L’Encyclopédie/1re édition/DEBOUT
DEBOUT, adv. (Physiolog.) être debout, se tenir debout, stare, se dit de l’homme qui est dans cette attitude où le corps est droit sur les piés.
Pour que l’homme se soûtienne sur ses piés, de quelque maniere que le corps soit dressé, panché, courbé, plié, il suffit que la ligne que l’on conçoit tirée du centre de gravité, lequel est, selon Borelli, dans son incomparable ouvrage de motu animalium, lib. I. prop. cxxxiij. entre les os pubis & les fesses, tombe dans l’espace quadrangulaire qui comprend le sol occupé par les deux plantes des piés & celui qui peut être laissé entre elles ; ou que cette ligne tombe seulement sur celui qu’occupe une des plantes du pié dans le cas où on se tient sur un seul.
Mais pour que l’homme se tienne debout, il faut que le corps soit dans une situation perpendiculaire à l’horison de la tête aux piés ; ce qui se fait par la contraction de tous les muscles extenseurs des tarses, des tibia, des fémurs, de la colonne des vertebres & de la tête. Cette action est très-compliquée, parce qu’elle s’opere par le concours des forces d’un nombre très-considérable de muscles ; c’est pourquoi rien n’est plus pénible que de bien représenter des hommes changés en statue, comme l’éprouvent les acteurs d’opéra, par exemple, dans certains enchantemens : leur rôle exige alors nécessairement qu’ils restent long-tems debout immobiles, sans paroître bouger d’aucune partie du corps : ils ressentent une si grande lassitude par l’effet de cette situation forcée, qu’ils ne peuvent s’empêcher à la fin de chanceler.
On n’a pas jusqu’à présent exactement déterminé quelles sont les puissances qui sont mises en œuvre pour tenir le corps ferme dans la situation droite ; l’art même ne peut pas en représenter l’effet dans les squeletes humains, ni aucun quadrupede ne peut affecter exactement cette attitude : car les animaux qui marchent à deux piés ne peuvent le faire que pendant très-peu de tems, & ne soûtiennent cette situation qu’avec beaucoup de peine, parce qu’ils n’ont pas les os des îles qui forment le bassin aussi larges, ni les cavités cotyloïdes qui reçoivent les fémurs aussi éloignées entre elles, ni la surface des piés sur lesquels ils se portent aussi étendue que l’homme. Haller.
Le corps humain ainsi supposé peut être comparé à un édifice soûtenu par des colonnes ; si on en considere la charpente dans le squelete, on voit que les pieces qui servent à porter le tronc sont comme deux piliers divisés, dont les parties sont liées entre elles par des joints arrondis, polis, susceptibles de se mouvoir aisément les uns sur les autres ; cette structure fait que ces piliers ne peuvent pas être placés dans une situation droite, sans y être retenus & mis pour ainsi dire en équilibre par le moyen des puissances ambiantes. La raison de cette difficulté se présente aisément, si l’on fait attention aux bases des pieces dont ces piliers sont construits ; on voit que ces pieces ne portent les unes sur les autres que par de très petites surfaces, attendu la rondeur de leur extrémité, bien différentes des pierres dont sont construites des colonnes : celles-là sont posées les unes sur les autres de la maniere la plus stable, c’est-à-dire par des surfaces planes étendues selon toute leur largeur, susceptibles d’une contiguité proportionnée.
Il suit de-là que les os des extrémités du corps humain font non-seulement fonction de colonnes ou piliers, mais encore de leviers ; ils soûtiennent par leur fermeté le poids de tout le corps dans une situation droite ; & lorsque les pieces osseuses sont inclinées les unes sur les autres, & que leur propre poids & celui des parties qu’elles supportent les retiennent dans cet état, elles sont pliées de plus en plus, à moins que l’homme n’employe la force qui lui est naturelle pour les arrêter dans leur chûte, par la contraction des muscles qui tirent les cordes tendineuses par lesquelles ils ont leur attache fixe aux os.
