Le Cercle rouge (Leblanc)/Chapitre XXV


XXV

Le chantage


Depuis trente heures, Smiling n’avait pas mangé.

Après avoir précipité du haut de la falaise Max Lamar, puis s’être débarrassé de l’adversaire infiniment moins redoutable qu’avait été pour lui Gordon, il erra tout le reste de la nuit à travers les rochers et finalement se réfugia dans une espèce de grotte qui servait d’abri aux pêcheurs contre l’orage.

Ayant trouvé là de vieux filets hors d’usage, il s’étendit dessus et s’endormit profondément.

Quand il s’éveilla, il faisait grand jour et un rayon de soleil tombait obliquement dans la grotte.

Sam Smiling, épuisé par les violents efforts qu’il avait fournis la veille et par la dureté de sa couche, se dressa lentement. Debout, il considéra ses vêtements, que la lutte avait mis en lambeaux. Son visage et ses mains avaient été meurtris et déchirés, son œil droit, enflé et tuméfié, le faisait vivement souffrir et une balafre, qu’il sentait encore sanguinolente sous ses doigts, lui sillonnait la joue. Dans cet état, il ne manquerait pas, s’il se montrait, d’attirer sur lui l’attention publique et, en particulier, celle des agents lancés à ses trousses.

Cependant, la faim le tenaillait. Il se hasarda à quitter son abri et, de rocher en rocher, il gagna la plage. Au loin, il aperçut la gare des marchandises, où il avait débarqué le matin.

— Si je pouvais y arriver sans être vu, pensa-t-il, je trouverais peut-être encore un wagon hospitalier… Et puis, dans une gare, on découvre toujours quelque colis de victuailles…

Tout en faisant ces réflexions, il s’avançait jusqu’en dehors de la dernière ligne des rochers.

Mais il se rejeta brusquement en arrière.

Il venait d’apercevoir les deux détectives lancés à la poursuite de l’avocat Gordon.

Sam les connaissait bien.

— Jacob et Boyles, s’écria-t-il avec effroi. Ils viennent pour moi, c’est sûr.

Précipitamment, il reprit, le chemin de la grotte, où il résolut de rester jusqu’au soir, malgré les tortures affreuses de la faim qui le tenaillait avec une acuité grandissante.

Hagard, étreignant des deux mains sa poitrine, comme pour comprimer les crampes affreuses qui lui traversaient l’estomac, il se laissa tomber sur une pierre. Il essaya de mâcher du varech et quelques morceaux de cuir coupés à sa ceinture. Il pensait, sans pouvoir s’en défendre, à de grands repas plantureux.

Souffrant atrocement, isolé ; dans la société par ses crimes, traqué comme une bête farouche, pour lui le châtiment commençait.

Soudain, au milieu de la torpeur pleine de vertiges qui commençait à s’appesantir sur lui, son oreille fut frappée par un bruit insolite et l’odeur, âcre d’une fumée qui semblait toute proche.

C’était quelques minutes après que Florence eut mis le feu à la cabane de l’Ermite.

Sam risqua un coup d’œil hors de la grotte, assez à temps pour voir, dans l’étroit sentier, dévaler à toute vitesse un homme recouvert de haillons. Il ne douta point que ce fût l’inconnu qui l’avait attaqué au courant de la précédente nuit.

Gordon (c’était lui, en effet) se dirigeait vers la route qui faisait le tour de la plage.

Sam Smiling, furtivement, grimpa jusqu’à la pointe d’un roc et le suivit des yeux.

Un camion automobile passait sur la route. Gordon, avec une souplesse inimaginable, s’accrocha derrière ce véhicule et disparut avec lui.

— Voilà une chose à laquelle je n’avais pas pensé, songea Sam Smiling.

Il allait réintégrer la grotte, mais il en fut empêché par la foule, qui accourait de tous côtés pour voir brûler la masure. Celle-ci, laide et sordide, déparait le paysage et sa destruction n’était regrettée de personne.

