Albert Méricant (p. 125-134).
Deuxième partie


V

LA MESSE DE MARIAGE


Entre le chapitre qui commence et celui qui vient de finir, cinq ans se sont écoulés.

Parti au mois de novembre 1840, Sallenauve ne reparut à Paris qu’au commencement de 1845 ; on comprend que, durant cet intervalle, bien des choses avaient dû arriver.

En entreprendre le récit à notre compte, serait démesurément allonger notre tâche, et d’ailleurs en l’absence du personnage autour duquel jusqu’ici ont gravité tous les incidents du drame, donner directement la parole à des figures et à des faits secondaires ne serait-ce pas aller contre cette sainte loi de l’unité dont l’observation reste d’autant plus impérieuse, que la narration est plus étendue et plus accidentée.

Heureusement, en réunissant quelques fragments de la correspondance que Sallenauve, durant les quatre années de son exil volontaire, eut avec les amis qu’il avait laissés en France, nous pouvons brièvement et à peu de frais résumer tous les événements que le lecteur a besoin de connaître avant d’arriver aux péripéties de cette existence si romanesque et si agitée.

Six mois après le départ de Sallenauve, Bricheteau, par l’intermédiaire de Mongenod, le banquier, recevait la lettre suivante datée de Montevideo, février 1841 :


« Ma traversée, mon excellent ami, s’est accomplie de la manière la plus heureuse, et je vais tout d’abord vous ôter un grand souci. À mon arrivée, M. de Trailles, depuis longtemps déjà, s’était embarqué pour retourner en France, où il a dû être de retour très peu de temps après mon départ. C’est donc ailleurs, et dans un autre temps, que notre compte doit être réglé.

» Il est malheureusement trop vrai que, par le marquis de Sallenauve, M. de Trailles a été mis au courant de ce que vous aviez dû confier à ce misérable. À moi-même, dès notre première rencontre, il m’a dit tout ce qu’il savait, et quand je lui reprochai son peu de discrétion :

» — Tiens, me répondit-il, pourquoi votre mère me laisse-t-elle ici dans l’embarras et manquant d’argent ? J’ai été trop heureux de trouver M. de Trailles ; sans ce gentilhomme, j’allais être conduit en prison pour dettes.

» Pour dettes de jeu, aurait-il pu ajouter, car il se livre à cette passion d’une manière effrénée et a trouvé dans ce pays plus qu’ailleurs l’occasion de la satisfaire. Loin de le laisser manquer d’argent, ma mère lui en a tenu toujours au-delà de ce qu’il fallait pour vivre d’une manière honorable : seulement, depuis la mort du docteur Francia, les envois ont été suspendus.

» C’est une grande fatalité qu’on ait eu l’idée d’introduire cet ignoble élément dans le drame de ma vie, jusque-là conduit si habilement, et voyez un peu, cher ami, ce que c’est que de s’écarter en quelque chose du droit chemin ! La supercherie de cette paternité, en somme, était innocente, car elle ne portait dommage à personne, et c’est par elle pourtant que nous avons péri.

» Ne prenez pas ceci pour un reproche, mon bon Bricheteau ; je sais qu’en entrant dans cette regrettable combinaison, vous n’avez fait que continuer ce merveilleux parti-pris de dévoûment et d’abnégation dont vous aviez fait la loi de votre existence. On ordonnait et vous exécutiez, comme la main répond au simple mouvement de volonté. Quand je pense, que, dans l’intérêt de la fable, qui devait me rendre vraisemblable la reconnaissance de mon prétendu père, vous avez fait le voyage de Stockholm, rien que pour y mettre à la poste une lettre, de manière à me la faire croire écrite de cet endroit, je reste confondu de l’infatigable ardeur de ce zèle qui n’a jamais eu qu’en lui-même sa récompense. Quel malheur qu’en cette dernière rencontre, lorsque vous fut soumise l’idée de ce funeste mariage auquel ma mère se résignait dans ce qu’elle croyait mon intérêt, vous n’ayez pas enfin relevé la tête. Certes, vous aviez bien alors le droit de faire remarquer qu’après tant de sacrifices et de services rendus, l’heure était enfin venue de réclamer votre récompense ; au lieu de cela, vous vous êtes, comme toujours, effacé, et le malheur est venu de là !

