Le Batteur d'estrade (Duplessis)/II/XXXII

A. Cadot (tome Vp. 31-33).

XXXII

LA FUITE.


Joaquin Dick n’avait pas parcouru plus d’un mille de distance quand il arrêta tout court son cheval Gabilan, et, se penchant vers le sol, se mit à examiner avec soin une éraflure à peine perceptible qui rayait une pierre calcaire. Le hasard venait de le servir à souhait et de lui éviter de longues recherches : il était sur la piste de M. de Hallay.

Ce point de départ trouvé, le reste n’était plus rien pour le Batteur d’Estrade : il tenait son fil d’Ariane. Ce fut sans hésiter, sans s’arrêter, qu’il reprit et continua son chemin. Cette facilité et cette infaillibilité à suivre ainsi des traces à peu près invisibles auraient confondu d’étonnement un Européen. Pour Joaquin Dick, cette tâche n’était qu’un jeu. À mesure qu’il avançait, une singulière expression d’ironie se dessinait de plus en plus sur son visage.

— Comment n’ai-je pas deviné de suite la direction qu’il avait dû choisir ? murmura-t-il. Quelle bizarrerie à la fois inexplicable et immuable que cette invincible attraction naturelle que l’or exerce sur les gens cupides !… On dirait qu’ils flairent et sentent de loin sa présence, ainsi que fait le chien de chasse pour le gibier !…

Alors, sans songer davantage à consulter les traces du fugitif, Joaquin Dick lança Gabilan à fond de train.

Après une demi-heure d’une course rapide, Joaquin fit halte de nouveau.

— Il doit être ici ! murmura-t-il en descendant de cheval.

L’endroit où était alors le Batteur d’Estrade ne ressemblait en rien au paysage que les aventuriers avaient aperçu des bords de la rivière Jaquesila. De brusques, et nombreux accidents de terrain détruisaient la monotonie de la plaine. La végétation, quoiqu’elle ne présentât pas la luxuriante richesse des climats tropicaux, ne manquait pas de vigueur. D’épais massifs de buissons épineux et d’arbres de basse futaie couvraient une grande superficie du sol, et rappelaient assez les maquis de la Corse.

l’hésitation de Joaquin fut de courte durée. Il laissa là son cheval et pénétra résolûment dans les buissons. Il n’avait pas fait cent pas, qu’un bruit très-distinct frappait son oreille : on eût dit la course d’un sanglier à travers un hallier.

— Monsieur de Hallay ! cria-t-il d’une voix claire et perçante, et tout en continuant d’avancer. Le bruit cessa aussitôt. Une minute plus tard, Joaquin entendit le double craquement clair et sec d’une batterie de carabine que l’on armait.

— Ne prodiguez donc pas votre poudre à tirer, sinon sur un ami, du moins sur un défenseur que la Providence vous envoie ! dit-il froidement et sans cesser de marcher.

Toutefois, et malgré l’assurance que venait de lui donner le Batteur d’Estrade, M. de Hallay, car c’était bien lui en effet, garda la crosse de son arme à l’épaule et son doigt sur la détente. À la vue de l’attitude menaçante du jeune homme, un sourire de pitié parut sur le visage de Joaquin.

— Vous imaginez-vous, monsieur, lui dit-il, que, si j’avais de mauvaises intentions, j’aurais pris la peine de vous appeler par votre nom, et de vous mettre sur vos gardes ? S’il en était ainsi, je vous aurais déjà tué ! Allons, abaissez votre arme… vous avez l’air ridicule.

Il y avait dans le sang-froid de Joaquin Dick la conscience d’une si écrasante supériorité, que M. de Hallay obéit avec une soumission dont il ne se rendit pas compte.

— Nos moments sont précieux, monsieur, continua le Batteur d’Estrade, suivez-moi.

— Vous suivre, Joaquin ? Où cela ? Pourquoi ? Et d’abord, comment se fait-il que je vous retrouve ici, et que vous m’abordiez en vous intitulant mon défenseur ?

