Le Correcteur typographe (Brossard)/volume 2/17

Imprimerie de Chatelaudren (2p. 453).


CHAPITRE XVII

NOMBRES



De manière générale, les manuels typographiques traitent assez longuement ce sujet, et les revues techniques ont, en maintes occasions, repris la question.

Cependant il est bon de faire remarquer que trop souvent ce chapitre a été scindé par les auteurs en plusieurs sections indépendantes, et que cette manière de faire impose des recherches trop longues lorsqu’il s’agit, au cours du travail, de solutionner hâtivement une difficulté. D’autre part, chaque auteur semble avoir rédigé, pour lui-même — sans se préoccuper de l’opinion voisine parfois différente — les règles qu’il a pratiquées depuis son entrée dans la profession.

Au cours de ce chapitre on a cherché à éviter ces inconvénients.

Après une courte notice sur l’origine fort incertaine du genre de numération actuelle, viennent quelques mots sur les différentes formes et les divers genres des chiffres tels que nous les employons. Puis, en des paragraphes successifs sont étudiés les modes de séparation des tranches de chiffres — unités et décimales, — les expressions numérales à composer en chiffres, celles à exprimer en toutes lettres, enfin celles à écrire en grandes capitales, en petites capitales et en bas de casse. Au cours de ces différentes divisions, les abréviations métriques, chimiques, algébriques, électriques et autres sont l’objet de courtes mentions, tant en ce qui concerne leur emploi, leur place dans l’expression numérale, que leur mode abréviatif prescrit par la « science » ou la loi et admis par l’usage.

Certaines des règles énumérées ici sont peut-être contraires aux prescriptions de maints traités ou manuels typographiques. Ces contradictions, pour autant qu’elles étaient connues, ont été soigneusement relevées, discutées, pour justifier le bien-fondé de la règle nouvelle énoncée. Sans doute, tous les manuels n’ont pas été mis à contribution, par exemple celui de J. Claye, celui de L Pinsard et d’autres ; sans doute, tous les auteurs n’ont pas été consultés, tels J. Leroy, Lazare Cassigneul, etc., — mais seulement quelques-uns, ceux que l’on considère comme les « classiques » de la profession et qui sont maintenant à la base des connaissances typographiques.