Cela posé, lorsque l’homme est debout, les colonnes osseuses composées des os des piés, de ceux des jambes, des cuisses & de l’épine du dos, sont dressées de façon qu’elles portent les unes sur les autres, à condition cependant que la ligne d’inclinaison du centre de gravité qu’a toute la masse tombe perpendiculairement entre les deux plantes des piés ou sur une des deux ; autrement le corps ne pourroit pas rester dans cette situation droite, il tomberoit du côté vers lequel la ligne du centre de gravité pancheroit sur le plan horisontal.
Voici donc par quel méchanisme l’homme se tient droit sur ses piés ou sur un seul. L’exposition qui suit est extraite du traité des muscles du célebre Winslow : on ne peut rien dire, & on ne trouve dans aucun auteur rien d’aussi exact & d’aussi complet sur ce sujet.
« Dans la station la plus naturelle, la plante de chaque pié est posée horisontalement comme la base commune de tout le corps : pour soûtenir les jambes sur cette base comme des colonnes sans branler, il faut une coopération proportionnée des muscles qui les environnent, & qui y sont attachés. Les principaux moteurs sont les grands jumeaux & le soléaire ; les modérateurs sont le jambier antérieur, le moyen & le petit péronier ; les directeurs sont le jambier postérieur, & le grand péronier ou péronier postérieur.
» Les jambes étant soûtenues verticalement par la coopération de tous ces muscles, comme par autant de cordages proportionnément tendus, elles portent les os des cuisses qui sont affermis dans leur attitude par l’action des vastes & du crural ; le grêle antérieur ne contribue rien à cette attitude par rapport à l’os fémur. Les vastes & le crural sont les principaux moteurs, & ils agissent sans modérateurs ; car ces os étant courbés en-arriere, la pente & le poids tiennent lieu non-seulement de modérateurs, mais d’antagonistes très-forts ; il n’y a point ici de directeurs.
» Les cuisses ainsi fermement dressées sur les jambes soûtiennent le bassin : c’est ici que les principaux moteurs, les modérateurs & les directeurs sont tous employés pour affermir le bassin dans cette attitude. Mais ces différens offices changent, selon qu’on se tient plus ou moins droit pour la station : c’est pourquoi dans la station bien droite on peut regarder comme presqu’uniforme, & comme une espece de mouvement tonique, la coopération de tous les muscles, qui dans cette attitude peuvent mouvoir le bassin sur les cuisses, principalement celle des fessiers, des triceps, des grêles antérieurs, des couturiers, & même des demi-nerveux, des demi-membraneux, & des biceps, surtout quand on panche tant soit peu la tête en-avant.
» L’épine du dos avec le thorax est soûtenue dans la station par la coopération des muscles vertébraux & des longs dorsaux, qui sont ici les principaux moteurs, par celle des sacrolombaires, qui sont en partie principaux moteurs & en partie directeurs ; enfin par celle des quarrés des lombes, qui font ici la fonction de directeurs. Dans cette attitude de l’épine le poids de la poitrine & de la tête, dont la pente naturelle est en-devant, contrebalance les vertébraux, les longs dorsaux & les sacrolombaires, & par conséquent y coopere à la place des modérateurs.
» Dans cette même attitude de station, la tête avec le cou est soûtenue droite par la coopération proportionnée de tous les muscles qui servent à la mouvoir, soit en particulier, soit conjointement avec le cou. Il n’y a que les obliques postérieurs inférieurs, appellés communément les grands obliques, que l’on pourroit croire être en inaction, pendant qu’on tient simplement la tête droite sans la mouvoir & sans mouvoir le cou.
» Ce sont les splenius & les complexus qui sont ici les principaux acteurs, avec les épineux & les demi-épineux du cou ; les vertébraux antérieurs du cou sont alors plûtôt de vrais coadjuteurs, que des modérateurs, par rapport à l’attitude de la tête ; mais par rapport au cou ils sont des antagonistes parfaits, sans lesquels le cou plieroit en-devant, & la tête tomberoit en-arriere.
