L’Homme, cet inconnu

DR ALEXIS CARREL

L'HOMME,
CET INCONNU
PARIS
LIBRAIRIE PLON
LES PETITS-FILS DE PLON ET NOURRIT
IMPRIMEURS-ÉDITEURS — 8, RUE GARANCIÈRE, 6e
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Ce livre est dédié à mes amis,

TABLE DES MATIÈRES


CHAPITRE PREMIER
de la nécessité de nous connaître nous-mêmes

I. La science des êtres vivants a progressé plus lentement que celle de la matière inanimée. — Notre ignorance de nous-mêmes. 
 1
II. Cette ignorance est due au mode d’existence de nos ancêtres, à la complexité de l’être humain, à la structure de notre esprit. 
 7
III. La manière dont les sciences mécaniques, physiques et chimiques ont transformé notre milieu. 
 12
IV. Ce qui en est résulté pour nous. 
 19
V. Ces transformations du milieu sont nuisibles parce qu'elles ont été faites sans connaissance de notre nature. 
 26
VI. Nécessité pratique de la connaissance de l’homme. 
 31

CHAPITRE II
la science de l’homme

I. Nécessité d’un choix dans la masse des données hétérogènes que nous possédons sur nous-mêmes. — Le concept opérationnel de Bridgman. — Son application à l’étude des êtres vivants. — Concepts biologiques. — Le mélange des concepts des différentes sciences. — Élimination des systèmes philosophiques et scientifiques, des illusions et des erreurs. — Rôle des conjectures. 
 33
II. Il est indispensable de faire un inventaire complet. — Aucun aspect de l’homme ne doit être privilégié. — Éviter de donner une importance exagérée à quelque partie aux dépens des autres. — Ne pas se limiter à ce qui est simple. — Ne pas supprimer ce qui est inexplicable. — La méthode scientifique est applicable dans toute l’étendue de l’être humain. 
 41
III. Il faut développer une science véritable de l’homme. — Elle est plus nécessaire que les sciences mécaniques, physiques et chimiques. — Son caractère analytique et synthétique. 
 47
IV. Pour analyser l’homme, des techniques multiples sont nécessaires. — Ce sont les techniques qui ont créé la division de l’homme en parties. — Les spécialistes. — Leur danger. Fragmentation indéfinie du sujet. — Le besoin de savants non spécialisés. — Comment améliorer les résultats des recherches. — Diminution du nombre des savants et établissement de conditions propres à la création intellectuelle. 
 50
V. L’observation et l’expérience dans la science de l’homme. — La difficulté des expériences comparatives. — La lenteur des résultats. — Utilisation des animaux. — Les expériences faites sur des animaux d’intelligence supérieure. — L’organisation des expériences de longue durée. 
 57
VI. Reconstitution de l’être humain. — Chaque fragment doit être considéré dans ses relations avec le tout. — Les caractères d’une synthèse utilisable. 
 62

CHAPITRE III
le corps et les activités physiologiques

I. L’homme. — Ses deux aspects. — Le substratum corporel et les activités humaines. 
 67
II. Dimensions et forme du corps. 
 70
III. Ses surfaces extérieure et intérieure. 
 75
IV. Sa constitution interne. — Les cellules et leurs associations. — Leur structure. — Les différentes races cellulaires. 
 81
V. Le sang et le milieu intérieur. 
 89
VI. Le nutrition des tissus. — Les échanges chimiques. 
 93
VII. La circulation du sang, les poumons et les reins. 
 96
VIII. Les relations chimiques du corps avec le monde extérieur. 
 99
IX. Les fonctions sexuelles et la reproduction. 
 103
X. Les relations physiques du corps avec le monde extérieur. — Système nerveux volontaire. — Systèmes squelettique et musculaire. 
 107
XI. Système nerveux viscéral. — La vie inconsciente des organes. 
 115
XII. Complexité et simplicité du corps. — Les limites anatomiques et les limites physiologiques des organes. — Homogénéité physiologique et hétérogénéité anatomique. 
 120
XIII. Mode d’organisation du corps. — L’analogie mécanique. — Les antithèses. — La nécessité de s’en tenir aux données immédiates de l’observation. — Les régions inconnues. 
 124
XIV. Fragilité et solidité du corps. — Le silence du corps pendant la santé. — Les états intermédiaires entre la maladie et la santé. 
 128
XV. Les maladies infectieuses et dégénératives. 
 132

CHAPITRE IV
les activités mentales

I. Le concept opérationnel de conscience. — L’âme et le corps. — Questions qui n’ont aucun sens. — L’introspection et l’étude du comportement. 
 137
II. Les activités intellectuelles. — La certitude scientifique. — L’intuition. — Clairvoyance et télépathie. 
 141
III. Les activités affectives et morales. — Les sentiments et le métabolisme. — Le tempérament. — Le caractère, inné des activités morales. — Techniques pour l’étude du sens moral. — La beauté morale. 
 148
IV. Le sens esthétique. — La suppression de l’activité esthétique dans la vie moderne. — L’art populaire. — La beauté. 
 153
V. L’activité mystique. — Les techniques de la mystique. — Concept opérationnel de l’expérience mystique. 
 157
VI. Les relations des activités de la conscience entre elles. — L’intelligence et le sens moral. — Les individus dysharmoniques. 
 161
VII. Les relations des activités mentales et physiologiques. — L’influence des glandes sur l’esprit. — L’homme pense avec son cerveau et tous ses organes. 
 166
VIII. L’influence des activités mentales sur les organes. — La vie moderne et la santé. — Les états mystiques et les activités nerveuses, — La prière. — Les guérisons miraculeuses. 
 170
IX. L’influence du milieu social sur l’intelligence, le sens esthétique, le sens moral et le sens religieux. — Arrêt du développement de la conscience. 
 177
X. Les maladies mentales. — Les faibles d’esprit, les fous et les criminels. — Notre ignorance des maladies mentales. — Hérédité et milieu. — La faiblesse d’esprit chez les chiens. — La vie moderne et la santé psychologique. 
 183

