Le Cimetière de Loyasse/Catholiques III

Troisième Division

Elle comprend toutes les Sépultures particulières indiquées sur le plan ligne D, depuis le N. 93, jusqu'au N. 105.

Un monument en marbre blanc, en l‘honneur du docteur Sainte-Marie, est élevé au lieu que nous indiquons par le N. 93. Ce monument porte les inscriptions suivantes :

Ici repose Étienne Sainte-Marie, docteur médecin, membre de l’académie de Lyon, des sociétés de médecine de Montpellier, Genève et Berlin, etc., né le 4 août 1777, décédé le 3 mars 1829.

Illum aget pennâ metuente solvi fama superstes !
Sa sœur inconsolable lui a fait ériger ce monument.

Ami généreux et sensible, dans toutes tes actions les plus dignes d’éloges, si ton cœur forma un vœu ce fut celui d’être ignoré. Oui, tu voulus qu’en t’abordant, l’homme souffrant et malheureux n’eût jamais à rougir devant son bienfaiteur.

Quando illum invenient parem !

Il n’est plus !!! celui que son génie rendit si célèbre dans cet art sublime ; cet homme, tout-à-la-fois savant et modeste ; cet écrivain dont l'imagination savait tout embellir : non il n’est plus, mais il vivra toujours parmi nous : son nom est écrit au livre de l’immortalité !

Multis ille bonis flebilis occidit.
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Les quatre enceintes que nous comprenons sous le N. 94, appartiennent aux familles Tarpin, Jacquet, Blanc-Gonnet et...... Voici les inscriptions placées dans chacune d’elles :

SÉPULTURE DE LA FAMILLE TARPIN
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SÉPULTURE DE LA FAMILLE JACQUET.
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Ici repose Jean-Louis Blanc-Gonnet, né à Lyon le 29 avril 1809, décédé le 12 novembre 1825.

Bon fils et bon frère, il faisait l’espoir de sa famille qu’il laisse inconsolable.
Qu’il repose en paix, ce bon fils.

Ci-gît Blanc-Gonnet, cabaretier, décédé le 21 novembre 1827, âgé de 45 ans.

Il fut bon époux et bon père ; il faisait le bonheur de sa famille ; son épouse et ses enfans le pleurent, ses amis le regrettent.

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Sous cette froide pierre est tout ce que j’aimais !

Anaïs, ici-bas, tu remplissais ma vie ;
Dans le ciel, ô ma fille, où tu vis désormais

Mon âme t’a suivie.

Différens monumens élevés dans l’enceinte N. 95, portent les inscriptions suivantes :

METUS ET SPES.
À la mémoire de G. Clapisson.

Il aima trop les siens, il aima trop son pays, il quitta la vie le 21 mars 1814.

A la prière d’un fils, passans, joignez la vôtre.

Ci-gît Dom. A. Clapisson, prieur O. St Bt, décédé le 8 mars 1825.

Homme de bien et de mérite, appui de sa famille, consolateur des pauvres ; de tous il emporta les regrets.

Oncle chéri, prie pour moi, prie pour nous.

Ci-gît De Magdeleine-Andrée Sain, Ve Gazanchon, née le 10 octobre 1748, décédée le 30 mars 1825.

Versez une larme sur sa tombe, priez pour elle.

Ci-gît De Louise-Pierrette Sain, Ve Clapisson, née le 25 août 1759, décédée le 27 août 1830. Priez pour elle.

Mère chérie, les larmes de tes enfans arroseront ta tombe, et moi.... je ne le quittai qu’à la mort, et la mort à tes côtés me rendra.

Mère, amis, parens, je vous retrouve enfin ; je viens auprès de vous attendre le bonheur éternel : qu’une ombre chérie nous l’obtienne de la miséricorde divine.

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Nous désignons sous le N. 96 les six enceintes suivantes. Il n’existe aucune inscription ni aucun monument dans la première, mais nous donnons, dans leur ordre, les inscriptions prises dans les cinq autres :

À la mémoire de Marie Chady, née le 13 novembre 1802, décédée le 23 juillet 1825.

Sa beauté, sa jeunesse lui promettaient des jours longs et fortunés, ses vertus les auraient embellis ; vain espoir, frappée par l’aveugle mort, Marie, à peine à son printemps, a vu luire son dernier soleil. Le temps peut détruire ce marbre, mais non affaiblir la douleur d’un père, d’une mère, d’un frère désolés.

