Le Cimetière de Loyasse/Catholiques IV
Quatrième Division
Le N. 106 de cette division, que nous indiquons sur le plan par la lettre E, comprend six sépultures particulières ; quatre sont closes. Elles appartiennent aux familles Falsan, Bourcier, Mourrori-Duperret et Mignot. On y lit les inscriptions suivantes :
Ci-gît Françoise Duperret, épouse de Pierre Mourron, rentier, décédée le 9 juillet 1829, âgée de 61 ans.
Ci-gît Mlle Jne-Fse Mignot, fille de Claude-François Mignot, négociant, décédée le 5 janvier 1826, âgée de 24 ans.
Ici repose monsieur Claude-François Mignot, décédé le 2 septembre 1831, âgé de 63 ans.
L’espace indiqué sous le N. 107 comprend cinq sépultures dont les quatre premières sont entourées d’une grille de fer. Un beau monument, dont nous donnons le dessin planche 4, ouvrage de M. Prost, est élevé dans la première en l’honneur d’Elisabeth Skola : deux tombes sont placées dans la seconde : les cendres de Jean-Marie-Maurice Yémeniz reposent dans la troisième : la quatrième renferme celles de Jean-Marie Muthuon, ingénieur en chef des mines ; et une croix indique que Catherine Maire, épouse Guetton, est enterrée dans la dernière. Voici les inscriptions qui existent dans les deux premières sépultures :
A peine éclose, hélas !… tu meurs.
Non, rien ne tarira les pleurs
De ceux dont tu reçus la vie.
L’amour de sa famille, son unique espérance et son bonheur, Élisabeth, pour renaître à la vie éternelle, mourut âgée de 13 ans, le 7 nov. 1822.
Ici repose Marguerite Chapelle, épouse d’Antoine Billaud, décédée le 20 novembre 1825, âgée de 32 ans.
Modèle de piété filiale, la pureté et le calme de son âme se montrèrent jusqu'à son dernier moment.
La douleur qui accable ses père et mère ne cessera qu’avec eux.
Ce monument a été élevé à la mémoire de Marguerite Chapelle par ses père et mère.
Ici repose De Étiennette Delhorme, veuve de Jean Bergeret, décédée le 13 novembre 1826, âgée de 64 ans.
Trois sépultures particulières existent au lieu que nous désignons par le N. 108. Nous donnons, dans leur ordre, les inscriptions prises dans chacune.
Ici repose, dans l’attente de l’heureuse immortalité, Marguerite Berthon-Fromental, née à Lyon le 28 août 1752, décédée le 26 mai 1830.
Ici repose De Antoinette-Jne-Mie-Albine Chalandon, épouse de M. Journel, née le 26 juin 1797, décédée le 24 mai 1830
Illam conjux luget, lugent soboles, proximi, nec non pauperes.
Le tombeau de la famille Deport, qui est élevé sous le N. 109, est sur les mêmes dessins que celui de la famille Donat, Pl. 3. Nous donnons ci-après les inscriptions prises sur ce monument, ainsi que celles placées sur les tombes qui existent dans les trois sépultures suivantes, que nous comprenons sous le même Numéro.
Ici repose Pierre-Barthélemy-Marie Deport, né à Estivareilles (Loire), le 14 octobre 1782, mort à Lyon le 15 novembre 1828.
Sa mère et ses frères prient pour lui : il priera pour eux.
Ici repose notre enfant bien-aimé, François-Jules Rougier, né à Lyon le 19 avril 1823, décédé le 13 octobre 1824, fils de Louis-Auguste Rougier, médecin, et de Marie-Josephine Détienne son épouse.
Ci-gît Françoise-Christine-Nyphe Langton, née à Cadix (Espagne), veuve de Jean-Claude Gabet, ancien directeur de la monnaie de Lyon, décédée le 17 mars 1829, âgée de 63 ans.
Heureux ceux qui meurent dans le Seigneur ! Dès maintenant je les assure qu’ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent. Apoc. ch. 14. v. 13.
Ci-gît Marie-Claudine-Sophie Gabet, née à Anse (Rhône), épouse de Michel Gabet, propriétaire, décédée le 10 septembre 1829, âgée de 35 ans.
Quand il aura envoyé le sommeil à ses bien-aimés, alors voilà l’héritage du Seigneur qui leur est ouvert. Ps. 126. v. 4.
Ci-gît Jean-Marie-Amédée de Gatellier, né le 10 juin 1798, décédé le 1er octobre 1828.
Ci-gît Caroline Bernard, Ve d’Amédée de Gatellier, décédée le 7 mai 1829, âgée de 20 ans.
Sous le N. 110 nous comprenons les trois sépultures particulières, dont nous donnons ci-après les inscriptions qui existent dans chacune :
Ici repose Marc Guillermin, notaire royal à Lyon, décédé le 28 février 1829, âgé de 38 ans.
Ci-gît Louis Guillermin, décédé le 30 juin 1829, âgé de 67 ans.
Ici repose, en attendant l’éternité, Pierre-Étienne-Alexis Berger, né à Lyon le 2 février 1775, décédé le 26 octobre 1828. Priez pour lui.
Ici repose Benoît Pauche, propriétaire, natif de Feurs, département de la Loire, domicilié à Lyon, décédé à Millery, département du Rhône, le 21 mai 1828, âgé de 67 ans.
Tu as été le meilleur des pères et bon époux ; tu laisses dans la douleur tes enfans, ta famille et tes amis.
Le cyprès qui couvre la tombe ne sera jamais assez arrosé par nos larmes.
Nous nous reverrons, mon tendre père, dans l’éternité.
Dans ce lieu paisible repose Fleurie-Marie Berthier, femme Pauche, hôtelier, âgée de 27 ans, décédée le 16 avril 1831.
Chère épouse et la plus tendre des mères, tu as quitté cette vie mortelle pour revivre à l’éternité ; tu laisses pour un instant sur la terre un époux inconsolable, une fille au désespoir, et la douleur dans le cœur de ta mère et de ta famille dont les pleurs ne sécheront jamais.
Tu emportes avec toi les regrets sincères de tous ceux qui t’ont connue, et ton souvenir restera éternellement gravé dans leurs cœurs.
Tu étais la bienfaitrice du pauvre et la consolatrice du malheureux.
Repose en paix, ma tendre amie, à côté de ton cher beau-père. Dieu tout-puissant m’accordera, ainsi qu’à la fille que tu chérissais, le bonheur de nous revoir à l’éternité.
Priez pour elle que Dieu la reçoive dans le ciel.
Un monument en marbre blanc (voir Pl. 5), est élevé dans la première des trois sépultures N. 111. Il existe une tombe dans la deuxième ; et une croix fait connaître que le corps de dame Demontant, née Caponi, a été inhumé dans la troisième. Voici les inscriptions :
Ici repose Jacques Gaillard, négociant à Lyon, chevalier de la Légion-d’Honneur, né à Espinasse, département du Cantal, mort le 4 mars 1827, à l’âge de 64 ans.
Ce monument, élevé par sa veuve, n’est qu’un faible témoignage de sa tendre affection ; ses éternels regrets ne peuvent être adoucis que par l’espoir d’être un jour réunie à lui dans ce séjour et dans celui des bienheureux.
Ci-gît Claude Lacombe, né à Lyon le 23 octobre 1752, décédé le 6 janvier 1828.
