Police Journal Enr (Aventures de cow-boys No. 4p. 16-17).

CHAPITRE VI

LE COUPAGE DE CARTES


À ce moment, Verchères vit le père et les 2 fils Cabby qui entraient.

Arthur Cabby regarda autour de lui.

Quand son regard se posa sur les Rioux, il approcha du trio :

— Nous ne pouvons plus vivre l’un à côté de l’autre. Onésiphore. Un de nous doit partir.

— Toi, Cabby, j’en conviens, dit le vieux Rioux.

— Pas de farces. Je viens à toi paisiblement te faire une proposition…

Shoot.

— Nous allons couper les cartes.

— Et après ?

— Celui qui aura la carte la plus haute héritera immédiatement du ranch du perdant…

J. B. crut comprendre le stratagème.

Il cria :

— Acceptez, père Onésiphore.

Le chef de Squeletteville s’approcha.

Arthur Cabby sortit un paquet de cartes.

Le posa sur la table.

Et dit :

— Après vous, Rioux.

Le vieil Onésiphore coupa.

Le roi de trèfle parut.

À son tour, Cabby coupa.

L’as de pique.

— Je gagne !

Verchères s’empara des cartes et dit :

— Minute !

Alors il se mit à compter les cartes du paquet :

Un.

2.

3.

49.

50.

51.

Cinquante-deux !

CINQUANTE-TROIS !

Il y avait une carte de trop.

J. B. expliqua :

— La 53e carte est le second as de pique que Cabby a tiré de sa manche.

Produisant sa badge spéciale, Verchères l’attacha à son plastron de chemise :

— Au nom de la loi je vous arrête, Arthur Cabby, sous l’accusation d’avoir tenté de voler en trichant le ranch des Rioux…

Vif comme l’éclair il passa une menotte au poignet droit de Cabby et l’autre à son propre poignet gauche :

— Maintenant venez-vous en paisiblement.

Quand le chef Lagueux vit Verchères avec son prisonnier, il lui dit avec une apparente admiration :

— Tu fais ça vite de l’action, toi !

— Place-moi ce Cabby en cellule, veux-tu ?

Il voulut bien.

x x x

Ce soir-là J. B. mit plus d’une heure à écrire sa longue lettre.

Sur l’enveloppe on pouvait lire ces mots ;

AU GÉNÉRAL CLEGHORN,
Toronto,