La vie et le sport sur la Côte Nord du Bas Saint-Laurent et du Golfe/25

La vie et le sport sur la Côte Nord du Bas Saint-Laurent et du Golfe (Life and sport on the north shore of the lower St. Lawrence and gulf, 1909)
Traduction par Nazaire LeVasseur (1848-1927).
Garneau (p. 208-218).

Que faire une fois égaré dans le bois



DANS tous les cas venus à ma connaissance de gens s’égarant dans le bois ou la prairie, j’ai toujours remarqué que ces gens-là erraient en rond par la droite, et, à moins qu’avec le temps ils arrivent à connaître leur position, ils retombent sur leurs propres pistes, et dans certains cas, les prenant pour celles d’autres gens, ils se mettent à les suivre. En pareilles circonstances, il arrive souvent que des points familiers n’ont pas été reconnus au passage.

Je me suis souvent demandé quelle peut-être la cause de tout cela. Est-ce dû à la frayeur ou à un état de surexcitation mentale ? Quoi qu’il en puisse être, chaque fois que quelqu’un constate qu’il s’est égaré, ce quelqu’un devrait, comme mon père me le dit un jour, garder son sang-froid, s’asseoir, faire du feu, et ne pas se mettre à courir ou à marcher jusqu’à épuisement.

La méthode de mon Indien, était la bonne, savoir : camper et attendre que le temps s’éclaircît, afin de s’aider du soleil, comme direction, si l’on n’a pas de compas. Si l’on rencontre une piste, en hiver, bien s’assurer que ce n’est pas la nôtre, avant de la suivre. Si l’on a un compagnon de camp, les directions susdites deviennent encore plus importantes, parce qu’alors vraisemblablement, il se mettra à notre recherche, et moins nous nous serons éloigné, plus de chances il aura de nous retrouver.

Mettre le feu à un bouleau est une bonne manière d’indiquer une position, par la vue et l’odorat. Dans des conditions favorables, on peut sentir la fumée de l’écorce du bouleau à des milles de distance. Ne vous débarrassez pas de votre sac et des provisions pour vous alléger ; si le gibier est rare, économisez, car vous ne savez pas combien de temps il se passera avant que vous retrouviez votre route. J’ai connu un homme qui était resté égaré six jours dans le bois et qui en sortit sain et sauf. Que l’on se rappelle bien que le grand secret est de ne pas se tourmenter.

Toutes les recommandations que je viens de formuler seront inutiles, si vous vous découragez. Il faut que ce soit un bien misérable endroit de la forêt, si un homme, avec une hache, ne peut pas s’installer confortablement pour une nuit, même n’aurait-il pas de tente. Il faut bien peu de chose ; par exemple, quelques branches suffiront à faire échec au vent, et, en hiver, si on les recouvre d’un peu de neige, on s’assure encore plus de confort.

Il importe de faire bien sécher au feu vêtements, chaussures et mitaines. Si un homme, après avoir pris un peu de repos, se met en route le matin avec des vêtements secs et chauds, cela fait une grande différence dans la somme de travail qu’il pourra accomplir au cours de la journée. Plus d’un malheureux s’est gelé les pieds pour n’avoir pas observé cette simple règle.

Il arrivera quelquefois qu’un individu soit surpris à la chasse par une tempête de neige, qu’il n’ait pas ses raquettes, ou qu’il en ait perdu une par accident. Marcher, en pareils cas, est excessivement pénible. On peut se faire alors des raquettes temporaires avec une grosse branche d’épinette ou de sapin, l’attacher au pied, le gros bout en avant, et la poser de façon à ce que la partie à l’arrière ait un peu plus de poids. Le substitut n’est pas absolument confortable, mais il est étonnant combien il facilite le pas dans la neige épaisse. Des morceaux de bois fendus minces ou découpés en forme de skis, sont aussi de grand secours, mais leur préparation prend du temps. Si l’on a de la ficelle ou de la peau taillable en lacets, on peut facilement confectionner à la grosse une paire de raquettes en quelques heures, si l’on sait comment les entrecroiser. Pour exécuter pareil ouvrage, il faut de la pratique, mais tout tressage des lacets à la grosse, suffit dans les cas de nécessité. L Les raquettes ne sont pas utiles seulement en hiver, mais les Indiens et les trappeurs s’en servent souvent pour traverser, en d’autres saisons, des marécages et des tourbières. Je les ai trouvées moi-même de très grand service dans des endroits de cette nature. Pour ces cas-là, la raquette courte et ronde est la meilleure.