Une croix de fer et des monumens en pierre, placés dans les quatre sépultures indiquées sous le N. 112, portent les inscriptions que nous donnons ci-après :
Ci-gît Pierre Estragnat, rentier, âgé de 66 ans, natif de Tarare, époux de Philiberte Descombes.
Françoise-Zélie Maurier, morte le 9 août 1828, âgée de 16 ans.
Toi, l’amour et l’espoir de deux tristes familles.
À peine tu vécus, hélas ! quelques printemps !
Dans nos cœurs désolés tu vivras plus longtemps !
Ci-gît Jean-Benoît Cabuchet, ex-négociant à Lyon, né le 25 octobre 1765, décédé le 8 novembre 1828.
Il fut bon père, bon époux et surtout honnête homme. Sa famille inconsolable lui a choisi cette place pour pouvoir retrouver toujours la demeure dernière de celui dont le souvenir ne peut s’éteindre qu’au moment où la mort les réunira.À ses vœux favorable,
Saura même en ce lieu
La rendre inséparable.
Marie Fanchon, femme Bonnand, décédée le 15 août 1826, âgée de 44 ans. Jn-Me Laverrière, son petit-fils, décédé le 20 septembre 1826, âgé d’un mois et demi.
Nous donnons Pl. 5, le monument qui existe dans la seconde des trois sépultures que nous désignons sous le N. 113. Dans la troisième on voit une chapelle sépulcrale, élevée en l’honneur d’une mère par ses enfans, et devant laquelle sont en outre inhumés les corps de Françoise Bruyas, Charlotte Tassin, veuve de Joseph Court ; et Jeanne Pelisson, veuve Cirier. Voici, au reste, les inscriptions qui se lisent dans ces sépultures :
Ci-gît, qui fut le bonheur de l’époux et du fils, aujourd'hui objet de leurs perpétuels regrets, Mme Françoise Dupuis, épouse de M. le baron Grailhe de Montaima, décédée le 16 octobre 1823, âgée de 70 ans.
L’emplacement que nous indiquons par le N. 114 contient trois sépultures, dont nous donnons ci-après les inscriptions gravées sur les monumens qui y sont placés :
Ici repose Claude Flageollet, marchand-boucher, né à Lyon le 17 août 1769, décédé à Lyon le 28 janvier 1830.
Passant, honorez la mémoire de l’homme de bien ; unissez vos prières à celles de sa famille et de tous ceux qui l’ont connu.
C. N. Plantin, né le 11 février 1763, décédé le 13 novembre 1826.
L. D. Baillif-Plantin, née le 18 septembre 1774, décédée le 26 août 1826.
Ici repose Antoine Thomas, né à Lyon le 6 mars 1733, décédé le 1er avril 1812.
Il était bon époux et le plus tendre des pères.
Passans, l’amour filial vous prie de dire un De profundis pour lui.
Ici repose Catherine Valouy, femme d’Antoine Thomas. née le 15 août 1735, décédée le 10 mai 1814.
Elle était bonne épouse et la plus tendre des mères.
Passans, l’amour filial vous prie de dire un de profundis pour elle.
Plusieurs monumens existent dans la première enceinte comprise sous le N. 115. En voici les inscriptions, ainsi que celles qui se trouvent dans les deux sépultures suivantes :
Ici repose Me Jeanne-Marie-Cécile Camel, épouse de M. Chazal, notaire à Lyon, enlevée à sa famille le 25 janvier 1831 à l’âge de 26 ans.
A la mémoire d’Anna Chazal, décédée le 23 décembre 1829, à l’âge de 4 ans.
Aimable et bonne petite Anna, ta mort prématurée a plongé dans le plus vif chagrin toute ta famille.
Ange chéri, prie pour elle.
De Me-Magdeleine Camel, épouse de M. Ns-F. Gonon, décédée le 27 octobre 1818, à l’âge de 39 ans, 9 mois, 6 jours.
Ses vertus la firent regretter de tous ceux qui la connurent.
Ici reposent les familles de Jean-Jacques Flachat, d’Aimé-François et Louis Caffarel.
Sur l’emplacement désigné par le N. 116 s’élève une chapelle sépulcrale, sur laquelle se lisent ces mots : TOMBEAU DE LA FAMILLE DE Jn-Mie Sr CASATI.
Dans la sépulture suivante on voit le monument sur lequel est gravée l’épitaphe transcrite ci-dessous, ainsi que deux croix qui indiquent que les corps d’Antoine-Roche Lavareille et de dame Roche-Lavareille reposent dans la même sépulture. Enfin une croix, placée a l’extrémité de cet espace, marque la sépulture de Henry-Victor Linossier, décédé le 17 mars 1850, à 49 ans.
Ici repose Claude-Louis Mazoyer, chevalier de l’ordre royal et militaire de St-Louis, décédé le 6 février 1825, âgé de 54 ans.
Le monument que l’on voit, Pl. 6 est élevé N. 117 ; il ne porte aucune inscription. Celles que nous avons prises dans les trois sépultures suivantes sont transcrites ci-dessous :
Ici repose Magdeleine-Antoinette Jamet, épouse d’Émilan Berthier, décédée à Lyon le 27 mars 1826, âgée de 25 ans.
Je n’attends plus, pour fermer ma demeure,
Qu’un époux, un enfant dont j’étais le bonheur.
Passans, qui venez ici et qui l’avez connue,
Honorez sa mémoire en pleurant ses vertus.
Ci-gît Jacqueline-Antoinette-Victoire Dian, Ve de Pierre-François Landard, née le 19 décembre 1760, décédée le 12 janvier 1826. Ici repose Louise-Magdeleine Bachou, décédée le 29 avril 1824, âgée de 75 ans.
Nous comprenons, sous le même N., les deux monumens élevés sur l’emplacement 118. L'un l'a été en l'honneur de Jean-Louis Armand Rocherol ; et l’autre de Gaspard Ray. Voici les inscriptions gravées sur ces monumens :
Hîc requiescit Joannes-Ludovicus Armand, mortuus anno MDCCCXXIII, die III julii, vigesimum agens annum.
Optimo unico dilecto filio hoc monumentum mœrentes aique ægre superstites posuère parentes.
Ci-gît Anne Rocherol, épouse de M. Armand, Négt, décédée le 19 avril 1850, dans sa 66me année.
Ci-gît le corps de Gaspard Ray, étudiant en droit, décédé le 8 septembre 1813, âgé de 23 ans. Justement regretté de sa mère, il fut : son unique consolation dans toutes ses infortunes. La rigidité de sa vie, la pratique des vertus chrétiennes, son désir ardent à soulager les malheureux, oubliant ses maux pour adoucir ceux des autres, tant de sublimes qualités n’ont pu permettre à cette mère affligée de lui survivre, que pour élever à la mémoire de ce fils chéri ce monument qui atteste ses rares vertus, destinant ce qui lui reste pour des messes et des aumônes.
Aimable enfant, à peine tu parus à la vie qu’aussitôt tu en fus arraché. Tous ceux qui t’ont connu t’ont pleuré et ta triste mère ne pourra jamais se consoler.
Infortuné Ray, tu fus victime de la Révolution et ta familile l’est de t’avoir perdu. Il périt à la fatale journée du 29 mai 1793, et Jeanne-Marie Ray, sa fille, mourut le 28 oct. 1793.
Ci-gît le corps de Pierre Denuziere, fils de médecin, âgé de 82 ans, décédé le 16 mars 1813, qui vécut toujours dans la plus grande austérité.
Mon cher petit-fils, tu viens ici pour toujours y être réunis.
