Victor Palmé (p. 49-61).

CHAPITRE V

Le Cimetière de la Madeleine
Les faux dauphins.




Il y a des gens qui ne veulent pas être convaincus, et on aura beau leur démontrer jusqu’à l’évidence la mort du fils de Louis XVI au Temple ; ils ne se rendront pas. Ils sont incurables !

C’est à ces récalcitrants que je m’adresse, et je leur tiens ce discours : Il faut s’incliner devant votre parti-pris. Mais, parce que vous croyez à l’évasion du Dauphin, irez-vous aux Naundorff, et proclamerez-vous Charles XI roi de France ? Vous formez ce projet, sans doute. Attendez. Il n’y a pas que Naundorff qui ait revendiqué la succession de Louis XVI ; Naundorff eut de nombreux compétiteurs, et, comme ces compétiteurs racontaient, avec quelques variantes légères dans les détails, la même histoire insensée, chacun d’eux mérite vos suffrages. Je vais les faire défiler sous vos yeux, non pas tous, ce serait trop long, – il y en eut bien trente ! – mais seulement ceux qui firent du bruit : une quinzaine.

Ce sera ma réponse à une objection tellement absurde, que je n’avais pas voulu tout d’abord m’y arrêter. Il faut cependant que j’en dise un mot, plusieurs personnes me l’adressant, avec l’idée mal dissimulée qu’elles vont me mettre dans un embarras pénible. Elles ont l’air d’avoir écrit en se disant, le sourire du triomphe sur les lèvres : « Comment parera-t-il ce coup droit ? » Le voici, leur coup droit : « Non, monsieur, Naundorff ne fut pas un imposteur ; j’en ai la conviction. Veuillez réfléchir en effet : se donner pour Louis XVII, jouer, durant treize années, ce rôle, et le jouer si bien qu’on réunisse autour de soi un grand nombre de partisans, croyez-vous que cette abominable imposture soit une imposture facile, vraisemblable, admissible ? À mon avis, certainement, Naundorff n’aurait jamais eu, d’abord, l’idée de se dire Louis XVII, ensuite l’audace de mettre à exécution cette idée, s’il n’avait pas été vraiment le duc de Normandie ! » J’ai reçu plusieurs lettres écrites dans ces termes, ou à peu près ! Telle est la puissante logique des partisans de Naundorff !

Ils vont voir que, par malheur pour ce prodigieux raisonnement, Guillaume Naundorff n’a pas été seul à jouer le rôle en question. Il s’est trouvé d’autres aventuriers qui l’ont rempli avec le même aplomb, la même constance, et, parfois, avec un meilleur succès. L’un d’eux, généralement appelé Richemont, a causé plus de tapage, a réuni une cour plus choisie et plus nombreuse, en effet, que n’importe lequel de ses rivaux. Comme il est difficile de croire qu’il y ait eu trente vrais Louis XVII, la conclusion qui s’impose, c’est qu’il y en eut de faux. S’il y en eut de faux, on doit alors reconnaître que l’abominable imposture en question a pu se produire.

Je vais donc présenter les compétiteurs de Naundorff. Imitant M. de La Sicotière, à qui j’emprunte les éléments de ce chapitre et du chapitre VI, je suivrai l’ordre le plus simple, l’ordre chronologique, sauf en ce qui concerne Richemont ; l’importance que ce dernier sut acquérir me faisant une obligation de lui consacrer une place à part, je le réserve pour la fin du défilé.

