La Vie nouvelle/Commentaires/Chapitre XV


La Vita Nuova (La Vie nouvelle) (1292)
Traduction par Maxime Durand-Fardel.
Fasquelle (p. 159-160).


CHAPITRE XV


Ciò che m’incontra nella mente more

Ce sonnet se divise en deux parties : dans la première, je dis la raison pour laquelle je ne me décide pas à m’approcher de cette femme ; dans la seconde, je dis ce qui m’arrive quand je m’approche d’elle ; et cette partie commence par : et quand je suis… Et cette seconde partie se divise aussi en cinq, suivant ce qui s’y raconte. Dans la première, je dis ce que l’Amour, sur le conseil de la raison, me dit quand je suis près d’elle ; dans la seconde, j’explique l’état de mon cœur d’après celui de mon visage ; dans la troisième, je dis comment je perds tout courage ; dans la quatrième, je dis combien a tort celui qui ne me témoigne aucune compassion, parce que cela me rassurerait ; dans la dernière, je dis pourquoi les autres devraient avoir pitié de moi, c’est-à-dire en raison de l’angoisse qui me monte aux yeux ; angoisse qui disparaît, c’est-à-dire dont les autres ne s’aperçoivent pas, à cause de la moquerie de cette femme, laquelle attire à elle les regards de ceux qui verraient peut-être cette angoisse. La seconde partie commence à : mon visage montre… la troisième à : et tout frissonnant… la quatrième à : il a bien tort… la cinquième à : et me montre…