L. Hachette et Cie (p. 387-388).

CLII

LA VEUVE DE SAREPTA

(805 ans avant J.-C.)



Quelque temps après, le torrent commença à se dessécher, parce qu’il ne tombait ni pluie ni rosée du ciel. Alors le Seigneur dit à Élie :

« Va à Sarepta, qui est une ville des Sidoniens ; j’ai commandé à une femme veuve de te nourrir. » Obéissant comme un enfant, Élie, partit aussitôt pour Sarepta ; à l’entrée de la ville, il vit une femme qui ramassait du bois. Il s’approcha d’elle, et, apprenant qu’elle était veuve, il lui dit : « Donnez-moi un peu d’eau dans un vase, que je boive. » Pendant que la femme allait lui en chercher, il lui cria : « Apportez-moi aussi, je vous prie, un peu de pain. »

Elle lui répondit : « Je n’ai pas de pain ; j’ai seulement dans un pot autant de farine qu’il en peut tenir dans le creux de la main, et un peu d’huile dans un petit vase. Je viens ramasser ici du bois pour apprêter à manger à moi et à mon fils, afin que nous mangions et que nous mourions ensuite. »

Élie lui dit : « Ne craignez point. Faites comme vous avez dit ; mais faites pour moi auparavant de ce petit reste de farine un petit pain cuit sous la cendre et apportez-le-moi. Après cela vous en ferez pour vous et pour votre fils.

« Car voici ce qu’a dit le Seigneur Dieu d’Israël : « La farine qui est dans ce pot ne manquera point, l’huile qui est dans ce vase ne diminuera pas, jusqu’au jour auquel le Seigneur fera tomber la pluie sur la terre. »

Cette femme s’en alla donc et fit ce qu’Élie lui avait dit : Élie mangea, et elle aussi avec toute sa maison. Et, depuis ce jour, la farine du petit pot ne diminua pas, l’huile du petit vase ne manqua pas, selon que le Seigneur l’avait prédit par Élie.