Flammarion (Œuvres complètes de Jules Michelet, tome XXXVIIIp. 319-320).



Des livres que j’ai publiés, celui-ci me paraît le plus inattaquable. Il ne doit rien à la chronique légère ou passionnée. Il est sorti généralement des actes judiciaires.

Je dis ceci non seulement pour nos grands procès (de Gauffridi, de la Cadière, etc.), mais pour une foule de faits que nos savants prédécesseurs ont pris dans les archives allemandes, anglaises, etc., et que nous avons reproduits.

Les manuels d’inquisiteurs ont aussi contribué. Il faut bien les croire dans tant de choses où ils s’accusent eux-mêmes.

Quant aux commencements, aux temps qu’on peut appeler l’âge légendaire de la sorcellerie, les textes innombrables qu’ont réunis Grimm, Soldan, Wright, Maury, etc., m’ont fourni une base excellente.

Pour ce qui suit, de 1400 à 1600 et au delà, mon livre a ses assises bien plus solides encore dans les nombreux procès jugés et publics.


J. Michelet.


1er  décembre 1862.