L’Envers de la guerre/I/22
JUIN 1916
— Enterrement Galliéni. À midi, au moment où il me faut traverser le boulevard Saint-Germain, la foule garnit les trottoirs. Des chaises, des échelles, des bancs. Des gens bouffent. Une femme vomit. On est gai : « Vous allez voir le cortège ? » Ou bien : « Et on dit qu’il n’y a personne à Paris ! » On loue des fenêtres à 20 francs la place.
Vers six heures, la triste fête, que j’ai pu éviter, est finie. Je croise un soldat qui emmène par la bride un cheval sans cavalier, un cheval de général, garni d’une selle de velours, de peau de tigre et d’or. Quinze personnes suivent, héroïques. Un jeune homme, qui parle au soldat, éclate de gloire, d’orgueil, d’extase. Ça explique toute la guerre, cette vue-là.
— Le 2. Painlevé me ramène en auto d’un déjeuner offert, par les Belges, à l’hôtel Meurice, au Comité Interallié. Il est inquiet. Un radio allemand annonce une bataille navale dans les eaux danoises. Trois navires anglais seraient coulés. Painlevé veut s’arrêter au ministère de la Marine. À son retour, il dit que les Anglais ont ordonné à leurs navires de ne pas télégraphier par T.S.F. Aussi les renseignements sont-ils incomplets. Il semble, une fois de plus, qu’il y ait partie nulle.
— À Armenonville, nous vîmes arriver un merveilleux cavalier, ganté dans un uniforme ineffable et dansant sur un pur-sang. Richard me dit : « C’est un interprète à la gare P.-L.-M. »
— Toujours des bruits noirs sur Verdun.
— Le 4. La bataille navale du Jutland eut un sort singulier. Le premier jour, les Anglais annoncent froidement leurs pertes, les Allemands illuminent, donnent congé aux écoles, si bien que c’est une défaite anglaise. Puis les pertes s’équilibrent. Et enfin aujourd’hui nos journaux annoncent une victoire anglaise.
Tristan Bernard me rappelait à ce propos le mot de Napoléon dans le Mémorial : « Il n’y a de victoires que celles qu’on proclame. » Tristan ajoutait que Salamine et Marathon furent des victoires grecques parce que les Grecs avaient une presse mieux organisée que celle des Perses.
Le but de la rencontre du Jutland était, dit-on, de permettre à deux croiseurs allemands de rompre le blocus et d’aller vers Arkangel couler des transports russes.
— Le 3 juin, le ministère semblait moribond. La gauche démocratique du Sénat lui aurait porté un coup fatal. À propos du Comité secret, on y sortit une lettre où Galliéni attirait l’attention de Joffre sur la menace qui pesait sur la région de Verdun-Arraucourt et sur le peu de défense de ladite région. Joffre répondit sur un ton singulier, demandant le nom des officiers qui colportent de tels on-dit, auxquels il n’attachait d’ailleurs pas d’importance.
— Briand est à Londres pour secouer les Anglais et leur demander d’agir. Ils ont peu de combattants à Salonique.
— Quelle stupeur, plus tard, de regarder les photos de femmes pendant la guerre, ces silhouettes de petites guenons malades ! Quand on s’indigne, on s’entend répondre : « Les hommes aiment cela. » Pourtant, j’ai vu des permissionnaires rigoler à la vue de ces poupettes. À leur place, il me semble que je leur flanquerais la fessée.
— Un permissionnaire, hébergé à Serbonnes, dit que, si on prolonge un troisième hiver, il y aura « des accidents ». Il entend par là des défections.
— Des notables de Thann ont eu deux fils tués. Mais la reprise de l’Alsace les domine tant qu’ils oublient leur deuil et ceux de la planète. Ils disent : « Le kaiser nous a rendu un grand service en provoquant la guerre ; car la France n’aurait pas fait la guerre de revanche. »
— La mort de Kitchner, sur un navire coulé dans des conditions qu’on tait, est accueillie d’un ton placide, comme s’il avait succombé à une longue maladie. On dit même : « le ministère anglais en est consolidé ; Kitchner était hypnotisé par l’Égypte ; il avait fait les Dardanelles ; il était hostile à Salonique ; si Lloyd George le remplace, tout sera pour le mieux. » Bref, une mauvaise presse.
