L’Encyclopédie/1re édition/BREME, BRAME

Texte établi par D’Alembert, Diderot (Tome 2p. 412).

BREME, BRAME, s. m. (Hist. nat. Ichthyolog.) cyprinus latus, poisson de lac & de riviere ; il est grand & large ; il a la tête petite à proportion du corps, le dos convexe & tranchant, le corps plat & couvert de grandes écailles comme la carpe ; le dos est d’un bleu noirâtre : les côtés & le ventre sont blancs sur-tout dans ceux qui sont jeunes & maigres. Ceux qui sont plus avancés en âge & gras, ont les côtés de couleur d’or, & le ventre rougeâtre. La breme a un trait courbe qui s’étend depuis les ouies jusqu’à la queue ; elle a deux nageoires auprès des ouies, une sur le dos, deux au milieu du ventre, une autre qui se continue depuis l’anus jusqu’à la queue. Ce poisson devient fort grand ; il y en a dans quelques lacs d’Auvergne, qui ont deux coudées de longueur, & deux piés de largeur : il reste dans les eaux dormantes. On n’en trouve que dans les rivieres, dont le cours est lent & l’eau bourbeuse, par exemple dans la Sône : mais les bremes de riviere ne sont jamais si grosses que celles des lacs. La chair de ce poisson est molle & grasse ; il y a des gens qui la trouvent bonne. Rondelet. Willughby. Voyez Poisson. (I)

Breme, (Géog.) duché d’Allemagne, dans le cercle de basse Saxe, situé entre l’Elbe & le Weser ; il appartient à l’électeur de Hanovre, qui l’a acheté de la couronne de Suede.

Breme, (Géog.) ville libre & impériale fortifiée, arrosée par le Weser ; elle est au nombre des villes Hanséatiques, & il s’y fait un commerce très-considérabie. Le port de cette ville en est éloigné de trois lieues ; il en sort grand nombre de vaisseaux, qui trafiquent sur la mer Baltique & vont à la pêche de la baleine. Long. 26. 20. lat. 53. 10.