Après la mort du vrai, les faux Louis XVII ne se firent pas attendre. « Plusieurs individus, raconte M. de La Sicotière, cherchaient déjà, entre 1795 et 1800, à exploiter à leur profit l’évasion supposée et à se faire passer pour le Dauphin, mais discrètement, à huis clos pour ainsi dire, et sans même que l’histoire ait retenu leurs noms. »

Ces imposteurs, qui ne dirent pas leurs noms et qu’on n’a point revus, ne pouvaient guère être pris au sérieux, du reste. Aux plus crédules, faut-il encore au moins fournir une explication quelconque. Plausible ou non, c’est un détail secondaire ; les dupes afflueront toujours. Mais, sans explication, point de dupes ! Or, les premiers faux dauphins n’avaient pas d’histoire, plus ou moins grotesque, à raconter, pas d’explication, plus ou moins stupéfiante, à fournir. L’essentiel leur manquait. Un auteur oublié maintenant, Regnault-Warin, allait venir au secours de ceux qui avaient attendu un peu pour entrer dans cette carrière, et, sans avoir, d’ailleurs, prévu ce résultat, leur donner l’explication et l’histoire, en faisant paraître un ouvrage « tout mouillé de larmes, tout gonflé de métaphores et d’absurdes imaginations », bref, dans le goût de l’époque. C’est de ce livre, inventé depuis le premier mot jusqu’au dernier, et présenté comme un roman par Regnault-Warin, rempli d’erreurs géographiques et historiques, de contradictions, d’invraisemblances, que tous les individus qui vont défiler ont tiré leurs boniments. Richemont n’y a pas manqué, et Naundorff, comme les autres, l’a copié avec une exactitude presque absolue. Je dis « presque absolue », parce qu’ils ont tous modifié la fin, l’auteur faisant mourir son héros quelques mois après qu’il s’est échappé.

Il me semble que je dois donner une idée de ce livre :

Le Cimetière de la Madeleine se compose, écrit l’historien des faux Louis XVII, « d’une série d’entretiens nocturnes, dans l’enceinte du cimetière de ce nom, entre l’auteur et l’abbé Edgeworth de Firmont, le saint et courageux prêtre qui avait assisté Louis XVI... C’est une romance sur la Rose et le Lys, imprudemment chantée par l’abbé, qui fait découvrir à son interlocuteur l’asile de ses méditations solitaires... ».

« Edgeworth raconte d’abord les premiers événements de la Révolution et le séjour de la famille royale au Temple... Le tout est entremêlé de l’amour du jeune Fitz Aland, son élève, pour Marie-Thérèse (depuis duchesse d’Angoulême), de Toulan pour la reine, de déguisements et d’intrigues, etc. Mais bientôt Edgeworth se lasse de raconter, et ce sont des pièces soi-disant authentiques qu’il communique à son interlocuteur : Rapport de Manuel sur une prétendue négociation avec le roi de Prusse ; Mémorial des derniers jours de Louis XVI, extrait des Tablettes de Malesherbes ; Manuscrit de Marie-Antoinette, où elle retrace notamment la cérémonie mystérieuse du sacre du jeune Dauphin dans la tour du Temple ; Testament, absolument apocryphe, de Marie-Antoinette... ; Journal de Desault... Ce prétendu journal n’est qu’une peinture très boursouflée des soins et des agréments dont le jeune prince aurait été entouré dans les derniers temps de sa captivité. Il aurait conçu une très vive affection pour un élève du nom de Cyprien qui accompagnait Desault dans ses visites. Cyprien était lui-même fort lié avec un nommé Felzac, « jeune homme d’environ vingt-cinq ans, d’une physionomie remarquable par son originalité », se disant aussi étudiant en médecine. »

