Bibliothèque d’éducation et de récréation (p. 251-264).


CHAPITRE XXII

VITTORIO SAUVE SON AMI. — LE SECRET DE LA VIEILLE BIBLE. UN ONCLE D’AMÉRIQUE. — LA DESTINÉE DE VITTORIO.


Le maître des Ravières avait eu raison de compter pour son filleul sur cette bonne étoile des destinées qui est le travail intelligent et opiniâtre. En 1870, trois ans après s’être engagé, Vittorio était sous-lieutenant. Son instruction, aussi parfaite au point de vue des mathématiques que s’il fût sorti de Saint-Cyr, l’avait vite fait remarquer de ses supérieurs, aussi bien que sa conduite sérieuse et son caractère élevé.

À cette époque, Alice, que les Chardet envoyaient d’eux-mêmes passer tous ses hivers à Lyon, chez le docteur Thonnins, avait déjà refusé quatre partis. Dans le secret de son cœur, la jeune fille croyait avoir fait ce sacrifice à un indifférent. En effet, depuis que Vittorio s’était engagé, ses lettres à son parrain et à l’oncle Philibert n’étaient plus accompagnées comme autrefois d’un pli destiné à Alice. Un simple mot de souvenir pour elle, et c’était tout. Les parents admiraient la réserve délicate de leur protégé, là où elle souffrait, elle, de l’ingratitude de Vittorio.

Mais, chez les uns et chez les autres, ces sentiments furent bientôt, pour ainsi dire, relégués au second plan, lorsque les malheurs de la France vinrent émouvoir toutes les âmes françaises. Vittorio fut assez heureux pour avoir des nouvelles de ses amis, car il faisait partie des armées de province mises sous le commandement du général Bourbaki. C’est ainsi qu’il apprit la présence à Paris, pendant le siège, des mobiles chizerots que Paul n’avait pu accompagner, retenu qu’il avait été, au dernier moment, par une maladie assez grave. À peine remis, le jeune homme, qui ne pouvait rejoindre ses compatriotes enfermés dans Paris, s’était engagé dans le premier régiment venu. Il avait payé de sa personne au combat de Nuits, réalisant ainsi son vœu, qui était d’aider à éloigner l’ennemi du pays voisin où vivaient sa sœur, son grand-père, tous les siens.

À partir de ce moment, les communications furent rendues plus rares entre Vittorio et ses amis. Le jeune militaire, qui venait de gagner à la pointe de l’épée sa nomination de lieutenant, suivait alors cette retraite de l’armée de l’Est opérée à travers tant d’incidents douloureux et qui permit à la nation suisse cette œuvre de fraternité dont la France lui restera à jamais reconnaissante.

L’armée se retirait donc ; elle avait enfin gagné la frontière, lorsque le détachement de Vittorio, qui était à l’arrière-garde, s’engagea sur une route ravinée, jonchée çà et là, dans la neige souillée, de corps d’hommes qui s’y étaient couchés mourir, exténués de fatigue et de besoin, parmi pour des cadavres de chevaux.

Le jeune lieutenant relevait le courage abattu de ses soldats. Veillant aux moindres incidents de la retraite, il se tenait ferme sur son cheval, en dépit d’une blessure au bras gauche à laquelle il n’avait pas donné le temps de se


XXII
Un homme en uniforme en soutien un autre sur un champ de bataille.
Un homme en uniforme en soutien un autre sur un champ de bataille.
« tenez-moi bien », dit celui-ci