— Quelques-uns disent aussi, avec envie : « Oh ! Tout un État-Major disparu. Voilà une chose qui ne nous arrivera pas ! »
— J. M… disait : « Décidément, la guerre est une chose sérieuse et grave : c’est folie de la confier à des militaires. »
— Un régiment, en marche vers Verdun, fait entendre des mugissements en traversant un village. On s’étonne. Les hommes expliquent : « Quoi ? Est-ce qu’on ne nous mène pas à l’abattoir ? »
— La mode féminine a choisi des jupes amples et de hautes bottes au moment où l’étoile et le cuir doublent de prix…
— Le permissionnaire casqué, celui qui revient du front, ne sourit jamais. Il a la mort devant les yeux.
— Les gares d’arrivée à Paris sont infestées de filles qui assaillent les soldats. On fait peu contre ce danger.
— Le député Favre, le 6 juin, interpelle sur Verdun. Il amène Briand à accepter un Comité secret pour le 16 juin. Son succès est caractéristique. Il avait fait la première interpellation de toute la guerre. On le traitait alors de fou.
— Le 7. Sarrail voulait arrêter les souverains grecs. Briand s’y oppose : « Cela amènerait des complications diplomatiques. »
— On demande à J. Reinach d’intervenir en faveur des juifs russes. « Je ne suis pas juif, mais libre-penseur. »
— Tristan fait dire à des Anglais, sur la disparition de Kitchner : « Oh ! c’est malheureux… Un si beau bateau. »
— Les frères F… réunissent Barrès et Humbert. Celui-ci reproche à Barrès de tromper les lecteurs de l’Écho de Paris par son optimisme. « Je leur verse un ballon d’oxygène », répond Barres.
— Viviani, retour de Russie, dit qu’il est assez content de son voyage. Il n’y a pas de puissant parti germanophile là-bas. Les Russes envoient 60.000 hommes en France et une brigade à Salonique.
— Une manœuvre serait préparée pour discréditer, le cas échéant, le Comité secret. On enverrait des indiscrétions en Suisse, et on accuserait ensuite les députés de ces fuites. Un députée dévoile ce plan à une de ses amies.
— On me répète avec insistance qu’au sein du Conseil, Briand serait pour la paix et Poincaré pour une guerre indéfinie. La pensée est atroce, insupportable, d’un homme sacrifiant tant de petits gars à son ambition. Quel malheur d’avoir vécu dans un temps où cela soit encore possible, où le Nombre ne s’aperçoit pas encore qu’il est le nombre, où il ne s’organise pas, ne se révolte pas, ne s’impose pas.
— Il faut le reconnaître. En général, le paysan s’émeut plus de voir ses intérêts menacés — prix du grain, privilège des bouilleurs, impôts — que de se voir enlever ses enfants. C’est affreux, mais c’est ainsi. En Bourgogne, tout ce qui peut ramener un sourire sur les lèvres des parents qui tremblent pour un fils, c’est une belle vendange.
— Cela ne devrait-il pas ouvrir les yeux, que tous les réactionnaires aiment la guerre ? Cela ne prouve-t-il pas que c’est un héritage du passé, le plus sauvage ?
— Le délire de la mode gagne les mobilisés. Et alors, ce sont des costumes de fantaisie grâce auxquels on s’efforce d’être crâne, beau, fendant, suave, héroïque, des bonnets de police sur l’oreille, des bérets sur l’épaule, de grands revers, des chemises bleues, des cravates assorties, de hautes bottes fauves aux patients laçages, une frénésie d’éblouir.
