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§. II.

si le Monde est éternel ?
Sistemes de ceux qui
l’ont cru tel.


La prémiere Queſtion, qui s’offre dans l’Etude des Choſes Naturelles, regarde la Création ou l’Eternité du Monde. Il eſt naturel, avant de vouloir connoître les Qualitez particulieres d’une Choſe, d’éxaminer comment elle a été produite : & il n’eſt perſonne, qui, conſidérant ce Monde, & voulant en dévélopper les Miſteres, ne penſe d’abord à la Façon dont il a été produit. Cette Queſtion a partagé les Opinions de tous les anciens Philoſophes, & partageroit encore celles de ceux qui vivent de nos Jours, ſi la Religion, & le Secours de la Révélation, ne nous avoit appris de quelle Façon le Monde avoit été formé.

Pour éxaminer avec Attention, & ſans Prévention, les différens Siſtêmes des Philoſophes Païens ſur la Création ou l’Eternité du Monde, il faut faire Abſtraction, pendant quelque tems, des Notions que nous avons acquiſes par la Révélation, & éxaminer les Sentimens des Anciens par la ſeule Lumiere Naturelle.

Je vous prie donc, Madame, d’obſerver d’abord, que tous les anciens Philoſophes ont été perſuadez de ce Principe, que, de rien, il ne ſe fait rien. Ainſi, ceux-même, qui ont ſoutenu, que le Monde avoit eu un Commencement, ont cru cependant, que la Matiere, dont il avoit été formé, étoit éternelle, & avoit toujours exiſté. C’eſt cette Matiere, qu’Ovide appelle le Cahos, & Epicure les Atomes, qui, n’aïant aucune Liaiſon entr’eux, étoient en Liberté dans l’Eſpace du Vuide.

Il paroit, que ce Sentiment des anciens Philoſophes, qui n’avoient que la Lumiere Naturelle pour Guide, étoit fondé ſur des Raiſons qui ſembloient évidentes. Si, de rien, diſoient-ils, il ſe pouvoit faire quelque-choſe, & ſi le Néant pouvoit produire un Corps, nous verrions tous les jours de Productions nouvelles, dont nous n’aurions aucune Connoiſſance. Chaque Choſe pourroit indifféremment naître de chaque Choſe, & ſortir ſans Ordre & ſans Arrangement de quelque Lieu & de quelque Endroit que ce ſoit : & ſi les Corps & les Subſtances étoient créées de rien, toutes les Semences, ſi conſtamment ſpécifiées & déterminées, ſeroient inutiles. Toutes Sortes d’Animaux & de Plantes ſeroient produits au Hazard, par toutes Sortes de Semences. On en appercevroit perpétuellement ſortir du Néant de nouvelles, qui en produiroient encore au Hazard pluſieurs autres[1]. L’on voit, au contraire, un Ordre & un Arrangement parfait dans les Opérations de la Nature. Chaques Choſes prennent leur Origine de certaines Sources, d’où elles ſortent toujours ; & demandent leurs Semences, leur Matiere, leurs Meres, leurs Lieux, & leurs Diſpoſitions convenables. Les Bleds, les Herbes, les Fruits, croiſſent peu-à-peu : &, bien loin que le Néant produiſe des Arbres, que nous voïons ſortir tout-à-coup de la Terre, on a beſoin de la cultiver pour l’aider dans ſes Productions.

