La Grande Illusion des petits bourgeois/Épilogue

Musée littéraire, choix de littérature
Le Siècle (série 46p. 318-320).

ÉPILOGUE.

LE PATRIOTISME DES AIGLES ET DES VAUTOURS.

Tous nos amis sont heureux par les affections domestiques ; mais quelques-uns payent leur indépendance d’opinion, leur amour du juste, par une vie extérieure difficile et combattue. Gabriel qui, pour ne pas abandonner les siens, s’est fait forgeron et maréchal-ferrant à Bruneray, est en butte aux tracasseries de la municipalité, et voit peu de clients recourir à ses fers démagogiques. Roger, poursuivi par la haine des Jacot, et la jalousie des Nauthonier, signalé aux gens des campagnes comme un homme dangereux, ne reçoit guère dans son étude que des démocrates et des indépendants, clientèle peu riche et peu nombreuse ; la Bauderie, où il se rend tous les soirs et passe chaque semaine un heureux dimanche, et que Joseph et Lucette dirigent en commun avec Régine, est le revenu le plus sérieux du jeune ménage. Régine et Lucette ont chacune aujourd’hui deux beaux enfants, dont les aînés, un fils et une fille vont déjà souvent, de leurs petites jambes, à la Cerisaie, voir grand-papa qui leur rend leurs visites avec usure. Monsieur et madame Grudal, qui n’ont pas d’enfants, ont adopté un des orphelins de Paris.

Ce n’est pas sans de grandes douleurs qu’ils ont traversé et qu’ils supportent encore ces temps d’épreuves, et les malheurs de la patrie les ont trouvés prêts à lutter contre tous ses ennemis. Comme ces faits concernent d’autres personnages de cette histoire et lui donnent sa moralité, il n’est peut-être pas inutile de les rapporter.

— Août 1870 ! Wissembourg ! Forbach ! Reichshoffen ! Ces coups terribles ont frappé la France au cœur de tous ses enfants. Et tout ce qui n’est pas corrompu par la jouissance ou énervé par la misère, de ceux-ci, malgré tout, un grand nombre s’agitent. Ceci n’est point une chose à rester inactif. La patrie toute entière est à chacun de nous. Quel est l’homme, l’être humain digne de ce nom qui se croise les bras devant un meurtre ? Et comment le nommer, si ceux qu’on tue sont les siens ? Quel est celui qui se cache, tandis qu’on envahit sa maison ?

Le 7, un dimanche lugubre et pluvieux, comme à Paris, comme dans toutes les villes, comme dans tous les villages de France, une foule considérable est rassemblée sur la place principale de Bruneray. On sait par le train les nouvelles terribles, que la mairie cependant n’a point encore données, bien qu’elle ait publié la grrrrande victoire de Saarbruck, et la balle de petit Louis. Pourquoi ? — Le maire est monsieur Jacot, le premier adjoint est Adalbert. Quelques-uns crient :

— Il faut demander le maire. Qu’il parte ! Nous voulons savoir la vérité !

La vérité ? Ô peuple naïf ! tu ne sais pas assez lire.

Roger Cardonnel, Jacques et Joseph de La Barre, Louis Grudal, Gabriel Cardon, sont là, causant dans les groupes et conseillant l’armement général, car la frontière est franchie, et celle qui maintenant seule peut arrêter l’ennemi, ce sont les poitrines des citoyens. Il faut se se hâter ! L’armée envahissante, elle, toute préparée, avance…

— Le maire ! crie-t-on, le maire !

— Hélas ! dit Roger, s’il leur faut encore le maire, ils ne feront rien.

— Pourtant, monsieur, dit un petit bourgeois, qui l’entend, on ne peut pas agir sans les autorités.

— Quand on ne peut pas agir sans les autorités, c’est qu’on n’agit pas, répond Roger. Vous avez lu, monsieur, l’histoire de France ? Avez-vous vu que pour prendre la Bastille, on soit allé chercher les autorités ?

