Le Conseiller des femmes/05/03

L’AME.

Lasse de douleur,
D’espoir obsédée,
D’une fraîche idée,
D’un amour en fleur,
On dirait qu’une ame
M’embrassant toujours,
De ciel et de flamme,
Me refait des jours !

« Tout s’effeuille au vent ! »
Osent-ils me dire.
Vie, à te médire
On se plaît souvent ;
Car je sens qu’une ame,
M’embrassant toujours,
De ciel et de flamme
Me refait des jours.

Dans ton souvenir,
Toi qui me recèles,
As-tu pris des ailes
Devant l’avenir ?…
Car je sens qu’une ame
M’embrassant toujours,
De ciel et de flamme
Me refait des jours.

N’es-tu pas dans l’air,
Quand l’air me caresse ?

N’es-tu pas l’ivresse
Qui luit sous l’éclair ?
Car je sens qu’une ame,
M’embrassant toujours,
De ciel et de flamme
Me refait des jours.

(Inédit.)
Marceline Valmore.
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