fermer, étant sorti de l’ambulance avant qu’elle fût guérie, tant il avait à cœur de payer à la France l’hospitalité qu’il en avait reçue. En entrant en Suisse, il s’était dit qu’il avait peut-être à saluer son pays dans ce territoire ami dont il traversait en ce moment les frontières. Saisi d’une immense pitié pour sa patrie d’adoption, il se disait que son cœur tout entier restait à la France, lorsqu’un gémissement parti d’un des bas côtés de la route parvint à ses oreilles, malgré le bruit des caissons d’artillerie roulant péniblement, les frémissements des chevaux surmenés, les cris et les imprécations des artilleurs. Du milieu de ce torrent qui l’emportait, le jeune lieutenant perçut cette plainte. Hélas ! il en avait entendu bien d’autres qu’il avait été impuissant à secourir depuis le début de la guerre ; mais ces accents lui remuèrent tellement le cœur qu’il fit faire un écart à son cheval vers le fossé ; là, mettant pied à terre, il releva dans ses bras un militaire dont la pâle figure lui arracha une exclamation de douleur.

« Tenez-moi bien, dit celui-ci d’une voix faible, je crois que j’ai la tête fracassée et la jambe brisée.

— Paul ! c’est Paul ! » disait Vittorio, qui commanda à ses hommes de faire avancer un cacolet.

Huit jours après, les deux amis étaient installés à Lausanne dans une maison hospitalière, et Paul avait enfin l’aveu du motif qui avait éloigné Vittorio d’Uchizy.

« Voilà la guerre finie, disait à son ami Paul, que les chirurgiens se faisaient fort de guérir en un mois de sa blessure à la tête et du déplacement de la rotule de son genou droit, il te faudra revenir à Uchizy avec moi. Tu as à offrir à ma sœur une situation honorable ; il n’est pas question de fortune entre nous. Ce qui est à nous est à toi. Où pourrait-elle trouver un meilleur mari et qui l’aimât mieux ? Je veux que ce mariage soit mon œuvre, j’y tiens. Puisque tu sais payer tes dettes de reconnaissance, tu dois trouver bon que j’acquitte aussi la mienne. Sans toi, je serais mort comme un chien, perdu dans ce fossé, où une bousculade d’artillerie m’avait jeté. Vraiment nous te devons bien le bonheur pour celui que tu nous as donné, à nous.

Je n’ai pas de nom à offrir à ta sœur, » disait Vittorio avec mélancolie.

C’était là le principal entretien des deux amis ; les lettres qui venaient d’Uchizy ne traitaient jamais ce point délicat ; ils s’étonnaient presque de n’en avoir pas reçu depuis longtemps, lorsque, un matin, leur vieille hôtesse entra chez eux et remit un pli au jeune lieutenant en lui disant :

« Vous allez être content, lieutenant Demaisy, voici pour vous une lettre de France.

Demaisy ! dit Vittorio, ce n’est pas pour moi.

Ah ! pardon, monsieur, puisqu’il y a votre autre nom, Vittorio. »

Le lieutenant ne put douter que la lettre fût pour lui, en reconnaissant que l’adresse était de la main de l’oncle Philibert. Ce fut le cœur battant qu’il la lut à Paul :

« Mon cher Vittorio, écrivait l’oncle Philibert à son ancien élève, je remets au temps où nous serons réunis de te dire tout ce que j’ai souffert de cœur et d’esprit pendant la funeste période que notre pauvre pays vient de traverser. Je fais trêve pour le moment à ces préoccupations pour venir te remercier, au nom de ma famille, qui est aussi la tienne, de ton dévouement pour notre cher Paul, et pour t’apprendre le mystère que t’a fait entrevoir la suscription de cette lettre. Si tu l’as décachetée sans en regarder l’adresse, interromps ici ta lecture et vois quel nom elle t’attribue. Ce nom est le tien, mon cher enfant, et, comme tu n’es point près de moi pour me faire perdre le fil de mon récit par des questions de toute sorte, j’en vais profiter pour te raconter tout au long comment j’ai découvert ce nom ainsi que le lieu de ta naissance.