Nous donnons, Pl. 7, les deux monumens qui existent sur l’emplacement N. 119. Voici les inscriptions gravées sur ces monumens, ainsi que celles prises dans la sépulture particulière qui les joint :
Ici repose Claude Fayolle, mort à l’âge de 74 ans, professeur de mise en carte à l’école des beaux-arts de Lyon.
Il se distingua par ses talens. Plein de douceur et de bonté, il fut chéri de ses collègues et vénéré par ses élèves dont il fut le bienfaiteur.
Au banquet de la vie j’apparais un instant, je meurs.
Ci-gît Mme la duchesse Françoise-Marie-FélicitéErmessinde d’Albert Luynes de Chevreuse, née Narbonne-Pelet.
Victime d’un sort funeste, la beauté, les dons de l’esprit et toutes les vertus dont elle fut douée ne purent la, garantir d’un trépas anticipé. Les tendres soins de Mme de Luynes, sa belle-mère, la suivirent jusques à ses derniers momens.
Elle décéda à Lyon le 6 juillet 1813, dans la 28e année de son âge.
Ici repose François-Catherin Bernat, substitut du procureur du roi, né à Lyon le 2 mars 1791, décédé le 16 mars 1823, après 18 mois de mariage.
Ici repose, avec ses deux enfans, Françoise-Élisabeth Deluvigne, née à Lyon le 1er novembre 1801, décédée le 1er novembre 1827, veuve de François-Catherin Bernat, femme de M. Claude Margeran, juge d’instruction à Villefranche.
Elle emporte tous nos regrets.
On voit, sur l'emplacement que nous désignons N. 120, des croix qui marquent le lieu de la sépulture de dame veuve Laporte née Tripier, Jne-Me Laporte, Vincent Laporte, et veuve Domène née Virieux. Les monumens qui existent dans les deux sépultures particulières qui se trouvent sur le même emplacement, portent les inscriptions suivantes :
Unissant les vertus et d’époux et de père.
Mort, en nous l’arrachant, connais-tu nos douleurs !
L’éternité s’approche, allons, séchons nos pleurs.
Ci-gît Charlotte Poyet, veuve Labit, née à Paris, décédée le 10 décembre 1822, âgée de 82 ans.
Tout s’éteint, tout s’use, tout passe : il ne nous reste d’elle que le souvenir de ses vertus.
A la mémoire de Bonne Vachon, femme Labrosse, décédée à 58 ans, l'an 1815.
Sa mort l’immortalise, et notre douleur la rend à la vie.
Ci-gît J. E. Maingot, natif de Bordeaux, décédé à Lyon le 5 mars 1821, âgé de 54 ans.
O père vivement regretté ! tes enfans reconnaissans espèrent que le Dieu trois fois saint t’aura fait miséricorde, et qu’il leur accordera un jour le bonheur de contempler avec toi sa face adorable.
Ici repose Marguerite Penet, épouse de J. E. Maingot, propriétaire à Lyon, âgée de 56 ans, native de Trévoux, décédée à Lyon le 19 janvier 1820.
Justement regrettée de son époux, de sa famille et de tous ceux qui ont été à même d’apprécier les vertus qui la caractérisaient.
Dans ce lieu du cimetière (N. 121 ), chaque sépulture particulière contient des monumens plus ou moins remarquables. Nous donnons, Pl. 8, celui élevé à la mémoire du docteur Petit, et nous transcrivons ici les inscriptions qui existent dans chaque sépulture : Ici repose Jeanne-Pierrette-Caroline Pascal, épouse de J. C. Mornand, avoué à la cour de Lyon, décédée le 27 septembre 1821 .
Le même jour enleva dans sa personne à son époux une compagne chérie ; à son amie une amie fidèle, et dans celui qui repose près d’elle un époux à son amie et un ami à son époux. Modèle héroïque de piété filiale, portant jusqu'à l’enthousiasme les vertus de mère, d'épouse et d’amie, elle joignit les qualités de l’esprit et les agrémens du caractère au noble sentiment du cœur. Communicative dans ses affections, nul ne l'aima faiblement. Ses trois jeunes enfans réclamaient ses soins ; sa triste amie des consolations ; son époux le lien de sa vie. La mort a détruit des vœux si chers, elle leur a substitué les larmes et les regrets.
Ici repose Pierre-Dominique Segaud, avocat au barreau de Lyon, né en 1784 à Montluel (Ain), marié en 1811 à Marie-Joséphine Desgranges, décédé le 27 septembre 1821.
Sa jeune épouse, victime dévouée aux larmes et au désespoir, sa nombreuse famille et ses fidèles amis lui ont élévé ce monument de leur douleur et de leurs regrets.
Orateur brillant, écrivain facile et judicieux, le beau et le vrai furent l’objet de son culte et le fruit de ses travaux. Imitateur des bons modèles, il mérita et obtint de devenir modèle à son tour.
Les vertus généreuses furent en lui ; il se distingua par son amour de la patrie et l’urbanité de ses mœurs. Disposé à bien faire non moins qu’habile à bien dire, il consacra sa voix, sa plume et sa fortune au triomphe de la justice et au soutien du malheur.
La jeunesse, les dons extérieurs, les talens, la réputation, les biens de la fortune, une épouse tendre et chérie, un fils idolâtré, une famille dévouée, des amis éprouvés, voilà les liens qui l’attachaient à la vie : ils n’ont pu l’y retenir. Ici repose Marc-Antoine Petit, docteur et médecin de l’Université de Montpellier, ancien chirurgien en chef du grand Hôtel-Dieu de Lyon, membre du conseil municipal, de l’Académie, de la société de médecine de la même ville, correspondant de l’Institut de France, etc.
Né à Lyon le 3 novembre 1766, il mourut le 7 juillet 1811 à Villeurbanne, où il fut enterré.
Sa dépouille mortelle fut rendue à sa patrie par la tendresse et la piété de son épouse, le 13 janvier 1812.
Ses nombreux amis ont érigé ce monument à sa mémoire.
Élevé par son génie au rang des premiers chirurgiens de l’Europe, savant médecin, éloquent orateur, poète distingué, il honora ses talens par toutes les vertus de l’homme bienfaisant et sensible.
Les larmes de la tendresse ne cesseront point de couler sur sa cendre, et l’espoir d’être réunis à lui dans ce tombeau, peut seul adoucir la douleur de son épouse et de ses enfans.
Puisse la religion, qui le consola dans ses longues souffrances, le récompenser aujourd'hui de l’hommage qu’il lui rendit sur la terre.
Près du gendre qu’elle chérissait, repose Marie-Constance Poivre, Ve Michelin, décédée le 29 décembre 1818, à 80 ans.
Ici repose P. Augustin Desvigne, négociant, décédé le 26 septembre 1825, âgé de 38 ans.
Les malheureux pleurent un père,
Son épouse pleure un ami.
Ici repose Antoine Desvigne, négociant à Lyon, né à Cormoz près Villebois (Ain), le 15 septembre 1743.
Tendre époux, bon père, ami fidèle, il pratiqua toutes les vertus et s’est endormi dans le Seigneur le 17 février 1820, dans la soixante-dix-septième année de son âge, vivement regretté de tous ceux qui l’ont connu.
Passant, qui estimes l’homme juste et craignant Dieu, arrête-toi ici et adresse au ciel, pour le repos de son âme, un De profundis.
Que désiré-je au ciel sinon vous, et qu’aimé-je sur la terre que vous seul ? Ps. 72.