Il étoit donc impoſſible, que les Philoſophes anciens, privez de la Révélation, ne cruſſent pas la Matiere incréée. Car, quoiqu’il y en eut entre eux, qui admirent un premier Principe intelligent, tout ce qu’ils pouvoient faire, par le Secours de la Lumiere Naturelle, étoit de le regarder comme coëternel avec la Matiere. Comment auroient-ils pû ſurmonter mille Difficultez, qui reſteroient encore, ſans la Soumiſſion que nous devons à la Religion qui détermine nos Doutes ? Si la prémiere Cauſe, diſoient-ils, ou le Prémier Etre qui eſt univerſel, a créé la Matiere, il faut qu’il l’ait priſe dans lui, ou hors de lui. S’il l’a priſe dans lui, il n’eſt pas infini, puiſque cette Matiere, qui étoit dans lui, devoit y former un Point, & que l’on peut meſurer tout ce dans quoi l’on peut placer un Point. Il ne ſauroit auſſî l’avoir priſe hors de lui : car, il ne ſeroit point infini, s’il y avoit quelque-choſe au-de-là de lui. Si l’on répond, qu’il ne l’a priſe, ni dans lui, ni hors de lui, mais qu’il l’a créée par ſa Volonté, On n’eſt pas beaucoup plus-avancé. Car, dire que Dieu a fait la Matiere par ſa Puiſſance, c’eſt dire, qu’il l’a faite lui-même. Les Attributs de Dieu ne ſont point diſtincts de Dieu. La Puiſſance de Dieu, c’eſt Dieu lui-même. Il y auroit ſans cela pluſieurs Infinis. La Juſtice, la Clémence, font infinies comme ſa Puiſſance. Si ces Qualitez étoient ſéparées dans la Divinité, il y auroit autant d’Infinis qu’elle a d’Attributs ; ce qui ne ſe peut point : ne pouvant y en avoir qu’un, & l’Idée de l’Infinité excluant toute Idée d’Augmentation. Ainſi, en diſant que la Matiere eſt formée par la Puiſſance de Dieu, on ne termine point la Queſtion La Puiſſance de la Divinité étant la Divinité même. La Difficulté de ſavoir ſi elle a pris la Matiere dans elle, ou hors d’elle, reſte toujours.

Il eſt pluſieurs Raiſons, qu’on peut objecter contre ce Sentiment. Mais, il faut obſerver, que c’eſt à la Révélation que nous en ſommes redevables, par l’Idée qu’elle nous a donnée de Dieu ; au lieu que celle, qu’avoient les Païens étoit obſcurcie par les Ténèbre & ſujette à mille Doutes. Tous les anciens Philoſophes, non ſeulement ne croïoient pas que Dieu eut créé la Matiere, mais ils le faiſoient lui-même matériel. Les Epicuriens, & les Stoïciens, s’accordoient ſur ce Point : & Cicéron, éxaminant les différentes Opinions de tous les Philoſophes ſur la Divinité, ne daigne pas s’arrêter au Sentiment de Platon, le ſeul qui ait connu véritablement la Spiritualité de Dieu. Ce n’eſt pas que Cicéron n’eut une grande Eſtime pour Platon : mais, il regardoit ſon Opinion ſur la Divinité comme tout-à-fait inintelligible[2]. Cependant, quoique Platon eut connu que Dieu n’étoit point matériel, il en avoit pourtant une Idée très fauſſe en bien des choſes[3]. Et l’on peut regarder ces différentes Notions bizarres & trompeuſes, que les plus grands Philoſophes Païens ont eu de la Divinité, comme des Argumens démonſtratifs contre les Idées innées : mais, ce n’eſt point ici l’Endroit de montrer le peu de Réalité de ces prémieres Notions, qu’on veut que l’Ame apporte avec elle, & qui font ſi confuſes, ſi différentes dans les Hommes, & ſi inutiles pour connoître la Divinité, & le Culte qu’elle a ordonné. Je vous ferai ſeulement remarquer, Madame, combien il étoit difficile, que, par la Lumiere Naturelle, les anciens Philoſophes euſſent une Connoiſſance aſſez diſtincte de Dieu, pour pouvoir conclurre, qu’aïant été de tout Tems, il avoit, lui, Eſprit pur & ſimple, créé la Matiere.

