La Civilisation en Italie au temps de la Renaissance/I/2

La Civilisation en Italie au temps de la Renaissance. Tome 1
Traduction par Louis Schmitt.
Plon (p. 7-17).

CHAPITRE II
LA TYRANNIE AU QUATORZIÈME SIÈCLE

Les agissements des grands et des petits tyrans du quatorzième siècle montrent assez que des impressions de ce genre devaient porter leurs fruits. Leurs méfaits étaient monstrueux, et l’histoire les a enregistrés en détail ; mais, quand on examine le mécanisme politique de leurs États, on ne peut s’empêcher de reconnaître que cette étude présente un intérêt supérieur.

Le calcul raisonné de tous les moyens, calcul dont pas un prince étranger à l’Italie n’avait alors l’idée, et le pouvoir presque absolu que les souverains de la Péninsule exerçaient dans l’intérieur de leurs États, produisirent des hommes et des situations comme on n’en voyait pas ailleurs[1]. Pour les plus avisés parmi les tyrans, le principal secret de la domination consistait à laisser, autant que possible, les impôts tels qu’ils les avaient trouvés ou organisés à l’origine : c’est-à-dire un impôt foncier basé sur un cadastre, des impôts déterminés sur la consommation et des droits sur l’importation et sur l’exportation. À cela venaient s’ajouter les revenus particuliers de la maison régnante ; la seule possibilité d’élever le chiffre de l’impôt tenait à l’augmentation du bien-être général et à l’extension des relations commerciales. Il n’était pas question d’emprunts, comme on en voyait se faire dans les villes ; plutôt que d’emprunter, on se permettait de temps à autre un coup de force bien combiné, qui était supposé devoir laisser intact l’ensemble de l’édifice politique, comme, par exemple, la destitution et la spoliation des employés supérieurs des finances, qui rappelait les procédés des sultans[2].

Au moyen de ces ressources, le prince cherchait à faire face à toutes les dépenses, c’est-à-dire à entretenir sa petite cour, sa garde personnelle, l’armée qu’il soudoyait, les édifices publics, et à payer les bouffons aussi bien que les gens de talent qui faisaient partie de son entourage. L’illégitimité, entourée de dangers permanents, isole le souverain ; les relations les plus honorables qu’il puisse nouer sont celles qu’il entretient avec des hommes doués de grandes qualités intellectuelles, quelle que soit d’ailleurs leur origine. Au treizième siècle, la libéralité des souverains du Nord s’élait bornée aux chevaliers, aux serviteurs et aux trouvères de noble extraction. Il n’en est pas de même du tyran italien, qui réve de beaux monuments, qui a la passion de la gloire, et qui, par suite, a besoin de s’entourer d’hommes de talent. Vivant au milieu des poêles ou des savants, il se sent sur un terrain nouveau, il est presque en possession d’une nouvelle légitimité.

Tout le monde connaît sous ce rapport le tyran de Vérone, Can Grande della Scala, qui entretenait toute une Italie dans la personne des illustres réfugiés qui peuplaient sa cour[3]. Les écrivains étaient reconnaissants ; Pétrarque, dont les visites à ces cours ont été blâmées si sévèrement, a fait le portrait idéal d’un prince du quatorzième siècle[4]. Il demande au seigneur de Padoue, auquel il s’adresse, beaucoup et de grandes choses, mais en termes qui font supposer qu’il le croit capable de répondre à son attente. « Tu dois être, non le maître de tes sujets, mais leur père ; tu dois les aimer comme tes enfants, que dis-je ! comme toi-même[5]. Tu dois aussi leur inspirer de l’affection pour toi, non de la crainte, car la crainte engendre la haine. Tes armes, tes satellites, tes soudards, tu peux les tourner contre l’ennemi ; contre tes sujets, tu ne peux rien avec une garde du corps ; ce n’est que par la bienveillance que tu peux les gagner. Sans doute, je ne parle que des citoyens qui désirent la conservation de l’État, car celui qui ne rêve sans cesse que des changements est un rebelle et un ennemi de la chose publique. » Puis, entrant dans les détails, il expose la fiction toute moderne de la toute-puissance de l’État : le prince doit être libre, indépendant des courtisans ; mais, avec cela, il doit régner sans faste et sans bruit, pourvoir à tous les besoins : créer et entretenir des églises et des édifices publics, veiller à la police des rues[6], dessécher les marais, favoriser la production du vin et des céréales ; faire rendre partout une exacte justice, fixer et répartir les impôts de telle sorte que le peuple en reconnaisse la nécessité et qu’il voie que le prince puise à regret dans la bourse d’autrui, travailler au soulagement des pauvres et des malades, enfin protéger les savants distingués, et vivre avec eux, dans l’intérêt de sa gloire future.