— Mais, monsieur, ce n’est pas légal.

— Je vous demande pardon ; la première légalité, en ce temps-ci comme toujours, mais reconnue enfin, sinon pratiquée, c’est le droit naturel du citoyen à défendre ses droits attaqués et sa patrie, qui les comprend tous.

Le petit bourgeois, scandalisé mais pas fort à la riposte, s’en va dans un autre groupe dire :

— Ce Cardonnel est un révolutionnaire endiablé !

Beaucoup se retournent et regardent avec défiance le jeune notaire, et monsieur Bourzade, l’enrichi, ajoute avec un regard de travers :

— Ce n’est pas le moment de faire du trouble !

— Le voilà !

— Le voilà !

— C’est le maire !

Monsieur Jacot s’avance, suivi d’Adalbert ; il a son écharpe tricolore et monte sur les marches du cadran solaire qui orne la place.

Messieurs, un revers a attristé nos armes. Grâce au génie militaire de l’empereur, à la vaillance de nos généraux et à la sollicitude de l’intendance, tout porte à croire qu’il sera bientôt réparé. La France, en ce moment, a besoin du plus grand calme pour conjurer la fortune contraire. Continuons de nous en remettre avec confiance au pouvoir titulaire qui jusqu’ici a su nous guider dans des voies prospères. Aujourd’hui, tout perturbateur de l’ordre serait deux fois criminel.

La foule resta indécise un moment sous la douche de cette prose blafarde ; puis, comme un affamé à qui l’on offrirait un verre d’eau tiède, elle s’écria :

— Des nouvelles des nouvelles ! Donnez-nous des nouvelles !

— Elles seront affichées tout à l’heure, reprit monsieur Jacot, L’armée de Mac-Mahon se retire en bon ordre !

— Ça n’est pas vrai ! cria de la foule une voix.

Le visage et les gestes de monsieur Jacot exprimèrent la majesté d’un Jupiter offensé.

— Si l’on m’insulte, dit-il, je n’ai plus rien à dire.

Et il descendit. La foule murmura contre l’interrupteur, et ceux près desquels il se trouvait le bousculèrent. Mais il s’arracha de leurs mains ; et, montant à son tour sur les marches quittées par monsieur Jacot :

— Citoyens dit-il.

— C’est un révolutionnaire, grognèrent les gros bonnets et conservateurs de Bruneray.

— J’ai dit que ce n’est pas vrai, parce que j’en viens. J’ai vu, citoyens, la lamentable déroute de notre armée, remplissant à la débandade les routes et les chemins, sans vivres, mourant de faim, beaucoup jetant les armes pour aller plus vite, et tous, les plus braves comme les autres, découragés, parce qu’ils n’ont pas confiance aux généraux qui les commandent, et qui se sont fait battre, les uns comme des écervelés, les autres comme des officiers de salon. Citoyens, je viens de l’Alsace, et j’aurais pu vous dire, il y huit jours, ce qui arrive aujourd’hui ; car rien n’était prêt. Vos soldats étaient déjà malades, faute de vivres, de baraquements, de tout ; ce ne sont pas seulement les boutons de guêtres qui manquent, c’est l’équipement, ce sont les soldats eux-mêmes. Les régiments sont à la moitié de leur effectif ; partout se montrent les résultats des dilapidations les plus monstrueuses, non-seulement notre armée est vaincue, mais elle ne peut pas vaincre, et la France est perdue sans le — courage et l’initiative de ses citoyens…

L’orateur ne put continuer. Les mains de deux gendarmes s’abattirent sur ses épaules, et il fut contraint de descendre. Suivi de Joseph, de Gabriel et de beaucoup d’autres, que venaient de surexciter les nouvelles données par ce témoin, Roger s’était élancé au secours de celui qu’on arrêtait si brutalement et qui n’était autre que le commis voyageur Alcide Gaudron…

— Pourquoi arrêtez-vous monsieur ? dit-il aux gendarmes. Je le connais : c’est un de mes amis.