Trois monumens élevés sur l’emplacement N.122 portent les inscriptions suivantes :
Ici repose le lieutenant-général, baron Mouton-Duvernet, né au Puy le 3 mars 1770, mort à Lyon le 27 juillet 1816.
ARCOLE. UCLES.
Ici repose le baron J. B. Berruyer, colonel de chasseurs-à-cheval, officier de la Légion d’Honneur, né à Lyon le 16 mai 1771, décédé le 27 août 1815.
AUX MANES LES PLUS CHERS.
Infortunée Anna, notre douce espérance,
Tu dors : ton malheur cesse et le nôtre commence. Ô toi, de tous les fils le meilleur, le plus tendre,
Qui méritais si bien la céleste bonté,
À refusé de nous entendre,
Cher Paul, dans ce triste séjour,
Où tu nous précédas, où nous comptions t'attendre,
L’éternité..... qui doit te rendre à notre amour.
Arthur nous consolait : il cause nos douleurs,
Et r’ouvre pour jamais la source de nos pleurs.
Nos regrets à Anna-Mélite-Aglaé Jame , née le 30 mars 1801, décédée le 30 septembre 1803.
Paul-Émile Jame, décédé le 14 juin 1812, à l’âge de 16 ans, 6 mois.
Arthur Pl-Em-Ferdinand Jame, âgé de 22 mois.
D'un père et d’une mère objets tristes et doux,
Votre sort a changé tous les jours en nuits sombres;
Réduits, par la douleur, au même état que vous,
Au monde ils ne sont plus que deux errantes ombres.
Invocation pour Paul-Émile Jame.
Compatir au malheur des autres,
Pleurez un bon frère, un bon fils,
Et que Dieu conserve les vôtres.
Siccine separat amara mors. Reg.
Abstulit atra dies et funere mersit acerbo.
Une grille de fer entoure la première des sépultures que nous désignons sous le N. 123. C’est dans cet espace qu’existe le monument élevé au souvenir du général Martin*, sur la tombe de Louis Martin, son frère, dont nous donnons le dessin Pl. 8. Voici, dans leur ordre, les inscriptions prises sur chaque monument :
À la mémoire de François Tissier, chimiste et pharmacien distingué, membre de plusieurs académies.
Il mérita l’estime des gens de bien, et la tendresse de sa famille.
Sa veuve et son fils lui ont élevé ce monument.
Il mourut à Lyon, sa patrie, le 11 août 1812, âgé de 75 ans.
Antoine Gérard, négociant, né le 28 septembre 1736, décédé le 27 mai 1816.
Il a emporté les regrets et l’estime de ceux qui l’ont connu ; sa veuve et ses fils inconsolables lui ont élevé ce monument.
Hîc jacet Maria Soldat, uxor J. C. B. Deboutiere, obita die 5 julii anni 1815.
* C'est le fondateur de l'école de La Martinière ; il a légué, pour cet objet, à la ville de Lyon, une somme s'élevant à plus de un million sept cent quarante mille francs. On voit à la bibliothèque le testament imprimé de ce bienfaiteur de la ville.
O ma fille ! tu n’as paru que pour nous laisser d’éternels regrets.
Ici repose Marie-Anne-Jeanne-Françoise Borin, âgée de 44 ans, native de Lyon, rentière, veuve de Joseph Robin-Duvernay, décédée le 15 septembre 1812.
Ici repose Louis Martin, ancien officier, mort à Lyon le 6 octobre 1816, âgé de 79 ans, frère du général Claude Martin.
Plusieurs tombeaux en pierre, des monumens en marbre sont élevés sur l’emplacement N. 124. On y lit les inscriptions qui suivent :
Claude-Nicolas Terme, né le 1er août 1792, marié le 14 juillet 1819, mort le 8 février 1820.
Repose en paix, cendre chérie ; bon frère, bon époux, bon fils, repose en paix.
Ici repose Marie Berger, veuve de Jacques Martinon, décédée le 4 mai 1829, âgée de 64 ans.
Ils furent bons parens, et leur souvenir ne s’effacera jamais du cœur de leurs enfans. Ici repose Jeanne-Marie-Élisabeth Aigoin, épouse de Bertrand-Lambert, négociant de cette ville, née le 4 février 1781, décédée le 5 juillet 1812, âgée de 31 ans et demi.
Ici repose Marie-Éléonore Lambert, née le 8 avril 1830, décédée le 17 novembre 1832.
Ici repose Anne Lauzun, veuve Aigoin, née le 5 octobre 1761, décédée le 2 octobre 1832.
Alexis Lesne, natif de Clairvaux, dépt du Jura, négociant à Lyon, et décédé le 5 août 1815, âgé de 53 ans.
Bon époux et bon père, il eut des droits mérités à la confiance de ses concitoyens et à l’affection d’une famille chérie, qu’il a laissée dans la désolation.
Dame veuve Lesne, née Louise Boiron, de Lyon, et décédée le 17 mars 1816, âgée de 54 ans.
Sa douceur et sa piété la firent estimer de tous ceux qui la connurent, et aimer de ses enfans et de ses parens qui la pleureront toujours.
Anne-Marie Lesne, décédée le 20 février 1824 , âgée de 3 ans 6 mois.
Michel Lesne, natif de Lyon, décédé le 10 avril 1816, à l’âge de 15 ans 6 mois.
Deux pierres de même forme, placées N. 125, portent l’une, la première ; et l’autre, la seconde des deux inscriptions transcrites ci-dessous :
A la mémoire de J . B. Gubian, né à Lyon en 1754, décédé le 25 janvier 1812.
Conjugi sedem lugendo, mihique vicinam posui. Mox ut ille cinis, mox ut illi quies.
Plusieurs monumens existent encore sur le même emplacement. Le dessin du premier se voit Pl. 3 ; et voici, dans l’ordre où sont placés ces monumens, les inscriptions gravées sur chacun :
1823.
Di prœceptorem sancti voluêre parentis esse loco.
Ici repose Jean B. Bertholon de Montferrand, décédé le 6 décembre 1812, âgé de 41 ans.
A la mémoire éternelle du bon et cher Henri Leblanc de Pelissac, modèle de douceur, exemple de candeur, né le 13 juin 1793, décédé le 20 mai 1821.
Optimo patri, filii lugentes pielatis monumentum, æternæ memoriæ Jac. Richard ex Monte-Bardorum, in arte medicâ doct. et prof. ex antiq. medic. Lugd. colleg. Scientiarum peritissimus, modestià doctrinæ pari, sanationi vitam impendit.
Natus est Monte-Bard., die 21 julii 1744, obiit Lugd. die 30 januarii 1812.
L’espace que nous indiquons sur le plan par le N. 126, contient plusieurs sépultures particulières, dans lesquelles sont placés les monumens dont nous donnons ici les inscriptions :
Media mors est. — Ossa.
Ici repose André Dumas, propriétaire, né à Lyon, mort le 7 décembre 1822, âgé de 67 ans.
Bon époux, excellent père, ami solide, il eut toutes les vertus, il est mort vivement regretté et son souvenir est ineffaçable. Sa veuve et ses enfans désolés lui ont élevé ce monument.
Dilectus meus ordinavit in me caritatem ; fulcite me floribus.
Sèche tes pleurs, ma trop sensible mère ;
Un jour plus beau vient reluire pour moi ;
En vain la mort a fermé ma paupière ;
Toujours mes yeux seront ouverts sur toi.
Ici repose Françoise Creuzet, décédée le 4 décembre 1816, âgée de 20 ans.