— Voilà bien des questions inutiles, marquis ! N’importe, j’y répondrai ; mais avant tout, je vous le répète, suivez-moi ! Peut-être est-on déjà à notre poursuite ?

— Qui m’assure, señor, que vous ne me tendez pas un piège ?

Joaquin Dick regarda fixement son interlocuteur.

— Votre insuccès ne m’étonne plus, marquis, dit-il ; vous n’appartenez pas à la forte race des vrais aventuriers. Vous manquez de grandeur d’âme.

La simple façon dont Joaquin prononça cette réponse donna la conviction à M. de Hallay qu’il pouvait se fier entièrement à lui ; néanmoins, soit qu’il ne voulût pas accepter le désavantage qu’il avait eu jusqu’alors dans le dialogue, soit que sa curiosité fût trop vivement excitée pour remettre à plus tard une explication, au lieu de se rendre à l’invitation de Joaquin, il reprit la parole.

— Señor, lui dit-il, si la nature m’a refusé la grandeur d’âme, elle m’a du moins accordé un jugement droit et sain. Or il m’est impossible de me rendre compte de l’intérêt que vous voulez bien me porter aujourd’hui, et du motif qui vous a fait vous mettre à ma recherche dans la seule intention de me sauver. D’amitié ? Il n’y en a jamais eu entre nous deux. De sympathie ? Pas davantage. Tout au contraire même. Je ne vous suivrai pas.

— Dieu veuille, pour vous, monsieur de Hallay, que vous n’ayez pas à vous repentir amèrement bientôt de votre obstination et de votre méfiance actuelles, car il est probable qu’elles vous seront fatales ! Chaque minute, chaque seconde qui s’écoule aggrave extrêmement votre position. Du reste, ce qui est écrit là-haut doit s’accomplir ici-bas. Parlez, que voulez-vous savoir ?… Surtout, soyez bref.

— Est-ce de vous-même que vous vous êtes mis à ma recherche ?

— Non, c’est Antonia qui m’envoie.

— Antonia !

— Oui ! la comtesse d’Ambron ! Ensuite ?

L’étonnement de M. de Hallay était si excessif qu’il resta un instant silencieux.

— Antonia ! répéta-t-il enfin, et comme s’il ne pouvait se figurer avoir bien entendu, c’est impossible.

— Pourquoi ?

— Mais parce que la comtesse d’Ambron, loin de désirer mon salut, ne doit rêver que ma perte !

— Vous vous trompez.

— Quoi !…

— Bon ! voici maintenant que d’une méfiance inintelligente vous allez tomber dans une outrecuidance absurde, interrompit Joaquin Dick… Je savais bien, moi, que si nous abordions le chapitre des bonnes actions, nous n’en finirions pas !… Il y a tant de choses que les esprits positifs comme le vôtre sont incapables de comprendre !… Votre position vis à vis d’Antonia est celle-ci : quand on lui parle de vous, elle a peur ; quand elle songe à vous, elle a pitié ! Vous n’êtes à ses yeux ni un ennemi, ni un monstre, ni un odieux soupirant, mais tout bonnement un être humain qu’elle souhaite vivement ne plus jamais rencontrer sur sa route, et qu’elle désire pourtant sauver d’un affreux supplice dont elle le sait menacé ! Ce que je vous dis là est une énigme pour vous, marquis, n’est-ce pas ?

— Mais vous, señor, reprit M. de Hallay, sans répondre à cette question du Batteur d’Estrade, quel est le motif qui vous a poussé à vous associer à ce que vous appelez la pitié d’Antonia ?

Joaquin Dick regarda longuement, froidement son interlocuteur ; puis d’une voix dont l’expression était neutre, s’il est permis de s’exprimer ainsi :

— Le besoin de faire une bonne action, lui dit-il.

