Le Drame d'Alexandre Dumas (Parigot)/02/06/01

I

CHRISTINE OU STOCKHOLM, FONTAINEBLEAU
ET ROME.

(Manuscrit original de l’acte V.)

« Qu’est-ce que cela ? — Mais une carpe ; c’est une façon que nous donnons au poisson pour le déguiser[1]. » On ne saurait mieux définir les drames tragiques de Dumas. Il convient d’ajouter seulement que ce n’est pas la tragédie qu’il déguise en ses drames, mais le drame en ses tragédies. C’est pourquoi il est au rebours de Voltaire, qu’il ne goûte point[2]. L’usage qui est fait de l’œuvre de Shakespeare en ce théâtre est beaucoup trop mesuré pour lui plaire ; et le discours, qui y tient tant de place, est en dehors de ses facultés et de ses moyens. Son maître tragique s’appelle Corneille, quand celui-ci, en quête de nouveauté, penche vers le mélodrame. Mais c’est un maître pour l’honneur. Dumas est plus moderne, en son fond de nature. Le drame tragique, tel qu’il l’a conçu, est un genre hybride et faux. Trilogie ou tragédie, Christine ou Charles VII ou Caligula, le contresens inhérent à cette conception n’en saurait être éliminé. « On peut imprimer sur l’affiche, disait Alfred de Musset, que c’est une tragédie ; mais pour le faire croire, c’est autre chose…[3] »

Au théâtre comme dans tous les arts, le choix de la forme entraîne tout le reste. Dumas, faisant une pièce en vers, se mettait nécessairement sous la tutelle de la tragédie. Quand il écrira Charles VII, après Antony, il semblera qu’il travaille sous les bustes de Corneille et de Racine encore à demi cornélien, tant il les imite de près ou s’efforce à les imiter. Cette Christine même, trilogie dramatique en cinq actes, avec prologue et épilogue, fut d’abord toute classique en sa composition première, « classique à la manière de Legouvé, de Chénier et de Luce de Lancival[4] ». Dumas au moins en fait foi. Les événements se déroulaient à

Fontaibleau, selon les unités de temps, de lieu et d’action recommandées par Boileau. Le rôle de Paula n’y avait pas encore paru. Et sans doute il importerait peu de savoir ce qu’était cette œuvre primitive, qui ne fut jamais représentée, si les confidences de l’auteur ne faisaient voir à plein la contradiction fondamentale de ces drames tragiques, classiques par la force de la tradition et malaisément révolutionnaires. Ces romantiques, en vérité, étaient plus bruyants que clairvoyants. Dumas surtout, avec son instruction de hasard, est fasciné par la pièce en vers, parce qu’évidemment cela est plus distingué, comme dit l’autre. Il se flatte de voisiner avec les maîtres. Emporté dans le courant de l’esprit et de l’imagination populaires, il ne se rend pas compte qu’affrontant la tragédie il contrarie sa veine et son talent.

Il fait des vers, et dans sa joie laborieuse il ne s’avise point qu’empruntant la forme et le cadre de la tragédie il abâtardit le drame. L’une éloigne les personnages dans le temps et dans l’espace ; et, dans ce recul propice aux généralisations, elle en fait des types universels et presque toujours plus grands que nature. L’autre est d’inspiration plus démocratique, il rapproche les hommes et les temps passés et les met à notre niveau[5]. Par suite, l’une peint des caractères et des passions, et ne se sert des événements que pour la clarté de ses peintures ; et l’on pourrait dire, sans trop exagérer, que chaque pièce de Corneille est une théorie de la volonté, et de Racine un traité de l’amour. L’autre, né après les événements les plus considéra blés qui aient étonné le monde depuis nombre de siècles, œuvre de l’imagination d’un peuple qui brûle encore d’agir, et que hantent les grands desseins, est tout mouvement, tout péripéties, tout action et effort de l’individu déchaîné plus encore que libre ; la passion même y est singulière, tyrannique, et toujours un peu frénétique, ou du moins affecte de l’être ; elle s’impose, s’affranchit, s’évertue, trop impatiente, et de qualité intellectuelle trop médiocre pour se complaire aux délices ou aux profondeurs de l’analyse. Et Dumas, comme tous les romantiques d’ailleurs, mais lui surtout, qui est plus dramatiste, ne voit point le contresens de mêler ceci à cela. Il en sent du moins la difficulté dans l’exécution. Qu’importent unités, règles, conventions, vaines étiquettes à l’usage des révolutions de préfaces ? C’est à l’œuvre qu’on voit l’erreur de l’ouvrier. On peut briser moules et barrières ; on ne supprime pas l’essence même des choses ; on ne confond pas impunément tragédie et drame.