» Du reste, la Providence n’avait pas béni cette pensée ambitieuse que ma pauvre mère nourrissait pour moi, et tout l’enchaînement des circonstances, dans cette triste affaire, indique clairement que déjà Dieu avait disposé lorsque nous proposions.

» La disparition subite du docteur Francia, que l’on a trouvé mort un matin dans les appartements intérieurs de son palais, au moment où, pour nous, il eût été si nécessaire qu’il vécût ; un intérêt politique que la France avait à Montevideo, conduisant M. de Trailles dans ces parages lointains, où il y avait si peu de probabilité qu’il dût se rencontrer avec le vieux marquis ; notre ennemi mis ainsi sur la voie de cette correspondance que vous gardiez par-devers vous, tout en comprenant le danger de ne pas la détruire, ne sont-ce pas là autant de coups annonçant l’intervention d’une volonté supérieure à toute notre sagesse et à toutes nos habiletés ?

» Aussi, quelle que soit la hauteur dont je suis tombé, me voyez-vous merveilleusement résigné à ma chute, et, sans le souci qui me reste de ma mère, je serais, je puis vous l’affirmer, bien près de croire qu’au fond de ce grand échec, il y a une véritable faveur de mon étoile.

» Malheureusement, après tant d’années de séparation, les décrets d’en haut semblent encore vouloir reculer le moment où il me sera donné d’embrasser celle à qui je dois la vie.

» La faveur dans laquelle elle était auprès du docteur Francia, et peut-être quelque chose qui a pu être deviné de ses desseins, l’ont mise en suspicion, et le gouvernement actuel du Paraguay la retient, à ce qu’on croit, dans une étroite captivité dont rien ne peut faire augurer le terme. L’aller rejoindre est une pensée dont vous imaginez bien, cher ami, que je suis grandement bourrelé, mais la politique soupçonneuse du dictateur, homme d’État remarquable, dans lequel il y avait du cardinal de Richelieu, tenait avec soin les étrangers éloignés du territoire de sa république, et ceux qui parvenaient à y pénétrer n’avaient plus la liberté d’en sortir. Cette politique se perpétue aujourd’hui. Et si quelque chose a percé des projets dont j’avais pu être l’objet, on comprendra avec quelle vigueur elle s’appliquerait à moi en particulier. Même en m’introduisant dans le pays sous un nom inconnu, mon empressement à me rapprocher de ma mère, avec laquelle il n’est pas d’ailleurs probable qu’on me laissât communiquer, me désignerait comme ce ridicule prétendant dont on a peut-être défiance, et qui sait le traitement auquel je serais exposé ?

» Quoique plus loin de celle dont la délivrance est maintenant la seule pensée de ma vie, je suis ici mieux posé pour m’occuper efficacement de la rendre à la liberté. Je vous tiendrai, cher ami, au courant de mes démarches ultérieures, car je ne sais encore par quel côté j’aborderai cette œuvre si ardue.

» Dites-moi un peu comment a été prise ma disparition de la scène politique et si les commentaires ont été bien malveillants ? M. de Rastignac a-t-il été fidèle à l’engagement qu’il avait pris de ne rien ébruiter, et l’autre personne qui s’était chargée de le tenir en respect est-elle réellement posée de manière à avoir sur lui quelque action ? Enfin mettez-moi au courant de toutes les nouvelles et croyez au bien affectueux sentiment du plus dévoué de vos amis.