» Les sterno-mastoïdiens n’agissent pas dans cette attitude comme fléchisseurs, ni comme modérateurs de l’action uniforme des splenius, des complexus, & des vertébraux postérieurs ; c’est le poids & la pente de la tête qui contrebalancent cette action. Cependant le sterno-mastoïdien d’un côté, conjointement avec le splenius voisin, & le sterno-mastoïdien du côté opposé avec l’autre splenius qui lui est voisin, sont réciproquement acteurs & modérateurs latéraux, aidés par les transversaires & les scalenes.
» Ce n’est pas seulement la coopération des muscles qui paroît évidemment par tout ce que je viens de dire de la station, c’est aussi la variété de leur usage, & la fausseté de leur dénomination vulgaire. Les grands jumeaux, le soléaire, & le jambier postérieur, sont ici extenseurs de la jambe & non pas du pié ; les vastes & le crural étendent ici la cuisse & non pas la jambe ; les grêles antérieurs ne servent point ici à étendre les jambes, ni les couturiers à les fléchir ; ils sont tous quatre employés à arrêter le bassin sur les cuisses.
» La progression ou l’action de marcher démontre encore d’une maniere plus palpable tout à la fois la coopération des muscles & la variété de leurs fonctions ; alors on est alternativement appuyé sur une des extrémités inférieures, pendant qu’on tient l’autre extrémité comme suspendue en l’air. Etre appuyé sur une seule extrémité, c’est une espece de station incomplete, dans laquelle la coopération musculaire est à-peu-près semblable à celle qui se rencontre dans la station complete par rapport au pié, à la jambe, à la cuisse ; mais par rapport au bassin il y a une différence considérable.
» Pour se tenir droit debout sur les deux extrémités, il suffit d’empêcher le bassin de tomber en-arriere, & même quelquefois en avant ; mais quand on se tient debout sur une seule extrémité, sans aucun appui étranger, l’autre extrémité étant levée & suspendue, il faut non-seulement arrêter le bassin sur la cuisse de maniere qu’il ne tombe du côté de l’extrémité soûlevée qui l’entraîne, mais encore empêcher l’épine du dos d’y pencher.
» Le bassin est dans ce cas-ci soûtenu contre la pente latérale par une coopération très-forte du moyen & du petit fessier, comme des principaux acteurs, & par celle du grand fessier & du muscle de la bande large, comme des coadjuteurs. L’épine du dos est en même tems arrêtée & soûtenue par le sacro-lombaire, par le grand dorsal, & par le lombaire du même côté.
» Dans la session la tête & le tronc restent comme debout sur le bassin, qui est appuyé sur les deux tubérosités des os ischion, & par conséquent ne peut tomber d’un côté ni d’autre : mais il doit être affermi contre la pente ou la chûte en-arriere & en-avant. C’est à quoi sert la coopération des grêles antérieurs, des couturiers, des demi-membraneux, des demi tendineux, & de la portion longue de l’un & de l’autre biceps. Les iliaques, les psoas ordinaires, & même les psoas extraordinaires, quand ils se trouvent, y peuvent aussi coopérer ».
On peut se convaincre aisément de l’action de tous ces muscles dans l’exercice de la fonction dont il s’agit, par la dureté que l’on y sent en les touchant ; si quelqu’un de ces muscles vient à se rompre ou à être coupé, le tendon d’Achille par exemple ou celui de la rotule, on ne pourra plus se tenir debout.
Les hommes ne peuvent pas rester droits sur un seul talon la pointe du pié étant élévée, ou sur cette même pointe du pié seule ; ils se soûtiennent difficilement sur une seule plante du pié, & ils se tiennent très-aisément sur les deux piés : ces trois propositions sont prouvées de la maniere qui suit.