J’arrête la citation. Ne le pressentez-vous point ? Ce Felzac n’est pas un étudiant en médecine, mais un émissaire de Charette. Charette l’a envoyé à Paris pour faire sortir le Dauphin du Temple. Felzac est un rusé. Il trompe Desault, joue Cyprien, se lie avec les commissaires, se rend l’ami des gardiens. Bref, il s’introduit dans la prison. Une fois là, il ne temporise pas. Le second émissaire de Charette (car il y a un second émissaire, mais l’auteur n’en dit point le nom) « s’est procuré, en semant beaucoup d’argent, un jeune orphelin, de l’âge, à peu près de la taille et de la couleur du Dauphin ; ils ont versé dans sa boisson de l’opium... et l’ont inséré dans le corps creux d’un cheval de bois, destiné aux délassements du prince ». Ce cheval, renouvelé des Grecs comme le jeu de l’oie, est amené jusqu’auprès de Louis XVII. Là, on entr’ouvre le noble coursier, qui devait être d’une assez jolie taille, on retire l’orphelin, on le remplace par l’enfant royal, puis on referme la bête. Cette opération n’a point souffert de difficultés. Felzac prend alors le cheval sous son bras, passe devant les gardiens, les commissaires, tout le personnel enfin, et sort tranquillement du Temple. Une fois dehors, on met le précieux animal au galop... dans une voiture, et en route pour la Bretagne !

Après diverses péripéties, on arrive à Fontenai[sic], que l’auteur place en Bretagne et à soixante lieues seulement de Paris ! L’armée de Charette, qui n’occupait plus cette place depuis deux ans, s’y trouve tout de même par la volonté de Regnault-Warin ; elle accueille le prince à bras ouverts. Charette, suivi de ses officiers, « vient recevoir le jeune roi et déposer aux pieds de Sa Majesté le glaive tiré pour sa querelle ». Louis prend « ce fer, s’empresse de le remettre au fourreau et dit avec autant de grâce que de sensibilité : Je l’aime mieux là ! ».

Mais, hélas ! le lendemain, des émissaires de la Convention se présentent. Ils viennent traiter de la paix. Il s’agit de la paix de La Jaunaye, signée en février 1795, c’est-à-dire quatre mois avant l’époque où l’auteur place son récit ; seulement ces détails ne gênent ni Regnault-Warin, ni les Hervagault, les Richemont, les Naundorff, etc. La première chose que demandent les émissaires, c’est qu’on leur remette le Dauphin. Grand, noble et généreux, Charette s’indigne. Honte ! son état-major ne s’indigne pas ! Il est si fatigué de la guerre, que, pour avoir la paix, il consent à livrer Louis XVII. Alors le général fait un « discours à ses officiers afin de les retenir dans le devoir ». C’est ce discours qui est devenu, sous la plume hardie des partisans de tous les faux dauphins, l’une des deux fameuses proclamations de Charette à ses troupes pour leur annoncer l’arrivée du roi, et les exhorter à redoubler de courage. La seconde n’a pas une origine plus sérieuse.

L’éloquence de Charette, soufflée par Regnault-Warin, ne touche pas le cœur de ses officiers. Ils persistent dans leur coupable résolution. Alors le chef vendéen « croit prudent de transporter le prince en Amérique », raconte M. de La Sicotière, résumant le romancier.


{{g| « Une corvette est frétée à cette intention, sous pavillon danois. Le Dauphin y est embarqué. Mais elle est bientôt attaquée et prise par une frégate républicaine. Le Dauphin est reconnu, emprisonné de nouveau et la douleur qu’il ressent lui donne une fièvre ardente. Le malheureux, au bout de trente-six heures d’un délire effrayant, expire au milieu de ses transports. »|2}}


Telle est l’œuvre de Warin.

Le premier qui en profita fut Hervagault. Ce jeune homme avait la manie de s’attribuer une illustre origine. « Fils d’un petit tailleur de Saint-Lô, à l’âge de quatorze ans, il avait déserté la boutique de son père pour courir le monde. » Il se donnait, soit pour un Montmorency, soit pour un Monaco, soit pour un Longueville. Emprisonné une première fois à Châlons, en 1798, il le fut bientôt une seconde fois, à Vire. Là, dit M. de La Sicotière, on lui prêta l’ouvrage de Regnault-Warin, qui venait de paraître.