» P. S. Vous le voyez, je ne sais de quel nom vous signer cette lettre, car celui que vous m’avez ménagé me pèse, et je voudrais cesser de le porter ; mais je n’ai point trouvé auprès du marquis de Sallenauve toute la facilité que j’aurai cru à me défaire de ma filiation apocryphe. Un fils comme vous, m’a-t-il dit plus galamment que je ne l’aurais voulu, quand on l’a, on le garde, d’autant mieux, s’est-il empressé d’ajouter avec effronterie, que vous êtes riche, et qu’au besoin vous devriez des aliments à petit père. Avec un pareil homme, les chances d’un procès pour constater sa paternité menaceraient de bien du scandale. Dans tous les cas, il faut attendre ; ce vieux cynique a brusquement disparu, et, autant que je puis croire, il n’est plus à Montevideo. Il est à croire que je lui ai fait peur, car je l’ai mené assez rudement. Probablement il sera passé à Buenos-Ayres, pour y faire le métier d’espion au profit de Rosas. Le président de la confédération Argentine accueille volontiers tout ce qui se déclare ennemi de la république de l’Uruguay, et paie généreusement les rapports qui lui sont faits sur la situation intérieure de l’État oriental. Mon noble père a tout ce qu’il faut pour cet honorable métier d’observateur à gages. Provisoirement, j’ai pris ici le nom de Deschamps, un nom qui n’appartient à personne, parce qu’il appartient à tout le monde, et c’est sous ce nom, cher Bricheteau, que vous m’écrirez, mais par la voie, la seule sûre, de l’excellent M. Mongenod, qui vous fera parvenir cette lettre. Adieu derechef et amitiés. »


La réponse de Bricheteau, datée de mai 1841, contenait plusieurs faits importants.


« Il est vrai, écrivait-il, que M. de Trailles a reparu fort peu de temps après votre départ. La démission que vous m’aviez chargé de faire parvenir au président de la Chambre aussitôt que la session serait ouverte n’a pas laissé à l’illustre diplomate de grands loisirs pour se reposer des fatigues de son voyage.

» Aussitôt, il a fallu se mettre en route pour soutenir l’élection de Beauvisage, qui se portait héritier de votre siège ; comme vous vous en doutez bien, Beauvisage avait pour concurrent l’avocat Simon Giguet.

» La lutte n’a été ni chaude ni prolongée ; l’appui déclaré du ministère, que Rastignac n’avait pu refuser à M. de Trailles pour son beau-père, a cette fois tout emporté. La manière dont vous vous êtes séparé de vos électeurs, sans aucune espèce d’avis préalable, les avait vivement froissés : par représailles, ils se sont jetés entre les bras du candidat ministériel ; ils ont d’ailleurs calculé que le cabinet restauré paraissait avoir devant lui un long avenir, et qu’il y aurait maladresse à s’engager pour quatre ans encore avec un homme de l’opposition qui, ne pouvant rien obtenir du pouvoir, ne leur offrirait pas au moins le dédommagement de son illustration.

» Vous me demandez, mon cher ami, quelle impression a produite dans le public votre brusque retraite ? D’abord, par votre parti elle n’a pas été vue de très bon œil ; vous avez été accusé d’égoïsme et d’insouciance politique, sans cependant que l’on ait été jusqu’à insinuer un marché de conscience. Ailleurs, on a prétendu que l’idée assez généralement répandue de l’inaptitude des hommes d’imagination aux affaires, recevait en votre personne une éclatante justification : Voyez, s’est-on dit, à peine a-t-il pu rester un an dans une même situation ! Les uns pensent que vous êtes parti pour un voyage ayant un but artistique, d’autres que vous êtes allé rejoindre la Luigia. Après cela, je vous parle déjà bien au passé, car vous savez ce que c’est que Paris, et comme on y oublie vite les acteurs qui descendent de la scène. Aujourd’hui il n’est presque plus question de vous ; d’autres événements ont passé comme des vagues sur votre tête et ont en quelque façon submergé votre souvenir.

» Entre ces événements, il faut vous mentionner le mariage de M. de Trailles, qui, après tant d’ajournements, vient enfin de s’accomplir ces jours-ci.