Christine est une œuvre écolière, ainsi que Cromwell, avec des scènes qui promettent autre chose que Cromwell et Christine. Elle abonde en imitations, mais non pas sensiblement plus qu’Henri III. Le style poétique est inégal, et l’auteur en a reconnu l’insuffisance, peut-être avec excès[6]. Il trahit plus d’embarras que de faiblesse, pauvre par la syntaxe, mais non par la faculté d’expression. Ce n’est pas l’écrivain qui fait tort à Christine. Déjà il possède l’allure, le pittoresque, la sensibilité, et un certain don d’objectiver les sensations. Il n’est d’ailleurs plus à son coup d’essai, ayant publié nombre de vers en des recueils aujourd’hui oubliés[7], et traduit Fiesque de Lavagna. La phrase poétique est parfois incorrecte ; elle sera toujours un peu raide et fruste entre ses mains. Il a plus d’intention que de réussite, avec de beaux morceaux de couleur et de drame. Mais il manque de cette culture humaniste, sans laquelle il n’y a point de tragédie.

Il conte qu’après la première représentation de Christine, Hugo et de Vigny s’enfermèrent dans un cabinet pour modifier ou supprimer une centaine de vers « empoignés[8] ». La copie du souffleur, sur laquelle ils ont dû opérer, n’est ni aux archives de l’Odéon, ni à la Comédie-Française, ni nulle part que je sache ; mais j’ai pu lire le manuscrit original de l’acte V, que Dumas fils avait retrouvé[9].

J’y note des choses supprimées dans la brochure. Un vers a sauté, que les éditeurs devront rétablir, sous peine de laisser subsister une seule rime masculine, quand il en faudrait deux.

La nuit, seul en ce lieu, sans défense surpris,
Oh ! qui me secourrait ? Qui viendrait à mes cris[10]?


Cette lacune n’est du fait ni de l’auteur ni de ses deux poètes correcteurs. Mais voici une voix du tombeau

qui a été singulièrement étranglée. Elle disait :

Et j’entends une voix qui me dit : « Tu mourras ! »…
C’est la voix du tombeau constante et douloureuse
Qu’au cœur du condamné cette voix est affreuse,
Et, quand au moindre bruit, moi, je me sens frémir,

Il est des condamnés que l’on a vus dormir !
Dormir ! Je vais déjà[11]


Et elle dit seulement :

Et j’entends une voix qui me dit : « Tu mourras ! »
Mourir ? Je vais déjà[12]


L’adieu de Monaldeschi aux champs paternels, vague réminiscence de celui de la Pucelle d’Orléans, a été fort restreint. Il s’espaçait d’abord en vers de complainte :

Italie ! Italie ! En tes heureux climats

Toujours le ciel est pur et le sol sans frimas,
 
Tout est là ; chaque objet me rend sa douce image,

C’est un astre, une fleur, un buisson, un feuillage…


Plus loin huit autres sont coupés, assez maladroitement : car la coupure obscurcit le texte. Monaldeschi, suppliant Christine, s’écriait longuement :

 
 
Eh bien, j ai mérité la mort la plus affreuse…

Mais votre âme pour moi toujours si généreuse
Doit comprendre que l’homme en de certains moments
Ne saurait résister à ses égarements.
Il cède à son destin qui malgré lui l’entraîne.
Il est coupable alors sans mériter de peine.
Il peut fléchir encor le cœur qu’il a blessé.

Oh ! je l’avais bien dit, je suis un insensé !
Je suis un malheureux[13]
Puis aux quatre vers qui s’adressent au père Lebel, Christine ajoutait :

Avez-vous tout dit ?

Et Monaldeschi de répondre :

Non, madame, pas encore[14].


Cet hémistiche malencontreux, qui trahissait le vide de cette scène déclamatoire, a été modifié tant bien que mal :

Je n’ai pas tout dit ! Non, madame ! Oh ! pas encore !


Il y avait d’autres indices du bavardage de ce drame tragique. Lorsque Sentinelli vient se saisir de Monaldeschi pour le mener à la mort, celui-ci réclame un répit pour écrire à sa mère. Le mot : mère contient à peu près autant d’émotions et de larmes à l’époque romantique que le vocable : nature au temps de La Chaussée. Je cite le texte du manuscrit :

C’est juste et d’un bon fils.
— Quelle douleur amère,
Alors qu’elle saura que, loin d’elle puni.
Son fils sans la revoir est mort !
As-tu fini ?[15]


À la fin de la scène vi, un couplet a été amélioré, qui bravait le ridicule ; voici comment s’exprimait cette reine éperdue :

Si je reviens m’asseoir reine au milieu des rois,
J’ai bien peur de chercher parfois d’un œil avide
La place où vous étiez, et la retrouvant vide
De soupirer ; alors je vous rappellerai[16].

