Le Correcteur typographe (Brossard)/volume 1/10/01

E. Arrault et cie (1p. 411-412).


CHAPITRE X

LA TIERCE



§ 1. — CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES


D’après l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, « la tierce est la première feuille que l’imprimeur tire après avoir mis sa forme en train » ; et, d’après Bertrand-Quinquet, « on appelle tierce la première feuille que les imprimeurs tirent aussitôt qu’ils ont mis en train ; elle sert à s’assurer si les fautes ont été corrigées exactement, ou si en corrigeant l’on n’en a point fait de nouvelles[1] ».

La définition du mot tierce donnée ici est un peu serrée : à notre époque, la tierce n’est plus la première feuille que l’imprimeur tire après avoir mis sa forme en train. Plus simplement, et de manière plus générale, « la tierce est une épreuve donnée au correcteur après la mise sous presse ».

Cette épreuve est nommée tierce parce qu’elle est proprement, abstraction faite des épreuves qui ont pu être vues par les auteurs et les éditeurs, et des revisions destinées au correcteur, la troisième des épreuves typographiques : elle termine le cycle dont nous avons antérieurement étudié une fraction, avec les « premières » et les « secondes ».


  1. Traité de l’Imprimerie, p. 112.