» Je puis vous en parler savamment : j’y ai assisté d’une place où personne ne pouvait voir aussi bien tout ce qui se passait. Ceci vous paraîtra extraordinaire, mais rien n’est plus facile à expliquer. L’organiste de la paroisse où se faisait le mariage et qui devait toucher l’orgue pendant la cérémonie, est une de mes très anciennes connaissances ; retenu au lit par une indisposition, il m’écrivit un mot, en me priant de le remplacer, sans me dire le nom du marié, ce qui, d’ordinaire, ne nous importe guère ; entre confrères on ne se refuse jamais ces sortes de services.

» En arrivant à l’église, comme je vis un grand concours d’équipages, je m’informai auprès du souffleur, et ne fus pas peu surpris en apprenant que c’était pour M. le comte Maxime de Trailles que j’allais avoir à me mettre en frais d’improvisation. Par les moindres côtés, il semble qu’entre nous et cet homme le contact soit inévitable.

» Avant l’entrée de la mariée, je pus examiner l’assistance, qui était véritablement des plus distinguées. Comme les Beauvisage ne connaissent que peu de monde à Paris, c’était évidemment pour le marié que se faisait toute cette affluence élégante. Voir un homme aussi décrié devenu l’objet d’un pareil empressement, serait vraiment inexplicable, si l’on ne savait qu’il a eu le talent de se faire extraordinairement redouter, et que, depuis sa mission d’outre-mer, il est en grande faveur auprès de M. de Rastignac, le ministre influent.

» Inutile de vous dire que M. de l’Estorade figurait parmi les invités qui avaient répondu à l’appel, et j’ai su depuis par madame de l’Estorade que, pour se dispenser de l’accompagner, elle avait eu à soutenir une lutte assez vive.

» — Ce qui me passe, ajoutait-elle, en me racontant ce grand débat avec son mari, c’est d’apprendre que madame la duchesse de Grandlieu (voir Béatrix), la femme la plus fière et la plus collet monté, était là aussi avec ses filles, et que, dans la sacristie, elle a fait à cette fille de bonnetier toute espèce de gracieusetés.

» Moi, mon cher ami, je n’ai pas de même sacrifié à l’idole ; et, en attendant l’apurement du compte que vous vous proposez de régler plus tard, j’ai fait à ce drôle une petite malice musicale qui n’est point passée inaperçue. C’est un véritable plat de mon métier, comme on dit, que je lui ai servi.

» D’abord, j’avais affecté de saluer son bonheur des motifs les plus lugubres et les plus lamentables qu’il me fût possible d’imaginer : jamais on ne se serait cru à un mariage, et je n’eusse pas joué d’autre manière quand il se serait agi d’un enterrement. De ma place, dans la place fixée au-dessus du siège de l’organiste, pour qu’il puisse apercevoir ce qui se passe dans le chœur, je voyais le marié s’agiter avec impatience, se tourner vers l’orgue d’un air furieux et menaçant ; enfin, perdant patience, il appelle le suisse qui, sur son intimation, me détache un enfant de chœur chargé de me rappeler que je ne touche pas un Requiem, mais une messe de mariée.

— Ah ! tu veux du jovial, me dis-je, monsieur le triomphateur ! Je prends alors pour sujet un air populaire, dont les paroles :


Gai ! Gai ! mariez-vous,
Mettez-vous dans la misère.


sont aussi connues que le chant, et sur ce thème que son allure de vieux noël semble m’autoriser à choisir, je bâtis une fugue très savante, ma foi ! et très bien réussie, qui, pendant dix minutes, allusion sanglante de notre homme, lui inflige un véritable supplice.