Banalité d’expression : « l’œil avide » ; embarras de

syntaxe : « et la retrouvant vide de soupirer » : le pire Dumas était là, concentré. Il y était pareillement, quatre vers plus loin, avec son manque de tact et ses truculentes délicatesses, en ce fragment de dialogue introuvable dans la brochure :

Et vous, que ferez-vous d’ici là ?
— J’attendrai.
— Mais fidèle à la foi que vous m’avez jurée.
Sans qu’aucune autre femme…
— Oh ! vous m’êtes sacrée !
— Qu’ainsi soit donc, marquis, et quand vous reviendrez,

Peut-être de l’exil vous vous applaudirez[17].
Mais je garde quelqu’un


Il n’est pas impossible que de Vigny et Hugo aient rayé ce morceau, épargnant aux lèvres de Christine ces niaiseries échauffées. Ils auraient pu biffer d’un large trait de plume d’autres beautés de cet ordre. Il en reste dans ce cinquième acte, et dans les précédents[18]. Néanmoins toutes ces maladresses ou défaillances ne font pas que les vers aient tué la pièce.

La vérité est qu’en poésie Dumas a deux styles, l’un déclamatoire et vide, et souvent incorrect, qui est la plus plate imitation de la tragédie, et un autre vigoureux par la couleur, le relief, la sensibilité, et singulièrement expressif, lorsqu’il attrape la scène dramatique, quand il agit, au lieu de développer, dans le feu du drame. Tragique, analyste et appliqué, il écrit :

 
Oui, si j’avais vu dans l’Andalousie
Tes yeux noirs à travers verte jalousie[19],


ou encore :

Je grandis vite, car avec son bras puissant

La gloire paternelle était là me berçant ;
Je grandis vite, dis-je[20]


Il coud ses développements et ses images : il raccorde, comme il peut, ses phrases ; il est solennel, emphatique à la bourgeoise :

À tous salut ! Qui donc peut ici, s’il vous plaît,
Me dire d’entre vous, messieurs, l’heure qu’il est[21] ?


Sa mémoire est pleine de centons de Corneille et de Racine, qu’il accommode. Mais lisez les scènes dramatiques et notamment la deuxième du cinquième acte, ou Paula apporte à Monaldeschi le poison libérateur : vous y trouverez encore quelques gaucheries, mais de belles tirades brûlantes, ramassées, pathétiques, et de quelle allure[22] !

Christine est médiocre, parce qu’elle est artificielle. Dumas avait d’abord écrit une tragédie, à laquelle il soude un drame. Ce sera toujours ainsi, même quand il ne s’y reprendra pas à deux fois. Le prologue et l’épilogue sont rapportés, l’un pour mettre en scène Descartes, qui meurt avant le premier acte ; l’autre pour symboliser sur le théâtre le remords en cheveux blancs. D’une part, couleur locale sans consistance, et de l’autre, philosophie de Pixérécourt, qui avait fort exploité la canitie du repentir. Au cours des cinq actes, Dumas est un révolutionnaire plutôt lent. Dans les deux premiers ce ne sont que souvenirs classiques ajustés d’une main novice aux réminiscences de Shakespeare, de Scott, de Goethe et de Schiller ; Cinna, Saint-Genest, Racine, Massillon, tout se mêle. Je cueille ces trois vers :

Allons supplier Dieu que ce jour soit prospère :
Dans son temple venez prier à deux genoux,
Car Dieu seul esl puissant. Vous, messieurs, suivez-nous[23].


Mademoiselle Mars, qui savait de mémoire les originaux, regimbait contre cette servile insurrection. Sous la broderie des vers d’emprunt, on assemble des lieux communs. Prenez une tirade au hasard : le métier de roi, de courtisan, l’âme de la foule entraînent toutes les considérations y afférentes[24]. Et l’on tient ces juxtapositions décousues d’une rhétorique fanée pour la moderne peinture des individus. On ajuste au monologue d’Auguste celui d’Hamlet, de Fiesque et de don Carlos[25]. Et l’on croit avoir fait revivre en Christine la femme et la reine. On prend pour poésie tragique le flux des tirades, le remous des mots, les paquets de développement déclamatoire. La scène du couronnement affecte la solennité de la délibération politique d’Auguste[26] ; elle est pleine de vide. Paula se guide sur Hermione et se souvient vaguement des imprécations de Camille[27]. Elle est seulement plus prolixe, au petit bonheur. Nous voyons clairement, dans ces premiers actes, la façon dont Dumas entend la tragédie modernisée : c’est à savoir de grandes scènes à couplets, où il verse consciencieusement tout ce qui lui vient à l’esprit ; rapt, vingt vers ; — abandon, vingt vers ; — Richelieu, quelque peu davantage ; — Corneille, une quarantaine pour plaire à Hugo. Quand le filon du lieu commun s’épuise, on broche quelques hémistiches sur le décor, on en roule d’autres autour du mirliton de l’actualité ; couleur locale, toujours, mais infiniment plus artistique aux yeux de Dumas que celle du drame populaire : elle est versifiée. Et, comme l’exercice est facile, cela lui donne envie.