Toi qui viens méditer en silence sur ce champ du repos, contemple cette tombe, elle t’apprendra quel peu de stabilité offrent les choses d’ici-bas.

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SÉPULTURE DE LA FAMILLE MASSA.
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SÉPULTURE DE LA FAMILLE DE FLEURIEU.

Ci-gît J. J. Clt de Fleurieu, né à Lyon le 18 octobre 1766, décédé le 16 avril 1826.

Sous ce marbre repose une épouse adorée, une mère tendre, vivement regrettée, qui laisse à sa famille, en quittant cette vie, l’espoir consolateur d’être un jour réunie.

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Jeanne Véro, femme Doney, décédée le 30 mars 1826, âgée de 72 ans.

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SÉPULTURE DE LA FAMILLE ROLIN.

Me Rolin, née Jeanne Nugue, épouse de M. P. Rolin, propriétaire, décédée le 24 février 1826, âgée de 57 ans. Ci-gît une épouse chérie,
Une mère extrême en bonté,
Une sœur, une tendre amie,
Un cœur à jamais regretté.
Son époux a des jours sans charmes,
Ses enfans sont dans les douleurs,
Ses sœurs partagent leurs alarmes,
Et ses amis sont dans les pleurs.

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Le monument en marbre blanc, dont nous donnons le dessin au trait, pl. 4, est élevé dans l’enceinte N. 97. Il porte les inscriptions suivantes :

Ci-gît Jenny Barret, née Robin, décédée le 25 mai 1831, à l’âge de 24 ans.

Repose en paix, ombre chérie, les larmes de ton époux arroseront ta cendre.

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L’espace que nous indiquons sous le N. 98 contient quatre sépultures particulières.

On lit, sur des monumens élevés contre le mur de face de ces sépultures, sur des croix de fer qui y sont placées, les inscriptions que nous donnons ici :

Ci-gît François Lasserve, décédé le 11 décembre 1825, âgé de 35 ans.

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Ici repose Jean-Baptiste Vial, rentier, né à Lyon, décédé le 28 mai 1828, âgé de 75 ans.

Bon époux et bon père, vivement regretté de sa famille, ses enfans viendront le visiter souvent pour se consoler de sa perte.

Ici repose Antoinette Gros, épouse de J. B. Vial, ancien Me serrurier, décédée le 6 janvier 1825, âgée de 72 ans.

Femme chérie, la mort en tranchant le fil de tes jours ne laisse que des regrets éternels.

Tendre mère, tu t’es sacrifiée pour le bonheur de tes enfans, le seul espoir qui leur reste est de te revoir dans le séjour de l’immortalité.

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Ci-gît Joseph-By-Claude de Monicault, né à Valence le 5 novembre 1767, décédé le 22 décembre 1824.

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Marie-Claire Cottin, née à Lyon le 20 août 1805, décédée le 20 août 1824. ..........................................................
Tu n’es plus ! sœur chérie ! et ta froide poussière
Dans le sein du tombeau repose dans ces lieux ;
Mais comme un encens pur, échappé de la terre,
Ton âme en nous quittant a volé dans les cieux.
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Hélène Cottin, née le 22 juin 1795, décédée le 22 juin 1827, âgée de 32 ans.

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Les deux enceintes suivantes, que nous désignons sous le N. 99, renferment deux monumens sur lesquels sont gravées les inscriptions ci-dessous :

Ici repose Jean-Marie Guyot de Lissieux, né à Lyon le 11 août 1756, décédé le 1er juin 1825.

Ci-gît Pierre Relieux, rentier, né à Lyon le 8 octobre 1763, décédé le 5 avril 1824.

Ce monument a été élevé par sa veuve et ses héritiers en témoignage de leur reconnaissance.

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Une plaque en marbre blanc, incrustée dans le mur de face de l’enceinte N. 100, porte cette inscription : SÉPULTURE A PERPÉTUITÉ DE LA FAMILLE LECOMTE ; et plus bas on lit : CATHERINE LECOMTE, CLAUDINE LECOMTE, JEANNE-MARIE LECOMTE.

