L’Encyclopédie/1re édition/BRUNELLE

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BRUNELLE, s. f. Brunella, (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleur monopétale labiée ; la levre supérieure est faite en forme de casque ; l’inférieure est divisée en trois parties. La partie moyenne est creusée en cuilleron. Il sort du calice un pistil qui est attaché comme un clou à la partie postérieure de la fleur, & qui est environné de quatre embryons. Ces embryons deviennent dans la suite des semences arrondies & revêtues d’une capsule qui a servi de calice à la fleur. Ajoûtez au caractere de ce genre, que les fleurs forment un épi fort garni, & que les étamines n’ont pas la figure d’un os hyoïde, comme celle de l’ormin, de la toute-bonne, & de la sauge. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

La brunella major, folio non dissecto, C. B. Pit. Tournef. est d’usage, & contient beaucoup d’huile & un peu de sel essentiel.

Elle est vulnéraire, détersive, consolidante ; on s’en sert en décoction dans les ulceres du poumon, contre les hémorrhagies, les maux de gorge ; elle entre dans les gargarismes ; on l’employe aussi extérieurement.

On croit que son nom lui vient de ce que les Allemans l’employent dans l’esquinancie qu’ils appellent diebrune. (N)