Elle était mon trésor, ma gloire, mon bonheur,
Ô ma fille, le ciel à mes vœux t’a ravie,
Que ton image et ma douleur.
Françoise-Dominique de Regnauld, comtesse d’Herculais, décédée à Lyon le 25 février 1820, âgée de 65 ans.
A Claudine Lambert, née à Paris, épouse de Pierre-Jérôme Aigoin, décédée le 28 mars 1832, âgée de 36 ans.
Pierre-Jérôme Aigoin, âgé de 37 ans, décédé le 26 février 1825.
Charles-Pierre Aigoin, son fils, âgé de 4 mois, décédé le 15 février 1825.
Antoine Lambert, négociant, âgé de 52 ans, décédé le 27 décembre 1820.
Rosalie Lambert, décédée le 2 janvier 1830, âgée de 31 ans.
Une croix, élevée au lieu indiqué par le N. 127, marqué la place où reposent les cendres de Mme Nerbolier, née Chabanacy de Marnas, et trois tombes placées dans la sépulture suivante, portent les inscriptions ci-dessous :
Ici repose la plus tendre, la plus chérie des mères ; sa perte a plongé dans une profonde affliction ses enfans, dont elle faisait l’unique bonheur. Leur deuil sera éternel, et l’espérance seule d’une autre vie peut adoucir leurs regrets.
Ici repose Jules-Joseph-Étienne-Noël Boulon, décédé le 9 décembre 1825, âgé de 37 ans.
Bon fils, bon frère, ami dévoué, il fut ravi trop tôt à la tendresse d’une mère qui le chérissait, de ses frères et de sa famille en pleurs. Il vivra toujours dans leur mémoire, ainsi que dans celle du petit nombre d’amis qui le connurent et qui surent apprécier la bonté de son cœur.
Ici repose Pierre Boulon cadet, natif de Lyon, âgé de 40 ans, décédé le 13 mai 1826.
Tendre fils, bon frère, ami généreux, il fut ravi trop promptement à une famille dont il faisait le charme et le bonheur. Doué des plus précieuses qualités, il emporte des regrets unanimes et sa perte a plongé pour toujours dans le deuil et l’affliction chaque membre de son infortunée famille, qui ne perdra jamais le souvenir de tant de vertus.
Les trois inscriptions suivantes ont été prises sur deux monumens et sur une tombe que l’on voit sur l’emplacement N. 128.
Ici repose Marie Perrier, épouse de Pierre Siméan, négociant a Lyon, née le 28 mars 1777, décédée le 28 février 1828.
Ci-gît Ant. Tr. Ph. Dubois-Descours, marquis de la Maisonfort, Conser d’état, Mal-de-camp, envoyé extraorde, et Mtre Plére du roi près les cours I. et R. de Toscane, Parme et Plaisance et Modène, Commandeur de St-Louis, chr de la Légion d’Honneur, Commandeur de St-Wladimir de Russie, Grand-croix de St-Joseph de Toscane, né le 23 juin 1763, décédé à Lyon le 2 octobre 1827, se rendant à Florence.
Ce monument simple a été élevé à sa mémoire par Gab. Ch. Ant. de Kergadiou , sa mère, Pr. L. Ad. Le Gascoing de Berthun, sa femme, Louise de Pron, sa fille, et Max. Dubois-Descours, marquis de la Maisonfort, lieutenant des gardes-du-corps, son fils.
A la mémoire de Jacques Barraband, les professeurs et les élèves de l’école spéciale, sous les auspices du maire et du Conservatoire des arts de Lyon.
Ci-gît J. Barraband, natif d’Aubusson, peintre de fleurs, professeur à l’école spéciale de dessin, mort le 1er octobre 1809, à l’âge de 38 ans. Ses élèves pleurent un maître savant, ses collègues un ami véritable.
Les trois enceintes suivantes, que nous indiquons par le N. 129, contiennent diverses tombes sur lesquelles sont gravées ces inscriptions :
Ici repose, dans l’attente de la résurrection bienheureuse, le corps de M. André-François Jaccoud , né à Lyon le 1er novembre 1760, décédé le 12 avril 1821.
A la mémoire d’un père chéri ses enfans inconsolables.
Ci-gît Marie-Louise Vaguet, veuve de François Jaccoud, née le 30 mai 1740, décédée le 17 juin 1827.
Marie-François Bona de Chavagneu, chevalier de St-Louis, décédé le 8 mars 1828, à l’âge de 70 ans.
Denis Peronnet, épicier, rue de Trion, décédé le 23 juin 1823, âgé de 84 ans.
Michel Drogue, charcutier, rue de Trion, décédé le 15 mai 1824, âgé de 52 ans.
Jeanne Drogue, Ve Peronnet, décédée le 27 février 1829, âgée de 64 ans.
Bonne épouse, amie sincère, elle laissa dans sa famille des regrets ineffaçables.
Ici repose Antoine Philippe, dit Mottet, rentier de cette ville, âgé de 69 ans, décédé le 8 février 1826.
Modèle de toutes les vertus, aimable, doux et bienfaisant, il fit le bonheur d’une épouse chérie et d’une famille qui voyait en lui un père. Il fit leur bonheur pendant sa vie, et leurs regrets le suivent dans la tombe.
Passant, jette une fleur et prie pour celui qui a reçu dans les cieux la récompense que ses vertus lui ont méritée.
Ici repose Catherine Flageolet, rentière, née à Lyon, veuve de Philippe dit Mottet, décédée le 21 octobre 1832, âgée de 63 ans.
Puisse cette pierre témoigner à tout jamais des regrets qui accompagneront toujours sa mémoire. Elle fut la plus vertueuse des femmes, la meilleure des parentes, et laisse inconsolable sa nièce dont elle a fait le bonheur. Paix à ses cendres, repos éternel à son âme.
Des tombes sont placées dans les deux premières enceintes de celles que nous désignons sous le N. 130. Des monumens existent dans les trois autres. Voici les inscriptions qu’on y lit :
Ici repose le vicomte de Sartiges, mort à Lyon le 8 juillet 1827.
Ci-gît Marie-Hiéronime Faye, née à Lyon, décédée le 25 avril 1825, âgée de 4 ans 2 mois, fille de M. Pierre-Clément-Marie Faye, et de Marguerite Lecomte son épouse.
Ici repose pleurée des siens, Jeanne-Hiéronime-Sophie Faye, décédée le 25 avril 1831, dans la 55me année de son âge.
Ci-gît Reine Bourg, femme Joly, décédée le 18 décembre 1823, âgée de 50 ans.
Pleurons sur cette tombe une épouse chérie et tendre mère, objet de nos regrets et de nos larmes ; elle fit notre bonheur en cette vie, hélas ! de trop courte durée : la religion fut son appui comme la vertu son guide.
Ci-gît Jean-Baptiste Mignot, âgé de 58 ans, décédé le 11 juillet 1823, estimé et regretté de ses concitoyens.
Priez pour lui.
A la mémoire de Jeanne Chazette, femme Gourd, née à Collonges le 2 juillet 1772, décédée le 30 octobre 1825.
Ici repose celle que les plus vifs regrets ont accompagnée au tombeau ; elle sut mériter et conserver, jusqu’à sa fin, l’estime des gens de bien, au souvenir desquels ses vertus sont immortelles.
Magdeleine Gourd, née à Lyon le 22 juillet 1801, décédée le 25 mars 1823.