{{g| « L’étude attentive de ce roman lui suggéra l’idée de s’en approprier les principaux détails et de se faire passer définitivement pour le Dauphin. C’est en Champagne qu’il revint chercher des dupes. Elles s’offrirent d’elles-mêmes. À Châlons, à Vitry, le prétendu Dauphin trouva moyen de se former une petite cour de serviteurs, dont la plupart, même ceux qu’il avait dépouillés, lui restèrent fidèles jusqu’à sa comparution devant la police correctionnelle..., et même au-delà. Dans le nombre brillaient : un M. de Bournonville, ancien garde du corps ; une dame Saignes, marchande, dont le dévouement excessif fut taxé de complicité et lui valut une condamnation à six mois de prison ; un notaire de Vitry du nom d’Adnet, plusieurs ecclésiastiques, et surtout La Font de Savine, ancien évêque de Viviers, ancien constituant, qui s’était fait le Mentor de ce petit Télémaque. »|2}}


Hervagault avait changé quelque chose, outre le dénouement, au récit de Regnault-Warin. Le cheval de bois lui paraissait trop invraisemblable, il l’avait remplacé par un panier de linge. C’est à lui que revient l’honneur de cette invention. Depuis, panier de linge ou cheval de bois, les faux dauphins ont préféré tantôt l’un, tantôt l’autre ; ils n’ont point trouvé d’autre vêtement de sortie.

Hervagault racontait qu’envoyé sur les ordres de Charette, non pas en Amérique, mais en Angleterre, il avait été reconnu à Londres par beaucoup d’émigrés. Le comte d’Artois, il est vrai, « avait refusé de le secourir » ; en revanche « le roi d’Angleterre lui avait offert un appartement dans son palais ». À Rome, où il s’était rendu ensuite, le Pape l’avait admirablement accueilli, et pour constater lui-même l’identité de l’enfant royal, s’était empressé de lui appliquer au moyen d’un fer rouge, « à la jambe droite et au bras gauche, deux stigmates ou signes, l’un représentant les armes de France, avec les initiales de son nom, l’autre composé de lettres qui formaient les mots : Vive le roi ! L’acte de cette consécration avait été signé par vingt cardinaux qui en avaient été les témoins, et déposé aux Archives du Pape. De Rome, le Dauphin était allé en Espagne, où la duchesse d’Orléans l’avait accueilli favorablement ». Etc., etc., etc.

Plus tard, dans le procès qu’on lui fit à Vitry, « sous la prévention d’escroquerie, d’usurpation de nom et de vagabondage », le faux Louis XVII avoua lui-même que toutes ces histoires étaient purement et simplement de son invention, ce qui n’a pas empêché, du reste, ses successeurs de les reproduire, embellies et arrangées.

Hervagault fut condamné à quatre ans de prison. Comme, à l’expiration de sa peine, il recommençait à se dire le fils de Louis XVI, on le transféra à Bicêtre, où il mourut en 1812. À ces derniers moments encore, il « affirma sa royale origine ».

Je me suis occupé un peu longuement de cet individu, parce qu’il a été le premier faux dauphin sérieux. Je vais passer très rapidement, jusqu’à Richemont, sur les autres, qui, presque tous, copièrent Hervagault.

Il y eut d’abord, vers 1800, à Turin, un jeune tambour, qui, profitant de ce qu’il avait le type bourbonien d’une manière étonnamment prononcée, voulut se donner pour Louis XVII. Après avoir fait un assez grand nombre de dupes, il n’aboutit, lui aussi, qu’à s’attirer une bonne condamnation et l’on n’entendit plus parler de cet imposteur.

