L’Encyclopédie/1re édition/MYRON
MYRON, s. m. (Hist. ecclés. d’Orient.) c’est ainsi que les chrétiens orientaux nomment un baume sacré dont ils se servent, non-seulement dans l’administration du baptême, mais encore en diverses autres cérémonies religieuses. Ils regardent même la bénédiction prononcée sur le myron comme une bénédiction sacramentale. Parmi les œuvres de Grégoire de Marka, qui vivoit au dixieme siecle, & qui est un des peres de l’église arménienne, on lit une espece d’homélie en l’honneur du myron Vardanes ne parle pas du myron avec moins de vénération.
« Nous voyons des yeux du corps, dit-il, dans l’Eucharistie du pain & du vin, & par les yeux de la foi, nous concevons le corps & le sang de Jesus-Christ : de même dans le myron nous ne voyons que de l’huile, mais par la foi nous y appercevons l’esprit de Dieu ». Au reste, la composition qu’on trouve dans l’histoire de l’église d’Alexandrie, écrite par Vansleb, ressemble beaucoup au kyphi décrit par Plutarque à la fin du traité d’Isis. Voyez M. de la Croze, Hist. du Christianisme des Indes. (D. J.)