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SYMPATHIE


Si je n’étais qu’un petit chien et non pas ton bébé, Maman chérie, et si je voulais manger dans ton assiette, me dirais-tu : « Non » ?

Est-ce que tu me repousserais en disant : « Va-t’en, vilain petit toutou » ?

Alors va-t’en, mère, va-t’en ! Plus jamais je ne viendrai quand tu m’appelles, plus jamais je ne te laisserai me donner de la nourriture.


Si je n’étais qu’une petite perruche verte et non pas ton bébé, Maman chérie, est-ce que tu me tiendrais enchaîné pour que je ne m’envole pas ?

Est-ce que tu me menacerais du doigt en disant :

— « Le vilain oiseau ! l’ingrat ! Il ronge sa chaîne jour et nuit ! »

Alors va-t’en, mère, va-t’en ! Je vais m’enfuir dans les bois. Plus jamais je ne te laisserai me prendre dans tes bras.