Mais, quels qu’aient été les côtés lumineux de ces États en général et les mérites de quelques-uns d’entre eux, le quatorzième siècle n’en reconnaissait ou n’en pressentait pas moins la fragilité de la plupart de ces tyrannies et le peu de garanties qu’elles offraient. Les constitutions politiques, comme celles dont nous parlons, ont naturellement des chances de durée en rapport avec l’étendue des États ; aussi, les autocraties les plus puissantes tendaient-elles toujours à absorber les plus faibles. Quelle hécatombe de petits princes a été sacrifiée en ce temps-là aux seuls Visconti ! Mais à ce danger extérieur correspondait presque toujours une fermentation intérieure, et le contre-coup de cette situation sur le caractère du souverain devait nécessairement, dans la plupart des cas, être funeste au dernier point. La fausse toute-puissance, la soif de jouir et l’égoïsme sous toutes ses faces, d’une part, les ennemis et les conspirateurs, de l’autre, faisaient de lui, presque inévitablement, un tyran dans la mauvaise acception da mot.

Si, du moins, les princes avaient pu se fier à leurs plus proches parents ! Mais dans des situations où tout était illégitime, il ne pouvait s’établir un sérieux droit d’hérédité, soit pour la succession au pouvoir, soit pour le partage des biens ; aussi, dans les moments de crise, un cousin ou un oncle résolu écartait, dans l’intérêt dé la maison elle-même, le fils mineur ou incapable du prince qui n’était plus. De même il y avait des discussions continuelles à propos de l’exclusion ou de la reconnaissance des bâtards. Il arriva ainsi qu’un grand nombre de ces familles comptaient dans leur sein des membres mécontents, qu’on voyait assez souvent recourir à la trahison ouverte et se venger en tuant leurs proches. D’autres, vivant dans l’exil, se résignent à leur sort et considèrent leur situation sous un point de vue tout objectif, comme, par exemple, ce Visconti qui péchait au filet dans le lac de Garde[7]. Le messager de son rival lui ayant demandé comment et quand il comptait revenir à Milan, il lui répondit : « Par le même chemin par lequel j’en suis sorti, mais pas avant que les crimes de mon ennemi aient dépassé mes propres méfaits. » Parfois aussi, les parents du souverain immolent ce dernier à la morale publique, violée d’une manière par trop scandaleuse, afin de sauver ainsi la maison elle-même[8]. Dans certains États l’autorité réside dans l’ensemble de la famille, de telle sorte que le prince régnant est tenu de s’éclairer des conseils des siens ; dans ce cas aussi le partage du pouvoir ou de l’influence provoquait facilement les plus sanglantes querelles.