1°. Si quelqu’un ayant le pié fléchi & la plante du pié élevée, ne porte sur le pavé que par le talon, comme cette partie est arrondie, il s’ensuit qu’elle ne peut toucher le sol presque que par un point, que tout le poids du corps porte sur ce point : mais pour que l’homme puisse se tenir debout dans cette situation, il faut que la ligne de direction du centre de gravité tombe constamment sur ce point, c’est-à-dire qu’elle soit perpendiculaire au même plan horisontal. Cette attitude ne peut pas être conservée ; il est impossible qu’elle subsiste un certain tems, parce que jamais le corps humain ne peut rester en repos, à cause du mouvement continuel de ses parties solides & fluides, des organes de la respiration, & de mille autres causes externes qui l’agitent & l’ébranlent sans relâche. L’homme ne peut donc sans chanceler continuellement, s’appuyer sur la pointe d’un pié, sur un caillou ou sur un pieu.
2°. Si toute la plante du pié porte à terre, il sera encore assez difficile de se tenir debout dans cette attitude appuyé sur un pié. On pourra cependant s’y tenir, parce que l’homme au moyen de la force musculaire peut se tourner, se plier, & se dresser pour ramener le centre de gravité, qui parcourt tout l’espace du terrein occupé par la plante du pié : cette ligne d’inclinaison peut toûjours être renfermée dans cet espace, & sans cesser d’être perpendiculaire au plan de l’horison ; de cette maniere l’homme pourra rester sur un pié.
3°. Enfin si le corps porte sur les deux plantes des piés, il se tient debout très-aisément, parce que le centre de gravité peut être enfermé dans l’espace quadrangulaire occupé par les deux plantes des piés : la ligne de propension peut conserver aisément sa situation perpendiculaire sur le plan horisontal, sans être portée hors de la surface étendue du sol mentionné ; & par conséquent, quoique l’homme chancele, il peut conserver sa situation droite sans faire aucune chûte. L’état chancelant d’un homme debout sur les deux plantes des piés, peut être aisément corrigé par l’action musculaire, en tenant les cuisses perpendiculaires à l’horison, & en contractant très-peu, plus ou moins, les extenseurs & les fléchisseurs des piés.
Mais lorsqu’il arrive que la ligne de direction du centre de gravité tombe hors du sol qu’occupe une des plantes du pié, ou hors du parallélogramme formé par les deux plantes du pié, il n’y a point d’effort musculaire qui puisse garantir l’homme de la chûte, à moins que le poids de son corps ne soit contrebalancé par des secours méchaniques, tels que les suivans.
Si la chûte du corps obliquement penché sur le terrein ne se fait que par un mouvement lent & avec peu d’effort, on peut l’empêcher, si on se hâte de tourner le corps de maniere à ramener la tête & le cou vers le côté opposé au penchant, jusqu’à ce que la ligne de direction du centre de gravité du corps rentre dans l’espace occupé par les piés ; par ce moyen on évite sa chûte : le poids de la tête ou de la poitrine compense aisément dans ce cas celui du reste du corps, dont la quantité qui l’emportoit hors de sa base, n’avoit pas encore beaucoup d’inclinaison.
L’effet est plus sensible encore, lorsqu’on étend le bras ou la jambe vers le côté opposé à celui de la chûte commençante ; car alors le membre allongé fait fonction de levier, dont la longueur compense, dans le bras sur-tout, le défaut de poids, parce qu’elle ramene aisément & promptement la ligne de gravité au lieu d’où elle étoit sortie.
On se garantit souvent aussi de tomber, en s’appuyant pour ainsi dire, & en frappant l’air ambiant, dont la résistance repousse le corps vers le centre de gravité dont il s’étoit écarté : c’est ainsi que les oiseaux en frappant l’air de l’aile droite, sont portés vers le côté gauche. On observe aussi la même chose dans les danseurs de corde, qui non-seulement se mettent en équilibre au moyen d’une longue perche qu’ils tiennent entre les mains, de maniere à pouvoir l’allonger à droite & à gauche toûjours du côté opposé à celui vers lequel ils penchent, mais encore dans le cas où ils sont le plus menacés de tomber, ils frappent fortement l’air avec la perche du côté vers lequel ils penchent, ce qui les remet en équilibre dans une situation droite.