— Nous exécutons les ordres de monsieur l’adjoint, dirent-ils, et Roger rencontra sous son regard, à quelque distance, le sourire faux d’Adalbert.

— Mon cher, je viens de chez vous, dit Alcide Gaudron, et je vous cherchais. Je me suis détourné pour vous parler, car, je le répète, la France est perdue, si les hommes de cœur…

— Je réponds de monsieur ! s’écria Roger, en regardant Adalbert.

— Vous pouvez vous tromper ; en tout cas, il faut qu’il soit interrogé.

— C’est un attentat à la liberté individuelle !

Adalbert, pour toute réponse, se mit à rire.

— Parbleu ! dit à Roger monsieur de La Barre, l’Empire vit-il d’autre chose ? Que voulez-vous que fassent, à monsieur l’adjoint, de pareilles raisons ?

Ils durent, pour le moment, laisser emmener Alcide Gaudron, tandis que d’un ton mystérieux, fait pour impressionner les esprits crédules, Adalbert expliquait à la foule les motifs de l’arrestation.

— Nous avons, messieurs, des raisons de croire que la personne qui vient de vous parler est un agent prussien déguisé. Vous n’ignorez pas que les Prussiens parlent admirablement le français.

La foule, d’abord indignée de l’arrestation de Gaudron. applaudit jusqu’au moment où Roger vint déclarer que le prétendu agent prussien n’était autre qu’un de ses amis, commis voyageur et natif de Langres. Alors la foule réclama sa liberté, et, quand Roger proposa d’aller la demander aux autorités, en même temps que des armes pour défendre la patrie, on le suivit avec enthousiasme.

Ce fut à peine si monsieur Jacot de la Rive, maire de Bruneray, par la grâce de l’empereur, consentit à recevoir messieurs de La Barre, Grudal et Cardonnel, chargés de lui adresser ces deux requêtes ; il leur reprocha de fomenter le désordre, et refusa tout, disant qu’il attendait des ordres de Paris, qu’il délibérerait avec ses adjoints sur la situation, et qu’il ferait connaître sa décision le lendemain.

— Ces bouffons parodient Louis XIV, dit monsieur de La Barre en sortant. Ma foi ! fais ce que dois, advienne que pourra.

Et, s’arrêtant sur le perron, il s’adressa à la foule :

— Citoyens ! vous êtes patriotes ! vous ne pouvez pas ne pas l’être ; car la patrie, c’est tout ce qui est doux et cher à l’homme : affections, intérêts, joies, travail ; c’est votre mère, c’est votre champ, ce sont vos enfants, c’est votre propre vie. Il y a longtemps, mes amis, qu’un homme vous a dit, en vous effrayant de dangers imaginaires, de partageux qui n’existent pas. « Donnez-moi le pouvoir et beaucoup de millions, et je vous garantis la paix, le travail, la sécurité. » Vous avez topé au marché croyant bien faire. Vous avez donné à cet homme, depuis vingt ans, de quoi nourrir cent mille pauvres familles de braves gens, et lui, assisté d’une bande de viveurs et de sacripants, a pillé et volé la France, qu’il avait promis de protéger contre le pillage. Aujourd’hui qu’au lieu de la paix, il vous a donné la guerre, l’armée, rongée par ces voleurs, ne peut nous défendre, et les vrais pillards, les vrais partageux, nous les avons : c’est le Prussien d’un côté, nos administrateurs de l’autre. Ceux-ci vous feront des promesses et des mensonges, mais ils ne feront rien pour la défense ; car ils ne veulent pas armer le peuple, de peur de perdre leur pouvoir. Ils ont bien moins peur de l’ennemi que du citoyen ; ils savent que le pauvre seul sera égorgé, foulé, maltraité, que lui seul payera la rançon, dont ils sauront bien-détourner sur lui tout le fardeau. Ils vous diront cette parole d’infamie : « N’irritons pas le vainqueur, » et ceux qui voudrait secouer leur joug ignoble et défendre la patrie, ils les traiteront, comme tout à l’heure, de Prussiens.