Chez les auteurs florentins du temps, on rencontre l’expression de la haine profonde que cet état de choses avait excitée. Les pompeux cortèges, les costumes magnifiques par lesquels les tyrans voulaient peut-être moins satisfaire leur vanité que frapper l’imagination du peuple, suffisent pour provoquer leurs sarcasmes les plus amers. Malheur au parvenu qui tombe entre leurs mains, comme ce doge de fraîche date, Agnello de Pise, qui avait l’habitude de sortir à cheval avec le sceptre d’or et qui, rentré dans son palais, se montrait à la fenêtre « ainsi qu’on montre des reliques », appuyé sur des tapis et des coussins de brocart d’or ; il fallait le servir à genoux et lui parler comme à un pape ou un empereur[9]. Mais souvent ces vieux Florentins parlent d’un ton grave et élevé. Dante[10] reconnaît et désigne à merveille ce qu’il y a de bas et d’inintelligent dans l’avidité et l’ambition des princes de nouvelle création. « Que disent leurs trompettes, leurs grelots, leurs cors et leurs flûtes, sinon : À nous, bourreaux ! à nous, oiseaux de proie ! » On se représente le château du tyrau sur une hauteur isolée de toute autre habitation, plein de cachots et d’oreilles de Denys[11]. comme le repaire de la méchanceté, comme l’antre de la misère[12]. D’autres prédisent toute sorte de malheurs à ceux qui entreront au service des tyrans, et finissent par plaindre le tyran lui-méme, qui est inévitablement l’ennemi de tous les hommes bons et intelligents, qui ne peut se fier à personne et qui peut lire sur le front de ses sujets l’espérance de sa chute. « De même que les tyrannies s’élèvent, grandissent et se consolident, de même grandit en silence dans leur sein le germe fatal d’où sortiront pour elles le trouble et la ruine[13]. » Les auteurs ne font pas assez ressortir un contraste plus frappant : en ce temps-là Florence était occupée du développement le plus large des individualités, pendant que les tyrans n’admettaient d’autre individualité que la leur et celle de leurs plus proches serviteurs. Déjà le contrôle le plus minutieux s’exerçait sur les citoyens, et la surveillance s’étendait jusqu’aux passeports[14]».

Cette existence inquiète et maudite prenait une couleur particulière dans l’imagination des contemporains, par suite des superstitions astrologiques ou de l’incrédulité de certains souverains. Lorsque le dernier Carrara, prisonnier dans sa ville de Padoue que la peste avait changée en désert, ne pouvait plus garnir de soldats les murs et les portes, tandis que les Vénitiens enveloppaient la place, ses gardes du corps l’entendirent souvent la nuit invoquer le diable et lui crier de venir lui donner la mort.

Le développement le plus complet et le plus instruclif de cette tyrannie du quatorzième siècle se trouve incontestablement chez les Visconti de Milan, à partir de la mort de l’archevêque Giovanni (1354). Tout d’abord on reconnaît à ne pouvoir s’y méprendre dans Bernabo un air de familie avec les plus cruels des empereurs romains[15]. Son principal but politique, c’est la chasse au sanglier ; celui qui ose empiéter sur les droits de l’auguste chasseur périt dans les plus affreux supplices ; le peuple tremblant est obligé de nourrir pour lui cinq mille chiens de chasse, et répond sur sa tête du bien-être de ces animaux. Il fait rentrer les impôts par tous les moyens de contrainte imaginables, il donne à chacune de ses filles une dot de cent mille florins d’or, et amasse un trésor énorme. À la mort de sa femme, il adressa une notification « à ses sujets » ; ils devaient, disait-il, partager sa douleur comme ils partageaient ordinairement ses joies, et porter le deuil pendant un an. — Ce qui est caractéristique au plus haut point, c’est le coup de main par lequel son neveu Giangaleazzo s’empara de sa personne (1385) ; c’est un de ces complots heureux dont le récit fait encore battre le cœur des historiens d’un autre siècle[16]. Giangaleazzo, méprisé de sa famille à cause de son amour pour les sciences et de ses sentiments religieux, résolut de se venger : il quitta Milan sous le prétexte d’un pèlerinage, surprit son oncle qui ne se doutait de rien, le mit en lieu de sûreté, pénétra dans la ville avec une troupe d’honames armés, s’empara du pouvoir et fit piller le palais de Bernabo par le peuple.

Chez Giangaleazzo se montre dans toute sa force le goût des tyrans pour les choses colossales. Il a dépensé 300 000 florins d’or à faire construire des digues giganiesques, afin de pouvoir détourner à volonté le Mincio de Mantoue et la Brenta de Padoue, et priver ces villes de tout moyen de défense[17] ; il serait même possible qu’il eût songé à dessécher les lagunes de Venise. Il fonda[18] « le plus merveilleux de tous les couvents », la chartreuse de Pavie, et le dôme de Milan, « qui surpasse en grandeur et en magnificence toutes les églises de la chrétienté peut-être le palais de Pavie, que son père Galéas avait commencé et qu’il acheva, était-il de beaucoup la plus splendide résidence princière de l’Europe d’alors. C’est là qu’il transporta sa bibliothèque et la grande collection de reliques qu’il avait réuaies et pour lesquelles il avait une vénération toute particulière.