M. de Hallay était en proie à une incertitude extrême ; enfin, paraissant s’arrêter à un parti :

— Si je me fie à vous, señor, répondez-vous de mon salut ? lui demanda-t-il.

— Nullement, je ferai de mon mieux, et mieux que vous ne pourriez faire vous-même, voilà tout.

— Je suis à vos ordres ! Partons.

Le Batteur d’Estrade ne se fit pas répéter cette invitation ; il se hâta de mettre à profit la bonne volonté du jeune homme pour s’éloigner au plus vite. Arrivé à la lisière du fourré, il se retourna du côté de M. de Hallay, resté en arrière, et attendit.

— Mettez-vous sur mes épaules, lui dit-il.

— Sur vos épaules ?

— Et certes ! à quoi bon laisser votre piste sur le sol ? Du reste, et une bonne fois pour toutes, laissez-moi vous dire que toutes vos interrogations n’aboutissent qu’à me faire perdre du temps ! Du moment où vous êtes persuadé que j’agis au mieux de vos intérêts, cela doit vous suffire ! Votre rôle, en ce moment-ci, est d’être d’une obéissance passive.

Le Batteur d’Estrade, tout en parlant ainsi, était arrivé à l’endroit où l’attendait Gabilan.

— Sautez sur la croupe de mon cheval, dit-il au marquis. Bien ! À présent, tâchons de rattraper le temps perdu par votre faute.

Gabilan, quoique chargé d’un double fardeau, se mit à dévorer l’espace. Le noble animal avait l’air de comprendre, et comprenait probablement en effet que son maître était ou allait être poursuivi.

Pendant près d’une heure il continua de galoper avec une vitesse de cerf et une sûreté de mule ; la corne de ses sabots étroits et élevés était serrée et dure comme de l’acier. Quel que fût l’état du terrain, jamais ses jarrets fins, souples et nerveux ne pliaient sous le contre-coup d’un faux mouvement ; c’était la locomotion poussée jusqu’au prodige ; un vol terrestre, si l’on peut s’exprimer ainsi. Plusieurs fois, pendant cette course effrénée, Joaquin Dick avait prêté une oreille attentive aux bruits de la solitude ; M. de Hallay l’avait en vain questionné sur ses observations ; il ne lui avait pas répondu. Tout à coup Gabilan s’arrêta brusquement et garda une immobilité qui le fit ressembler à un cheval de bronze.

— Nous sommes arrivés ? demanda le jeune homme.

— Pas encore… Mais nous sommes poursuivis !…

— Ah ! et par qui ?… Par les Peaux-Rouges ?…

Le Batteur d’Estrade haussa les épaules.

— Les chevaux sauvages des Indiens seraient de remarquables et invincibles coureurs en Europe, dit-il, mais à côté de Gabilan, ce sont des bœufs lourds et fainéants !… Ils n’auraient jamais pu nous rattraper.

— Alors, je ne devine pas trop, señor, qui peut nous poursuivre ?

— Avez-vous donc déjà oublié le nom de Lennox ?

— Je n’ai oublié ni son nom, ni surtout son visage, ainsi que je vous le prouverai, señor Joaquin, si l’occasion s’en présente, mais je ne m’explique pas comment cette espèce de fou grotesque qui ne va jamais qu’à pied parviendrait à nous rejoindre.

— Je vous vantais à l’instant la vélocité de Gabilan ; eh bien ! comparée à celle de Lennox, elle n’existe pas. Celui que vous nommez si dédaigneusement un fou grotesque atteint à la course une antilope…

— Du reste, qu’importe, puisqu’il est seul, qu’il arrive jusqu’à nous ?

Joaquin Dick secoua la tête d’un, air singulier.

— Lennox seul vaut dix hommes réunis !

— C’est ce que nous allons voir.

— C’est au contraire, je l’espère pour vous, ce que vous ne verrez pas !

Joaquin Dick mit pied à terre et dessella Gabilan.

— À bientôt, cher ami, dit-il tout en passant une main caressante dans sa crinière, tu me retrouveras là-bas !

