font sur le pas des portes. Là, le mari est livré aux mains du barbier, pendant que sa femme tresse ses longs cheveux qui, durant la nuit, lui ont servi d’oreiller ; ici, un Hindou se fait dessiner sur le front ces lignes verticales ou horizontales, rouges, jaunes ou blanches, qui doivent faire reconnaître à quelle caste il appartient et de quel Dieu il est le sectateur. Plus loin, un vieux chef de famille fume gravement son houkah, tandis que sa femme et ses enfants vaquent au soin du ménage. Je rencontrai des brahmines qui se rendaient à la pagode, et des bheesly, qui, par leurs cris discordants, avertissaient ceux qui avaient l’habitude de leur prendre de l’eau. Un autre cri leur répondait du haut d’un minaret, c’était un muezzin qui appelait les fidèles à la prière.

Madras est l’amalgame le plus étrange de toutes les constructions, de tous les styles. Auprès de la mosquée avec ses minarets élancés, sa piazza ou cour carrée, ses galeries, son bassin pour les ablutions, son toit surmonté d’une coupole renflée, ses plates-formes entourées de parapets finement sculptés, sa sobriété d’ornements intérieurs, et ses versets en grandes lettres sur les murailles, se dresse, massive et lourde, la pagode de Vischnou ou de Schiba, avec ses toits plats, ses petites chapelles, ses plans inclinés, sculptés en relief, ses groupes et ses statues bizarres, ses images hideuses et indécentes, et ses degrés que descendent les Hindous pour se rendre sur les bords du fleuve ou de la citerne sacrée.

À la villa d’un riche marchand s’appuie le sérail d’un radjah. Cette longue avenue d’arbres, qui part des palais de la ville blanche, ne s’arrête qu’au milieu des cases malheureuses de la ville noire, où l’on risque d’écraser, sous les pieds, des masses d’enfants, qui grouillent et jouent jusque dans l’eau des ruisseaux avec leurs gros ventres, leurs bracelets d’argent aux jambes, et qui s’enfuient effrayés devant l’étranger, auquel ils n’épargnent pas toujours les épithètes et la boue.

D’un côté, séparées seulement par une esplanade de quinze cents mètres à peu prés, l’Europe, blanche, coquette, mais un peu froide et gourmée avec ses grands hôtels entourés de splendides jardins, ses larges rues tirées au cordeau, ses promenades plantées d’arbres, ses maisons aux toits plats dans le genre espagnol, ses monuments d’architecture grecque, ses églises de style sévère, ses casernes peuplées de soldats, sa vie intelligente et paisible, enfin ; de l’autre, l’Asie, avec ses cases de bambous ombragées de palmiers, de cocotiers, de tamarins et de figuiers sacrés, ses huttes de bouc, ses demeures couvertes en tuiles rouges, et peintes de mille couleurs, ses nielles étroites et malsaines, ses mœurs étranges, ses idiomes variés, ses populations bruyantes et criardes, ses temples à l’aspect bizarre et son existence paresseuse et endormie.

Puis, comme une barrière infranchissable bordant tout cela, cette mer toujours mugissante de la côte de Coromandel, avec sa barre blanche d’écume et ses effrayantes tempêtes.

En entrant à l’hôtel je trouvai un mot de Wilson.

— Rien ne s’opposait à notre départ pour le lendemain.

Au point du jour, sir John et moi, nous étions sur la plage ; Wilson n’était pas redescendu à terre.

Sur la côte de Coromandel, l’embarquement n’est ni plus agréable ni plus facile que le débarquement. Deux fois la chelingue qui nous attendait fut mise à flot, et deux fois la lame impitoyable rejeta sur le rivage, nous, notre chelingue et les malheureux Indiens que s’efforçaient de l’entraîner au large.

Profitant d’un moment favorable où la lame se formait plus lentement, nos hommes parvinrent enfin à nous faire franchir la première vague, et, après force cris, mouvements et coups d’avirons, nous glissâmes sur la barre qui, cette fois, voulut bien ne nous pas jouer un plus mauvais tour que de nous couvrir d’eau et de sable.

Nous fûmes bientôt à bord.

L’équipage virait au cabestan. Wilson, qui nous avait vu venir et qui n’attendait que nous pour lever l’ancre, arpentait gravement sa dunette, le porte-voix à la main, donnant ses ordres pour l’appareillage.

J’avais à peine repris possession de ma cabine que l’ancre boueuse était caponnée, et que les blancs huniers montaient à la tête des mâts.

Je rejoignis sir John sur le pont, pour jouir ainsi que lui du panorama magique qu’offre aux yeux Madras, tache noire et blanche sur l’azur du ciel et de la mer.

Bientôt l’immense ville ne fut plus à l’horizon qu’un point imperceptible. La brise, démasquée par la terre, fraîchit rapidement et le Raimbow, le cap au nord-est, s’élança sur les flots bleus du golfe de Bengale, en laissant, derrière lui cette curieuse côte de Schoura-Mandulam, — nom que les Portugais ont eu l’habileté de traduire par Coromandel.


  1. La mythologie indienne place le juge des morts dans un palais entouré d’un fleuve de feu que doivent traverser les âmes, et les Hindous croient que le don d’une vache noire aux brahmines peut refroidir les eaux.
  2. Un des mille noms de Vischnou. Les Hindous croient qu’il suffit de prononcer un des noms du Dieu, même involontairement, avant de mourir, pour sauver son âme.
  3. Célèbre chef des étrangleurs, qui, en 1830, se décida, pour sauver sa vie, à faire des révélations, qui donnèrent lieu à la guerre acharnée que leur déclara alors lord William Bentick. En octobre 1835, quinze cents Thugs furent arrêtés : quatre cents d’entre eux furent pendus, mille envoyés à Penang, et cent admis comme espions et dénonciateurs.