De là l’acte III de Christine, à tableaux démontables : Christine et sa cour à Fontainebleau ; la carte du Tendre ; Corneille en visite.

Corneille ! — Inclinez-vous devant le vieux Romain[28].


On voit la suite. Monologue de Christine après la lecture du monologue d’Auguste. Reine et femme, emphatique et loquace, cette majesté déchue « rugit »[29] compendieusement. Il faut croire que tous les chemins mènent à Rome, où la tragédie doit aboutir.

Enfin le drame lui succède, dans les deux derniers actes. Après une dernière discussion entre Monaldeschi-Gormas et Diègue-Sentinelli [30], le cadre éclate, l’œuvre se redresse, la crise se noue, et Dumas, en dépit de Melpomène, suit son instinct. Enfin ces personnages discoureurs agissent et tendent vers un but. Ils ne deviennent pas des caractères ; cependant l’action les transfigure. C’est le drame, avec quelques scènes encore imitées de Gœthe et de Schiller, mais d’autres originales et vigoureuses où l’auteur d’Henri III se retrouve. Et se retrouve ce mouvement ramassé, haletant, qui étreint le spectateur à la gorge. À la fin du quatrième acte, adieu la tragédie : c’est la lutte à mort. Le cinquième est court et enlevé d’une main hardie. La lâcheté même de Monaldeschi, on ne saurait nier qu’elle produise un effet saisissant. Si l’on objecte que l’auteur abuse de nos nerfs, je réponds que les délicats sont malheureux, mais qu’il est, lui, dans sa veine et dans le beau de son génie populaire. Les sentiments du peuple naissent de sensations vives. Quant au mot de la fin :

Eh bien, j’en ai pitié, mon père, qu’on l’achève[31] !


celui qui l’a trouvé, pour son coup d’essai, est un maître homme de drame : il ne sera jamais en peine de conclure. Songez-y : ce vers qui clôt deux actes d’émotion poignante est encore un vers d’action. Que dis-je ? Il est l’action suprême ; il ébauche le geste décisif et meurtrier, beaucoup plus qu’il n’exprime un sentiment. Est-ce un vers de tragédie ? Est-ce même un vers ?

  1. La Dame de Monsoreau (Th., XXIII), III, tabl. v, sc. vii, p. 213.
  2. Mes mémoires t. V, ch. cxxxiii, p. 291. Cf. Souvenirs dramatiques t. I. Mon odyssée à la Comédie-Française, § vi, p. 210. Cf. Ibid., t. II. L’Œdipe de Voltaire et l’Œdipe de Sophocle, p. 1. « Je n’aime pas Voltaire, je l’avoue… » C’est d’ailleurs un mot d’ordre. Cf. les propos que Dumas prête à Victor Hugo, ibid. Les auteurs au Conseil d’Etat, pp. 193-194 : « Je range les tragédies de Voltaire parmi les œuvres les plus informes que l'esprit humain ait jamais produites ». Plus jeune, il est moins intransigeant. Il fait dire à Napoléon (Napoléon Bonaparte, III, tabl. V, sc. ii, p. 54) : « Voyez-vous, tout le théâtre de Voltaire est un système, dont 93 est la dernière pièce ». Cf. Madame de Staël, De l’Allemagne, t. II, ch. xv, pp. 7, 10, 15, où l’éloge, malgré le retour actuel de sympathie pour le théâtre de Voltaire, nous paraît tout de même excessif.
  3. A. de Musset, Mélange de litt. et de crit., p. 321. (Bibl. Charpentier, 1894.)
  4. Souvenirs dramatiques, t. I. Mon odyssée à la Comédie-Française, § ii, p. 189.
  5. Voir prologue de Christine, p. 203.

    Vous ne-me trompez pas ? C’est elle que voilà ?
    — Qu’en dis-tu ? — Je la crus plus grande que cela.

