La Verdure dorée/Ô vous qui par le bout du nez me conduisîtes

XVII


Ô vous qui par le bout du nez me conduisîtes,
Je vous rencontrerai parfois dans les visites.
Nous nous ferons un grand salut ; puis vous direz :
« Le temps est beau. » Je répondrai : « Les soirs sont frais. »
Que ces phrases, Seigneur, seront intéressantes !
Mais le passé battra des ailes dans les sentes
Où nos rêves fuiront sous le soir odorant…
Et tous deux nous prendrons un air indifférent.