La Race inconnue/La fin d’Impouinimerina

Grasset (p. 213-226).


LA FIN D’IMPOUINIMERINA


Impouinimerina ne tenait plus en place, depuis qu’il était allé visiter à Tuléar son frère de sang l’administrateur. Il avait épuisé toutes les joies que peut s’offrir aux dépens des peuples un tyranneau malgache. Les vols de bœufs, les enlèvements de femmes, les surprises de villages endormis dans leur enceinte de raquettes, avaient été les plaisirs de son adolescence et de sa jeunesse. Depuis que les vazaha avaient vaincu la reine de Tananarive, conquis la terre des Imériniens et couvert de postes l’île entière, les seules distractions permises étaient les repas sans fin largement arrosés, les soûleries de rhum et de champagne, les visites, de plus en plus espacées, à quelqu’une de ses soixante épouses. Dans son ennui royal, Impouinimerina se rappelait, comme le souvenir le plus rare des dernières années, son séjour et ses aventures à Tuléar et il rêvait d’aller voir à Tananarive le chef suprême de tous les vazaha.

Un jour il déclara qu’il avait de très graves secrets politiques à révéler : on lui répondit d’écrire au gouverneur général. Il se dit ensuite atteint de plusieurs maladies redoutables ; il désirait consulter le plus grand de ces oumbiasy habiles que les Français appellent médecins : on mit à sa disposition l’hôpital de Tuléar. Enfin il avoua la vérité, demandant l’autorisation de se rendre à Tananarive : elle lui fut accordée.

Quand les Bara surent que leur roi allait les quitter, ce fut une consternation générale : sûrement les plus affreux malheurs allaient fondre sur le pays, car la coutume des ancêtres interdisait aux mpandzaka de se séparer de leur peuple et de sortir des limites du territoire, autrement qu’en expédition de guerre ou pour voler des bœufs. On se contait mystérieusement la fin terrible du premier violateur de cette défense. C’était au temps du grand-père d’Impouinimerina : le roi des Bara-Bé, Tounanahary, était allé à Tananarive demander contre un de ses ennemis l’appui du souverain houve Radama. Mais les Houves lui rivèrent des chaînes de fer aux pieds et aux mains, le jetèrent dans un trou profond, si étroit qu’il ne pouvait pas s’y accroupir ; on l’y laissa deux jours, puis, comme il criait qu’il avait faim, on versa sur lui des pots de graisse bouillante ; il mourut, en hurlant, dans d’atroces souffrances ; son cadavre, lié à celui d’un chien mort de maladie, fut enfoui dans un coin, loin de la terre où reposaient les Ancêtres. Dans la terre des Bara se fit sentir aussi la colère des Razana : des maladies inconnues décimèrent les troupeaux et dépeuplèrent les villages.

Impouinimerina, malgré son despotisme, dut compter avec les préjugés de ses sujets. Il eut recours au célèbre oumbiasy Lemazava, dépositaire des secrets anciens, qui connaissait les rites appropriés à chaque circonstance. C’est lui qui avait le privilège de garder dans une case sacrée, non loin de la demeure royale, le sampy Andriamamounou, dieu protecteur de la famille souveraine. Andriamamounou était le grand ancêtre, procréateur de la race des Imamounou ; il était invisible, mais son esprit habitait dans le cœur de ses descendants les rois des Bara ; sa voix leur parlait, ainsi qu’à l’oumbiasy son gardien ; et ceux-ci l’entendaient comme si c’eût été la voix d’un homme. Il avait choisi comme demeure habituelle l’oudy qu’on appelait mihamba : c’étaient les deux cornes d’un taureau rouge décorné tout vivant ; elles étaient liées ensemble avec des fibres de l’arbre voualandza, et ornées de multiples rangs de perles jaunes et vertes ; elles contenaient les poils et les cheveux des arbres sacrés, c’est-à-dire les racines et les menus rameaux du hazouvoury, la plante qui bave, du natou à l’écorce couleur de sang, et du laza au feuillage parleur, qui tous trois poussent dans la forêt ; ces puissants sortilèges étaient amalgamés avec du miel et de la graisse de bœuf. Tel était le sampy Andriamamounou, habitant des Cornes-liées-du-Bœuf-rouge. Il dévoilait l’avenir à l’oumbiasy chargé de sa garde, et annonçait tout ce qui devait arriver à son peuple et aux mpandzaka issus de lui.

