L’Encyclopédie/1re édition/GALEGA

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GALEGA, s. m. (Botan.) genre de plante à fleur légumineuse : le pistil sort du calice, & devient une silique presque cylindrique, remplie de semences ordinairement oblongues, dont la figure ressemble en quelque façon à celle d’un rein. Les feuilles de la plante sont attachées par paires à une côte qui est terminée par une seule feuille. Tournefort, inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

Boerhaave compte quatre especes de galega, & Tournefort, cinq ; il suffira de décrire la principale, nommée des Botanistes, galéga commune à fleurs bleues.

Ses racines sont menues, ligneuses, blanches, fibrées, longues, éparses de tous côtés ; & quelques-unes d’elles germent tous les ans au printems : ses tiges sont hautes de deux coudées, & plus cannelées ; creuses, & fort branchues ; ses feuilles sont semblables à celles de la vesse, mais plus longues, ailées, & terminées par une feuille impaire, munies d’une petite épine molle à leur extrémité, d’une saveur légumineuse. Ses fleurs sont portées sur des pédicules qui naissent des aisselles des feuilles ; elles forment un long épi, sont pendantes, légumineuses, de couleur blanche, ou d’un blanc tirant sur le violet : il leur succede des gousses presque cylindriques, menues, longues, droites, qui contiennent plusieurs graines oblongues faites en forme de rein : cette plante est assez commune dans les pays chauds, où elle vient sans culture. (D. J.)

Galega, (Mat. med.) cette plante est appellée un alexipharmaque & un sudorifique très-célebre, propre à dissiper puissamment le poison, sur-tout celui qui est pestilentiel. On en recommande l’usage dans les petechies ; les autres maladies pestilentielles & la peste même, la rougeole, l’épilepsie des enfans, les morsures des serpens, & les lombrics. On la mange crue ou cuite, ou on en donne le suc jusqu’à une ou deux cuillerées ; on la prescrit dans les bouillons & les apozemes alexiteres à la dose d’une poignée. Geoffroy, mat. med.