CHAPITRE V
le temps intérieur

I. La durée. — Sa mesure par le temps solaire. — L’extension des choses dans l’espace et le temps. — Temps mathématique. — Concept opérationnel du temps physique. 
 189
II. Définition du temps intérieur, — Temps physiologique et temps psychologique. — La mesure du temps physiologique. 
 194
III. Les caractères du temps physiologique. — Son irrégularité. — Son irréversibilité. 
 201
IV. Le substratum du temps physiologique. — Changements subis par les cellules vivantes dans un milieu limité. — Les altérations progressives des tissus et du milieu intérieur. 
 205
V. La longévité est possible d’augmenter la durée de la vie. — Est-il désirable de le faire ?. 
 211
VI. Le rajeunissement artificiel. — Les tentatives de rajeunissement. — Le rajeunissement est-il possible ?. 
 216
VII. Concept opérationnel du temps intérieur. — La valeur réelle du temps physique pendant l’enfance et pendant la vieillesse 
 220
VIII. L’utilisation du concept du temps intérieur. — La durée de l’homme et celle de la civilisation. — L’âge physiologique et l’individu 
 223
IX. Le rythme du temps physiologique et la modification artificielle des êtres humains 
 226

CHAPITRE VI
les fonctions adaptives

I. Les fonctions adaptives. 
 229
II. Adaptation intra-organique. — Régulation automatique de la composition du sang et des humeurs. 
 231
III. Les corrélations organiques. — Aspect téléogique du phénomène. 
 236
IV. La réparation des tissus. 
 239
V. La chirurgie et les phénomènes adaptifs. 
 248
VI. Les maladies. — Signification de la maladie. — La résistance naturelle aux maladies. — L’immunité acquise. 
 246
VII. Les maladies microbiennes. — Les maladies dégénératives et les phénomènes adaptifs. — Les maladies contre lesquelles l’organisme ne réagit pas. — Santé artificielle et santé naturelle. 
 251
VIII. Adaptation extra-organique. — Adaptation aux conditions physiques du milieu. 
 254
IX. Modifications permanentes du corps et de la conscience produites par l’adaptation. 
 258
X. Adaptation au milieu social par l’effort, par la fuite. — Le manque d’adaptation. 
 268
XI. Les caractères des fonctions adaptives. — Le principe de Le Chatelier et la stabilité interne du corps. — La loi de l’effort. 
 267
XII. La suppression de la plupart des fonctions adaptives par la civilisation moderne. 
 271
XIII. Nécessité de l’activité des fonctions adaptives pour le développement optimum des êtres humains. 
 276
XIV. Signification de l’adaptation. — Ses applications pratiques. 
 280

CHAPITRE VII
l’individu

I. L’être humain et l’individu. — La querelle des réalistes et des nominalistes. — La confusion des symboles et des faits concrets. 
 283
II. L’individualité tissulaire et humorale. 
 286
III. L’individualité psychologique. — Les caractères qui constituent la personnalité. 
 292
IV. L’individualité de la maladie. — La médecine et la réalité des universaux. 
 297
V. Origine de l’individualité. — La querelle des généticistes et des behavioristes. — Importance relative de l’hérédité et du développement. — L’influence des facteurs héréditaires sur l’individu. 
 302
VI. L’influence du développement sur l’individu. — Variations de l’effet de ces facteurs suivant les caractères immanents de l’individu. 
 307
VII. Les limites de l’individu dans l’espace. — Les frontières anatomiques et psychologiques. — Extension de l’individu au delà des frontières anatomiques. 
 312
VIII. Les limites de individu dans le temps. — Les liens du corps et de la conscience avec le passé et le futur. 
 317
IX. L’individu. 
 321
X. L’homme est à la fois un être humain et un individu. — Le réalisme et le nominalisme sont tous deux nécessaires. 
 326
XI. Signification pratique de la connaissance de nous-mêmes. 
 330

CHAPITRE VIII
la reconstruction de l’homme

I. La science de l’homme peut-elle conduire à sa rénovation. 
 333
II. Nécessité d’un changement d’orientation intellectuelle. — L’erreur de la Renaissance. — La primauté de la matière et celle de l’homme. 
 338
III. Comment utiliser la connaissance de nous-mêmes. — Comment faire une synthèse. — Est-il possible à un savant d’acquérir une telle masse de connaissances ?. 
 343
IV. Des institutions nécessaires à la science de l’homme. 
 348
V. La restauration de l’homme suivant les règles de sa nature. — Nécessité d’agir à la fois sur l’individu et son milieu. 
 355
VI. Le choix des individus. — Les classes biologiques et sociales. 
 359
VII. La construction de l’élite. — L’eugénisme volontaire. — Une aristocratie héréditaire. 
 363
VIII. Les agents physiques et chimiques de la formation de l’individu. 
 368
IX. Les agents physiologiques. 
 372
X. Les agents psychologiques. 
 376
XI. La santé. 
 380
XII. Le développement de la personnalité. 
 384
XIII. L’univers humain. 
 390
XIV. La reconstruction de l’homme. 
 392