Impouinimerina manda donc Lemazava, le gardien, et lui dit :

— Lemazava ! Eh ! l’esprit de mon ancêtre Andriamamounou a parlé dans mon cœur ; il m’a ordonné de visiter, dans la ville des rois Imériniens, le grand chef des vazaha. Fais donc sortir au jour permis les Cornes-liées-du-Bœuf-rouge ! Annonce au peuple les paroles que dira Andriamamounou ! Quand tu auras prononcé selon ce qu’a entendu mon cœur, tu choisiras dans mes parcs dix jeunes bœufs de deux ans, pour augmenter ton troupeau.

L’oumbiasy Lemazava comprit ; la voix d’Andriamamounou ne parla point dans son cœur autrement que dans celui du roi. Elle dévoila les purifications nécessaires. Alors on accomplit les grands rites des Cornes-liées-du-Bœuf-rouge, pour rendre favorables les Ancêtres. Le premier lundi de la lune d’Alakarabou, on dressa devant la case royale une estrade en bambou, on y plaça tous les objets précieux de la famille souveraine : au milieu, sur un lamba de soie rouge, était déposé le sampy vénéré, Andriamamounou, inclus dans les Cornes-liées-du-Bœuf-rouge. Les hommes mariés, porteurs de leurs oudy, armés de fusils et de sagaies, s’accroupirent en un large cercle autour de la place, pendant que les jeunes gens, dans l’espace libre, se livraient deux par deux au jeu du Ringa : ils faisaient ce jeu tel que l’avaient transmis les Anciens, préludaient à la lutte, avec les mains ouvertes, par de lentes et nombreuses passes ; puis c’était à qui saisirait son adversaire en l’étreignant par la taille, et, le soulevant de terre, le précipiterait sur le sol d’un seul coup. Et les esprits des morts d’autrefois, réunis autour du sampy, étaient tout joyeux de voir la force et l’adresse de leurs descendants.

De jeunes garçons soufflaient dans les conques de guerre ou frappaient à coups redoublés sur les halamena recouverts de peaux de bœuf tendues. Les hommes tiraient en l’air des coups de fusil, choquaient les sagaies contre les boucliers de bois dur ; pendant les intervalles de silence, on entendait les voix des femmes de la tribu qui, dans les cases closes, chantaient les incantations rituelles.

Six bœufs rouges, aux fronts marqués de taches blanches, furent amenés devant l’estrade. Les jeunes gens se ruèrent sur ces bœufs, et, sans les attacher, les immobilisèrent, les touchèrent sur le sol, puis les hommes arrivèrent pour les percer de leurs sagaies. Quand ils furent morts, on mit du feu sous les poils de leurs queues ; bientôt l’odeur des chairs brûlées, agréable au sampy, s’éleva dans l’air. Alors le roi, dépositaire de la tradition, maître du sacrifice, prononça les paroles d’usage :

— Voici mon offrande, à vous tous, Zanahary, procréateurs de la race, à toi, Terre sacrée, à vous, grandes Eaux toujours vivantes du Fleuve mâle, à vous, les Imamounou mes Ancêtres, et à Andriamamounou, le premier de tous, présent ici dans les Cornes-liées-du-Bœuf-rouge. Conservez ma puissance royale, protégez les Imamounou vos fils, rendez nombreuses les générations de leurs descendants, faites que nous tenions ce qui est en notre possession, et que nous fassions venir à nous ce que nous ne possédons pas !

