L’Origine des Cons sauvages (éd. 1797)/4

Chez Jean de la Montagne (A Lyon) (p. 23-27).

CHAPITRE II.

De la dimension des cons,
et de leurs diverses ouvertures,
et comme se font
les cons camus.



Nous avons bonifié les cons ; maintenant, pour la plus ample déclaration de ces cons tant solemnels, pour autant qu’il en est de plusieurs volumes, c’est assavoir que les uns, ont l’ouverture longue, les autres de moyenne longueur, et les autres par l’entrée quasi ronde, en la plus haute région. Et de cette derniere sorte, la plus commune opinion des docteurs est, que ce sont de celles qui, de leur jeunesse, se sont laissées courtoisement parforcer debout, et ont longuement continué ces douces allarmes en cette sorte, dont est advenu par succession de temps, que par icelle agréable continuation, et quelque longueur qu’il y eût en leur fendasse, cette assiduité de combattre debout, à réduit la longueur en rotondité. Puis quand c’est venu que loisir leur a esté donné de militer couchées, cette rotondité bien commencée s’est premier réduite en lozange, et puis après finalement en longueur compétente. Et si telles créatures sont de bonne et grassette complexion, et continuent longuement cette copulation d’être, comme il advient souvent ès cours de ces grandes dames, où il se faut occultement dérober derriere les tapisseries. En la fin pour l’assiduité de tant souvent les agiter contre mont, on remonte leurs carnosités connalles, en sorte qu’on fait les cons camus, ressemblant au groing d’un mullet engendré d’un taureau, reservé qu’ils n’ont point d’oreilles, et leurs a-t-on coupées, pour ce que ce sont larrons, qui ont tout plein crocheté et attiré de boudins ; et tels cons bien garnis de leurs mottes, sont cons admirables, jurisdicques, selon les docteurs in Brayeta Juris. D’autres y en a qui sont faits par despit, et se peuvent nommer cons despiteux, oubliés de nature, pour lors bien courroucés ; et n’ont ces cons qu’un méchant petit pertuis, pour, par voye de distillation, purger les reliques de l’impotence féminine : et de ceux-là ne se peut-on aider sans précédente incision, qui est une chose forcée et mal plaisante. Et quoique l’on en dise, si celles qui l’on tel, demeurent longuement sans besogner du mestier de nature ; c’est toujours à recommencer, pour ce que cons artificiels ne sont jamais de telle perfection que les naturels ; d’autant que nature passe l’artifice. Touchant les cons et les moyens, je les remets au chapitre ensuivant.