Il faut nommer ensuite Fruchard, qui a fini par être attaché à la police, déplorable métier, surtout pour le rejeton de nos rois ; Marassin, que Naundorff déclara vingt ans après n’avoir été qu’un de ses agents, mais un agent si peu consciencieux qu’il avait voulu prendre la place de son maître ; Mathurin Bruneau, qui parut en 1816, et dont je ne dirai que fort peu de chose, bien qu’il ait joué un rôle important, parce que l’histoire de ses aventures est tout à fait semblable à celle d’Hervagault. Comme Hervagault, il avait lu en prison le Cimetière de la Madeleine. Sauf la conclusion, bien entendu, il en adopta tout, « y compris le cheval de bois ». Comme Hervagault, il avait recruté bon nombre de partisans, parmi lesquels se trouvaient divers personnages de marque, plusieurs ecclésiastiques, enfin des émigrés qui s’imaginaient le reconnaître, etc. Comme Hervagault, il finit, à force d’escroqueries et de folies, par se faire condamner à quelques années de prison, ce qui ne l’empêcha point non plus de garder bien des fidèles. Je note un détail qui le distingue de ses rivaux. Au commencement de 1817, il s’était rabattu, pendant quatre ou cinq mois, dit M. de La Sicotière « au rôle de fils d’une veuve Phélipeaux » dont l’enfant avait disparu. « Cette malheureuse femme crut le reconnaître ! » et il parvint à lui « soutirer six cents francs ». C’était un intermède.

Il faut nommer encore Dufresne, un égaré ; Persat, qui affirmait avoir été reçu par le Congrès de Washington comme fils de Louis XVII. On vit ensuite, vers 1830, se produire Auguste Mèves, un Anglais, et Fontolive, un ancien dragon. Tous ces gens-là trouvèrent des dupes. Pourquoi n’en auraient-ils pas trouvé, puisqu’ils récitaient, en y ajoutant quelques broderies, les mêmes sottises qu’avaient récitées Hervagault et Bruneau, et qu’allaient réciter Richemont et Naundorff ?

Bicêtre a renfermé dans ses murs une demi-douzaine de faux Louis XVII. J’ai dit tout à l’heure qu’Hervagault y mourut. C’est là que moururent aussi, en 1836, un ancien clerc de notaire, puis, un peu plus tard, Junt, un ancien secrétaire d’ambassade, qui se prétendaient chacun le duc de Normandie. Et ces deux « malheureux n’étaient pas seuls, rapporte M. de La Sicotière, à rêver à Bicêtre la couronne de France. Ils avaient pour compagnons de détention trois autres Louis XVII, deux Louis XVI, un Napoléon, et un charcutier qui, à cause de son obésité, déclarait être Louis XVIII ! ».

En 1849, on parla beaucoup d’un certain Éliézer Williams, aux trois quarts sauvage et se disant prêtre, qui vivait dans l’Amérique du Nord, affirmait à qui pouvait l’entendre qu’il était le Dauphin qu’on croyait mort au Temple, et racontait avec le plus grand sérieux qu’en 1841 le prince de Joinville, lors de son voyage d’exploration en Amérique, l’était venu trouver, « lui avait solennellement révélé qu’il était, lui, Williams, le fils de Louis XVI », et lui avait demandé, moyennant « l’assurance d’un établissement princier en France ou partout ailleurs, et la restitution de toutes les propriétés de sa famille », d’abdiquer au profit de Louis-Philippe. Noblement, Williams avait refusé de renoncer au trône de ses pères. Cette ridicule histoire causa suffisamment de bruit pour que le secrétaire du prince de Joinville fût obligé de la démentir, au nom de son maître, dans une lettre publique.

Il faut nommer enfin Varney, un vieil ivrogne, et Gruau. Gruau, créé comte de la Barre par Naundorff, « après avoir défendu la cause de cet aventurier et de ses enfants avec un courage et une ténacité dignes de meilleurs clients, en était arrivé à perdre le peu qui lui restait de cervelle et à s’imaginer qu’il était lui-même Louis XVII. Exemple, écrit M. de La Sicotière, à ajouter à l’histoire des maladies ou des manies contagieuses ! ».

Il ne me reste plus, avant d’arriver à Naundorff, qu’à parler de Richemont.