Tous les Bara crièrent ensemble :

— Mousy ! Mousy ! Cela soit ! Cela soit !

Puis Impouinimerina fit amener six autres bœufs rouges qu’on immola comme les précédents, et il dit encore :

— Voici mon offrande, à toi, Andriamamounou, le premier des Ancêtres, présent ici dans les Cornes-liées-du-Bœuf-rouge ! Je t’apporte cette offrande inaccoutumée, parce que, parlant dans mon cœur, tu m’as ordonné de quitter seul la terre des Bara, pour aller dans les terres interdites ! Je t’obéirai ; mais, parce que seront violés les fady des Anciens, je t’adresse cette prière : Que pendant mon absence soit conservée ma puissance royale ! Que tous les Imamounou, leurs enfants et leurs troupeaux soient protégés, comme si j’étais là ! Et que ta race ne soit pas interrompue !

Tous les Bara répétèrent :

— Mousy ! Mousy !

Alors on frotta les Cornes-liées-du-Bœuf-rouge avec un peu de graisse prise aux douze bosses des douze bœufs tués, ensuite les animaux furent dépecés, et le peuple emporta leurs chairs pour les manger chacun selon son rang et sa condition.

Malgré ces précautions, beaucoup de Bara n’étaient pas sans inquiétude sur leur propre sort et sur celui de leur roi ; la plupart pensaient qu’ils ne reverraient jamais Impouinimerina.

Dix-sept jours plus tard, celui-ci fit son entrée à Tananarive, au milieu de l’indifférence générale. Il avait revêtu, pour cette dernière étape, un uniforme de gouverneur principal, flambant neuf, mais les Tananariviens étaient blasés en fait de broderies. Il ordonna qu’on le conduisît à la case du gouverneur général ; naturellement on ne le laissa pas entrer à la Résidence : midi sonnait ; on lui fit dire de revenir à deux heures. Il attendit, le ventre creux, trompa sa faim en buvant quelques verres de toaka. A deux heures et demie, un attaché le reçut, l’adressa au chef du 7e Bureau (Personnel Indigène) ; celui-ci l’expédia au 5e Bureau (Service des Transports) pour régulariser sa situation. Le 5e Bureau l’envoya au 4e (Finances et Comptabilité) pour toucher ses indemnités de route. Puis on le rendit au 7e, fatigué, ahuri, surtout froissé dans sa dignité de roi. Il s’était réconforté, dans l’intervalle de ces visites, par de copieuses libations ; heureusement vers cinq heures du soir, il rencontra dans les couloirs un écrivain interprète qui, ayant servi dans le Sud, le connaissait de nom et de réputation. Un logement convenable lui fut assuré. Deux heures plus tard, l’excellent mpandzaka était ivre-mort comme d’habitude.

Sa première journée de Tananarive avait été pour lui une immense déconvenue : il s’attendait à une réception royale et n’avait rencontré qu’une indifférence à peine polie. Dans les jours qui suivirent, les déceptions continuèrent : il avait cru, dans son naïf orgueil, faire sensation dans la capitale des Imériniens ; or nul ne s’occupait de lui. Sur l’ordre du gouverneur général, on avait attaché à sa personne un brigadier de police, pour lui servir de guide et surtout pour lui éviter les aventures ridicules ou les tentatives d’escroquerie.