Pendant que je suis à parler de la raquette, il peut être à propos de dire ici un mot des courroies du pied, qui affectent plusieurs modes. Quelques-uns sont très élaborées et toutes de bon usage, suivant le goût du raquetteur ou des fins pour lesquelles il s’en sert ; mais il n’y a, pour les attacher, qu’une seule façon qui offre sécurité au chasseur et au voyageur, c’est celle qui permet de s’en dégager d’un tour de pied. J’ai entendu raconter de plusieurs personnes, qu’elles se seraient certainement noyées, si elles avaient été seules, tout simplement parce que les courroies de leurs raquettes étaient fixées à leur pied de telle façon qu’elles ne pouvaient s’en dégager sans l’aide de leurs mains. Ce danger se présente dans les marches sur de la glace mince, alors qu’une personne qui passe à travers, ne peut jamais se tirer seule de là avec une paire de raquettes aux pieds. Si l’accident arrive sur une rivière dont le courant est fort, elle est entraînée sous la glace. Deux chasseurs se sont noyés de cette façon dans la rivière Sainte-Marguerite.

FAIRE UN FEU

Quoiqu’allumer un feu paraisse être chose très simple, il se présente plusieurs occasions où il faut une grande habileté et expérience pour réussir vite et bien. Par un temps de forte pluie ou une tempête de neige, il est nécessaire d’avoir sous la main des matériaux en quantité suffisante pour allumer de suite un bon feu. L’écorce de bouleau dans ce pays du nord, est le stimulant par excellence d’un feu, et se rencontre presque partout. Là où l’on ne peut pas s’en procurer, le bois pourri est, après l’écorce ce qui s’enflamme le plus vite ; certaines variétés prennent feu comme la poudre. Il faut se le procurer d’arbres debout. Le bois qu’on ramasse sur le sol est toujours plus ou moins humide.

Tout étant prêt, on pose un morceau de bois à terre, ensuite des morceaux d’écorce de bouleau ou autre chose que l’on peut avoir, pour allumer le feu ; puis, des fagots, et par dessus, du gros bois, suivant le feu que l’on veut avoir, en ayant le soin de laisser des jours pour faire circuler l’air au travers de la pile. Ceci est essentiel, car autrement, le feu ne sera pas ardent.

La pose du premier morceau de bois pour hausser le petit bois d’allumage a pour but d’assurer le tirage, autrement, le poids de tout le combustible étoufferait le feu. Une fois le feu bien parti, on peut y faire brûler à peu près n’importe quelle chose, même si elle est très mouillée. Bien se garder de faire un feu le long d’une falaise ou d’un gros arbre ; dans le premier cas, il y a danger que, sous l’influence de la chaleur, des fragments se détachent de la falaise ; dans le second, le tronc de l’arbre peut brûler suffisamment pour qu’il tombe durant la nuit.

Si cependant l’on abat un arbre avant d’allumer le feu, la souche lui fera excellent dossier, et, lorsque le feu sera bien pris, la souche s’enflammera à son tour pour brûler pendant des heures. Depuis l’introduction des tentes et des poêles de camp, la nécessité de feux en plein air a fort diminué ; mais, même en manœuvrant un poêle, il y a à suivre, quand on l’allume, un procédé qui repose sur la nécessité de favoriser le tirage.