Ici repose une fille chérie, enlevée à ses parens au printemps de son âge. Ses vertus, sa douceur, sa piété filiale faisaient leur unique bonheur ; elle emporte au tombeau les éternels regrets de sa famille, qui ne l’oubliera jamais.
L’espace que nous comprenons sous le N. 131 comprend trois sépultures particulières. On remarque dans la seconde un monument surmonté d’un buste, et dans la troisième une fort belle tombe en marbre blanc. Nous donnons ici les épitaphes qui existent dans chacune de ces sépultures :
Régnez dans les cieux, vous qui fûtes vertueux sur la terre ce tombeau conservera vos cendres, et le cœur de vos enfans le souvenir de vos vertus.
Ici repose Julie-Monique Catin, ve Mouterde, décédée le 20 août 1831, âgée de 48 ans.
Ici repose Louis-Antoine Mouterde, décédé le 6 juin 1822, âgé de 46 ans.
Ci-gît M. Jacques-Alphonse Genin, né à Vaise, fils de M. J. Bte Genin négt, et de Victoire Gontier, décédé le 25 novembre 1826, âgé de 22 ans.
J. Jules E. Chenavard, fils de Chenavard, architecte, et de Anne Turin, né le 25 mars 1822, mort le 16 novembre 1825.
Cher enfant, les tristes parens marquent de cette pierre la place où tu reposes.
Nous transcrivons à la suite l’épitaphe qui se lit dans la première des trois sépultures que nous indiquons par le N. 132. Des croix placées dans les deux suivantes font connaître que l’une est destinée à la famille de Jean-Joseph Pourra, et l’autre aux familles Achard, Blanc et Buttler.
Ici repose Étienne-Humbert Jourdan, célibataire, ancien négociant, né à Paris le 20 mars 1756, mort à Lyon le 6 mai 1829.
Sustinnit anima, mea in verbo ejus ; speravit anima mea in Domino. Une croix, appelée la croix des Jouteurs, élevée sur cet emplacement (N. 133), indique la sépulture de trente-trois personnes appartenant à une de ces compagnies. Ce lieu, choisi en 1811, recèle déjà les corps de treize. Nous transcrivons ici l’inscription gravée sur le dé du piédestal de cette croix , ainsi que celle qu’on lit sur une tombe joignant cette sépulture :
Autour de cette croix, signe de salut , reposent, en attendant la résurrection, les corps de trente-trois enfans de la ville de Lyon, qui s’étant souvent réunis pour leurs peines et leurs plaisirs, ont voulu n’être pas séparés par la mort, espérant partager la bien heureuse éternité.
Benoit Rochon, décédé le 18 juin 1811, âgé de 37 ans.
Jean-Pierre Merlanchon, sergent, décédé le 27 août 1813, âgé de 26 ans.
Antoine Mandron, décédé le 26 mars 1819, âgé de 66 ans.
Joseph-Marie Ferréol, âgé de 41 ans, décédé le 4 janvier 1820.
Jean-Benoît Cognié, dit Pied-fin, âgé de 37 ans, décédé le 3 juin 1820.
François Revellin, âgé de 56 ans, décédé le 8 avril 1822.
Simon Odin, âgé de 51 ans, décédé le 26 octobre 1822. Charles Savigny, décédé le 6 octobre 1823, âgé de 50 ans.
Jacques Julien, âgé de 54 ans, décédé le 8 février 1824.
Guillaume Favre, âgé de 61 ans, décédé le 9 novembre 1827.
J. B. Marmet, lieutenant des Jouteurs, décédé le 11 janvier 1830, âgé de 59 ans.
François Rosset, âgé de 55 ans, décédé le 6 avril 1832.
Louis Bruyas, né à Lyon, décédé le 6 août 1833, âgé de 57 ans.
Ci-gît Jean-Claude Dareste, rentier, né à Lyon le 5 janvier 1742, décédé le 14 février 1830, à l'âge de 88 ans.
Nous donnons, Planches 9 et 10, les monumens élevés dans les trois sépultures que nous plaçons sous le N. 134. La grille de fer qui entoure la troisième est remarquable. Voici les inscriptions gravées sur ces monumens :
Ci-gît Antoine Tabory, fils de Léonard Tabory , entrepreneur de bâtimens, et de Marie Frossard son épouse, décédé le 30 mars 1830, à l’âge de 17 ans.
Ci-gît près de son frère, Victorine Tabory, décédée à Sourcieux-sur-Saint-Bel, le 12 mars 1830, à l’âge de 14 mois.
Presqu’ensemble ont été frappées !
Nous attendent en paix dans le même tombeau.
Ci-gît Césarine Tabory, décédée le 30 mai 1831, à l’âge de 20 ans.
Quoi ! Césarine aussi, tendre objet de nos vœux,
Quoi ! tu pars avant nous quand tu devais nous suivre !
O mort, cruelle mort ! nous faut-il donc survivre
A tous ceux dont la main devait fermer nos yeux !
Ci-gît à côté de ses petits-enfans, Suzanne Noret, Ve de Joseph Frossard, décédée à Lyon le 22 octobre 1831, âgée de 72 ans.
Bonne épouse et bonne mère, elle laisse sa fille inconsolable, et emporte les regrets de tous ceux qui l’ont connue.
Marie-Anne Vaissière, décédée le 12 janvier 1828, âgée de 77 ans.
Julien Gustelle son époux, décédé le 8 mai 1828, âgé de 62 ans.
L’un sur l’autre appuyés, ils ont passé la vie,
Presqu’ensemble tous deux sont arrivés au port :
Nous rendre tous heureux fut leur unique envie ;
Que notre amour n’a-t-il pu suspendre leur mort !
Irma Tissot, décédée le 4 avril 1828, âgée de 17 ans.
Ici repose en paix, Irma, fille chérie,
Ta bonté, ta candeur n’ont pu fléchir le sort ;
Tu nous fus enlevée au printemps de la vie,
Tu devais nous survivre, et nous pleurons la mort.
Ci-gît J. B. Morel, décédé le 29 juin 1829, à l’âge de 54 ans. Il fut bon époux et bon père ; il emporte les regrets de tous ceux qui l’ont connu.
Nous comprenons, sous le N. 135, les trois enceintes suivantes. On voit dans la première deux colonnes surmontées d’une urne sépulcrale ; une croix avec inscription existe dans la seconde ; la troisième enceinte est la sépulture des familles David et Teyras.
A la mémoire de Charles Brullé, décédé le 19 mars 1833.
Bon époux, bon père, il laisse à sa femme, à ses enfans une douleur éternelle et l’exemple de sa vie.
Me Brullé née Maille, et ses enfans, à leur frère et oncle Philibert Maille, décédé le 19 avril 1850, à 60 ans.
Ci-gît Benoîte Kiéfer, épouse de Fs Plasse, ex-notaire à Villefranche, décédée le 22 avril 1830, âgée de 24 ans.
Elle fut bonne épouse, tendre mère ; ses qualités l’ont fait chérir de tous ceux qui l’ont connue ; la mort, au printemps de sa vie, l’enlève à sa famille inconsolable.
Des tombes, sur lesquelles sont gravées les épitaphes que nous donnons ci-après, existent dans les deux premières enceintes que nous comprenons sous le N. 136. On a pratiqué un caveau dans la troisième, et un monument qui y est également élevé porte l’inscription que nous transcrivons aussi plus bas. (V. n. 136 et non 156, mis par erreur.)
Ici repose dans le seigneur, Marie-Antoinette-Claudine-Simone Ronjon, femme de M. Joseph Antoine Balleidier, conseiller à la cour royale de Lyon, décédée le 12 septembre 1828, âgée de 58 ans.
