La gueuse parfumée/Le clos des Ames/07

Bibliothèque-Charpentier, Eugène Fasquelle (p. 249).

VII

le sourire de monsieur tirse

Alors, M. Sube se rappela le sourire de M. Tirse. Et ce sourire du paléographe, sourire doux, discret et compatissamment railleur, M. Sube croyait le voir partout : aux têtes sculptées des consoles, aux petits culs-nus des trumeaux, aux rosaces du plafond, aux plis grimaçants des rideaux, aux tapisseries, et tous ces sourires semblaient lui dire :

Acquéreur de biens nationaux !
Spoliateur de la noblesse et du clergé !
Détenteur de l’argent des morts !

Monsieur Sube, pour chercher une consolation, leva les yeux sur le portrait de son père. Hélas ! la belle figure de Sube-le-Rouge, si calme d’ordinaire dans son ovale de poirier noir, la figure de Sube-le-Rouge elle-même souriait du sourire de M. Tirse. Or, voici ce qui la faisait sourire, voici ce qui remplissait de larmes les yeux du malheureux M. Sube-le-Blanc !