Quand je faisais la trappe avec mon frère, souvent nous expérimentions, histoire de nous amuser, et quelquefois dans des cas de nécessité, sur la manière d’allumer un feu sans allumettes. Le briquet et le silex étaient encore d’usage dans ce temps-là ; nous en étions toujours munis avec de l’amadou ou du coton brûlé, que nous mettions dans un sac étanche fait de peau de loup-marin ou parfois, de quelqu’autre petit animal. Dans l’ancien temps, ce sac se portait journellement à la ceinture, mais quant à nous, nous le laissions accroché dans notre camp stationnaire, comme réserve au cas où nos allumettes manqueraient, ou qu’elles seraient perdues ou détériorées. Faire du feu avec le briquet et la pierre à fusil était chose assez facile, mais j’avais lu que chez certaines tribus indiennes, on faisait du feu en frottant ensemble deux morceaux de bois, et voilà ce que nous voulions essayer.

Je regrette d’avoir à dire que je ne puis recommander ce procédé, mais il est bien réchauffant, parce qu’au bout de quelques minutes de pareil exercice, la transpiration nous coulait sur le visage. Avec un bloc de bois comme base et un autre morceau servant de fiche, par l’intermédiaire d’une corde peu tendue et d’un archet, nous parvenions à produire de la fumée, mais jamais de feu, peut-être parce que nous ne soutenions pas assez longtemps l’opération. Une lentille et de l’amadou, voilà ce qu’il y a de mieux, s’il fait beau soleil. Le seul inconvénient, c’est que, l’hiver, le soleil est souvent invisible.

Les Montagnais se montrent très orgueilleux de leur habileté dans les métiers forestiers, et, sous ce rapport, regardent leurs frères, les blancs, comme des enfants d’école.

Au cours de mes randonnées dans le bois, nous nous sommes souvent rencontrés et nous avons campé et vécu ensemble. Un soir, nous eûmes à notre camp, la visite de quelques sauvages, qui se trouvaient dans le voisinage. Notre bloc de bois et sa fiche les intriguèrent. Ils nous demandèrent ce que nous en faisions. Je leur expliquai la chose et ils me dirent que dans la tribu, ils n’avaient jamais entendu parler de cette façon de faire du feu. La discussion se poursuivit sur les différentes méthodes de faire un feu, et, à la fin, à leur ébahissement, j’affirmai que je pouvais, soit leur brûler les doigts, soit allumer un feu avec un morceau de glace. Ils prirent la chose en badinage ; mais quand je maintins que ça pouvait vraiment se faire, l’un d’eux m’offrit de parier sa plus belle peau de castor, que c’était impossible. Je lui dis de revenir le lendemain vers midi, s’il faisait beau, d’apporter sa peau, et qu’alors je lui brûlerais les doigts, en même temps que je lui livrerais le secret.

Ça ne manqua pas. Le lendemain il arrivait à l’heure dite, mais il n’était pas seul. Toute la famille était venue pour être témoin de cette opération magique.

Dans l’intervalle, j’avais préparé un beau morceau de glace transparent. Avec mon canif je lui avais donné la forme d’une lentille de trois pouces de diamètre, que j’avais polie avec la paume de ma main. Quand tout fut à point, je lui pris une main, et à travers la lentille j’y concentrai les rayons du soleil. Je réussis vite à lui faire une brûlure. Dans son incrédulité, il se tint la main si longtemps dans la même position, que je finis par lui infliger une ampoule. J’allumai ensuite, de la même façon, un morceau d’amadou et un feu, comme je l’avais promis. Je réclamai la peau de castor que l’Indien se déclare bien content de me remettre, en échange du secret. Je présume qu’il dut gagner bien des paris après cela, avec ses amis.