  6. Mes mémoires, t. VI, ch. cxxxvi, p. 24.
  7. Voir Charles Glinel, op. cit., passim. Celui de ces recueils auquel il donna le plus de vers était la Psyché.
  8. Mes mémoires, t. VI, ch. cxxxvi, p. 24. Pour toutes les tribulations de l’auteur à propos de Christine, dont la première version échoua par mégarde dans un ruisseau, et fut recopiée de mémoire par Dumas, pour l’opinion de Picard, l’intervention de Taylor, etc., etc., cf. ibid., t. IV, ch. cix, pp. 281 sqq. T. V, ch. cxiv, pp. 24 sqq. Ch. cxvii, pp. 76, 77. Ch. cxxxiii, p. 292. Pour la censure, voir ibid., t. VI, ch. cxxxvi, p. 2 sqq., et pour la première représentation, ch. cxxxvi, pp. 23 sqq. Cf. Souvenirs dramat., t. I, pp. 188 sqq.
  9. C’est celui de la seconde version de Christine. Cf. Mes mémoires, t. V, ch. cxxxiii, p. 286, et t. VI, ch. cxxxvi, p. 25. Il se termine par ces mots : « Fin du 4e (pour cinquième) acte, 26 avril 1830. À mon ami Comte. Alex. Dumas. » C’est un cahier de papier à écolier, comme celui d’Antony.
  10. Manuscrit original. Cf. Christine, V, sc. i, p. 276, vers 18. Cf. vers demeuré incomplet par suite d’une coupure fâcheuse dans Caligula (Th., VI), prologue, sc. vii, p. 24. « De l’or… »
  11. Manuscrit original. Cf. Christine, V, sc. i, p. 276, vers 3.
  12. Manuscrit original. Cf. Christine, ibid., p. 277, vers 4 sqq. Ces quatre vers encadraient les cinq qui restent : « Champs paternels… » jusqu’à « Dieu !… Que faisiez-vous là ? »
  13. Manuscrit original. Cf. Christine, V, sc. vi, p. 285, vers 16. La coupure fait tort au sens. « Oh ! je suis insensé… Je suis un malheureux, etc. »
  14. Manuscrit original. Cf. Christine, V, sc. vi, p. 285, vers 25.
  15. Manuscrit original. Cf. Christine, V, sc. iv, p. 281, vers 19. Dans la brochure : « Est-ce fini ? »
  16. Manuscrit original. Cf. Christine, V, sc. vi, p. 287, vers 18 sqq.

    Si je reviens m’asseoir reine au milieu des rois.
    Parmi ces courtisans empressés sur ma trace.
    Mon œil avidement cherchera votre place,
    Et la première alors je vous rappellerai.

  17. Manuscrit original. Cf. Christine, V. sc. vi, p. 287, vers 22.
  18. L’entrée d’un médecin, Borri, à la fin de la scène vi, a été supprimée. Il disait :
    Madame, si mon art m’est aujourd’hui fidèle.
    J’en réponds…. Ah ! du bruit.

    Ce bout de rôle, qui n’était pas d’un effet saisissant, était amené par ce vers de Christine :

    Qu’on appelle Borri ; qu’il vienne à l’instant même.

    Borri reparaît dans l’Épilogue, sc. I, pp. 292 sqq.

  19. Christine, II, sc. iv, p. 229.
  20. Christine, II, sc. vi, p. 233.
  21. Christine, III, sc. iii, p. 244. On se rappelle le vers d’Émile Augier :

    Permettez à vos pieds, madame, qu’on se jette.

  22. Christine, V, sc. ii, pp. 277 sqq.
  23. Christine, I, sc. ii, p. 215. Cf. « Allons sur son tombeau consulter… » « Dieu seul est grand, mes frères. »
  24. Christine, I, sc. iii, p. 217. « Je t’aimais, oui, Paula », etc.
  25. Christine, II, ii, pp. 225 sqq.
  26. Christine, II, vi, pp. 231 sqq.
  27. Christine, II, sc. vii, p. 237. Cette scène est surtout la paraphrase des vers de Racine :

    Tu ne revois en moi qu’une amante offensée…, etc.

  28. Christine, III, sc. iv, p. 249.
  29. Lettres inédites à Mélanie W. (Voir plus bas, pp. 287 sqq.) « Quelques mots entre deux vers de Christine, cher amour. Elle vient d’avoir une scène terrible avec Monaldeschi, et elle se repose pour se remettre… Allons, j’entends Christine qui grogne ; et ses grogneries, tu le sais, ont un faux air du rugissement d’un lion. »
  30. Christine, IV, sc. i, pp. 255 sqq.
  31. Christine, V, sc. vii, p. 292.