Eugène Fasquelle (p. 120).

Retours

Par ces après-midi d’automne, nous aimons
Le beau désordre vert et jaune des vallées,
Et, par forêts, labours et brousses emmêlées,
Nous descendons goûter l’air du cirque des monts.

Au retour, des bouquets pendent sur nos visages,
Car, trois ou quatre fois, nous sommes couronnés,
Et la petite odeur des cyclamens sauvages
Se mêle au fort parfum des narcisses fanés.

Des rameaux d’olivier et de myrte, trophées,
Sont dans nos mains. Saisis par un désir de chant,
Nous rions, par-dessus la plaine ébouriffée,
À l’étoile qui naît dans le creux du couchant.