L’amour saphique à travers les âges et les êtres/11

(auteur prétendu)
Chez les marchands de nouveautés (Paris) (p. 85-100).

L’Amour saphique, Bandeau de début de chapitre
L’Amour saphique, Bandeau de début de chapitre

XI

LA FEMME ÉTERNELLEMENT FEMME


Il y a des femmes qui, dans l’amour lesbien, sont exactement semblables à ce qu’elles seraient dans l’amour naturel.

Elles sont, vis-à-vis d’un homme ou d’une femme, elles-mêmes éternellement femmes. C’est-à-dire qu’elles gardent, durant l’étreinte, non seulement une attitude passive, mais qu’elles reçoivent les caresses, laissent à leur partenaire l’initiative des attitudes, des jeux divers, subissent avec plaisir la possession vaginale ou autre, et surtout, au point de vue psychologique, qu’elles conservent l’instinctif rôle féminin et ne jouissent qu’en celui-là.

Pour bien comprendre ce que nous venons de dire, ainsi que ce qui suivra, il est nécessaire de définir nettement l’amour naturel.

En somme, si l’on observe de près la nature, l’on se convaincra que l’amour naturel, c’est-à-dire la rencontre sexuelle d’un mâle et d’une femelle, peut se déterminer comme ceci, lorsqu’il s’agit d’êtres absolument normaux :

Un violent désir chez le mâle de vaincre, de soumettre la femelle, par la force, accompagné du souhait, accompli ou non, de blesser, de faire mal, de violenter.

Cet instinct naît chez lui avec l’érection de la verge et ne s’éteint que le coït ayant eu lieu.

Le mâle se satisfait matériellement en introduisant sa verge dans le vagin de la femelle, en faisant pénétrer son sperme dans la matrice ; il se satisfait intellectuellement en dominant, en maîtrisant sa victime, par le fait de sentir la femelle sous lui, livrée à ses désirs, terrifiée, résistante, puis domptée, soumise et, enfin, partageant ses transports.

C’est là, nous le répétons, le plaisir normal du mâle ; mais la civilisation a apporté chez chaque individu des modifications à ce sentiment tout primitif.

Chez la femelle normale, le désir d’être possédée par le mâle, c’est-à-dire l’aspiration de sentir la pénétration de la verge dans l’acte du coït, est accompagné intellectuellement d’un sentiment d’effroi, de vague terreur. Et la volupté, chez elle, naît précisément de la souffrance plus ou moins accentuée de l’étreinte, ainsi que de la sensation d’être vaincue, forcée, meurtrie et violentée par un mâle fort, brutal et victorieux.

C’est là aussi le sentiment normal de la femelle et qui disparaît chez beaucoup de femmes actuelles.

Cependant, chez les hommes et les femmes absolument normaux, ces impulsions primitives demeurent intactes, malgré le vernis que la civilisation a apporté ; ce sont elles qui dominent dans leurs rapports sexuels.

L’homme se plaît à posséder, la femme goûte d’ineffables délices à se laisser violenter.

Or, il peut arriver que la femme très femme, pour une cause ou une autre, malgré ses tendances qui sembleraient devoir la limiter aux relations naturelles, arrive à l’amour lesbien.

En face de sa partenaire femme, elle sera semblable à ce qu’elle serait vis-à-vis d’un homme. Il faudra qu’elle tienne l’unique emploi dont elle est capable ; elle se laissera séduire, prendre ; elle sera la victime joyeuse, tandis que l’autre devra toujours assumer le personnage masculin, la violenter, la vaincre dans une brutalité et une douleur plus ou moins factices.

Cette faculté de rester éternellement femme normale, même dans les étreintes anormales, tient à un fait matériel et à une disposition intellectuelle.

Les femmes qui jouissent plus par la matrice que par le clitoris, sont particulièrement désignées pour jouer le rôle de la femme-femme. Car, c’est précisément l’excitation du clitoris, en réalité une fausse verge, qui permet aux clitoridiennes de varier leurs sensations.