Il serait extraordinaire qu’un prince de ce caractère n’eût pas, dans le domaine politique, recherché les plus belles couronnes. Le roi Wenceslas lui conféra le titre de duc (1395) ; mais il ne rêvait rien moins que la couronne de roi d’Italie[19] ou la couronne impériale, lorsqu’il tomba malade et mourut (1402). On prétend qu’outre les contributions régulières, qui s’élevaient à 1,200,000 florins d’or, ses différents États lui ont encore payé, en une seule année, 800,000 florins d’or à titre de subsides extraordinaires. Après sa mort, l’empire qu’il avait fondé au moyen de toute sorte de violences, tomba en ruine, et, en attendant, ses héritiers purent à peine en conserver les éléments primitifs. Qui sait ce que seraient devenus ses fils Jean-Marie († 1412) et Philippe-Marie († 1447), s’ils avaient vécu dans un autre pays et sans connaître la maison d’où ils sortaient ? Mais, issus d’une telle race, ils héritèrent aussi l’immense capital de cruauté et de lâcheté qui, de génération en génération, s’était accumulé dans cette famille

Jean-Marie est, lui aussi, célèbre par ses chiens ; mais ce ne sont plus des chiens de chasse qu’il a, ce sont des bétes dressées à mettre des hommes en pièces, et dont les noms nous ont été conservés comme ceux des ours de l’empereur Valentinien Ier[20]. Lorsqu’au mois de mai 1409, pendant que la guerre durait encore, le peuple affamé lui fit entendre un jour dans la rue le cri de : Pace ! pace ! il fit charger la foule par ses soudards, qui tuèrent deux cents personnes. À la suite de l’événement, il fut défendu, sous peine du gibet, de prononcer les mots de pace et de guerra ; même les prêtres reçurent l’ordre de dire désormais : Dona nabis tranquillitatem, au lieu de pacem. Enfin quelques conjurés saisirent le moment où Facino Cane, le grand condottiere de ce fou couronné, était mourant à Pavie, pour assassiner Jean-Marie à Milan, près de l’église de Saint-Gothard ; mais, le même jour, Facino fit jurer à ses officiers de soutenir le frère du duc, Philippe-Marie, et demanda lui-même que sa femme se mariât avec ce prince, quand il ne serait plus[21]. C’est ce qui ne tarda guère à arriver : Béatrice de Tende épousa l’héritier de Jean-Marie. Nous aurons occasion de reparler de Philippe-Marie.

Et c’est à une pareille époque que Nicolas de Rienzi rêvait de fonder un nouvel empire d’Italie sur le fragile enthousiasme des fils dégénérés de la Rome d’autrefois ! À côté de princes comme ceux-là, qui appliquent une sauvage énergie à poursuivre, non pas des chimères, mais des réalités, et qui arrivent à leur but parce qu’ils se servent de tous les moyens, même les plus condamnables, il est impuissant, lui, le rêveur mystique, qui souille la pureté idéale de ses aspirations par des cruautés dont l’atrocité même accuse sa faiblesse, et il disparaît misérablement de la scène où il avait si fièrement débuté.

