Lausanne à travers les âges/Bibliothèques/08

Collectif
Librairie Rouge (p. 165-166).


VIII


Musée agricole.

Pour rendre plus fructueux l’enseignement qui se donne à l’Ecole d’agriculture de Lausanne, le directeur de cet établissement, M. le Dr S. Biéler, a constitué, au Champ-de-l’Air, sur la route de Berne, un Musée qui a pris, depuis une dizaine d’années, une grande extension.

École d’agriculture du Champ-de-l’Air.

On y trouve tout ce qui a trait à la science agricole, à la sylviculture, à l’arboriculture, à la viticulture : ainsi des modèles de machines agricoles anciennes et récentes, appareils de laiterie, de pêcherie, produits agricoles, collections de zoologie, de zootechnie, d’anatomie comparée, etc.

Ce qui constitue la partie la plus saillante de ce Musée c’est la collection ethnographique de races d’animaux domestiques, spécialement de l’espèce bovine ; la collection de crânes de bovidés présente un intérêt tout particulier.


IX


Musée industriel et Musée d’hygiène industrielle.

Le Musée industriel, fondé en 1862 par Mme de Rumine, relève de l’administration communale. Il a pour origine une collection d’objets réunis par le naturaliste Ch. T. Gaudin, précepteur des jeunes de Rumine. Petit à petit, cette collection s’est enrichie de modèles divers destinés à l’enseignement de la mécanique. D’après une récente décision, cette collection sera séparée en deux : ce qui concerne l’art rétrospectif sera placé au Palais de Rumine, dans une salle adjacente à celles de l’archéologie ; ce qui concerne la mécanique moderne et les progrès de l’industrie restera dans le local de la rue Chaucrau et trouvera sa place dans les annexes de l’Ecole d’ingénieurs, lorsque de nouveaux bâtiments lui seront affectés.

Ce Musée possède, entre autres curiosités, deux plats de Bernard Palissy. Il y a aussi, à Lausanne, une collection relative à l’hygiène industrielle qui appartient à la Confédération, et qui a été placée provisoirement dans le bâtiment d’école d’Ouchy. C’est un musée en voie de formation, qui devra aussi trouver sa place dans les nouveaux bâtiments de l’Ecole d’ingénieurs.