En tremblant un peu, Sam se mêla aux curieux. Il prêta l’oreille aux colloques entrepris par les spectateurs. Des lambeaux de phrases parvenaient à son oreille. Il s’agissait de lampe, de bras de femme, de cercle rouge sur une main…

Sam Smiling s’étonna.

— Le Cercle Rouge ici… Encore ! Et quelle femme peut avoir un tel stigmate ? Je le saurai. Il faut que je le sache. C’est donc vrai que le mystérieux signe de Jim Barden n’est pas mort avec lui ?

Tout à coup, il tressaillit, croyant qu’il était pris.

En effet, Jacob et Boyles redescendaient vers la plage, le premier soutenu par l’autre, et passaient précisément par le chemin conduisant à la grotte.

Sam retourna précipitamment dans sa retraite.

Le flot des curieux s’écoulait peu à peu. Bientôt, toute la région rocheuse retomba dans le silence.

Sam Smiling subissait d’indicibles tortures. Il allait et venait comme un loup, au fond de la grotte ? Pourrait-il attendre le soir ?

Soudain, n’y tenant plus et oubliant toute prudence, il sortit et dirigea ses pas vers le groupe de villas qui, à l’est de la plage, dominait l’Océan.

— Tant pis si me fais surprendre, marmonnait-il entre ses dents. Celui qui voudra ma peau la paiera… Je vais filer derrière ces villas. En me glissant par une allée de service, je trouverai bien à voler des aliments dans quelque cuisine.

À ce moment, Florence Travis regagnait sa demeure, après avoir quitté Max Lamar.

Au-devant d’elle, inquiètes toutes deux, Mme Travis et Mary s’avançaient.

— D’où viens-tu, Flossie ? Tu as couru là-bas… pour voir cet incendie ? Flossie, Flossie, c’est mettre mon inquiétude à de trop rudes et trop fréquentes épreuves.

Florence aimait sincèrement Mme Travis, plus encore peut-être, ou tout au moins d’une affection plus grave et plus réfléchie, depuis qu’elle savait que les liens du sang, ne les unissaient pas.

Elle lui passa les bras autour du cou.

— Maman, chérie, je t’en conjure, n’aie pas de souci, pour moi. Quelle imprudence me reproches-tu ? Non, non, maman, ne crains rien. Je sais si bien que tu serais très malheureuse s’il m’arrivait la moindre chose… Alors, je suis sage, très sage…

Vaincue par cette tendresse, du geste et de la voix, Mme Travis se rasséréna peu à peu, et, tout en remontant vers la villa, elle donna à la conversation un tour plus calme.

— Le docteur Max Lamar a donc quitté Surfton ? dit-elle. Quel gentil garçon ! Et quelle activité dévorante !

— Ah ! celui-là n’est pas un savant de cabinet, répondit Florence avec animation. C’est un homme d’action, un vivant, l’expression la plus haute d’énergie physique et morale que je connaisse.

— Mon Dieu ! comme tu en parles avec feu ! dit Mme Travis, d’un ton d’ironie souriante.

— Je parle de lui, dit Florence, comme on doit parler de quelqu’un que l’on tient en très haute estime… et pour qui même — je n’ai pas honte de l’avouer — j’éprouve la plus sincère affection. C’est un homme.

— Il m’est difficile de ne pas t’approuver, ma chérie. J’apprécie infiniment le docteur. Cependant, ce qui te frappe chez lui, n’est-ce pas le côté mystérieux des recherches qu’il entreprend et ton âme ne vagabonde-t-elle pas un peu dans l’inconnu ?

— C’est vrai aussi, confessa Florence.

Et ingénument elle ajouta :

— Il me semble pourtant que je m’intéresserais moins aux entreprises du docteur, si c’était un autre qui les eût engagées.

Elle mentait en partie, sachant bien qu’elle suivait avec intérêt cette affaire du Cercle Rouge, surtout parce qu’elle en était la principale et secrète héroïne. Cependant ce qui était vrai dans son affirmation, c’était l’attrait tout particulier que la personne même du docteur Lamar exerçait sur elle.