Avec l’ancien fusil à pierre, il était facile aussi de se procurer du feu en mettant de la poudre dans le bassinet avec un morceau de coton sec et même humide, si l’on avait, au préalable, le soin de le bien frotter avec de la poudre sèche. Avec le fusil à capsule ou à culasse, il faut encore plus de soins. On prend un morceau d’étoupe que l’on imprègne de poudre sèche, on introduit dans le fusil ou la cartouche, une charge d’environ une demi-drachme de poudre et on la recouvre du morceau d’étoupe préparé, comme légère bourre. On a tout prêt, un morceau d’amadou ou de bois pourri sec, à part le bois ou les copeaux dont on a besoin. Le coup parti, on ramasse la guenille qui a pris feu. Après cela, il ne s’agit que d’éventer le feu pour produire la flamme. Si la charge de poudre est trop forte, la bourre se trouvera éteinte par la vitesse et la résistance.

Dormir dans la neige. — Un hiver, j’avais un camp à demeure sur les bords du lac Shetagomau, tête de la branche est de la rivière Manicouagan. Vers la mi-février, mon frère et moi nous décidâmes d’aller faire un voyage d’exploration d’environ deux jours de marche, plus loin au nord, à la recherche de quelque repaire de martres. Comme nous n’étions pas à la chasse aux provisions, nous nous arrangeâmes de façon à nous encombrer le moins possible de bagages, pour nous permettre de voyager plus rapidement. Nous emportions chacun une hache, une bouilloire de ferblanc d’une pinte, et des vivres pour quatre jours que nous avions empaquetés dans la tente qui devait nous servir d’abri, un morceau de coton de dix pieds de long sur six pieds de large ; ceci constituait notre ballot ; nous le portions à tour de rôle.

Nous partîmes à bonne heure, car nous avions à franchir plus de six milles sur le lac, puis prendre le bois, ce qui nous faisait une longue journée de marche. Vers quatre heures de l’après-midi nous fîmes halte, afin de camper pour la nuit. Nous avions la corvée usuelle à exécuter ; déblayer la neige, couper du bois et des branches et dresser notre abri en demi-lune. Une fois la besogne terminée, mon frère alla puiser de l’eau à un petit lac tout près. Je me préparai à allumer le feu, lorsque, à ma grande supéfaction, je constatai que nous n’avions pas d’allumettes. Ordinairement, j’en portais dans mes poches dans une petite fiole hermétiquement bouchée, et, ainsi, à l’épreuve de l’humidité. D’une manière ou d’une autre, tout probablement en bûchant et en ramassant du bois, je les avais perdues. Ni l’un ni l’autre, nous ne fumions, par conséquent nous n’avions pas d’allumettes éparpillées dans nos poches, ce qui ne nous empêcha pas tout de même d’y fureter.

La nuit était venue ; il était hors de question de retourner sur nos pas, à part que nous nous sentions très fatigués. En sorte que je proposai ceci : casser la croûte et nous étendre sur la neige pour dormir ; si nous trouvions que c’était trop froid, nous nous lèverions pour regagner, du mieux que nous pourrions, notre camp, que j’estimais bien être à une vingtaine de milles de là.

Nous mangeâmes un peu de castor fumé et quelques galettes gelées, faites au camp, pour notre souper, et nous nous mîmes à préparer le lit. Je fis, en foulant la neige de mes deux pieds, un creux de six pieds de long sur environ trois de large. Au fond de ce creux, je disposai un amas de brindilles que nous avions coupées pour notre abri. {{corr|Pardessus|Par dessus, nous étendîmes la moitié de notre pièce de coton, puis l’un de nos paletots ; nous enlevâmes nos chaussures et nous les mîmes aussi en dessous de chacun de nous. Nous nous couchâmes dans cette tranchée, en ramenant par dessus nous, le reste de la pièce de coton, nous rembourrant de neige jusqu’à mi-taille et en utilisant notre second paletot comme couverture additionnelle des pieds aux épaules. Muni d’une branche je balayai sur nous, toute la neige que je pus, puis, nous nous couvrîmes la tête du morceau de coton, en secouant un peu de la neige sur le dessus.