Le caractère de la personne influe également. Une femme coquette, indolente, égoïste, paresseuse, ne conçoit que le rôle passif. Au fond, ce n’est pas une sensuelle, bien qu’elle puisse avoir de vifs élans au moment de la possession.

En général, extérieurement, elle est jolie, ou croit l’être ; elle est, tout au moins gracieuse et très préoccupée de ses charmes extérieurs, de sa toilette. Elle estime plus sa figure, sa silhouette à la mode que son corps proprement dit. Son excitation sensuelle naît surtout de causes extérieures : propos grivois, spectacles lestes, caresses audacieuses, compliments. La sensualité violente, un peu farouche, l’effraie, ainsi que l’obscénité.

Ce qui lui plaît, c’est le vice superficiel.

Il est rare que ce genre de femme n’allie pas l’amour ordinaire à l’amour lesbien. Ou, si elle se refuse à l’homme, ce n’est point par répulsion, mais à cause de considérations secondaires : craintes pour sa réputation, terreur de grossesse, etc.

Avec ses amantes, elle est coquette, elle reçoit et provoque les hommages sans en rendre. Elle accepte, plus ou moins volontiers, les cadeaux, l’argent de sa partenaire, suivant sa position sociale. Elle est persuadée qu’elle fait une grâce en s’accordant.

Du reste, si elle sort de son rôle passif, ce n’est que par complaisance, souvent avec répugnance, et pour répondre aux exigences de sa compagne, lorsque celle-ci n’a pas le tempérament assez franchement masculin pour se contenter des plaisirs pseudo-mâles.

Ce qui la séduit chez l’autre, c’est la volonté, la hardiesse, le chic, le talent, une supériorité quelconque.

Il lui faut admirer celle qui la conquiert et, parfois, un peu la craindre.

Lors des caresses, elle se fait toujours désirer et quelquefois violenter.

Dans les étreintes, elle garde naturellement et préfère la position, les gestes de la femme ordinaire, faisant l’amour avec un homme, sans raffinements spéciaux.

Souvent, il faut à cette sorte de lesbienne l’illusion extérieure masculine chez sa compagne. Cela l’excitera que celle-ci s’habille en homme, porte des cheveux courts, fume, ait des gestes brusques, un parler décidé.

Dans ses tendres appellations, elle lui attribuera un nom, des qualificatifs masculins.

Avec son amante, elle sera coquette, capricieuse, elle jouera exactement le même rôle qu’elle aurait vis-à-vis d’un amant.

Et dans l’étreinte, même si elle se contente de « fricarelles » manuelles et linguales, sans exiger l’usage et l’introduction d’organes virils postiches, elle jouira d’autant plus qu’elle sentira sa partenaire moins semblable à elle-même, plus autoritaire, plus puissante.

La femme-femme garde toujours, plus ou moins, une préoccupation d’esthétique, de grâce. Elle minaude avec le vice.

Elle est d’habitude très « rosse ».

Elle préfère, nous l’avons déjà dit, les raffinements, les gentillesses aux obscénités brutales. C’est la fervente de la gaudriole, de préférence aux sensualités profondes.

Pourtant, ce genre de femme peut être amené à un complet affolement sensuel par la femme très masculine, ayant les désirs mâles et employant des organes factices.

L’amante obtiendra chez sa maîtresse des transports dont un homme ne serait jamais témoin, parce que, vis-à-vis d’une femme, l’autre s’abandonnera plus à ses instincts.

Pour éclairer d’un jour net, et croyons-nous, nouveau, cette question physiologico-pathologique qui, jusqu’à présent, n’a été traitée par aucun auteur dans le vif du sujet, nous allons donner une série d’observations, prises d’après nature, et la crudité nécessaire nous sera pardonnée, car elle est absolument obligatoire.

« Suzette » avait environ trente ans lorsqu’une amie, très masculine, très vicieuse, la persuada d’essayer, en sa compagnie, de l’amour saphique dont, auparavant, elle n’avait point goûté.