Mme Travis hochait la tête en souriant.

Florence, que Mme Travis regardait en souriant, poursuivit, toute animée :

— Depuis que je connais Max Lamar, il m’intéresse tellement par ses travaux qu’il me semble avoir avec lui partie liée. De toutes mes forces je voudrais l’aider à aboutir dans ses recherches. Je voudrais qu’il réussît enfin à pénétrer cette énigme terrible du Cercle Rouge.

Cette phrase étrange par quoi s’exprimait un désir de sincérité et de clarté si grand qu’elle ne songeait plus à sa sécurité personnelle, elle la répéta avec une véhémence croissante.

— Oui, je voudrais cela… je voudrais qu’il déchiffrât l’énigme effroyable. Et cela sera… Il le faut… Il le faut…

Elle s’animait de plus en plus. Une chaleur montait à son front, et ses yeux brillaient d’une flamme ardente.

Tout en elle s’exaltait à l’idée de l’action future, et, soudain, elle sentit monter la fièvre héréditaire.

Sur sa main, qu’elle venait de projeter avec force pour mieux préciser sa pensée, s’inscrivait le cercle fatal, plus rouge, plus vif que jamais.

Elle rejeta vivement ses deux bras derrière son dos, avant que Mme Travis, qui n’observait que son visage, eût pu s’apercevoir du phénomène redoutable.

Mais ce que la bonne dame ne put voir, quelqu’un derrière elle s’en rendit compte.

C’était Sam Smiling.

À pas feutrés, il s’était avancé à proximité du groupe des trois femmes, qui ne se doutaient point de sa présence.

Ignorant si Florence Travis avait été mise au courant de ses dernières aventures, il avait résolu de lui parler et de faire encore une fois appel à son inépuisable bonté.

Que risquait-il, après tout ?

Si Florence était avertie de ses crimes, il n’aurait qu’à fuir et le ferait sans peine.

Si, au contraire, elle l’accueillait généreusement, c’était le salut immédiat, la protection assurée pour quelques heures.

C’est au moment où il allait s’approcher qu’il aperçut le Cercle Rouge sur la main que la jeune fille avait rejetée en arrière.

La clarté du soleil semblait aviver encore la marque pourpre.

Il s’arrêta net, stupéfait.

— Le… le Cercle Rouge… Florence Travis a… le Cercle Rouge.

Il demeura quelques minutes cloué sur place. Puis, résolument, il s’avança.

— Pardon, miss Travis, me reconnaissez-vous ?

Florence fit un bond, comme si elle eût aperçu un reptile. Elle se souvenait du drame de la falaise et que le bandit avait failli tuer Max Lamar.

— Oui, certes, je vous reconnais… je ne vous reconnais que trop. Que voulez-vous ? dit-elle d’une voix brève.

— Oh ! peu de chose. Une minute d’entretien, seul, avec vous.

— Vous êtes fou !

Mme Travis voulut s’interposer.

— Viens, Florence, laisse-là cet individu. Il me fait peur !

Mais, résolue soudain, Florence repoussa affectueusement la bonne dame en lui disant :

— Laissez-moi, maman… je n’ai rien à craindre. Je veux parler à cet homme… Venez, dit-elle à Sam, en s’éloignant de quelques pas.

Elle avait pensé que, peut-être, elle serait utile à la cause de Max Lamar, en faisant adroitement parler le receleur. Et cette raison-là lui donnait toutes les audaces.

— Vous savez, dit-elle sévèrement, que je devrais vous faire arrêter.

Sam Smiling eut un ricanement.

— Oh ! Oh ! comme vous y allez, ma belle enfant ! Me faire arrêter ?

— Certes, je n’ignore plus rien de votre existence.

— Alors, dénoncez-moi, ma petite. Seulement, je vous préviens qu’on ne m’arrêtera pas seul.