Plusieurs jours de suite, on les vit se promener tous les deux par les rues et les places de Tananarive. Ils déambulèrent d’Ankadifoutsy à Ambouhidzanahary, et d’Isouraka à Mahazouarivou. Ils visitèrent le Rouva avec ses palais de bois aux escaliers obscurs, aux varangues vermoulues ; les jardins de la Résidence, où des femmes, portant des soubika toujours vides, balaient éternellement, avec des petits balais en joncs très propres, des escaliers immaculés ; le tombeau du premier ministre, de style indo-malgache, qui dresse lugubrement vers le ciel bleu deux longs cônes tirebouchonnés. Ils traversèrent et retraversèrent les cent quartiers de la Ville-aux-mille-Villages : Ambatounakanga, bordé par les magasins des Indiens, des Chinois et des Houves, Ambouhidahy, où vivent, dans des cases en terre crue, les marchandes d’amour, Andouhalou, où la musique, deux fois la semaine, dans des jardins presque déserts, joue pour quelques ramatous, Ambouhipoutsy, qui domine l’étendue bariolée des rizières jusqu’aux masses chaotiques des monts noirs de l’Ankaratra, Mahamasina, la Plaine-de-la-Consécration, ceinte de saules et de lilas de Perse, où flotte, dans l’air nocturne, le parfum des daturas, Ambanidia, riche en poules et en cochons, et Analakely, avec les innombrables paillotes du marché, entre lesquelles circule la foule blanche des acheteurs.

Parfois ils s’asseyaient sur quelque débris de mur écroulé, ou bien entraient chez un Grec pour boire un verre de toaka. Ils avaient l’air las et ennuyé. Des gamins faisaient cercle autour d’eux, éblouis par le brillant uniforme, ou quelque vazaha demandait à l’agent de police qui était ce bizarre grand vieillard, un peu courbé ; mais le nom d’Impouinimerina, roi des Bara, ne lui disait rien, et il passait en souriant.

Tananarive n’intéressait pas Impouinimerina : il l’avait rêvée si grande et si belle qu’il la trouvait laide et sale. Les postes-vigies vitrés et le kiosque d’Andouhalou retinrent son attention ainsi que les voitures traînées par des chevaux. La cathédrale, pavoisée pour une fête religieuse prochaine, lui fit une impression profonde ; il eût souhaité d’avoir une pareille case pour y loger les Cornes-liées-du-Bœuf-rouge. Par contre il donna tout juste un coup d’œil distrait aux automobiles ; il ne comprit rien à cette invention des vazaha ; sans doute des hommes étaient cachés à l’intérieur pour les faire marcher, et il préférait les voitures tirées par des chevaux.

Une après-midi qu’il était ivre, il frappa dans la rue un noir de la Réunion, qui se moquait de lui. Mais ce noir était citoyen français, il traita Impouinimerina de sale nègre, ameuta les gens ; le roi bara connut l’humiliation d’être conduit au poste. Embarras du commissaire ; échange de coups de téléphone avec le 7e Bureau : comment concilier les égards dus à un roi, hôte du Fandzakana, et les droits imprescriptibles d’un citoyen français ? On finit par désintéresser le créole noir, qui était indigent, en lui octroyant un petit quatre-sous, et Impouinimerina put recommencer ses courses errantes.

Il n’eut qu’un rayon de joie pendant ces épreuves, le jour de son audience au gouvernement général. Le gouverneur le reçut avec affabilité, le questionna longuement sur son pays et son peuple, écouta patiemment toutes ses histoires, et lui fit cadeau de cinquante piastres et d’une caisse de champagne. Impouinimerina en sabla quelques bouteilles le soir même, et s’endormit, ivre-mort, sous sa varangue. Mais, peu habitué aux nuits fraîches des Hauts-Plateaux, il prit un refroidissement. Un médecin déclara que le séjour à Tananarive, pendant la saison froide, était extrêmement dangereux, pour ce vieillard, dans les faibles conditions de résistance où l’avait mis l’alcoolisme. On fut inquiet au Bureau du Personnel : si le roi bara venait à mourir en Imerina, qui sait ce que son peuple s’imaginerait ? On croirait là-bas à une suppression volontaire du mpandzaka, à un de ces empoisonnements fréquents jadis sous la monarchie houve. Il n’en fallait pas davantage pour faire éclater une insurrection dans le Sud ; Impouinimerina devait à tout prix rentrer vivant dans son royaume. Le lendemain, il prenait le train pour Tamatave ; trois jours après, il était embarqué à destination de Tuléar.

