L. Hachette et Cie (p. 203-204).

LXXIII

DERNIERS ACTES ET DERNIÈRES RECOMMANDATIONS
DE MOÏSE

(Même année, 1357 ans avant J.-C.)



Moïse distribua ensuite les terres qui n’avaient plus d’habitants entre ceux des Israélites qui en voulurent, et il dit : « Ceux qui veulent combattre pour détruire les habitants de la Terre promise passeront le fleuve du Jourdain avec leurs armes. Ceux qui veulent vivre en paix bâtiront des maisons et des villes de ce côté-ci du fleuve et s’y établiront. »

Il dit ensuite aux guerriers : « Quand vous aurez passé le fleuve du Jourdain pour entrer dans la Terre promise, le Seigneur vous ordonne d’exterminer tous les habitants, hommes, femmes et enfants, de briser toutes leurs idoles et de détruire tous leurs temples. Vous partagerez entre vous tous ce pays de Chanaan, et vous vous y établirez à tout jamais. Si vous n’exécutez pas l’ordre du Seigneur, vous serez punis et vous redeviendrez un peuple conquis et esclave. Quant à ceux des tribus de Ruben, de Gad et à la moitié de la tribu de Manassé, ils ont choisi leur part de ce côté-ci du Jourdain. »

Moïse leur rappela ensuite les grâces dont le Seigneur les avait comblés, leurs nombreuses ingratitudes et leurs révoltes ; il leur rappela les principaux événements de leur sortie d’Égypte, de leurs voyages, de leur vie dans le désert ; il les exhorta à ne jamais oublier ni négliger le culte du Seigneur, à obéir à ses lois, à honorer le grand prêtre, les prêtres et les Lévites, à ne pas se mêler aux adorateurs des faux dieux, à observer la célébration de la Pâque tous les ans, et à étudier, pour les pratiquer, les dix commandements écrits par le Seigneur lui-même sur la table de la loi.

Il leur parla très-longtemps ; enfin, il leur dit qu’il ne pouvait pas porter plus longtemps la charge du commandement ; qu’il était trop âgé, que le Seigneur lui avait annoncé qu’il allait mourir, et qu’il devait remettre le commandement à Josué ; que c’était désormais à Josué que le peuple devait obéir.

Moïse remit donc le droit de commander à Josué en présence de tout le peuple. Ensuite, inspiré par le Saint-Esprit, il écrivit et chanta un très-beau cantique, qu’il laissa au peuple pour qu’il pût le chanter à son tour.