Anonyme
s. n. (p. 8).


No. 4. L’AUBAINE DES SOUBRETTES.

Madame de Pillenſac eſt couchée avec l’heureux Comte. À travers une porte ouverte, on la voit recevant le remède. Une de ſes femmes, qui lui eſt le plus attachée, veut être aſſurée par ſes yeux que le ſpécifique eſt ſalutairement adminiſtré. Pendant qu’elle eſt profondément occupée de cet objet, M. le Docteur a quitté ſa belle perruque, et, s’étant gliſſé ſous la ſoubrette déjà nue, il lui rend un hommage toujours flatteur pour une jolie femme. En même tems, il ſe débarraſſe d’un ſuperflu d’humanité dont il craindroit que la Nymphe ne dédaignât de faire ſon profit. Cette petite ſcène eſt parfaitement ignorée de la camarade, à qui le Duc a bien voulu jetter le mouchoir, dans un moment d’oubli du ſerment qu’il avoit religieuſement gardé juſqu’alors, de ne pas deſcendre plus bas que la finance du premier vol et la haute-robe.