Gabilan partit en gambadant avec la gracieuse et mutine étourderie de l’écolier qui s’élance joyeux dans les sentiers prohibés de l’école buissonnière.

Le paysage avait changé : il rappelait les tableaux de Salvator Rosa. Des pins gigantesques et dont les branches, bizarrement édentées, ressortaient en tons vigoureux sur la masse grise d’énormes blocs de pierre, donnaient une lugubre tristesse à cet endroit. Des ruines étranges, tellement rongées par le temps que l’on se demandait, en les voyant, si elles étaient la poussière des grandeurs humaines passées ou simplement un caprice de la nature, jonchaient le sol de débris séculaires. Enfin, un silence plus profond que celui qui régnait dans le désert enveloppait ce site lugubre comme d’une couche d’un air lourd et épais, et prouvait que les animaux eux-mêmes fuyaient la tristesse ou l’insalubrité de ces sombres parages.

M. de Hallay considérait avec un étonnement extrême Joaquin, qui, appuyé sur ses genoux et le front incliné jusqu’à terre, semblait depuis un instant se livrer à un incompréhensible travail : la surprise du jeune homme devint de la stupéfaction quand il vit un colossal quartier de roche, mû par une force invisible, se détacher tout à coup de sa base et démasquer une entrée souterraine.

Le Batteur d’Estrade se retourna alors vers le marquis.

— Eh quoi ! monsieur, lui dit-il avec cet air railleur qui jadis lui était si familier, est-il possible que vous gardiez votre sérieux ? Comment, vous, l’esprit positif, vous, l’ancien viveur parisien, vous acceptez sans le siffler ce ridicule et vulgaire changement à vue, qui rappelle les naïfs et noirs mélodrames de feu ce bon M. de Pixérécourt ? Le souterrain, je ne l’ignore pas, et j’en conviens volontiers, est un décor complétement passé de mode. Que voulez-vous, au désert, on est encore plus arriéré qu’en province ! Je ne puis vous offrir que ce que j’ai. Mes ressources sont limitées. Donnez-vous donc, je vous prie, la peine de me suivre.

M. de Hallay hésita.

— Où me conduisez-vous ? demanda-t-il.

— Quelle belle phrase de mélodrame !… Vous entrez admirablement dans votre rôle. Je regrette vivement de n’avoir qu’une banalité à vous répondre ! Je vous conduis chez moi !…

— Chez vous ?…

— Mais oui, chez moi !… Je me permets le luxe d’un pied à terre au désert. Oh ! ne craignez rien… Ici vous serez, du moins momentanément, en sûreté… non pas que mon vieil ami Lennox ignore l’existence de cette retraite ; mais il ne supposera jamais que j’ai été assez insensé pour y offrir un refuge…

Pourquoi donc ?

— Parce que ce souterrain, cher monsieur de Hallay, renferme justement ces mêmes trésors dont la conquête rêvée par vous vous a fait quitter d’abord San-Francisco, puis jeté ensuite dans de si embarrassantes aventures. Vous voyez que les renseignements que vous a fournis l’héritage d’Evans n’étaient que d’une très-médiocre exactitude. La pensée des fatigantes et probablement très-inutiles recherches que vous auriez eu à faire si vous étiez parvenu jusqu’ici avec vos aimables associés, doit vous consoler grandement de la défaite que vous avez éprouvée hier sur les bords du Jaquesila ! Qu’un gentilhomme comme vous aime et recherche les combats… rien de mieux… mais de paladin devenir terrassier, vous avouerez que c’est là une vilaine métamorphose ! Eh bien ! je vous attends ! Qui vous retient ?

— Señor, s’écria M. de Hallay en regardant fixement le Batteur d’Estrade, je reconnais maintenant que j’ai eu tort de me fier à vous !… Que vous m’ayez conduit et fait tomber dans un guet-apens, cela est présent pour moi, incontestable !… Reste à savoir si votre trahison vous sera profitable. Permettez-moi d’en douter, car je vous entraînerai dans ma chute !