Quand il arriva, son état, sans être meilleur, n’avait pas empiré. Il prit juste le temps de s’approvisionner, chez le Grec, de liquides variés ; il acheta, regrettant de n’en pouvoir emporter davantage, trois dames-jeannes d’un rhum très vieux de la Réunion, tel qu’il n’en avait jamais goûté dans sa longue carrière d’ivrogne. L’expédition de ces précieux colis le préoccupa bien plus que son propre transport. Il ordonna aux porteurs de marcher derrière son filanzane et de ne rester en arrière sous aucun prétexte.

A la troisième étape, il trouva son fils aîné, avec un grand nombre de ses parents et de ses sujets ; douze de ses femmes étaient aussi venues à sa rencontre. On fêta par de copieuses libations l’heureux retour du mpandzaka dans ses États. Au milieu de la nuit, il se sentit très mal, fut pris d’un fort accès de fièvre, se mit à délirer : il criait que les rats blancs venaient ronger ses pieds sous son lamba ; il ramenait sur lui ses couvertures avec le geste des moribonds. Le matin, pourtant, il fut mieux, la fièvre était tombée, mais il éprouvait une impression d’épuisement et de torpeur ; il lui semblait que ses mains et ses pieds, devenus insensibles, étaient déjà morts, qu’il ne pourrait jamais les réchauffer, que le froid remontait de ses extrémités vers son cœur. Il eut conscience de sa fin proche, ordonna qu’on fît venir dans la case ses parents, ses fidèles et ses femmes, pour entendre ses dernières volontés. Tous s’empressèrent silencieusement et s’accroupirent autour de la natte où gisait le vieux roi, dans l’attente de ce qu’il allait dire : sans doute il désignerait son successeur, il distribuerait des troupeaux et des villages à sa famille, à ses amis ; ou bien encore il raconterait les choses merveilleuses vues à Tananarive, il répéterait les paroles envoyées aux Bara par le grand chef des Vazaha.

Impouinimerina fit signe qu’on lui soulevât un peu la tête ; on mit aussitôt sous sa nuque un paquet de lambas roulés ; le vieux chef regarda les assistants de ses yeux caves, brûlés de fièvre, comme pour épier sur les visages anxieux l’adhésion aux ordres qu’il allait donner. Puis il parla ainsi :

« Dans peu d’heures, j’irai rejoindre mes ancêtres, Andriamamounou et tous les chefs qui ont régné sur les Bara. Or écoutez ce que je vais vous dire et placez mes paroles dans vos cœurs. Vous voyez ces trois dames-jeannes de toaka (et ses yeux se tournèrent, pour ne plus le quitter, vers le coin de la case où il avait fait ranger les dames-jeannes). Elles sont pour moi, pour moi seul. Nul autre que moi ne doit en boire, tant que je vivrai, et après que je serai mort. Quand mon souffle se sera envolé, je vous ordonne de n’y pas toucher, personne, pas même toi, mon fils, mais vous les verserez sur moi, toutes. »

Il dit, les yeux fixés sur les dames-jeannes, et se perdit en quelque rêve alcoolique ; désormais il dédaigna de parler. Peu après il entra dans le coma et mourut au coucher du soleil.

Son dernier vœu fut exaucé. Quand on l’eut enveloppé de sept lambamena, on versa sur son corps, jusqu’à la dernière goutte, le contenu des trois dames-jeannes de rhum, afin qu’Impouinimerina pût entrer ivre-dieu dans le royaume des ancêtres. Les Bara, pendant la nuit, devisèrent en veillant autour de la case qui sentait l’alcool. Ils regrettaient l’excellent toaka répandu sur un cadavre, ils admiraient entre eux la force et la ruse du grand chef vazaha, qui n’avait pas voulu tuer leur mpandzaka à Tananarive, mais lui avait versé un fanafoudy subtil, pour le faire mourir, après de longs jours, une fois rentré dans sa terre.