La Chandelle de Sixte-Quint,
ou Une aventure photographique
Chapitre XII
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Chapitre XII

Fidèle à sa promesse, l’artiste nous laissait bientôt seuls dans son atelier.

Si les lectrices veulent savoir ce qui se passa après le départ de mon ami, je leur dirai que, dix minutes plus tard, la jeune femme était toute nue et moi en chemise, elle couchée sur la chaise longue, moi la tête entre ses blanches cuisses, léchant son adorable conin… Quelques instants après, sa jolie bouche me rendait la caresse réciproque… Libre cours fut donné à nos plus libertines fantaisies. Accouplés tous deux en un délicieux 69, nous nous livrâmes sans frein aux transports causés par cette enivrante erreur des sens… Je sentis sa bouche tantôt semer ses baisers et ses coups de langue sur la colonne rigide de ma queue bandant à se rompre, sur la fente du gland, tantôt englober celui-ci dans une succion passionnée…

Embrasé de furie lubrique, je crible de baisers, je suce, je lèche tout ce que ma bouche trouve à sa portée, et ma langue affolée de luxure s’égare en faisant minette jusque dans le sillon de deux fesses poudrederizées que mes mains écartent pour l’aider à se plonger plus franchement entre elles.

Notre délire atteint son paroxysme… Le joli cul que j’ai sur la figure s’agite en soubresauts convulsifs ; je n’y tiens plus… Je veux me retirer pour baiser ma délicieuse suceuse et éteindre dans son sein le feu qu’elle a allumé. Mais sa bouche reste attachée à sa proie… La mienne se recolle avec frénésie entre ses cuisses, entre ses fesses qui se trémoussent… et, dans un spasme de volupté inouïe, je laisse jaillir dans sa bouche les flots de décharge brûlante… Elle reçoit tout sans broncher, continuant à sucer, à téter mon membre pour aspirer la dernière goutte de la douce liqueur tandis que je passe quelques dernières langues dans son con…

Le calme succède à l’orage. On se déplace ; ma compagne court à la toilette ; je la suis, pelotant encore par-derrière ses jolies fesses nues…

— On n’a pas besoin de préservatif, comme cela, me dit-elle quand elle se fut débarrassée de la liqueur de Vénus. Si vous m’aviez mis cela autre part, j’aurais pu m’en ressentir ; il y en avait joliment…

— C’est bien naturel, après avoir pris toutes ces poses avec une jolie femme comme vous ; car vous êtes très jolie.

— Je vous ai excité ; je vous porte à la peau ?

— Comme jamais aucune femme ne l’a fait.

— Vous êtes galant. Mais si je n’avais pas voulu me laisser faire, vous auriez vite couru chez votre maîtresse.

— Vous n’auriez pas eu la cruauté de me laisser partir et de faire profiter une autre femme des désirs que vous aviez inspirés.

— Je vous en aurais bien empêché. Je me disais en posant que je verrais avec plaisir la quantité de sperme que vous pourriez me donner, excité comme vous l’étiez, et que, si vous ne me demandiez rien, je vous provoquerais tant qu’il faudrait bien que vous succombiez. Je voulais absolument vous voir jouir avec moi.

— Et je ne l’ai jamais fait d’une façon si délicieuse avec une autre femme.

— Vrai ?… Eh bien, je vous avouerai que, moi non plus, je n’ai jamais ressenti ce que j’ai éprouvé aujourd’hui avec vous…

— Nous recommencerons.

La nuit vint nous surprendre dans l’atelier au milieu de nos ébats auxquels il fallut bien enfin mettre un terme.

Dans la rue je me trouvai comme sortant d’un rêve, d’un rêve enchanté, sans aucun regret des excentricités commises et prêt à les renouveler avec la charmante complice que j’avais à mon bras.

Je pris une voiture pour reconduire ma compagne qui me pria de la quitter à quelque distance de son domicile, car elle avait dans ses escapades quelques précautions à prendre… pour le monde. Comme j’insistais pour obtenir quelques renseignements plus précis sur elle, je ne reçus que cette réponse :

— Curieux !… Êtes-vous content de moi ?

— Enchanté, ravi…

— Eh bien, contentez-vous pour le moment de cela. Du reste, si vous retournez demain chez votre ami, j’y serai.

Et nous nous quittâmes sur un long baiser.

