Anonyme
s. n. (p. 6).


No. 2. LES GRANDES MARIONNETTES.

On a paſſé dans l’intérieur du Temple ; le ſort a décidé que Mad. de Tirefort auroit la premiere le délicieux Bandini : le Chevalier Mirliflor devient un pis-aller pour Mad. de Conardent, qu’on voit plus occupée du bonheur de ſon amie, dont elle eſt jalouſe, que de ce qu’on fait à elle-même. L’Abbé Déviant a obtenu la permiſſion de faire une infamie au bel Italien. Mad. de Condoux, poſtée ſur le dos du Héros, daigne diriger l’hérétique boute-joie du Calotin. La ſoubrette lui careſſe machinalement les burettes, en ſe calmant elle-même au moyen d’un étui. Joujou, dont l’inſtinct eſt de languayer, dès que l’objet de ce ſervice ſe préſente, s’eſt jetté comme un perdu ſur le bijou béant de Mad. de Condoux. La Conplet eſt extaſiée, mais enrage d’être vieille, laide et vacante ; un pauvre chien a pourtant pitié d’elle, et lui réveille le cœur.




Nota. Les figures ne ſe reſſemblent point dans les deux croquis, mais on a eu ſoin de les rendre reſſemblantes pour la Lanterne Magique.