Il ne peut point être facile à l’Homme, dit Bayle, de connoître clairement ce qui convient, ou ce qui ne convient pas, à une Nature infinie. Agit-elle néceſſairement, ou avec une ſouveraine Liberté d’Indifférence ? Connoît-elle, aime-t-elle, hait-elle, par un Acte pur & ſimple, le Préſent, le Paffé, l’Avenir, le Bien & le Mal, un même Homme ſucceſſivement juſte & pécheur ? Eſt-elle infiniment bonne ? Elle le doit être. Mais, d’où vient donc le Mal ? Eſt-elle immuable, ou change-t-elle ſes Réſolutions, fléchie par nos Prieres ? Eſt-elle étendue ? D’où vient donc l’Etendue ? Pluſieurs ſemblables Queſtions, qui ſe préſentent à l’Eſprit, l’étonnent, & l’embaraſſent : les Incompréhenſibilitez l’arrêtent à chaque Pas. Il ſe tourne d’un Côté, pour éviter des Impoſſibilitez apparentes, & il en rencontre qui ne ſont pas moindres[4]. Les Philoſophes de nos Jours, qui ſe ſont diſtingués autant par leur Piété que par leur Science, n’ont point cru bleſſer la Religion, en avouant, qu’il étoit impoſſible que nous euſſîons, malgré la Révélation, des Idées claires & diſtintes de la Puiſſance de Dieu, & généralement de tout ce qui tient de l’Infini[5]. Ainſi, nous ne devons point nous étonner ſi les Anciens, plongés dans les Ténébres du Paganiſme, n’ont pû ſe perſuader la Spiritualité de Dieu, & la Création de la Matiere tirée du Néant ; cette derniere Opinion paroiſſant oppoſée aux Notions les plus évidentes.

Tous les Philoſophes anciens ont donc crû, que la prémiere Matiere avoit été de toute Eternité, & n’ont diſputé entre eux, que de la Différence du Tems, où l’Arrangement & l’Ordre, que nous voïons dans l’Univers, avoient commencé. Les uns ont cru, que la Regle & la Diſpoſition, que nous admirons aujourd’hui, avoient été produites & formées par une prémiere Cauſe intelligente, qu’ils faiſoient coëternelle avec la Matiere. Les autres penſoient que le Hazard & le Concours fortuït des Atomes, avoient été les prémiers Ouvriers qui euſſent donné l’Ordre à l’Univers. Il y a eu enfin pluſieurs Philoſophes, qui ont ſoutenu, que le Monde, tel que nous le voïons, étoit éternel, & que l’Arrangement n’était point poſtérieur à la Matiere. Plutarque dit, que c’étoit le Sentiment de Parmenide, de Meliſſus, des Caldéens, & de Pythagore.

De tous les Savans, qui ont ſoutenu l’Eternité du Monde, Ariſtote a été celui qui a embraſſé cette Opinion avec le plus de Fermeté. Quoi qu’il ait changé très ſouvent de Sentiment ſur d’autres Sujets, il n’a jamais varié dans celui-là, & l’a toujours ſoutenu fermement. Il ſe mocquoit de ceux, qui croïoient le contraire : & il diſoit, en parlant d’eux, qu’ils lui donnoient des Fraïeurs étonnantes ; qu’il n’avoit craint pendant un Tems, que la Ruine de ſa Maiſon, qui étoit bâtie depuis très long-tems ; mais, qu’il avoit bien d’autres Sujets d’Appréhenſion, puiſqu’on lui faiſoit craindre que le Monde, qui avoit eu un Commencement, & qui par conſéquent étoit périſſable, ne tombât en Ruïne, & ne fût réduit en Pouſſiere. Voici quelles étoient les principales Raiſons de ce Philoſophe. Le Mouvement, diſoit-il, doit être éternel. Ainſi, le Ciel, ou le Monde, dans lequel eſt le Mouvement, doit être éternel. En voici la Preuve. S’il y a eu un prémier Mouvement, comme tout Mouvement ſuppoſe un Mobile, il faut abſolument que ce Mobile ſoit, ou engendré, ou éternel, mais pourtant en Repos, à cauſe de quelque Empêchement. Or, de quelque Façon qu’on ſuppoſe que cela ſoit, il s’enſuit une Abſurdité. Car, ſi ce prémier Mobile eſt engendré, il l’eſt donc par le Mouvement ; lequel par conſéquent ſera antérieur au premier : & s’il a été en Repos éternellement, l’Obſtacle n’a pu être ôté ſans le Mouvement, lequel derechef aura été antérieur au premier. À cette Raiſon Ariſtote en ajoute pluſieurs autres. Il ſoutenoit, que Dieu, & la Nature, ne feroient pas toujours ce qui eſt de meilleur, ſi l’Univers n’étoit éternel ; puiſque Dieu, aïant jugé de tout Tems, que l’Arrangement du Monde étoit un Bien, il auroit différé de le produire pendant toute l’Eternité antérieure.