» L’affaire a manqué de devenir grosse ; M. de l’Estorade m’en a parlé et m’a dit que M. de Trailles ayant su que j’étais le coupable, n’avait pas mis en doute la préméditation, et, ce qui a achevé de le rendre furieux, trois jours après, comme il entrait au jockey-club, il fut salué par un chœur de ses amis, entonnant le fameux air, que voilà maintenant en quelque sorte rivé à son nom. De son côté, M. de Rastignac a fait venir M. Saint-Estève, et lui a dit qu’il y avait de ma part un commencement d’hostilité très grave et que j’y prisse garde ; que M. de Trailles était au courant de tout, et qu’une seconde insolence de cette force pourrait lui paraître l’avoir relevé de l’engagement de discrétion qu’il avait bien voulu prendre en suite de votre démission du siège d’Arcis.

» Mais M. Saint-Estève, en me faisant part de la menace, n’a pas semblé ému le moins du monde ; le tour est bon, m’a-t-il dit, et soyez tranquille, d’ici quelque temps, nos deux aboyeurs, qui parlent de nous mordre, seront solidement muselés.

» J’ai grande confiance dans cet auxiliaire, qui ne s’avance jamais sans être bien sûr de son fait, et qui, dans sa vie, a accompli des choses plus difficiles. La passion qu’il a de réparer sa faute est incroyable. Il ne parle jamais de vous que les larmes aux yeux, et prétend que si vous ne parvenez pas bientôt à délivrer votre mère, il ira vous rejoindre et vous aider dans cette entreprise. Je crois qu’en attendant, il ménage contre nos deux ennemis quelque terrible traquenard ; il dit aussi que les Beauvisage, qui vous ont persécuté, auront leur chapitre dans cette liquidation générale, et parle de tous ces résultats comme s’il les tenait dans la main.

» L’autre jour, je l’engageais à bien peser la moralité de ses moyens de vengeance.

— » Avez-vous besoin de me recommander cela, me dit-il avec émotion, ne voyez-vous pas que la paternité est pour moi une autre vie ; que je suis un homme refait à neuf, et que je ne voudrais pas maintenant risquer une chose qui ne dût pas avoir l’approbation de mon fils ? Mais pour le défendre, ce cher enfant, je ne regarderai à rien, tout me paraîtra légitime ; je serai un tigre, et leur mangerai à tous les entrailles.

» Je lui fis remarquer qu’il y avait dans ce qu’il me disait là quelque chose d’un peu contradictoire, et que vous ne vouliez pas être protégé par des moyens que n’avouât pas la probité la plus exacte, et qu’enfin, vous n’aviez aucun empressement à être le fils d’un tigre.

» — Danton, son grand-père, me répondit-il, leur eût fait couper à tous la tête ; ils en seront quittes avec moi à meilleur marché ; mais ils seront à genoux devant celui dont ils ont médité la ruine. S’attaquer à mon fils ! Ah ! les imprudents, ils ne savaient guère ce qu’ils faisaient ; et se servir de moi comme l’instrument de sa ruine !

» La vérité est que son titre de père semble avoir transfiguré cet homme. Il y a en lui des élans de tendresse et un dévoûment passionné qui font qu’on ne peut lui refuser son intérêt. C’était incontestablement une grande intelligence et une volonté puissante qui, placées sur une autre pente, auraient pu aboutir au grand.

» Je n’en dirai pas autant de M. de l’Estorade : déjà il m’a pris de bien des manières pour savoir la cause de votre brusque départ qui jette évidemment du désarroi dans ses projets. Quant à Naïs, à laquelle je donne de temps à autre des leçons, vous êtes toujours son héros. Madame de l’Estorade, elle, ne m’a fait que cette seule question : Est-il vrai que son absence doive être si longue ? Puis, comme je lui répondais que vous-même ne sauriez en mesurer la durée :

» — Il faut encore, dit-elle, remercier la Providence de ce qu’on le sait vivant en quelque coin du monde, car il est de ceux qui d’ordinaire ne font que lui être montrés.

» Du reste, pas une question, pas la moindre tentative pour pénétrer ce qu’elle sent être un grave mystère. Là se juge sa supériorité morale sur son mari : celui-ci ne cesse de tourner autour de votre secret : le pauvre esprit, il en est encore à s’apercevoir que je ne suis pas un homme que l’on fasse parler. »