O la meilleure des femmes, ton inconsolable époux succomberait à sa douleur, s’il n’avait l’espoir d’être un jour réuni à toi pour jamais.
Ici repose Marie-Catherine Miselle Drevet de Givors, épouse d’Élisabeth-Antoine-Hypolite Goujon de Lyon, mère de Marie-Louise et de Cécile, âgée de 34 ans, enlevée, (pour cette vie) à l’amour de son époux et de ses enfans, le 11 novembre 1830.
Pierre-Marie Buffeton, épicier-droguiste, né le 1er avril 1783, mort le 6 juin 1832. Modèle de toutes les vertus, et amèrement pleuré par sa veuve, ses enfans, sa nombreuse famille et ses amis.
Céline Buffeton, décédée le 24 juillet 1829, âgée de 8 ans.
Hypolire Buffeton, son frère, décédé le 16 avril 1831, à l’âge de 12 ans, fils unique. Tous deux, enfans chéris.
Dans les cinq sépultures indiquées par le N. 137, se trouvent élevés des monumens de diverses formes, en marbre bleu, sur lesquels nous avons pris les inscriptions que nous donnons ici :
Marguerite Vacher, née Burnolles, décédée le 3 septembre 1831, âgée de 38 ans.
Jean Vacher, âgé de 78 ans, décédé le 4 juin 1832.
Antoine-Elisabeth Chalandon, ancien adjoint au maire de Lyon, ancien membre du conseil municipal, ancien administrateur des hospices, décédé à l’âge de 63 ans, le 14 janvier 1832.
Dans ce séjour de paix, asile de la mort,
Qui fut souvent mouillé des pleurs de la tendresse,
D'une vie future attendant meilleur sort,
Et proche des objets d’une juste tristesse,
Nous voulons reposer, et goûter auprès d’eux
Un bonheur qui s’enfuit de nos cœurs malheureux.
Ici repose madame Françoise-Charlotte-Sabine Spréafico, épouse de M. Silvestre Galimberti , rentier, née à Lyon, décédée le 9 janvier 1832, âgée de 60 ans.
O tendre épouse ! ah ! mère vertueuse !
Tu dors ici sous ce triste gazon ;
Puisse déjà ton âme bienheureuse
Habiter au séjour de la chère Sion !
Tes constantes bontés, la touchante tendresse,
Prévenaient nos désirs et comblaient tous nos vœux.
Nos larmes, nos regrets, notre sombre tristesse,
C’est ce qui peut rester à nos cœurs malheureux. Jean Turin, négt, ancien administrateur des hôpitaux de Lyon, décédé le 29 décembre 1831, à l’âge de 42 ans.
A la mémoire de Nicolas Galtier, ancien trésorier de France, né à Lyon le 21 août 1750, décédé le 25 juillet 1831.
Des croix placées dans les trois premières sépultures que nous désignons sous le N. 138, nous apprennent qu’elles appartiennent aux familles Vaché, Dumollard et Rioblanc. Les deux inscriptions suivantes ont été prises dans les deux autres sépultures, que nous comprenons aussi sous le même N.
Ci-gît Marie-Anne-Marguerite Faure, veuve de Roch Jullien, décédée le 18 février 1830, à l’âge de 71 ans.
Ici repose M. André Drut, maréchal-de-camp, officier de la Légion-d’Honneur, chevalier de St-Louis, né à Lyon, mort le 4 février 1818, âgé de 53 ans.
L’emplacement que nous désignons par le N. 139 comprend trois sépultures particulières. On remarque dans la seconde plusieurs monumens en marbre Blanc. Des croix placées dans la troisième indiquent que ce lieu renferme les cendres de Pierre Poix et de Rose Fanton, son épouse. Voici les inscriptions :
Ici repose Claude-Marie Aynard, négociant, décédé le 12 juillet 1829, âgé de 66 ans, membre du conseil municipal de Lyon, chevalier de la Légion d’Honneur, ex-administrateur des hôpitaux. Chrétien fidèle, il en pratiqua tous les devoirs ; bon père, bon époux, paroissien zélé, le souvenir de ses vertus, de ses bons exemples, aidera au salut de tous les siens et de ses nombreux amis.
Ici repose Louise Rossary, Ve de Cl. Me Aynard, décédée le 7 juillet 1830, âgée de 57 ans.
Des épouses et des mères elle fut le modèle,
Et toujours de son Dieu la servante fidèle.
Avec tous les pauvres, dont elle fut le secours,
Ses malheureux enfans la pleureront toujours.
Ici repose Louis-Victor Gourjeon-Duclaux, âgé de 60 ans, décédé le 5 août de l’année 1829.
La religion put seule adoucir ses longues souffrances qui ont privé son épouse d’un époux bien-aimé, et ses enfans du plus tendre des pères. Ses dernières et édifiantes paroles leur laissent un souvenir à la fois douloureux et consolant ; sa bonté, ses vertus, vivront à jamais dans leur cœur.
Ici repose Victor-Ernest Dumas, décédé le 29 août 1832, âgé de 4 mois.
Ici repose Victor Dumas, âgé de 3 mois, décédé le 4 septembre 1833.
Sur ce tombeau jetez des fleurs ;
Pour sa mère gardez vos pleurs. Des tombes, des monumens, des croix, placés dans les cinq sépultures indiquées par le N. 140, déposent des regrets des familles, à qui appartiennent ces sépultures, pour les pertes que chacune d’elles déplore. Les cendres de Joséphine Joly née Vachon, de Marie Joly, d’Anne-Marie Laporte, et d’Antoinette Pul reposent dans la seconde, et nous donnons ci-après, dans leur ordre, les inscriptions qui existent dans les quatre autres :
Ci-gît Étienne Noally, âgé de 64 ans, décédé le 17 novembre 1830.
Ci-gît Auguste Viard, négt, décédé le 23 mai 1829, âgé de 47 ans.
Ci-gît Françoise Trémollet, femme Charpenay, décédée à Lyon le 2 mai 1823, à l’âge de 61 ans.
Elle vivra éternellement dans le cœur de son époux et de ses enfans désolés.
Ci-gît, auprès de son aïeule, Etienne-François Crevat, fils unique de G. Crevat, négt à Lyon, et de Geneviève Charpenay, décédé le 22 novembre 1829, à l’âge de 19 ans.
Bon chrétien et bon fils, il fut l’objet constant de la sollicitude et de l’amour de ses parens ; son père et sa mère désolés n’ont plus désormais d’autres consolations que l’espoir d’aller rejoindre leur cher fils dans une heureuse éternité.
D’une épouse éplorée auprès de ce cercueil,
Amis, partageons tous les larmes et le deuil.
Il vivait adoré… Que son ombre chérie
Rappelle ses vertus à notre âme attendrie.
Nous redirons son nom dans la nuit du trépas :
Ce nom si cher, hélas ! il ne l’entendra pas !
Sois en paix dans ta tombe, ô reste qu’on honore ;
Nous ne le verrons plus, nous t’aimerons encore.
Chrétien, dans ce saint lieu,
Pour le repos d’un frère,
En passant dis à Dieu
La funèbre prière.