« Tu te souviens qu’en partant pour ton régiment, en 1867, tu me prias de garder ta vieille Bible, que tu craignais de perdre dans le capharnaüm d’une caserne et le tohu-bohu des déplacements militaires. Je l’avais placée sur un rayon de ma bibliothèque. Dans un de ces tristes jours pendant lesquels nous avions à trembler pour Paul, pour toi, pour la France, je pris ce livre, me sentant plus triste qu’à l’ordinaire, et je voulus en lire un chapitre. Quel ne fut pas mon étonnement lorsque je m’aperçus que les souris ayant rongé ses deux enveloppes, et sa reliure paraissant tout entière, les deux plats du volume formaient une sorte de boitier. J’ouvris cette gaine et trouvai dans l’intérieur tous les papiers constatant ton identité : ton acte de naissance, l’attestation de ton oncle Théodore Demaisy affirmant qu’il t’avait confié aux soins de Jacques Sauviac avant de s’embarquer pour l’Amérique, et, de plus, l’histoire sommaire de ta famille depuis près de deux cents ans. Les feuillets insérés dans le double fond de ta Bible constituaient ce qu’on nommait autrefois un Livre de Raison, ce qui revient à dire un mémorial de famille ; en effet, j’ai trouvé consignées là les dates des morts, des naissances, des mariages, des achats et des ventes opérés par la famille Demaisy.

« Tu es d’origine française, mon cher enfant ; ainsi c’est pour ta vraie patrie et non pour ton pays d’adoption que lu as souffert et bataillé depuis cinq mois. Les Demaisy sont établis en Savoie depuis 1687, à l’époque où une partie des fabricants français s’expatrièrent et enrichirent de leur industrie les nations voisines de notre pays. Ta famille, aisée d’abord, déclina graduellement, de sorte que ton père et ton oncle ne possédaient qu’un chalet et quelques bestiaux dans le petit village de X… situé au pied des Alpes savoisiennes, qui fut presque détruit par un incendie en 1852.

« Tu n’es donc pas tout à fait Italien, comme me le faisaient supposer les cantiques vénitiens que ta mère te chantait et dont tu t’es toujours souvenu. Mais ta mère était Lombarde. J’aurai à te dire, sur le grand cœur de cette noble femme, des choses qui te rendront fier d’être son fils. J’ai appris ces détails du curé de X…, car je reviens de faire un pèlerinage à ton berceau natal. J’y ai prié sur la tombe des tiens et j’ai su de la bouche du vénérable curé les circonstances de la catastrophe qui a décimé le village et t’a enlevé tes chers parents.

« On n’a plus jamais entendu parler en Savoie de ton oncle Théodore Demaisy ; mais, cher enfant, n’as-tu pas en nous une famille ?

« Je serai plus explicite sur tous ces faits qui t’intéressent à ton retour, qui ne saurait larder. Nous t’attendons le plus tôt possible. Ton parrain me charge de te dire qu’il te commande d’accompagner Paul ici. Tu sais que ce mot un ordre sans appel possible aux Ravières. À ce propos, j’aborde un sujet que je n’ai jamais effleuré avec toi, bien qu’il m’en coûtât de voir se glisser une fatale réserve dans notre mutuelle affection ; mais je le fais, toujours par l’ordre de mon père, et d’abondance de cœur pour ma part.

« Nous savons tous par quel motif délicat tu as pris du service. S’il n’avait tenu qu’à moi dès ce temps-là !… Mais passons. J’ai donc à t’apprendre que ton parrain n’a plus rien à te refuser, quoi que tu lui demandes, et que tante Catherine et Alice se joignent à moi pour t’attendre avec la plus vive impatience. « Philibert CHARDET. »

Au bas de cette lettre, Alice avait mis ces quatre mots : « Reviens, mon cher Vittorio. » La phrase était terminée par la grosse écriture de Claude Chardet, qui avait ajouté : « Pour notre bonheur à tous. »

« Non, vraiment, disait quinze jours après Vittorio à l’oncle Philibert, qui était allé chercher ses deux élèves à Lausanne et qui les ramenait à Uchizy, je ne sais ce qui pourrait ajouter quelque chose à mon bonheur. Il me semble que je fais un rêve ; je ne puis me figurer que je vais revoir les Ravières et tous ceux que j’aime. Non, personne ni rien au monde ne saurait ajouter à ma joie. »

Vittorio parlait là en être reconnaissant des bienfaits de la destinée, et capable de les apprécier, pour avoir su ce que sont les revers ; mais, avant la fin du voyage, cette sorte de défi qu’il portait au sort fut relevé et gagné par cette bizarrerie des coïncidences qu’on nomme le hasard.