L’Opinion de ce Philoſophe étoit d’autant plus probable, qu’il y avoit beaucoup moins de Difficulté à réſoudre dans le Siſtême de l’Eternité du Monde, que dans ceux qui lui étoient oppoſez. Car, puiſque tous les Philoſophes, de quelque Secre qu’ils fuſſent, admettoient l’Exiſtence de la Matiere de tout Tems, il étoit bien plus naturel de croire, que l’Ordre étoit coëternel avec elle, que de laiſſer cette prémiere Matiere inutile & dans l’Inaction, ainſi que le prémier Principe intellectuel qui exiſtoit avec elle, ſi l’on faiſoit tant que d’en admettre un, & ſi l’on ſe contentoit ſeulement comme Epicure de la ſeule Matière prémiere ou des Atomes, qui étoient avant la Formation du Monde. Quelle Difficulté ne s’enſuivoit il pas de croire que le Hazard & le Concours des Atomes euſſent pu produire l’Harmonie & la Regle que nous voïons dans l’Univers ? D’ailleurs, les Sectateurs & les Diſciples d’Ariſtote propoſoient une Queſtion indiſſoluble, lorſqu’on n’eſt point éclairé par la Lumiere de la Révélation. Ils demandoient, lors de l’Arrangement de la Matiere, lequel avoit été formé le pemier, de l’Œuf, ou de l’Oiſeau ; car, il ne peut point y avoir d’Œuf, ſans Oiſeau ; ni d’Oiſeau, ſans Œuf. Ainſi, ils ſoutenoient, qu’il devoit y avoir un Eſpece de Cercle dans les Semences, & que les Œufs & les Oiſeaux avoient toujours été engendrez & produits alternativement l’un par l’autre, ſans que leur Eſpece eut jamais eu, ni Origine, ni Commencement.

À toutes ces Raiſons j’en ajouterai une derniere. Selon le Pere Mallebranche, lorſqu’on voit deux Opinions, qui n’ont toutes les deux aucune Marque évidente de la Vérité, on doit choiſir celle qui paroit la plus ſimple, & la moins chargée de Difficultez. Or, rien n’était ſi ſimpie que le Siſtême d’Ariltote. Il ne demandoit aux autres Philoſophes qu’un ſeul Article : encore n’étoit-il pas eſſentiel ; puiſque tous convenoient de l’Eternité de la Matiere. Mais, dans les autres Siſtêmes, il s’offroit des Difficultez ſans nombre, dont nous avons parcouru les principales : & ſi la Religion n’arrétoit & ne fixoit notre Croïance, le Sentiment d’Ariſtote feroit encore beaucoup plus ſimple & moins embaraſſé, que celui que nous ſuivons par la Révélation. L’Eternité du Monde ſuppoſée ; voilà toutes les Difficultez paſſées, & le Reſte s’enſuit naturellement, & néceſſairement. On n’eſt plus étonné de l’Ordre de l’Univers, de l’Arrangement des Saiſons, des Productions de la Nature : c’eſt une, Suite conſéquente de l’Eternité du Monde. Ce qui a été de tout Tems doit être abſolument de tout Tems. Ainſi, ſi l’Ordre a ſubſiſté dans l’Eternité antérieure, il faut qu’il ſoit conſervé de même dans l’Eternité poſtérieure. Je conviens, que c’eſt une grande Difficulté qui s’offre d’abord, que d’admettre la Matiere éternelle. Mais celles, qui ſe préſentent d’un autre Côté, le ſont encor plus.