Quatre enceintes existent au lieu indiqué par le N. 141. Elles comprennent la sépulture d’autant de familles. On remarque dans la seconde une colonne en marbre blanc, surmontée d’une urne sépulcrale, élevée par un fils à la mémoire de sa mère. La troisième contient une croix qui indique que le corps de Camille Gaillard est inhumé dans cette enceinte. Voici les inscriptions qui sont placées dans ces sépultures :
Ci-gît Jean-Joseph-Georges Martin, décédé à Lyon le 3 juillet 1822, à l’âge de 80 ans. Bon époux, excellent père, ami généreux, il a emporté avec lui les regrets et les larmes de sa famille et de tous ceux qui l’ont connu.
Ici repose Claudine Broyer, épouse de G. F. Richard, décédée le 4 mai 1831, âgée de 70 ans.
A la mémoire de Margte-Josephne Vialleton, née à Vienne, épouse d’Étienne Puy, teinturier, décédée le 22 janvier 1832, âgée de 22 ans.
Ton époux, tes enfans infortunés, ta bonne mère, dans leur vive douleur, viendront souvent pleurer auprès de cette simple pierre, celle dont la bonté et les vertus faisaient tout leur bonheur ; le souvenir qu’ils en gardent est pour eux un bien riche trésor.
Sous le N. 142 nous comprenons trois sépultures particulières. Sur une tombe placée dans la première se trouve gravée la première épitaphe que nous donnons ci-dessous. Une croix indique que le corps de M. Durand, ancien magistrat, repose dans la seconde ; et deux croix de même dimension présentent, dans la troisième, les épitaphes également transcrites ci-après :
Ci-gît As-Fs-Me Bottu de la Barmondière, décédé le 19 janvier 1832, âgé de 71 ans.
Il était destiné à jouir de toutes les douceurs que cette vie peut offrir, il n’en connut cependant que les amertumes. Un rayon de lumière l’éclaira dans ses derniers momens , il lui pro- cura les secours des sacremens ; c’est le seul moment de bonheur qu’il ait eu dans ce monde.
Ci-gît Clotilde Grand, née à Lyon, épouse d’Antoine Chirat, négt, décédée le 15 mai 1832, âgée de 23 ans.
Ci-gît Michelle Michallet Ve Malleval, âgée de 57 ans, décédée le 6 janvier 1832.
Un monument élevé au lieu que nous indiquons par le N. 143, porte la première inscription que nous donnons ci-dessous, et une tombe, placée dans l’enceinte suivante, porte la seconde.
Louis Schirmer, né à Colmar le 21 juillet 1781, victime du 21 novembre 1831…
Ici repose Marguerite Chevron, épouse de Me-Jacques-Alexandre Lemire, née le 14 décembre 1795, décédée le 1er novembre 1831.
Elle fut excellente épouse et la meilleure des mères ; ses vertus, sa douceur inaltérable, sa tendre piété, sa Charité empressée à secourir les malheureux ; sa patience, qui ne s’est jamais démentie pendant ses longues souffrances, la font justement regretter de tous ceux qui l’ont connue. Puissent son époux et ses enfans désolés imiter ses belles qualités, et arriver un jour au port fortuné où elle les a précédés ! Un obélisque est élevé sur l’emplacement N. 144 ; nous regrettons qu’il ne porte pas d’autre inscription que celle du millésime 1832. Des monumens placés dans les deux enceintes suivantes, présentent les inscriptions que nous transcrivons ci-après :
A notre enfant chéri Joannais, décédé le 22 juillet 1833, âgé de 17 mois, fils de J. J. Roux et de Lucie Buchet.
Ci-gît François Lucy, né à Lyon le 6 mai 1756, décédé le 24 juillet 1830.
Nos regrets et nos larmes l’accompagnent dans la tombe.
Des tombes et un monument surmonté d’une croix, qui existent dans les trois sépultures que nous désignons par le N. 145, portent les inscriptions qui suivent :
Ici repose Benoîte-Bonaventure-Berthon Fromental, Ve de Dominique Gounet, décédée le 28 octobre 1827, âgée de 80 ans.
Ici repose Jacques Freyder Dubreul, décédé le 27 août 1830, âgé de 52 ans.
Ici repose Ante-Victoire Gounet, épouse de François Rubellin, âgée de 37 ans.
Ici repose Aimée Berthier, épouse de P. Rozier, fondeur, née à St-Laurent-de-Chamousset (Rhône), décédée le 22 décembre 1829, âgée de 52 ans.
Ci-gît Daniel Tripier, propre, né à Lyon, décédé le 9 mars 1829, à l’âge de 62 ans.
Homme juste, bon époux, tendre père, il laisse une famille plongée dans la douleur, et qui ne peut désormais trouver de soulagement à son affliction que dans l’estime que lui avaient vouée tous ceux qui l’ont connu.
Ici repose Marie Guétant, rentière, née à Lyon, Ve de Daniel Tripier, décédée le 16 décembre 1832, à l’âge de 75 ans.
Épouse vertueuse et charitable, tu laisses deux enfans comblés de les bienfaits, et dont tous les soins seront désormais d’apprendre à tes petits enfans à respecter et chérir ta mémoire.
L’emplacement que nous désignons N. 146, contient une première sépulture appartenant à la famille Vindri. Une chapelle sépulcrale et divers monumens remarquables, en marbre blanc, qui existent dans la seconde et dans la troisième (voyez planche 11 ), portent les inscriptions suivantes :
Ici repose Louise-Pulchérie Mermet, épouse de J. F. A. Forest, architecte, née le 8 avril 1806, morte le 27 avril 1827.
Ici repose Alexandre-Céphas Forest, fils de Forest, architecte, et de Louise-Pulchérie Mermet, mort le 24 janvier 1827, âgé de 6 mois, 7 jours. A la mémoire de Catherine Forest, décédée le 14 mai 1832, à l’âge de 13 ans.
A la mémoire de J. F. Antoine Forest, architecte, né à Lyon le 15 décembre 1789, décédé le 10 octobre 1831.
Objet de regrets pour ses nombreux amis, sa mort fut une perte pour eux et pour les arts qu’il a honorés.
Ici repose Geneviève Purpan, femme d’Alexandre Forest, morte le 21 avril 1826, âgée de 67 ans.
Nous comprenons sous le N. 147 les deux derniers monumens de cette ligne. L’un est élevé à la mémoire du dessinateur Placy, et l’autre à celle de dame Berthon Lagardière. Voici les inscriptions prises sur ces monumens, ainsi que sur une tombe placée à la suite du second :
Ici repose P. Placy, dessinateur distingué, décédé le 26 avril 1826, à l’âge de 71 ans, recommandable par ses talens et ses vertus.
Regreté vivement de sa famille, particulièrement de sa sœur M. A. Elle lui a élevé ce monument.
Ici repose dame Catherine-Berthon Lagardière, épouse de M. Fabre, décédée dans sa 58me année, le 11 janvier 1831.
Epouse chérie et tendre mère, pendant ta vie nous étions tous les trois heureux ; nous l’avons perdue ! Ton mari et la fille restent pour le pleurer.
Nos cœurs se sont unis dès notre bas âge ; ton mari que tu as comblé de bienfaits ne cesse de penser à toi ; tu ne souffres plus, il n’est que moi qui viens, ma bonne épouse, sur les bords de ta tombe te témoigner mes regrets.
Ci-gît G. Bard-Cullerier, docteur en médecine, chirurgien de l’hôpital des vénériens de Paris, membre de l’académie royale de médecine, né à La Sauvetat (Puy-de-Dôme), mort à Lyon le 12 mars 1831, âgé de 49 ans.
Il repose loin de sa femme et de ses amis, mais il vit toujours dans leurs cœurs.