Citoyens, j’ai soixante ans, mais je suis fort et résolu, j’ai été soldat. Que tous ceux qui veulent combattre viennent avec moi. Il ne faut pas attendre les autres, mais que tous le pays se lève à la fois. Nous avons beaucoup à faire : guerroyer en partisans, fortifier nos villes et les défendre ; couper les voies, les routes, faire sauter les ponts, brûler nos récoltes plutôt que de les laisser aux Prussiens ; retarder, par tous les moyens, la marche de l’ennemi, et faire qu’il ne trouve partout que la famine et la mort. Dans ces conditions, l’invasion sera bientôt arrêtée : mais le peuple seul peut agir ainsi ; la race des exploiteurs et des jouisseurs qui nous gouverne ignore l’enthousiasme et n’a d’amour que pour l’or, elle ne sait que piller et se vendre. Malheur à notre patrie, si elle reste plus longtemps entre ses mains ! Citoyens, c’est à nous seuls de nous sauver ! Aux armes ! pour la patrie, pour nos biens, pour nos familles, pour la liberté ! Cette population, en grande partie ouvrière, et beaucoup aussi de gens de campagnes, cédant à ce noble appel, applaudirent. On entoura monsieur de La Barre et plusieurs lui demandèrent d’être leur capitaine. D’autres cependant coururent se renfermer dans leurs maisons, disant avec épouvante : « On veut renverser le gouvernement ! »

Au grand étonnement des amis du chevalier, il ne fut pas arrêté sur-le-champ ; on put se réunir, s’entendre. On commença de se préparer à la résistance et des émissaires furent envoyés dans toutes les communes du canton pour concerter avec elles les mesures à prendre. Mais comme messieurs de La Barre père et fils quittaient Bruneray dans la nuit pour retourner chez eux, ils furent enlevés sans bruit et mis en prison. Roger, Louis Grudal, Gabriel et d’autres le furent de même. Et quand les habitants de Bruneray s’éveillèrent, et qu’au lieu de remplir, comme à l’ordinaire, les ateliers, le peuple afflua sur la place, il y vit rangée en bon ordre une troupe de soldats, armés de chassepots et la baïonnette au bout du fusil. La foule regarda, stupéfaite, mais sans comprendre, comme nos petits-fils, il faut l’espérer, le comprendront, la monstruosité de cet appareil militaire à l’intérieur dans une patrie envahie par une armée étrangère.

On apprit en même temps les arrestations, le départ des prisonniers pour Chaumont, et l’adjoint Adalbert vint lire une proclamation du maire qui adjurait la population fidèle et laborieuse de Bruneray de détourner l’oreille des funestes conseils que lui donnaient des gens volontairement ou non alliés à l’étranger, et de reprendre paisiblement son travail en mettant toute confiance dans ceux qui s’étaient chargés des destinées de la France. La proclamation se terminait par la grande nouvelle qu’une armée française avait envahi la Bavière.

Les foules sont aussi mobiles que l’individu lui-même est encore ignorant. La population de la petite ville, désarmée ; privée de ses chefs, passa de l’enthousiasme aux conseils de la prudence et aux facilités de l’espoir passif. Elle pouvait d’ailleurs aussi bien croire aux mensonges de Palikao, répétés par Adalbert, que le corps législatif lui-même. Tout se calma donc, et l’œuvre d’énervement que poursuivaient en même temps par toute la France les agents de l’Empire, aplanit partout les chemins de l’ennemi et lui livra sans résistance la patrie passive et désarmée.

Le 4 septembre délivra monsieur de La Barre et ses amis. Mais déjà l’invasion débordait sur la Champagne. Il n’était plus possible d’y organiser la résistance. Gabriel et Joseph, monsieur Grudal, voulurent aller défendre Paris.

— Faites votre devoir ! dirent à leurs maris Lucette et Marianne.

