La Vérité sur l’Algérie/08/08


CHAPITRE VIII

L’affaire Algérie est une mauvaise affaire du point de vue de la chose publique.


Une étude approfondie de tous les chapitres travaux publics, domaine, outillage, etc., etc., donne les mêmes conclusions, montre les mêmes erreurs, le même résultat mauvais.

L’opération économique, l’affaire, en tant qu’affaire publique, en tant qu’opération d’État, n’est pas, comme on l’a dit, satisfaisante, bonne. Les recettes sont inférieures aux dépenses. Le capital sacrifié est énorme. On ne peut espérer l’amortir. D’ailleurs, n’a-t-on pas liquidé en 1900 ? Liquidé en passant à la dette métropolitaine la charge de ce capital énorme. L’outillage économique, le domaine, qui représentent cette somme immobilisée, mais produisant toujours des intérêts à payer toujours, ce domaine est d’une valeur restreinte (à moins de découvertes minières), cet outillage est insuffisant et à remplacer pour la plus grande part.

Cette réfection, l’accroissement désiré nécessiteront de nouvelles dépenses qui augmenteront le déficit annuel.

Voilà le fait.

La réalité opposée à la légende.

La réalité sur laquelle se doit fixer l’attention publique.