La Vie et l’Œuvre de Maupassant/4.7

VII

Guy de Maupassant mourut très calme le 6 juillet 1893[1] : « Il s’est éteint comme une lampe qui manque d’huile », raconte l’un de ses gardiens. Ses dernières paroles, quelques instants avant la mort, auraient été : « Des ténèbres, oh ! des ténèbres[2] ! » Mais l’authenticité d’un pareil adieu à la vie nous paraît discutable.

L’enterrement eut lieu le surlendemain 9 juillet[3]. Tous les fidèles de Maupassant, hommes de lettres ou artistes, y assistaient. Émile Zola prit la parole sur la tombe de son ami. Il dit ce que fut cette Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/293 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/294 rythmes ingénieux des vers ; une pensée délicate associait dans une même apothéose les deux grands Normands, le disciple et le maître, Flaubert et Maupassant[4].

  1. À trois heures et demie de l’après-midi d’après les souvenirs d’un témoin. (A. Lumbroso, p. 96.)
  2. D’après l’article de Diego Angeli déjà cité.
  3. C’est le jour de l’enterrement que Hector Malot conta à G. Toudouze l’anecdote sur la Maison Tellier que nous avons rapportée.
  4. Voir surtout les discours de J.-M. de Heredia et d’H. Fouquier. (A. Lumbroso, pp. 199-215.)