Pendant quelques instants, nous sentîmes le froid, mais bientôt, nous étions plus confortables et finissions par nous endormir. À notre grande surprise, il faisait jour lorsque nous nous réveillâmes. La neige à l’intérieur de notre couverture, avait fondu et formé une couche de glace, ce qui nous avait conservé la chaleur, mais nous nous sentîmes humides et frissonnants en sortant de là. Et il nous fallut faire diligence et se mettre à marcher, pour nous réchauffer.

Nous retournâmes à notre camp, et n’avons eu aucune suite fâcheuse de cette nuit passée dans la neige. Depuis ce moment-là, chacun de nous porta une fiole d’allumettes dans ses poches.

Je dormis encore dans la neige après cela, mais, j’étais pourvu d’une bonne couverte de peaux de lièvre et d’une housse de coton. C’est le procédé qu’à l’occasion nous suivîmes par après pour économiser du temps, et supprimer la besogne de dresser un campement, quand nous étions à la chasse au caribou ou que nous avions une longue randonnée à faire.

Couverte de peaux de lièvre — comment on la fait. — Je ne crois pas qu’il existe dans la création quelque chose de plus chaud comme couverture, étant donné son poids. Au point de vue du confort, je donnerais plutôt, pour une de ces couvertes, six couvertures ordinaires de laine. Une paire de couvertures de quatre ou quatre points et demi, ancien style, de la Compagnie de la Baie d’Hudson pesait d’ordinaire environ quatorze livres. Une couverture de peau de lièvre de la même grandeur, pèse environ cinq livres. Il faut cent peaux de lièvre pour faire une couverte de mêmes dimensions. Mais, pour en commencer la confection, on n’en a besoin que de vingt-cinq, quitte à ajouter à ce nombre, à mesure que l’on peut se procurer les peaux.

Lorsque la peau d’un lièvre est enlevée, c’est la face interne qu’on expose à l’air, pour lui permettre de sécher dès qu’on l’a suspendue au dehors. Mise à sécher à la chaleur du camp elle devient raide et cassante. Il en est de même pour toutes les fourrures ; elles ne doivent jamais être exposées à la chaleur d’un feu ou du soleil. Les peaux sont humectées et étendues sur la tête arrondie d’un poteau qui doit être recouverte d’un enduit mou, pour faciliter la rotation de la peau.

Avec un couteau bien aiguisé, on la taille en lanières de la largeur d’un pouce, en procédant en rond, à partir de la croupe jusqu’à ce que l’on arrive à la tête, que l’on coupe alors et que l’on jette. Ceci donne une bande d’environ huit pieds de longueur par peau. Pendant qu’elle est encore tout fraîche et humide, cette peau est tordue à la façon d’une corde et mise de côté. Pour la rouler facilement, on en tient un bout, puis on fixe l’autre extrémité à un petit bâton rond, encoché à un bout à cette fin, et on enroule à l’aide des deux mains ou d’une main et la cuisse. Le tricot se fait sur les doigts de la même manière que les filets, et le travail terminé, on peut tout juste passer les doigts à travers les mailles.

Comme mainte autre chose, une couverture de peau de lièvre a son bon et son mauvais côté. Ses avantages sont sa chaleur, sa légèreté et son bon marché ; et de plus, le fait qu’elle peut être confectionnée même en plein bois. Ses désavantages sont la facilité avec laquelle elle se déchire et le fait qu’on ne peut ni la nettoyer ni la laver. D’ordinaire, nous l’envoyions aux rebuts, notre chasse terminée et nous en faisions une nouvelle à la saison suivante.

Certaines années, lorsque les lièvres sont abondants, un seul homme peut en prendre au collet une centaine en trois ou quatre jours. Dans un vieux brûlé, forêt recouverte d’une seconde pousse, j’en tuai une fois, cinquante-deux en une après-midi. On tire, cependant, rarement sur les lièvres, parce que l’on considère que c’est gaspiller de la poudre dans le bois ; habituellement, on le prend plutôt au collet.