L’Origine de nos Idees du Sublime et du Beau/PIII XXI

Traduction par E. Lagentie de Lavaïsse.
Pichon et Depierreux (p. 214).

SECTION XXI.
La Laideur.

Ce serait peut-être une sorte de répétition de ce qui précède, que d’insister ici sur la nature de la laideur, car je la crois sous tous les rapports le contraire des qualités qui constituent la beauté. Mais si la laideur est le contraire de la beauté, elle ne l’est pas de la proportion et de la convenance, car une chose peut être fort laide, quoique bien proportionnée et parfaitement convenable à ses fins. Je pense en outre que la laideur sympathise assez avec l’idée du sublime : ce qui ne signifie pas que la laideur soit par elle-même une idée sublime, à moins qu’elle ne se trouve unie à des qualité* capables d’exciter une forte terreur.