Si l’on a de la Difficulté a concevoir l’Eternité de la Matiere, on n’en a pas moins à ſe former l’Idée d’un Etre éternel & ſpirituel. Il s’offre d’abord deux Embarras ; la Spiritualité, dont je n’ai que des Notions vagues ; & l’Eternité de ce même Etre. Si je vais plus loin, je me jette dans un Labirinte, dont je ne ſaurois ſortir. Il m’eſt impoſſible de comprendre comment un Etre ſpirituel peut créer de la Matiere. En avançant plus avant, je m’égare encore davantage. Si Dieu a créé l’Homme, & qu’il ſoit par conſéquent émané d’un Principe ſouverainement bon, comment peut-il être mauvais ? La ſouveraine Bonté peut-elle produire une Créature malheureuſe, & la ſouveraine Sainteté une Créature criminelle ? Tous ces Doutes, & bien d’autres, s’offrent à mon Eſprit, & je n’ai, pour les réſoudre, d’autre Secours que de penſer, que mon Eſprit étant renfermé dans des Bornes très étroites, je ne dois point, moi fini, vouloir juger des Opérations d’un Etre infini, dont je n’ai de Connoiſſance, que celle qu’il a bien voulu me donner, & auprès de qui toute la Science Humaine eſt une Ignorance profonde[6].

  1. Nam ſi de Nihilo fierent, ex omnibus Rebus Omne Genus naſci poſſet, nil Semine egeret. E Mare primum Hommes, e Terrâ poſſet oriri Squammigerum Genus, & Volucres erumpere Cælo, Armenta atque aliæ Pecudes, Genus omne Ferarum, Incerto Partu culta ac deſerta reneret. Nec Fructus iidem Arboribus conſtare ſolerent, Sed mutarentur, & ferre omnia poſſent. Quippe ubi non eſſent genitalia Semina quoque, Qui poſſet Mater Rébus conſiſtere certa ?
    Lucretius de Rerum Naturâ,
    Libr, I Verſ.160 & ſeqq.
  2. Quod Plato fine Corpore Deum eſſe cenſet id quale eſſe poſſit intelligi non poteſt. Cicero de Naturâ Deorum, Libr. I.
  3. « Il faut avouër, que Platon, inſtruit par Socrate, a dit de fort belles Choſes de la Nature Divine, quoique mélées d’Erreurs ; comme lorsqu’il enſeigne, que ce ſont des Dieux inférieurs au Dieu Souverain, qui ont créé le Monde. » Arnauld, ſeconde Dénonciation du Péché Philoſophique, pag. 93.
  4. Bayle, Continuation des Penſées diverſes écrites à un Docteur de Sorbonne, à l’Occaſion de la Comete de 1680, Tom. I, pag. 81.
  5. « Le plus grand Abrègement, que l’on puiſſe trouver dans l’Etude des Sciences, eſt de ne s’appliquer jamais à la Recherche de tout ce qui eſt au-deſſus de nous, & que nous ne pouvons eſpérer raiſonnablement de pouvoir comprendre. De ce Genre ſont toutes les Queſtions qui regardent la Puiſſance de Dieu… Notre Eſprit, étant fini, ſe perd & s’éblouït dans l’Infinité, & demeure accablé ſous la Multitude des Penſées contraires qu’elle fournit. » Art de penſer, Part. IV, Chap. I, pag. 347. Ce Livre a été fait par deux ou trois illuſtres ſolitaires de Port-Roïal.
  6. Perdam Sapientiam Sapientium, & Prudentiam Prudentium reprobabo Isaïas Cap. I, Verſ. 19.