— Et qui donc avec vous ?

— Qui ? Florence Travis, tout simplement.

— Que dites-vous ? s’écria Florence en pâlissant soudain.

— Oh ! rien… rien… Seulement, voilà… je n’ai pas mangé depuis deux jours bientôt. Alors, j’ai pensé que la fille du Cercle Rouge, — vous m’entendez bien ? — la fille du Cercle Rouge voudrait bien nourrir et protéger ce brave Sam Smiling, sinon.

Florence Travis crut voir autour d’elle tourner tout ce qui l’environnait… Elle défaillit, saisie d’une folle terreur, et balbutia :

— Que dites-vous ? Que signifient ces paroles… ces menaces ?…

— Ce ne sont pas des menaces. J’expose une situation… que vous connaissez comme moi…

— Je ne comprends pas… Vous dites des choses que je ne comprends pas…

Sam Smiling eut un sourire affreux.

— Vous voulez m’obliger à préciser ?

Et, brusquement, saisissant la main de Florence :

— Regardez !

Le Cercle Rouge avait pâli et semblait s’effacer. Mais les traces en étaient encore si visibles que Florence comprit l’impossibilité de toute négation.

— Lâchez-moi, vous me faites mal ! Et puis que voulez-vous de moi ? De l’argent ?

Sam remua la tête négativement.

— De l’argent, j’en ai.

— Alors, que voulez-vous ?

— De quoi manger d’abord, et ensuite un abri, un abri pour quelque temps… un abri pour toujours.

Florence se redressa avec hauteur.

— Cela, jamais ! Sauver un bandit comme vous, jamais !

— Alors, je vous perdrai avec moi !

— Allons donc ! À qui irez-vous raconter votre histoire ? Personne ne vous croira.

— On ne me croira pas d’abord. Mais la police est curieuse, vous savez !… Une fois qu’on lui a dit les choses elle s’en occupe. Après tout ce qui s’est passé, en vérifiant les coïncidences, on finira par avoir des doutes. On les précisera. Vous ne pourrez pas refuser d’être mise en observation… et alors…

Florence se tordait les bras sans répondre.

— Allons ! allons ! ne vous désolez pas, dit Sam Smiling d’un ton narquois et protecteur. Tout peut très bien s’arranger. Sauvez-moi, cachez-moi. Vous serez la dernière personne que l’on soupçonnera d’avoir participé à ma disparition. Voyons, c’est bien compris ?

Florence sentit que toute résistance était vaine.

— Eh bien ! soit, dit-elle. Restez caché jusqu’à la nuit. Puis venez au garage de la villa. Vous y trouverez à manger et nous aviserons ensuite.

Sam Smiling s’inclina avec un respect affecté.

— Votre parole vaut un écrit, dit-il. Vous avez toujours été généreuse envers votre pauvre ami Sam. Je vous en remercie, mademoiselle.

Ayant salué, il se retira et regagna les rochers.

Florence, en proie à la plus vive agitation, rejoignit sa mère et Mary.

— Qu’as-tu, ma chérie ? tu es toute pâle. Que t’a dit cet homme ? demanda Mme Travis. Parle !

Florence, se dominant de son mieux, prit un air enjoué.

— Ce n’est rien, absolument rien. Ce malheureux n’avait pas mangé depuis deux jours et, tandis que je le secourais d’une aumône, il me racontait ses peines.

Mme Travis accepta l’explication :

— Tu es trop sensible, ma chère petite. Il ne te faudrait pas ce genre d’émotion.

Mary, elle, gardait le silence, comprenant bien que Florence ne disait pas la vérité.

« Je saurai bien ce qui s’est passé », se disait-elle, pendant que toutes les trois regagnaient la villa.

Aussitôt arrivée, Florence, sous le prétexte de changer de vêtement, monta dans sa chambre.

Une fois seule, elle se jeta dans un fauteuil et, le visage dans ses mains, se prit, à sangloter comme une enfant.