Ce n’est que plus tard qu’elle me confia sur sa vie quelques détails dont la relation serait superflue et indiscrète. Je dirai seulement à mes lectrices que quelques-unes d’entre elles, et des mieux placées, ont pu la rencontrer, lui causer même, dans certaines réceptions où la position de son mari lui donnait libre accès, sans se douter que, même alors, elle commettait déjà en secret des choses à leur faire dresser les cheveux sur la tête, ou mettre le doigt entre leurs cuisses, en s’imaginant être à sa place. — Depuis sa séparation, elle se consolait en usant de sa liberté recouvrée pour fréquenter des réceptions d’un genre plus intime et offrant des distractions plus à son goût.

— J’aime mieux me déshabiller pour commettre des indécences, disait-elle en riant, que m’habiller pour aller en soirée…

Le lendemain, nous nous rencontrâmes de nouveau chez mon ami occupé à tirer ses épreuves. On l’aidait et c’était un piquant ouvrage que celui-là. Ma compagne maniait les images où elle était représentée dans toutes les postures que l’on sait et assaisonnait son travail de remarques sur la plus ou moins bonne venue de nos organes amoureux…

— Je ne peux pas dire que ce n’est pas moi, dit-elle en me montrant une épreuve où l’on voyait les lèvres de son beau con former anneau autour de mon membre…

Elle s’était mise à notre disposition dans le cas où une épreuve mal venue eût nécessité une nouvelle pose ; mais toutes étaient on ne peut mieux réussies. L’artiste nous en remit une de chaque pose et j’en formai pour ma part un petit musée secret dont la vue régala plus d’une fois les jolis yeux de dames, toutes disposées à reproduire en nature ce qu’elles prenaient plaisir à contempler non sans rougir et sans me presser de questions au sujet de ce que l’on ressentait en posant ainsi devant un objectif.

Le soir amena pour ma jolie compagne et moi une nouvelle suite d’orgies amoureuses commencées dans un cabinet particulier où nous fîmes mille folies, entre autres celle de lui mettre un bonbon dans le con et d’aller l’y chercher avec ma langue, ce dont elle m’offrit la réciproque en léchant de sa langue rose mon vit qu’elle avait enduit de crème à la vanille… Jamais je n’avais vu une femme apporter tant d’intelligence, tant de grâce à pratiquer les cochonneries les plus raffinées, et cela sans avoir l’air d’y toucher.

Le lendemain matin, je me trouvais au lit avec elle, repassant en mon esprit toutes les jouissances de ces deux jours. Était-ce un rêve ?… Ce qui n’en était certes pas un, c’était cette bouche que je baisais, ces tétons sur lesquels ma main s’arrondissait, ce con où je glissais un doigt, en un mot, cette délicieuse femme aux chairs fermes et parfumées que mon baiser venait de réveiller et qui me livrait en souriant son corps.

Elle me le livrait ; car ainsi que me l’avait dit mon ami, c’était par vocation qu’elle s’adonnait à la lubricité comme d’autres à la religion. Sa position civile lui permettait de faire de l’art pour l’art. Elle ne refusait pas les cadeaux que lui valaient ses charmes (quelle est la femme qui en refuse ?), mais elle ne les sollicitait jamais, satisfaite d’employer ses appas et sa science de l’amour à faire jouir qui lui plaisait et d’en recevoir la réciprocité, confiante dans la galanterie de l’amant qu’elle honorait de ses faveurs.

Ce fut à ce délicieux échange de sensations que nous dûmes de passer ensemble de charmants instants, n’ayant en vue que les plaisirs de la chair, excitant notre concupiscence par mille inventions lubriques et la satisfaisant par tous les moyens imaginables, sans nous astreindre du reste à une fidélité absorbante, qui n’était nullement dans notre caractère, et qui nous eût en outre privés des plaisirs de haut goût que nous réservait une autre séance dans l’atelier de mon ami.

Après avoir posé dans quelques scènes charmantes de tribaderie avec une amie de l’artiste, ma compagne voulut elle-même me photographier en train de baiser la susdite amie ; ce qui réduisait à néant toute objection quand elle posa à son tour enfilée par l’artiste et que je fus chargé de mettre au point sur la glace dépolie le gracieux groupe qu’ils formaient. La tête sous le voile noir, la main sur la vis de la crémaillère, j’éprouvais une étrange sensation à contempler l’image lubrique dont tous les détails m’apparaissaient nettement, à voir ce con que je connaissais si bien et dont je pouvais alors compter les poils, occupé, comme il l’avait été par moi, par un vit nerveux marbré de veines bleues…

Mais le récit de cette séance mériterait un volume comme celui qu’on vient de lire. Si les lecteurs y ont pris quelque plaisir, si les lectrices ne craignent pas de voir encore leur pudeur mise à l’épreuve, nous leur réserverons la description de cette lascive séance dont le programme vient de leur être brièvement donné.


FIN