— Cette guerre aura démasqué la fragilité du mariage. 80 0/0 des femmes sont heureuses d’être loin du mari et la moitié a pris un remplaçant. C’est un drame courant dans le peuple. Ce témoignage me vient de gens qui connaissent mieux que moi les milieux populaires.
— On me cite une femme qui fait des obus le jour et le trottoir la nuit.
— Sixte-Quenin publie une brochure où il dit que « le peuple accueille la guerre avec une résignation sombre et que les feuilles cléricales l’accueillent avec des cris d’allégresse, comme une messagère depuis longtemps attendue ».
— Le 14. Les journaux allemands ont publié l’aveu du bourgmestre de Nuremberg, que les avions français n’étaient pas venus sur cette ville au début. Or, c’est une des raisons de la déclaration de guerre. Les journaux français font un discret silence là-dessus. Pourquoi ? N’est-ce pas le désir inconscient de prolonger la guerre, de cacher un fait qui peut être un début d’explication, une occasion de dissiper des malentendus ?
— Dans ceux qui veulent la paix, il y a ceux qui pâtissent et ceux qui compatissent.
— On disait qu’après la mort de Kitchner, l’Angleterre filait un mauvais coton. À quoi quelqu’un répond qu’il faut toujours qu’elle file du coton.
— Tristan, en allusion au grand nombre de troupes du Midi qui se seraient rendues, dit que la gare la plus encombrée de colis à destination des prisonniers est celle de Marseille.
— Signoret me dit deux traits de son camarade L… L’un : « Ah ! quelle gaffe on a commis, au début de la guerre ! Sans elle ce serait fini. — Mais. quelle gaffe ? — La Marne ! » L’autre : « Les Allemands arrivent toujours à leurs fins. S’ils veulent la paix cette année, ils l’auront. »
— La chute de Salandra n’émeut personne. On dit aussitôt : il fait place à un ministère plus belliqueux.
— Mme B… lit des lettres de son fils. Il cite deux circulaires du général C…, l’une ordonnant aux hommes, au lieu de se plaindre de la nourriture à leur famille, d’écrire simplement : « Tout va bien. Vive la France ! » L’autre ordonnant de déclarer dans les lettres que plus la guerre durera, plus la France sera heureuse, et que le gouvernement de Briand est le meilleur des gouvernements.
— Le 13. Au Comité interallié des Inventions, on félicite les trois colonels russes de la victoire de Broussiloff. L’un explique : « Nous avons la horde. » Le délégué italien est le plus chaleureux, car son pays est directement décongestionné.
— Le 15. Déjeuner avec l’abbé Wetterlé. D’après une lettre de Mulhouse, la vie y est difficile. Beaucoup de denrées manquent. Un lapin coûte 9 marks. On ne délivre du lait que pour les nouveau-nés, chez les pharmaciens.
Wetterlé raconte qu’un Alsacien, voyant le portrait du kaiser dans un journal, jette la feuille en disant : « Merde ! » Contravention. On le défend devant le tribunal en alléguant qu’il dit ce mot-là quarante fois par jour. Aussitôt, un des assesseurs glisse au président : « Mais alors, il parle français tout le temps ? »
— Le changement d’heure, du 14 au 15 juin, a été accueilli en bonne humeur à Paris. Les campagnes sont plus réfractaires. Certaines habitudes y sont réglées par le soleil. Les vaches ne veulent pas se laisser traire une heure plus tôt. Beaucoup de ruraux refusent de toucher leur montre, au risque d’être en désaccord avec les horaires officiels : trains, écoles, etc.
— Le 16. Première séance du Comité secret. Maginot, Accambray, Bénazet, Margaine, Chapedelaine ont parlé. On dit : ce fut la séance des sous-secrétaires d’État. On ricanait à cette idée quand ils escaladaient la tribune. Ils ne furent pas éblouissants. Briand eut des mots. Quand Bénazet hurle contre l’affaire de Verdun, Briand le félicite de sa mémoire, car il ne faisait que répéter les faits apportés par Briand à la Commission de l’Armée. On fut unanime à blâmer Joffre.