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Un monument élevé dans l’enceinte N. 101, et une croix qui s’y trouve placée, portent les inscriptions que nous donnons ci-dessous :

ICI REPOSENT :

Pierrette-Aimée Greppo, née à Lyon le 31 août 1805, fille de Gabriel Greppo, et de Jeanne-Antoinette Piron, décédée le 22 décembre 1823.

Hæreditas immaculatorum in æternum erit.

Jne-Ante Piron, née à Lyon le 17 juin 1774, épouse de Gabriel Greppo, décédée le 12 novembre 1824.

In charitate perpetuâ dilexi te : ideò attraxi te miserans.

Ci-gît Pierrette Beuf, veuve Greppo, âgée de 79 ans, née à Lyon, décédée le 2 juillet 1832.

Des tombes placées dans les trois enceintes suivantes (N. 102) offrent les inscriptions que nous transcrivons ici :

Ci-gît Pierre Molin, né à Lyon le 9 octobre 1763, décédé le 26 février 1823.

Il fut l’ami, le bienfaiteur des pauvres, le meilleur des pères et des époux.

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Ci-gît Claude-Antoine-Fleury Cottier, magistrat, né le 20 février 1747, décédé le 15 janvier 1823.

Bon époux, excellent père, il a emporté avec lui les regrets de sa famille et de tous ceux qui l’ont connu.

Ci-gît Claudine Cottier, fille de Jean-Antoine-Fleury Cottier et de Claudine Chavat, née à Lyon le 27 janvier 1810, décédée le 10 janvier 1823.

Repose en paix aimable et douce fille,
L’espoir, l’amour de ta triste famille.
À peine tu vécus, hélas ! quelques printemps ;
Dans nos cœurs désolés tu vivras plus longtemps !

Ci-gît Charles Victor, fils de Fleury Cottier, né à Lyon le 22 août 1813, décédé le 24 juin 1829.

Priez pour lui.
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SÉPULTURE DE LA FAMILLE BOISSIEUX-RICHOUD.
JUIN 1821.

Ci-gît Séverine-Marie-Ennemonde Boissieux, épouse de L. Ginet, docteur en médecine, âgée de 35 ans, décédée le 15 juin 1821.

Ci-gît J.B. Boissieux, doyen des avocats, décédé le 25 mars 1831, à l’âge de 89 ans.

Il existe des tombeaux en pierre dans l’enceinte N. 103, sur lesquels nous avons pris les inscriptions qui suivent :

Ici repose la dépouille mortelle de Magdeleine Caillat, veuve Dolbeau, née à Millery le 30 mai 1746, décédée à Lyon le 1er novembre 1820.

Ici repose la dépouille mortelle de Durand Dolbeau, né à Lyon le 11 août 1741, décédé le 20 avril 1825.

Pensez à vous, j’étais comme vous, vous serez comme moi. Priez Dieu pour moi.


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Les diverses inscriptions suivantes sont placées sur un monument, soutenu par des colonnes, qui est élevé dans l’enceinte N. 104.

Ici repose plus que ma vie, mon fils unique : à son printemps il meurt.... et je gémis.

Jean-Baptiste Morand, dernier rejeton de sa famille, négociant propriétaire, né à Lyon le 1er mars 1785, décédé le 9 août 1820.

Les talens, les vertus d’un noble caractère brillèrent en lui.

REGIT OMNIA DEUS.

J’existe, ô douleur ! et mon bon fils, dans ce tombeau, attend encore sa mère ! ....

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Un tombeau placé dans l’espace N. 105, porte l’épitaphe que nous transcrivons ici :

Sous la voûte du ciel, ici repose, du sommeil de la mort, Antoine-François Delandine, né à Lyon en 1756, décédé en 1820.

Il fut bibliothécaire de Lyon et député pour le Forez aux États-Généraux de 1789, où il défendit les justes droits de la monarchie.

Son épouse Marguerite-Françoise-Clémence Peronnet, douée de toutes les vertus, est inhumée près de lui. Que son nom vive dans le souvenir des bonnes femmes et des bonnes mères.

Leur cœur fut sensible et aima le bien : passant, songe à le faire. Qu'aujourd’hui l’une de tes bonnes actions soit due à leur mémoire : ils t’en sauront gré.

Par A. F. Delandine, son mari.