Suzette avait des rapports agréables avec son mari et se plaignait, surtout, que celui-ci la délaissât, fatigué d’elle et cherchant autre part des plaisirs plus vifs et variés.

Au fond, elle avait le net désir d’un amant, mais elle gardait un grand souci de sa réputation et se savait très gardée, très surveillée, vivant dans un milieu assez austère. La crainte de se perdre était sa seule sauvegarde de la faute.

Mme B… lui fit la cour, la complimenta, l’entoura, la combla de menus cadeaux et l’enchanta par son élégance, sa supériorité mondaine, son talent très réel de cantatrice, son chic de maîtresse de maison.

Près de cette belle personne, Suzette se sentait toute petite, toute chétive, presque gauche, mais sans en être humiliée, car l’autre mettait tout en hommage à ses pieds.

Après avoir tenté quelques caresses qui, reçues avec quelque émoi, mais sans indignation, lui apprirent que Suzette se livrait virtuellement, Mme B… lui déclara carrément son désir de liaison anormale, lui parla, à mots couverts, des plaisirs qu’elle lui réservait, et n’eut pas de peine à la déterminer à venir essayer de l’amour lesbien dans sa garçonnière.

Ce local n’avait rien de féeriquement luxueux, pourtant il était suffisamment élégant pour enchanter Suzette.

Et rien que l’idée de se trouver en pays défendu, dans un aimoir doublement vicieux, l’émoustillait agréablement.

Cependant, les premières fois, la jeune femme ne goûta point des plaisirs très grands. Elle était surtout prise cérébralement ; elle s’amusait de ces relations plus qu’elle n’en jouissait réellement.

Avec l’habitude, blasée sur le milieu, sur l’acte, elle en vint pourtant à la satisfaction sensuelle que lui apportaient ses étreintes.

Mme B… était le type accompli de la femme que nous étudierons plus loin sous le titre de la femme-mâle ou invertie.

Clitoridienne résolue, ayant le vagin et la matrice absolument morts quant aux sensations voluptueuses, elle entrait en amour, moins par l’attouchement de ses parties sexuelles que par la vue d’un autre être en état passionnel et soumis à son étreinte.

Son procédé était toujours le même.

Elle commençait par manipuler les seins de sa maîtresse, sans déshabiller celle-ci, en farfouillant, avec délices, dans les replis du corsage, de la chemise, s’attaquant, avec une ardeur excitée, aux obstacles du corset. Ensuite, jouissant déjà du désordre de sa victime, d’un geste audacieux, se complaisant aux révoltes, aux protestations de l’autre, elle se livrait à des attaques plus intimes et plus précises.

Cependant, elle ne s’y attardait pas et, renversant la tête de sa compagne sur quelque coussin qui ne lui permît pas de se dérober, elle la baisait sur la bouche, éperdûment, et si longuement que l’autre finissait, éperdue, inquiète, incompréhensive de tant d’ardeur, par sentir une véritable terreur l’envahir.

Et, plus l’autre essayait de se soustraire à sa caresse, à la succion de ses lèvres, à la possession impérieuse de sa langue pénétrant dans la bouche, plus Mme B… goûtait d’inouïes délices. Ses mains maintenant celles de sa maîtresse, sa poitrine l’écrasant, elle la condamnait à l’interminable communion d’un baiser dont l’autre sortait froissée, les lèvres sanglantes, meurtries, toute tremblante d’un effroi irraisonné, se sentant prise, livrée à un être étrange, anormal, dont on ne pourrait prévoir les violences ni les bizarreries.

Suzette, comme tant d’autres, à cet instant, avait une folle envie de fuir, un désarroi absolu, presque une répulsion pour cette singulière amante.

Mais, redevenue tendre, complimenteuse, gaie, polissonne en propos, Mme B… la rassurait et, cessant toutes ses tentatives, la faisait se déshabiller, revêtir une sorte de peignoir transparent, la coiffait, l’arrangeait ainsi qu’une délicieuse poupée, sans que les nudités, peu à peu apparues, lui suggérassent autre chose que des caresses légères, presque chastes.