Comme ils attendaient à Mâcon la correspondance du train qui devait les conduire à Uchizy, Paul remarqua un homme d’une soixantaine d’années, vêtu d’étoffes anglaises, qui parcourait la gare d’un air affairé en prenant des informations de tout côté.

« Voilà un touriste, dit-il à Vittorio, qui vient visiter la France en curieux. Je n’aime pas à voir des étrangers chez nous dans ces tristes moments.

Mais celui-ci a une physionomie excellente, répondit Vittorio, et il n’a rien de la raideur anglaise. Tiens ! le voilà qui parle le premier à l’oncle Philibert. ».

En effet, l’étranger, qui venait de prendre son billet immédiatement après Philibert Chardet, avait abordé celui-ci avec beaucoup de politesse pour lui demander des indications sur la gare d’Uchizy, où il se rendait sans connaitre le village, et parce qu’il avait entendu l’oncle Philibert demander trois billets pour cette destination.

« La gare était-elle loin du village, et dans ce cas trouverait-il des omnibus ?

— La gare est à deux kilomètres d’Uchizy, répondit l’oncle Philibert au moment où il se rapprochait de ses deux élèves. Si la course est trop longue pour vous, je me ferai un plaisir de vous offrir une place dans ma voiture, qui viendra au-devant de moi. »

L’entrée en connaissance étant faite par cette politesse, l’étranger monta dans la même voiture que les Chizerots, et la causerie commença par les généralités en usage entre personnes étrangères les unes aux autres. L’Anglais, qui s’exprimait avec la plus grande facilité en français et sans nul accent, paraissait préoccupé, indécis. Il finit cependant par vaincre une hésitation qui coupait ses phrases à toute minute, pour dire à l’oncle Philibert :

« Pousserez-vous l’obligeance, monsieur, jusqu’à me dire si j’ai chance de trouver à Uchizy la famille Chardet des Ravières ? Est-elle restée dans ses foyers pendant cette guerre qui les a menacés de si près ?

— Oui, monsieur, répondit maître Philibert, et le hasard vous sert à merveille : je suis le fils de Claude Chardet. » L’étranger tressaillit, regarda tour à tour Paul et Vittorio avec une angoisse extraordinaire et reprit en balbutiant :

« Et ces jeunes gens, dont le costume militaire prouve qu’ils ont fait leur devoir envers leur pays, sont-ils tous deux vos fils ?

— Tous les deux mes enfants, » reprit Philibert Chardet en mettant la main sur l’épaule de Vittorio par un geste paternel.

L’étranger soupira, s’agita dans son coin.

« Puisque le hasard m’a fait vous rencontrer, monsieur, dit-il, je n’attendrai pas d’être à Uchizy pour vous prier de me tirer de peine. Je viens de loin, de très loin pour voir M. Claude Chardet et savoir s’il a encore chez lui un enfant…

– Ah ! vous êtes mon oncle ! » s’écria Vittorio en se jetant dans les bras de l’étranger.

Ce fut dans le wagon, où, par bonheur, ils étaient seuls, une scène délicieusement confuse. Les embrassements, les poignées de mains se croisaient, et ce ne fut qu’entre la station de Pont-de-Vaux et celle d’Uchizy que M. Théodore Demaisy put expliquer comment il était resté tant de temps sans faire parler de lui.

