La Napoléone/Avertissement

F.
(p. 3-4).


AVERTISSEMENT.




L’ode que nous offrons au public a été faite il y a treize ans ; l’auteur fut jeté dans les cachots du Temple, puis transféré dans diverses prisons, et persécuté pendant dix années. Son interrogatoire attesterait qu’il avoua hautement la Napoléone quoique selon toute apparence le désaveu fut l’unique moyen d’éviter la mort. Il n’a pas démenti un seul instant cet acte de fermeté.

Ces Strophes ne sont pas expressément appropriées à la circonstance, et elles auraient gagné sans doute à être revues par le poëte, qui les a improvisées à vingt ans, et qui ne les a jamais corrigées ; mais nous avons pensé que les bons Français verraient avec plaisir la première atteinte portée par un homme de lettres à Buonaparte, tout puissant, dans le moment où la France, épuisée par les convulsions politiques, tombait toute entière dans ses fers, et osait à peine jeter un œil de regret sur son ancien bonheur et ses légitimes souverains.

F.


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