— Bravo ! admirablement déclamé, s’écria Joaquin Dick d’une voix qui devenait de plus en plus railleuse. Je n’aurais jamais osé espérer, cher monsieur, que ma scène du souterrain aurait tant de succès ; je ne sais comment vous remercier de votre gracieuse indulgence.

— Trêve de sots propos, señor ! s’écria le jeune homme d’un ton menaçant. Cette mauvaise comédie n’a déjà que trop duré… il est plus que temps d’y mettre un terme ! Abordez franchement la question : qu’attendez-vous, qu’espérez vous de moi ?…

— J’attends de vous, cher monsieur, une belle ingratitude ; et j’espère que si je parviens à vous sauver, je ne vous reverrai plus de ma vie. Voilà tout.

Le jeune homme ne répondit pas ; il réfléchissait. Joaquin reprit bientôt la parole, mais cette fois sur un ton tout différent.

— Vous avez raison, monsieur, dit-il gravement, cette mauvaise comédie n’a déjà que trop duré, il est temps d’y mettre un terme ! Ma position vis-à-vis de vous est fort simple et fort nette. Je vous hais de toute la force de mon âme, non pas parce que vous êtes un misérable qui avez voulu me voler mon or… mais parce que vous avez troublé, peut-être même brisé l’existence d’une adorable et chaste enfant… d’Antonia !… Néanmoins, je suis décidé à ne reculer devant aucun sacrifice, pas même devant celui de ma vie pour vous arracher à la vengeance de Lennox… et cela seulement, uniquement, ne l’oubliez pas, parce que je l’ai promis à l’ange que vous avez si indignement outragé ! C’est à la haine sans égale que je ressens pour vous que vous devez attribuer mes plaisanteries de tout à l’heure, car j’ai dû, dans la crainte de ne pouvoir en retenir l’explosion, donner une autre direction âmes pensées. En un mot, mes nerfs étaient trop tendus, et c’est pour éviter de vous déchirer comme fait le tigre de sa proie, que j’ai caché mes griffes !… J’espère, monsieur, que si cette explication ne vous plaît pas, du moins elle vous rassurera et que vous n’aurez pas la sottise de vous en fâcher ! Ici, nous sommes seuls, loin de toute oreille indiscrète, loin de tout regard curieux ! Votre amour-propre est sauvegardé par la solitude. Je ne vous crois donc ni assez fou ni assez niais pour vouloir vous priver gratuitement d’un dévouement d’autant plus efficace et absolu que l’homme qui se dévoue s’appelle Joaquin Dick, et que son dévouement s’adresse non pas à vous, mais à Antonia ! Maintenant, monsieur, toute allusion à ce qui vient de se passer entre nous serait superflue et ne servirait qu’à rendre impossible mon rôle déjà si difficile. Gardons dans nos cœurs le souvenir du passé, et ne le laissons plus monter jusqu’à nos lèvres.

Un assez long silence suivit cette réponse du Batteur d’Estrade. La contenance de M. de Hallay peignait les sentiments les plus opposés et les plus divers : il était incontestable que sans la nuit d’angoisses qu’il avait passée, sans la faim qui déjà commençait à le prendre à la gorge et à lui retirer sa vigueur d’esprit et de corps, — il y avait près de quarante-huit heures qu’il était à jeun, — il n’aurait pas accepté cette insulte, quoiqu’elle n’eût pas eu de témoins et qu’elle dût rester sans écho.

— Indiquez-moi le chemin, señor, dit-il, je suis prêt à vous suivre.

Joaquin Dick passa le premier, puis, ayant allumé une torche résineuse qui se trouvait à l’entrée en dedans du souterrain, il la donna à tenir à M. de Hallay, et ferma l’issue par laquelle ils venaient de pénétrer tous les deux dans le trésor secret des anciens rois aztèques.