— Deuxième séance du samedi 17. Elle est mauvaise pour le Gouvernement. Abel Ferry et Renaudel se montrent supérieurs. Le général Roques piteux. Il lit une lettre d’un Allemand qui atteste que les Français savent construire des labyrinthes. Les vieux parlementaires jugent que le gouvernement, pour se sauver, devra sacrifier le haut commandement et même éviter de le remplacer par l’équipe Castelnau.
— Tous les pays qui eurent un Comité secret en publièrent un compte-rendu. La France, flambeau de la civilisation, interdit qu’on en dise un mot !
— Poincaré envoie une épingle, perle et diamant, à Sarrail, pour le féliciter de la retraite de Serbie. Sarrail la donne à sa fille.
— Lloyd George dit qu’au premier Conseil interallié, en 1915, un colonel français — d’origine irlandaise — prôna l’artillerie lourde, contre la majorité de l’assemblée. Les arguments de cet officier le frappèrent et décidèrent des mesures prises en Angleterre pour la fabrication.
— Troisième séance du Comité, dimanche 18. C’est le triomphe d’Albert Thomas, qui présente habilement des chiffres d’accroissement dans la production du matériel et glisse sur l’artillerie lourde.
— Quatrième séance, lundi 19. Violette s’y montra redoutable contre l’État-Major. Mais Briand força les applaudissements. À tel point que Moutet se leva, blanc comme un cierge, déclara qu’il n’y avait plus de partis, qu’on marcherait la main dans la main. Cette intervention fut diversement accueillie par ses collègues socialistes. Mais Briand triompha. Habilement, il représenta que Joffrre dirigeait les armées alliées. Comment les priver de leur chef, au moment où il triomphait sur le front russe ? Bref, l’opinion, défavorable à Joffre, a sauté cap pour cap. Après en avoir dit tout le mal possible, on va le garder.
— Le mardi 20, discours de Delcassé au Comité secret. Il tente de justifier son horreur pour Salonique. Il est hué magistralement, unanimement. Les socialistes demandent acte de cette unanimité. Est-ce déjà le ressentiment contre l’homme qui voulut la guerre ? Briand se taille un nouveau succès dans sa réponse à Delcassé : « Non, monsieur, la France ne fait pas ces choses-là… »
— La séance du mercredi 21 est de liquidation. On vote la clôture.
— Le jeudi 22, vote de l’ordre du jour. Briand veut que la confiance lui soit marquée. Un moment, il menace de claquer les portes parce qu’on la lui refuse. Bref, il l’emporte et n’a contre lui que 80 opposants, socialistes et interpellateurs. C’est une faillite pour ceux qui espèrent la paix, pour ceux qui espèrent un effort accru, ou le changement du cabinet, ou celui du haut commandement…
— Comment naissent les légendes ? En voici une qui court aux armées. Le général Herr a blessé mortellement Galliéni au bas-ventre. Castelnau a tué Herr. Tout cela dans le bureau de Galliéni !
— Poincaré dit qu’en totalisant ses présences au front, il a fait trois mois. De plus en plus impopulaire aux armées. Deux balles auraient traversé sa voiture au dernier voyage.
— Brizon écrit un article : « Le mauvais président ». Sous couleur de parler du président chinois, il dit de dures vérités à Poincaré. La censure l’interdit. Brizon le lit à la Chambre. L’Officiel le publie. Brizon peut alors le reproduire dans un journal.
— Marcelle Capy, qui vient de publier Une voix de femme dans la mêlée, me montre une lettre où le député P… la félicite de son humanité. P… prétend qu’il donnerait sa vie pour la paix. Mais, au Comité secret, ni lui ni d’autres n’ont jeté le grand cri de pitié pour les 1.500 morts quotidiens, au nom des mères, le grand anathème à l’absurde, à l’odieux de « la guerre en elle-même ».