  1. Sismondi, Hist. des rép. italiennes, IV, p. 420 ; VIII, p. 1 ss.
  2. Franco Sacchetti, Novelle (61, 62).
  3. Dante a sans doute perdu la faveur de ce prince, tandis que les bouffons l’ont toujours gardée. Comp. l’histoire curieuse qu’on lit dans Pétrarque, De rerum memorandarum, lib. II 3, 46.
  4. Petrarca, Epistolœ séniles, lib. XIV, 1, à François de Carrare (28 Nov. 1373). Cette lettre a souvent été imprimée à part, sous ce titre : De Republica optima administranda, p. ex., Berne, 1602.
  5. Ce n’est que cent ans plus tard que la femme du prince devient aussi la mère du pays Comp. l’Oraison funèbre de Blanche-Marie Visconti, par Jérôme Crivelli, dans Muratori, Scriptores rerum Italicarum, XXV, col. 429. C’est à la suite d’une plaisanterie du traducteur qu’une sœur du pape Sixte IV porte dans Jac. Volaterranus (Murat XXIII, col. 109) le nom de mater Ecclesiœ.
  6. Il exprime accessoirement le vœu, qui se rattache à un entretien antérieur, que le prince défende de nouveau qu’on laisse les porcs se vautrer dans les rues de Padoue, attendu que c’est un spectacle désagréable, qui est surtout dégoûtant pour les étrangers et qui rend les chevaux ombrageux.
  7. Petrarca, Rerum memorandar. liber III ii 66 — Il s’agit de Matthieu Ier Visconti et de Guido della Torre, qui régnait alors à Milan.
  8. Matteo Villani, V, p. 81 : le Meurtre de Mathieu II (Mattiolo) Visconti par ses frères.
  9. Filippo Villani, Istorie, XI, 101. — Pétrarque aussi trouve que les tyrans sont parés « comme des autels aux jours de féte ». On trouve une description détaillée de l’entrée triomphale de Castracani à Lucques dans la vie de ce prince, écrite par Tegrimo. Murat. XI, col. 1340.
  10. De vulgari eloquio, I, C. xii : …qui non heroico more, sed plebeo sequuntur superbiam, etc.
  11. Les détails ne se trouvent, il est vrai, que dans des écrits du quinzième siècle, mais ils sont certainement inspirés par d’anciens souvenirs. — L. B. Alberti, De re œdif., V, 3. — Franc. di Giorgio, Trattalo, dans Della Valle, Lettere sanesi, III, 121.
  12. Franco Sachetti, nov. 61.
  13. Matteo Villani, VI, 1.
  14. Le bureau des passe-ports qui existait à Padoue au milieu du quatorzième siècle est désigné par Franco Sachetii, nov. 117 comme quelli delle bluette. Dans les dix dernières années du règne de Frédéric II, alors que régnait le contrôle le plus minutieux, le système des passe-ports devait être déjà très-perfectionné.
  15. Corio, Storia di Milano, fol. 247, ss. Sans doute des historiens italiens plus modernes ont fait observer que les Visconti attendent encore leur historien, c’est-à-dire un auteur qui tienne le juste milieu entre les louanges exagérées des contemporains (de Pétrarque, par ex.) et les diatribes violentes d’adversaires politiques postérieurs (Guelfes), et qui puisse porter sur eux un jugement définitif.
  16. Celui de Paul Jove, par ex. : Elogia virorum bellica virtute illustrium, Bâle, 1575, p. 87. Dans la Vita de Bernabò, Giangal (Vita. p. 86, ss.) est pour Jove post Theodoricum omnium prœstantissimus. Compar, aussi Jovius Vitæ XII vicecomitum Mediolani principum, Paris, 1549, p.165, ss.
  17. Corio, fol. 272, 285.
  18. Cagnola, dans les Archives, stor. III, p. 23.
  19. C’est ce que disent Corio, fol. 286, et Poggio, Hist. Florent., IV, dans Muratori, XX, col. 290. - Cagnola parle ailleurs des vues de Giangaleazzo sur la couronne impériale ; il en est aussi question dans le sonnet qu’on trouve dans Truchi, Poésie ital. inédite, II, p. 118 :

    Stati la città lombarde con le chiave
    In man per darle a voi…, etc.
    Roma vi chiama ; Cesar mio novello
    Io sono ignada, et l’anima pur vive :
    Or mi coprite col vostro mantello, etc.

  20. Corio, fol. 301 ss. Comp. Ammien Marcellin, XXIX, 3.
  21. Voir Paul Jove, Elogie, p. 88-92, Jo. Maria Philippus, et l’ouvrage cité p. 14, n. 2, p. 175-189.