— Mon Dieu ! Mon Dieu ! gémissait-elle, C’est trop de choses contre moi… Le poids est trop lourd. En quoi suis-je coupable ? Est-ce ma faute si l’apparence du mal est en moi ?

Ses pleurs s’arrêtèrent soudain. Une émotion nouvelle s’était emparée de tout son être. Elle oubliait sa propre sécurité pour ne songer qu’à celui qui tenait maintenant toute la place dans son cœur.

L’image de Max Lamar était devant ses yeux.

Quelle affreuse situation ! Qu’allait dire le docteur, quand il saurait ?…

Elle lisait mieux maintenant au fond d’elle-même. Et l’aveu qu’elle n’avait jamais osé se faire lui échappait violemment, en présence du terrible danger qui la menaçait.

— Car je l’aime ! Oui, je l’aime follement. Toute ma vie lui appartient. Ah ! le cruel amour ! Avoir espéré devenir un jour la compagne de cœur et d’énergie d’un homme comme lui et tomber de ce rêve, tomber dans quel abîme d’horreur et de déshonneur !…

Elle se reprit à pleurer amèrement.

— Il vaudrait mieux que je fusse morte. Comme cela, il ne saurait pas… il ne saurait jamais que je suis… Oh ! mon Dieu !… la fille de Jim Barden, le forçat… Je vivrais dans son souvenir… Pourtant, c’eût été si doux de vivre près de lui !

L’idée brusque lui vint d’en finir, d’aller du haut de la falaise se jeter dans la mer.

— Oui, dans la mer… Je choisirai, pour disparaître à jamais l’endroit même où, cette nuit, il a failli mourir…

Elle se leva, résolue, et s’enveloppa d’un manteau. Une dernière fois, elle regarda autour d’elle, et elle se regarda elle-même dans un miroir…

À ce moment, on frappa discrètement à la porte de la chambre et, aussitôt, Mary entra.

D’un coup d’œil, la gouvernante comprit que quelque chose de terrible était survenu.

— Flossie ! Flossie ! Qu’y a-t-il ? Où allez-vous ?

Elle barrait la porte à la jeune fille.

— Laisse-moi, Mary, il faut que je sorte. Il le faut.

— Non, vous ne sortirez pas, s’écria Mary, avant de m’avoir dit ce que vous allez faire ! Je vous en conjure, Flossie, parlez, qu’est-il arrivé ?

Les nerfs déjà trop détendus de Florence ne résistèrent plus. Elle se rejeta dans le fauteuil en proie à une nouvelle crise de sanglots. Mary s’agenouilla devant elle.

— Allons, ma chérie, ma petite Flossie, mon enfant, ayez confiance en votre vieille Mary qui vous aime. Dites-moi tout.

Florence alors, éperdue, à bout de forces, parla fiévreusement. Elle raconta à Mary l’entrevue qu’elle venait d’avoir avec Sam Smiling et les menaces de ce dernier.

— La situation est sans issue, tu le vois bien.

Mary, d’abord atterrée, se ressaisit.

Sur un ton qu’elle s’efforçait de rendre enjoué et moqueur, elle déclara :

— Quoi ! c’est vous, l’intrépide Florence Travis, qui vous laissez ainsi aller au découragement ? Voyons, mon enfant, calmez-vous, tout peut s’arranger.

— C’est facile à dire. Mais comment penses-tu qu’on puisse se débarrasser de Sam Smiling ?

— Et pourquoi s’en débarrasser ? dit Mary. Faisons comme il le demande, en attendant mieux. Plus tard, l’heure du châtiment sonnera pour lui.

Et elle ajouta :

— Aujourd’hui, protégeons-le. C’est notre intérêt. Je vais tout préparer dans le garage afin qu’il y trouve un abri. Je viens ensuite vous rejoindre.

Puis, quittant la chambre, elle dit avec fermeté :

— Et pour l’amour de nous tous, ressaisissez-vous, ma chère Flossie.