L’on goûtait avec du champagne, Mme B… sachant qu’une légère griserie est nécessaire aux natures qui ne sont pas vraiment sensuelles naturellement.

Ensuite, Mme B… menait Suzette au lit et elle-même soudain, écartant son peignoir, montrait à sa compagne les organes masculins qu’elle portait assez habilement attachés, et les attaches dissimulées par un caleçon, pour faire illusion.

Alors elle forçait l’autre, pour augmenter son émoi, à toucher cette verge ; elle l’en caressait partout. Enfin, se laissant aller à ses impulsions, elle renversait son amie, la couvrait de baisers, de morsures et la possédait dix fois, vingt fois, sans pitié, sans ménagement, avec une violence qui, d’abord, effrayait Suzette, puis lui communiquait un indicible délire.

Peu à peu, Suzette avait pris un tel goût à ces séances qu’elle négligeait tout pour les provoquer et les faire durer. Des journées entières se passaient pour les deux femmes en jeux vicieux. Suzette appelait Mme B… du prénom de son mari, lui adressant les discours les plus fous, les plus libertins, se complaisant en des attouchements de la fausse virilité de son amie et des caresses sexuelles les plus hardies.

Jamais, pendant leurs relations, Suzette ne vit le sexe réel de Mme B… ; jamais elle ne caressa même le clitoris de celle-ci. Et, toutes les jouissances aiguës de la dame initiatrice venaient de l’acte de réduire, de posséder sa compagne au moyen de ses organes postiches dont le va-et-vient dans l’intimité de Suzette lui mettait du feu dans le sang.

Suzette en était arrivée à l’illusion complète, c’était le sexe masculin qu’elle adorait en son amie, et ses extases et ses audaces étaient d’autant plus sincères, elle s’y abandonnait d’autant plus qu’auprès de Mme B… elle n’avait à redouter aucun des périls qui empoisonnent pour la femme les meilleures voluptés.

Même lorsque l’amante ne se sert pas de verge pour contenter les désirs de sa maîtresse, celle-ci peut garder le rôle de femme et subir les caresses plus qu’elle n’en donne.

« Denise » et « Laurence » s’aimaient et fréquemment se caressaient. Chacune d’elles, dans leurs étreintes, avait la main au sexe de sa compagne et, par ses gestes, provoquait le bienheureux spasme.

Cependant Laurence demeurait l’homme. C’était elle qui cherchait la bouche de Denise, elle qui sollicitait la caresse, commençait par énerver sa compagne. Et Denise accomplissait plutôt distraitement le geste d’amour, toute à la sensation qu’elle recevait et ne goûtant nulle joie à celle qu’elle causait.

Car c’est là le caractère distinctif de la femme-femme. Elle est indifférente sexuellement au plaisir qu’elle procure. La femme normale jouit passivement, soit par le clitoris ou par le vagin.

Si ses amantes l’amènent à des caresses, elle le fera par obéissance, souvent sans répugnance ; mais celles-ci la laissent froide ; elle ne s’excite pas à procurer du plaisir.

Il y a une nuance pourtant, à laquelle beaucoup se tromperont.

Prenons Suzette pour exemple.

Lorsque tout à fait familiarisée avec l’amour de Mme B…, elle en vint à contempler, à manier et à caresser la verge fausse de son amante, son plaisir était sincère.

Mais ce plaisir demeurait purement égoïste.

La vue, le toucher d’un organe sexuel qui lui faisait une complète illusion, la troublait, lui faisait éprouver une sorte de jouissance anticipée sur l’instant où son sexe serait pénétré par cet organe mâle. L’idée de la jouissance que ses attouchements, ses regards, ses caresses pouvaient faire éprouver au porteur de cette verge n’entrait point dans son esprit.

