L’Ombre des roses/J’ai penché ma figure


III



J’ai penché ma figure sur les roses fanées,
Ce soir, devant la glace — et par toute la nuit
L’odeur des roses mortes et la lampe allumée
Versent le doux vertige et les mélancolies…
Je suis pur, je suis triste, je pense à toi que j’aime,
J’ai de grands souvenirs et de folles étreintes
Pour ce bouquet flétri, dans mes deux mains pressé.
Oh ! je n’ai pas sommeil, et c’est une agonie
De souhaiter, si tard, l’orgue de Barbarie
Ou n’importe quel chant qui serait vague et tendre…
Et je meurs de ta voix que je ne puis entendre.