Après avoir passé quelques années avec sa famille dans l’Amérique du Sud, où ils avaient été enrôlés dans une compagnie de Saladeros[1], ils n’avaient été libres de leurs engagements à l’égard de cette rude existence qu’en 1867. Munis de quelques économies trop faibles pour leur permettre de l’aisance en Savoie, ils s’étaient rendus en Pensylvanie, où ils étaient devenus concessionnaires d’un terrain montagneux. Ils avaient établi là une ferme ; mais la mal’aria des défrichements avait fait périr tous les membres de la famille, et, comme par une ironie du sort, dès que M. Théodore Demaisy s’était trouvé seul, désespéré de tant de pertes, on avait découvert sur son terrain une source de pétrole, qui, du jour au lendemain, l’enrichit.

Pressé de fuir un pays qui ne lui rappelait que des douleurs, ne se rattachant à la vie que par l’espoir d’être utile au neveu qu’il avait confié à Jacques Sauviac, M. Demaisy avait vendu sa ferme bien au-dessous de sa valeur, c’est-à-dire 200,000 francs. Arrivé en France, il avait couru à Mozat, d’où la veuve Sauviac le renvoyait à Uchizy.

Paul et l’oncle Philibert durent répliquer à ce récit par un autre qui apprenait à M. Demaisy tout ce qui s’était passé aux Ravières depuis douze ans.

Après avoir exprimé sa reconnaissance aux Chardet, M. Demaisy ajouta :

« Je vois bien que je devrai me fixer dans ce pays-ci, car il y aurait ingratitude noire à éloigner de vous mon neveu. Je tâcherai de trouver à acheter une propriété dans votre commune.

— Ce sera facile, dit l’oncle Philibert, qui pensa seulement alors à raconter à ses élèves que la famille Courot était obligée de se retirer dans son domaine de Chardonnay, parce que les dettes faites par Pétrus et sa mauvaise conduite avaient ébranlé la fortune de son père. Celui-ci avait même été obligé d’expatrier son fils, de peur de le voir s’abaisser jusqu’à des actions déshonorantes.

— Et nous prendrons avec nous Jean-Louis, qui a été amputé d’un bras pendant le siège de Paris, dit Vittorio.

— Nous prendrons toute la famille du sabotier, dit M. Demaisy. On n’est jamais trop de braves gens ensemble, et l’on doit l’hospitalité à qui a su l’offrir. »

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L’arrivée du train à Uchizy mit un terme à ces projets, et, pendant un quart d’heure, les baisers s’échangèrent sans que les gens des Ravières remarquassent M. Demaisy. Il se tenait discrètement à l’écart, afin de ne pas troubler, par le voisinage d’une figure inconnue, les premières effusions d’une arrivée.

Enfin Vittorio, qui passait des bras de tante Catherine dans ceux de son parrain et qui savait garder tout ce temps-là dans une de ses mains la main d’Alice, songea qu’il avait à présenter son oncle ; mais, au même moment, Paul Thonnins était allé prendre M. Demaisy par le bras, et il le conduisait vers Claude Chardet auquel il dit :

« Grand-père, croyez-vous aux oncles d’Amérique ? Eh bien, en voici un.

— Qui n’est pas un oncle d’Amérique selon la vieille tradition, ajouta celui-ci en serrant la main de Claude Chardet. Ceux-là amenaient, par leur présence et la puissance de leur fortune, des dénouements heureux, et je n’aurai, moi, qu’à remplir le rôle d’un parent reconnaissant, puisque mon neveu tient tout de votre bonté.

— De mes bontés ! non pas, monsieur, répliqua le maître des Ravières en passant le bras autour du cou de son filleul ; non pas, s’il vous plait, et je le dis sans modestie, avec fierté, bien au contraire. Vittorio doit tout à lui-même, à ses qualités, à son caractère. Ce n’est pas sans profit que le brave Sauviac lui a répété si souvent :

« Vittorio, chacun de nous fait sa destinée ici-bas. »

  1. Hommes qui conduisent, gardent et abattent les troupeaux dans les pampas.