Et madame Grudal dit au sien :

— Je te suivrai.

Il fallut retenir le vieux monsieur Cardonnel, qui, lui aussi, parlait en pleurant d’aller sous Paris défendre la patrie ; de toutes parts, le patriotisme comprimé faisait explosion, et si l’on eût su, à cette époque, le guider et l’organiser, on eût obtenu de grandes choses. Mais, à peu d’exceptions près, tout resta dans les mêmes mains, et l’initiative populaire, trop indécise et trop abattue par tant de règnes oppresseurs et corrupteurs, fut bientôt découragée sans retour.

Quant à Roger, il restait pensif depuis qu’il avait lu dans les journaux la nomination de Fabien Grousselle et celle de bien d’autres qu’il avait connus.

— Mon ami, dit-il à monsieur de La Barre, le système n’a point changé ; les hommes eux-mêmes ont été presque partout conservés, et je ne vois aucune garantie pour que nous avions cessé d’être la proie d’intrigues secrètes et d’intérêts ambitieux. Le peuple est né, mais il vagit encore, et ses tuteurs sauront retarder sa croissance. La bourgeoisie est patriote ; mais aveuglée par une fausse conception de ses intérêts, elle reste le jouet des intrigants, qui l’effrayent et la dupent de leurs mensonges. Tout reste indécis, trouble et fatal. Nous sommes toujours aux mains de la monarchie, et, par haine de la République, il faudra que la France périsse. Dans cette confusion, je ne vois aucun jour pour de franches résolutions, pour de grands efforts, pour un enthousiasme heureux. Le péril est ici comme partout, et pendant l’occupation nos femmes et nos enfants ne peuvent demeurer seuls. Je reste.

— Je crois que vous avez raison, dit monsieur de La Barre ; nous resterons deux.

Quand monsieur et madame Grudal, Joseph et Gabriel arrivèrent aux portes de Paris, ils furent longtemps arrêtés par le flot de gens qui en sortaient le long de l’étroit passage laissé par les travaux de défense. Devant eux, défila une suite interminable de voiture de maître, pesamment chargées de bagages, et remplies de gens qui avaient dans les yeux la hâte et l’effroi. Le beau monde fuyait la ville des plaisirs, qui allait se transformer en place de guerre, et laissait au pauvre peuple, aux petits bourgeois, le soin de défendre, aux prises avec la famine et la mort, ses riches hôtels, ses monuments de luxe et de fête.

Dans une berline de voyage, les Brunériens qui accouraient défendre Paris reconnurent monsieur et madame Trentin, et celle-ci, qui, la tête à la portière, semblait trouver le spectacle pittoresque plus que fâcheux, les salua en souriant. Ils purent enfin arriver jusqu’au pont-levis, où ils entendirent le bruit de vives altercations : c’étaient des fuyards qui se plaignaient avec angoisse qu’on les retardât. Ils firent irruption l’instant d’après ; Ernest de La Rive, monté sur un beau cheval, avec une valise derrière lui, se trouvait en tête. Gabriel prit sans façon la bride du cheval :

— Où allez-vous donc, monsieur Jacot ? Est-ce que vous fuyez quand nous arrivons ? Que diable ! vous êtes en âge de vous battre aussi.

Ernest, à cette apostrophe, devint livide.

— Mais non, monsieur Gabriel ; je vais seulement faire une excursion.

— En Suisse, n’est-ce pas ? Au moins vous auriez dû nous laisser votre cheval à manger !

Puis il lâcha le gandin avec mépris.

— Ah ! canaille, va ! dit-il ensuite, ça n’a que des boyaux, Pouah ! Et c’est ça qui nous a gouvernés pendant vingt ans !

— Pourvu, dit pensivement monsieur Grudal, qu’ils ne nous gouvernent pas encore !

La Salvadonica, 26 juillet 1874.


FIN DE LA GRANDE ILLUSION DES PETITS BOURGEOIS.