— Les journaux signalent fièrement que la natalité a baissé à Berlin de 28 0/0. Naturellement, ils omettent de dire qu’elle a baissé de 50 0/0 à Paris.
— Titre de feuilleton : Bochemar.
— Le 23. Ultimatum à la Grèce portant démobilisation, changement de ministère, réélection de la Chambre. Mais on n’y prend pas garde, car on a les yeux sur le sous-marin allemand qui vient d’émerger froidement à Carthagène.
— Auguste B… vient aux Inventions. D’après lui, Sarrail remportera une victoire énorme et qui l’imposera, dès qu’il aura du matériel, en particulier du 65 de montagne Il décrit « l’œil d’artiste » qui s’illumine, à traiter une question militaire. Il assure que Sarrail réclame depuis six mois des mesures énergiques contre la Grèce.
— Le 24. À l’occasion du vote des crédits, à la Chambre, pour la première fois Brizon, du haut de la tribune, tend la main aux minoritaires allemands, souhaite la paix immédiate sans annexion et blâme le discours de Poincaré à Nancy. Deschanel proteste pompeusement. La Chambre accueille le tout sans trop d’indignation. Trois députés seulement refusent de voter les crédits.
— Pourquoi n’a-t-on pas mis de honte autour de la guerre, comme autour des autres actes qui nuisent à l’espèce, tels que l’onanisme et le suicide ? Pourquoi n’a-t-on pas élevé autour d’elle les mêmes barrières de réprobation qu’autour de ces autres menaces ? Sans doute, des instincts plus forts encore que l’instinct de défense l’ont emporté : le vertige vaniteux d’être le premier, d’être le plus puissant, le vainqueur, de mépriser le danger, le goût de la lutte, bref tout ce qui sursaute d’enthousiasme dans la bête humaine, devant les mots et les emblèmes belliqueux.
— On prête aussi à Briand ce propos : « On illuminera le 14 juillet. »
— Le 27. Une vague d’espoir extraordinaire déferle. L’offensive anglaise, devinée depuis le samedi 24 par le communiqué anglais, par une visite de Briand au front anglais, a déchaîné ce cyclone. Une fois de plus, on attend, on veut croire. Le succès de l’offensive russe ajoute à l’optimisme. On a oublié l’exemple de Verdun. On dit : « Pourquoi pas ? » Les articles de journaux s’appellent : Hallali… Lutte finale… Le commencement de la fin… Messieurs les Anglais, tirez les derniers.
— La guerre ? Une sélection à l’envers, qui supprime l’élément jeune et fort.
— Les soldats ont la haine du gendarme. Ils en auraient pendu six à Verdun à des crocs de boucher.
— Tout est absurde dans l’absurde. Les journaux disent : « Deux ans de guerre, ce n’est rien pour un tel bouleversement. N’y a-t-il pas eu la guerre de 7 ans, de 30 ans, de 100 ans ? etc. » Encore un coup, ces guerres n’ont de commun que le nom avec la boucherie actuelle, entre nations.
Les journaux disent encore : « Pas de paix tant que les Allemands occupent dix départements. » Mais la paix doit justement entraîner leur départ de ces dix départements.
— Le 29. Les bruits sur la reprise de Lille sont lancés par un radio allemand.
— Excelsior demande qu’on pétrisse le cerveau des enfants pour en faire des guerriers. Ah ! nous sommes loin de la dernière guerre…
— Le 30. La préparation de l’offensive anglaise donne une impression de nouveauté. Ces raids, ce souci des moindres pertes…
— Le 30. Le colonel Ferrié, de la T.S.F., confirme que le radio sur la prise de Lille fut lancé par les Allemands, au nord d’Arras. Lui-même était à la tour Eiffel quand ce radio fut surpris. « Attention grande nouvelle. Les Anglais, etc… » S’agissait-il d’un farceur ou d’une manœuvre destinée à produire une dépression ?