Quand elle sentait Mme B… frémissante, pantelante, sur elle, lorsque ses baisers et ses manipulations l’écrasaient, la brisaient, l’émotion de l’autre ne l’excitait point : elle était toute à sa sensation personnelle faite d’effroi et de désir passionné d’éprouver une terreur encore plus intense, de souffrir et d’être obligée de souffrir davantage.

Elle était absolument incapable de vibrer passionnellement autrement.

Une autre femme, également très femme, avait dans ses relations avec des hommes, une peur terrible des grossesses. Cependant, l’idée de la conception ne pouvait, pour elle, se séparer de l’acte sexuel. Et, ayant noué des relations saphiques avec une amie, non seulement elle exigeait l’emploi d’un instrument d’imposantes proportions, mais elle ne jouissait que si l’autre la possédait complètement, simulait fidèlement les gestes de l’homme au moment de l’émission du sperme ; tandis qu’elle-même suppliait qu’on l’épargnât, criait : « Retire-toi, ne me fais pas d’enfant ! » et autres injonctions désolées.

Après ce coït, elle ne manquait jamais de simuler une injection préservatrice.

Devant ces faits, ces détails, on est conduit à se demander quelle est la part du vice pur et de la monomanie dans le cerveau de celle qui se livre à ces sortes de comédies où le burlesque se mêle à l’obscène.

Évidemment, la femme qui peut imaginer sans honte, sans dégoût, sans se prendre elle-même en mépris, des scènes de lubricité aussi révoltantes que grotesques, ne possède pas une intelligence parfaitement équilibrée. C’est une détraquée, une demi-malade, capable de se créer des espèces d’hallucinations dans lesquelles elle vit une existence de rêve dont, ensuite, elle a conscience comme, au réveil, l’on se souvient de ce qui vous hanta durant le sommeil.

Si l’on examine la femme-femme qui use de l’amour lesbien, l’on constatera que c’est une dévoyée, une inconsciente plutôt qu’une anormale résolue.

Dans les relations saphiques, elle tâche d’oublier ou elle oublie réellement le sexe de son partenaire ; elle cherche et trouve les mêmes joies qu’elle goûterait avec un homme. Son sexe demeure intact.

Si elle aime lesbiennement, c’est la plupart du temps parce que son mari la déçoit, qu’elle redoute de prendre un amant ou que ses amants n’ont pas plus répondu à son attente que son mari.

C’est fort souvent aussi faute de mieux, parce qu’elle a peur de devenir enceinte et que les précautions nécessaires pour éviter les grossesses lui déplaisent et la fatiguent.

Beaucoup de femmes-femmes sont des lesbiennes sentimentales. Nous approfondirons leurs sentiments et leurs sensations dans un chapitre spécial et ne voulons pas anticiper ici sur ce sujet.

La femme-femme est indispensable pour la volupté de la femme-mâle ; mais elle déçoit celle qui a le tempérament hermaphrodite et souhaite de partager ses sensations multiples avec sa compagne.

Lorsque la femme-femme n’est pas franchement sentimentale, c’est un être particulièrement égoïste et rosse ; néanmoins, c’est un bon instrument de plaisir pour la femme uniquement sensuelle et qui lui demande juste ce qu’elle peut donner.

En résumé, c’est la créature la moins sympathique qui puisse être, et celle pour laquelle l’on se sent la moindre indulgence. Ce n’est point une invertie, c’est-à-dire une créature dont le tempérament tout-puissant la jette hors des voies naturelles malgré elle ; elle n’est point assez dépourvue de bon sens et de jugement pour que l’on éprouve la pitié qu’inspire l’aliénée, et les mobiles qui la poussent sont aussi mesquins que répugnants.

Nous avons dit tout à l’heure que c’était une demi-malade ; mais ceci n’est pas une circonstance atténuante, car, si elle voulait réagir, elle le pourrait et secouerait ce qu’elle accepte ou recherche par égoïsme, veulerie, vanité, et — disons le mot — saleté.


L’Amour saphique, Vignette de fin de chapitre
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