Tous ces mouvemens méchaniques qui paroissent si bien reglés, se font cependant par une sorte d’habitude contractée des l’enfance, & par cette raison s’exercent sans que nous nous en appercevions avec une promptitude qui précede toute réflexion.
Un homme qui se plie par la flexion des articulations des cuisses, des jambes, & des piés, peut cependant se garantir de tomber, pourvû qu’il retienne la ligne du centre de gravité entre les deux plantes du pié, ou sur l’espace du terrein occupé par le pié sur lequel il se porte : cela arrive toûjours, de quelque maniere qu’il se tienne replié, tant en repos qu’en mouvement, s’il a attention de porter autant en-arriere le levier formé par les fesses, que celui qui est formé par la tête & la poitrine est porté en-avant, pour conserver toûjours le centre de gravité dans l’espace mentionné.
C’est une chose admirable que cette loi de nature qui tend à conserver l’équilibre entre toutes les parties du corps, s’observe dans la course, la danse, & le trépignement ; & que la chûte ait lieu toutes les fois que cette loi est négligée, ou qu’on affecte de ne pas s’y conformer.
C’est toûjours par cette raison, que l’on ne peut pas s’appliquer à un mur, tout le long du corps de la tête aux piés, sans tomber, attendu que la ligne de gravité sort alors en-avant de l’espace occupé par les piés : c’est encore pourquoi ceux qui sont assis sur un siége ne peuvent pas se lever, parce que le centre de gravité porte en-arriere loin des piés, à moins qu’ils n’inclinent en-avant la tête & la poitrine, ou qu’ils ne reculent les piés, ou qu’ils ne les accrochent à quelque chose de ferme ; parce qu’alors le centre de gravité est changé respectivement à la premiere attitude, ou bien parce que les fesses & la poitrine peuvent être suspendues & courbées en avant par une forte action des muscles, pour le dernier cas.
L’expérience apprend que l’on se fatigue moins, quand on est obligé de rester debout sans quitter la même place, de se tenir tantôt sur un pié tantôt sur l’autre, que de rester toûjours sur les deux piés, par ce que la principale cause de lassitude est l’action constante des mêmes muscles ; au lieu que par une action suspendue par intervalles, on soûtient avec moins de peine les plus grands fardeaux, les fibres musculaires n’étant pas dans un état de distractilité continuelle qui tend à les déchirer. C’est aussi pour cela que l’on est plutôt las de se tenir debout sans bouger, que de faire dans le même tems donné une douce promenade ; de même quand on est assis, on porte volontiers une jambe l’une sur le genou de l’autre alternativement pour relâcher les muscles ; quoiqu’elles se supportent entierement tour-à-tour, ce changement fait une situation plus commode & moins fatiguante.
C’est d’après tous les principes établis dans cet article, & d’après plusieurs autres qui ne peuvent pas trouver place ici, que Borelli dans son ouvrage cité, explique & démontre en détail toute la merveilleuse méchanique des différentes attitudes des hommes & des animaux de toute espece : on peut le consulter. Voyez Marcher, Pié. (d)
Debout, terme de Marine, qu’on applique différemment.
Debout au vent ; un vaisseau va debout au vent quand il va directement contre le lit du vent, ce qui ne peut arriver que quand il se trouve dans un courant directement contraire au vent, & plus fort que le vent, alors le vaisseau peut avancer contre le vent. Dans le canal de Bahama les courans y sont si forts, que les vaisseaux peuvent en sortir debout au vent, c’est-à-dire quoiqu’ils ayent le vent directement opposé.
Debout à terre ; donner debout à terre, c’est-à-dire courir droit à terre.
Debout à la lame ; naviguer debout à la lame, croiser la lame, c’est quand la lame prend le vaisseau par l’avant, & qu’il la coupe en croix pour avancer.
Debout au corps ; aborder un vaisseau debout au corps, c’est mettre l’éperon de navire dans le flanc de celui qu’on veut aborder. (Z)
Debout, en termes de Blason, se dit des animaux qu’on représente tout droits, & posés sur les deux piés de derriere. (V)